SECTION 3. INSCRIPTION DE LA
RECHERCHE EN CRIMINOLOGIE.
La criminologie étant un champ pluridisciplinaire elle
est au carrefour des plusieurs disciplines, des courants des théories
ainsi que des méthodes diversifiées d'après Bady kabuya
(2017), la criminologie puise un peu partout pour comprendre le fait criminel ;
elle concerne à la fois le droit pénal, la pénologie, la
sociologie, l'anthropologie...
La criminologie problématise la question criminelle en
deux paradigmes, celui du passage à l'acte et celui de la
réaction sociale. La perspective du passage à l'acte reprend
toutes les théories causalistes qui recherchent les raisons
individuelles ou sociales de la délinquance, mais aussi des
théories rationalistes qui mettent au contre les délinquants et
ses stratégies de jeu avec le contrôle social (Tshinyama Kadima,
2018; 2,3)
Partant de l'idée de l'auteur cité ci-haut,
notre travail est classé dans le paradigme de la réaction
sociale, puisqu'il s'agit de comprendre le rapport entre jeunes vendeurs
ambulant et policiers, ce qui s'inscrit dans le concept de la question
criminelle. Précisément son acception de
« situations-problèmes » en est de comprendre, les
acteurs impliqués dans ce comportement problématique. De ce
fait, un acte problème procède d'une certaine dynamique qui
s'étale dans le temps.
En considérant que la criminologie est saisie comme une
discipline ayant pour but d'expliquer la question criminelle, nous avons
trouvé aisé d'inscrire notre travail en criminologie, en prenant
l'angle de la réaction sociale, pour bien savoir et comprendre comment
les acteurs impliqués arrivent-ils à réaliser le fait qui
est criminalisé par les règles étatiques.
SECTION 4. REVUE DE LA
LITTERATURE ET PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE.
4.1. Revue de la
littérature.
La revue de la littérature est une opération qui
vise « essentiellement à assurer la qualité du
questionnement » et à « adopter une approche
pénétrante de l'objet d'étude et donc à trouver des
idées et des pistes de réflexion éclairantes »,
(Quivy R. et van campenhoudt 2006; 42) c'est donc la lecture qu'un chercheur
qui entame son travail pourra rendre compte comment le sujet a
été abordé par quelqu'un d'autre auparavant, au moins en
partie ou indirectement.
Il est donc normal, considèrent Quivy R., et van
Kampenhout L (2006, 42), « qu'un chercheur prenne connaissance des
travaux antérieure qui parle sur des objets comparables et qu'il soit
expliciter sur ce qui rapproche et sur ce qui distingue son travail de ce
courant de pensée ».
Ainsi, le choix ou le critère pour retenir un
écrit pour la revue de la littérature dépend des
éléments suivants : le document doit avoir un lien avec la
question de recherche, les ouvrages qui présentent des repères
théoriques et une réflexion ; les documents qui fournissent ou
comportent Les éléments d'analyse et d'interprétation ;
les documents qui apportent les approches diversifiées du fait
étudié (Quivy R. et van campenhoudt, L, 2006 : 43-45).
L'exploration par la littérature permet de s'informer des recherches
déjà menée sur le thème du travail et à
situer la nouvelle contribution envisagée par apport à elle, cela
permet en autre au chercheur à mettre en évidence la perspective
qui lui paraît la plus pertinent pour aborder sa recherche (Quivy R. et
van campenhoudt,L., 2006 :17)
Nous ne sommes pas les premiers ou le seul à aborder
cet objet d'étude, d'autre l'ont déjà abordé dans
ce sens psychologique, sanitaire, etc... Passons en revue cette situation
problème.
Ruth Perez explique que le travail de jeu d'où des
occupations ambulantes implique le développement de compétences
nécessaires à la réalisation de leur activité comme
savoir contrôler les rapports de pouvoir sur place, apprendre à
négocier les postes de vente, savoir se protéger de la police et
connaître les endroits où acheter les produits à meilleur
marché pour augmenter les bénéfices (Pèrez,2005)
Selon un article de la revue enfance, famille,
génération, l'enfant et la ville nous parle dans un contexte de
grande précarité, les jeunes utilisent la rue comme un espace
mobilisateur de ressources pour assurer la survie de leurs familles.
Pour la revue européenne de géographie sur la
construction de l'identité du vendeur ambulant à rio de Janeiro
nous rapporte qu'il existe une tradition importante de commerce ambulante au
Brésil, qui trouve ces origines à l'époque coloniale.
Ainsi les colporteurs qui vendaient et achetaient à domicile
étaient appelés " pregoeiros » parce qu'il
s'annonçait en criant les noms des marchandises. Ces marchandises
étaient proposées au quotidien, au domicile du consommateur et
offraient un choix de produits très divers, allant du charbon en passant
par les fruits et légumes, glaces et sorbets ou encore les laits frais,
le pain ou des petites sucreries de diffèrent types (gâteaux,
petits...) et la plupart du temps, les marchandises, étaient
cultivés ou fabriqués par ces propres vendeurs ambulants. Dans le
cas de l'achat de produits, il s'agissait principalement de bouteilles vides et
de journaux que le marchand récupérait au domicile de
consommateurs.
Selon un article Habari RDC (2019) sur la technique de
marketing des jeunes vendeurs à Kinshasa nous rapportent que ces jeunes
vendeurs ambulants ont développé des techniques
sophistiqués de marketing pour attirer les publics
En parlant de techniques nous avons le technique hardware qui
est caractériser par la présence des jeunes vendeurs qui
surgissent des nulle part et n'hésitent pas à saisir les bras de
clients pour les attiré vers leur étalage, ils sont très
tenaces et peuvent suivre un client pendant un long moment toujours en tenant
son bras comme s'il se connaissait avec le client. Leur technique ressemble un
au harcèlement, ensuite vient le marketing de manipulation cette
catégorie de manipulateur essayent de convaincre un client pour que ce
dernier pense qu'il a besoin de leurs produits, et enfin le marketing de
sonorités qui utilisent certains sont pour attirer l'attention.
Pour Bangoura Mboye (2010), les économies modernes ou
économies des pays occidentaux n'encouragent Pas l'informel qui occupe
une place minime bien qu'étant organisé et structuré chez
eux. Le commerce ambulant ne concourt pas au développement rationnel
qui suppose une organisation structurée reconnue par l'Etat, existant
dans des fichiers avec des statistiques et générateur de richesse
profitable au pays à travers l'impôt.
Au Sénégal, l'activité du commerce
ambulant s'est développé, intégrant des
éléments de souplesse dans son développement, dans sa
dynamisation des liens sociaux et familiaux, dans le but de réaliser une
force économique et social qui n'a pas pu garantir les autres
activités informelles. En conséquence le commerce ambulant
devient un havre de paix ou la majeure partie de la population se tourne pour
satisfaire leurs besoins fondamentaux (se nourrir, se loger, se soigner.) est
préserver leur dignité compte tenu de son accessibilité
car ne demandant que peu de moyens pour exercer et pas de règles pour y
retenir.
Le commerce ambulant occupe une place stratégique dans
l'équilibre socio-économique du Sénégal, cette
activité du secteur informelle assure à la fois une fonction de
création d'emploi, de distribution de revenus, des satisfactions des
besoins essentiels et de formation, il s'agit d'autant de tâche des
ressources budgétaire, mais aussi prive de certains avantages.
En outre, dans le manuel élaboré lors des
journées réflexion organisée par la SYMAD (2010), le
marchand ambulant est un acteur du secteur informel et qui, sans aucun statut
juridique, fait des actes de commerce ou offre ses services, après
avoir, souvent, occupé de subir une initiation pendant laquelle, il a
appris les contours du métier, suivant les traditions du groupe
d'accueil, dans le but de se réaliser.
Selon une étude intitulée « les
marchands dits ambulants, la locomotive du secteur informel » et
réalisé par les marchands ambulants eux-mêmes en
l'occurrence Amadou DIEYE, vendeurs de livres et moulaye seck, vendeur
d'habillement il existe différentes catégories de marchands
ambulants :
· Les marchands d'habit ou de tissus :
· Les sédentaires tabliers installés
à Petersen : ils vendent les rebuts invendus des commerçants
grossîtes ;
· Les marchands d'habits sans place fixe : ils
fréquentent les rues peuplées et les marchées hebdomadaire
;
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