Chapitre I.
L'impact économique de l'utilisation de
l'arctique dans le monde actuelle.
Les principales utilités économiques de
l'utilisation de l'arctique sont les opportunités maritimes liés
à l'accès de la zone (Section 1). Ainsi qu'à la
présence de denrées rares dans la zone (Section 2).
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Section 1
Les opportunités maritimes.
Les opportunités maritimes sont de nouvelles routes
maritimes et zone de pêche située dans l'Arctique (Section A).
A. Nouvelles route maritime et zone de pèche
Le transport maritime représente 90% du commerce mondial,
l'utilisation des portes conteneurs est en constante augmentation, les axes de
transports maritimes autour de ces marchandises conteneurisées sont
concentrés sur trois routes, sont la voie transatlantique qui relie le
continent Américains avec l'Europe ou bien l'Afrique, ainsi que la voie
transpacifique entre l'Amérique et l'Asie principalement, et la jonction
maritime entre l'Europe et l'Asie, la voie Asie-Europe qui passe par le Canal
de Suez. En chiffres, le Canal est une des principaux axes du transport
maritime mondial avec plus de 19 000 navires qui y passent, soit plus de
cinquante par jour (Le Caire AFP, 2021). Aujourd'hui quand il y a un
problème dans le canal de Suez ce sont des millions d'euros de pertes et
un prix de l'or noir qui peut augmenter, le dernier exemple est en mars 2021
où le bateau L'Ever Given a bloqué pendant près d'une
semaine la voie. Les zones stratégiques en mers sont les détroits
ou les canaux qui concentrent les flux, l'exemple du canal du panama ou bien du
détroit de Gibraltar dans la mer Méditerranée.
Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces
accélérées, les mesures faites chaque année en
septembre témoigne d'une diminution de la glace depuis les années
80 (Geogarage,2017), la banquise a fondu de plus de 40% depuis 1979. Les 3
artères pourraient être mis sur le côté par des
nouvelles route maritime passant par l'arctique et le détroit de
Béring. Aujourd'hui l'utilisation de cette route est seulement
saisonnière et il faut des navires brise-glaces très couteux
(Annexe 2).
Beaucoup de projections sont faites sur l'impact du
réchauffement climatique dans les années à venir, la fonte
des glaces est réelle mais l'ensemble des projections sont
hypothétiques, la route du nord est praticable si le passage longeant la
Russie est possible, ou par le passage longeant le Canada et l'Alaska. Les
travaux de (Smith,2013) donne une réponse hypothétique a
l'utilisation du grand nord dans le transport maritime, à l'horizon
2059, c'est l'utilisation de la voie maritime Russe qui serait possible avec
tous les bateaux, et la voie Canadienne seulement utilisable avec des navires
brise-glaces.
On estime que l'utilisation de l'arctique dans le transport
maritime réduirait de 40% les coûts par rapport ont un trajet par
l'axe Asie-Europe, le potentielle économique est énorme, à
titre d'exemple, le trajet Rotterdam-Tokyo par le Canal de Suez est de plus de
21 000 km alors que ce trajet en passant par l'arctique est que de plus de 14
000 km par le passage Russe. Cette nouvelle route c'est une réduction du
temps d'acheminement, en découle des coûts de fonctionnement
réduit sur le carburant, la main d'oeuvre, ainsi que la suppression du
risque de piraterie maritime et de taxe dues pour l'utilisation du Canal de
Suez.
Cette nouvelle face maritime demande une mise en place
d'infrastructure, la Russie principale pays dans la zone, en effet elle
représente la seule voie maritime qui relie le pays, il y a un certain
nombre
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de ports déjà construit. Le plus grand est
Mourmansk, grande place pétrolière russe. Actuellement les
infrastructures sont suffisantes pour l'utilisation de l'arctique mais avec les
projections faites, la volonté de passé par la voie du nord devra
se coupler avec l'investissement, que ce soit pour la création de port,
de station de réapprovisionnement en carburant ou bien de la
possibilité de recherche et de sauvetage en mer de bateau.
La donnée actuelle montre que l'utilisation actuelle des
deux voies du nord évolue positivement avec seulement deux bateaux pour
la voie Russe et neuf bateaux pour la voie Canadienne en 2007, en 2017 nous
sommes à vingt-sept et trente-trois bateaux respectivement pour le
passage Russe et Canadien (Girardin,2021). A mettre en perspective avec le
canal de Panama qui voit plus de 13 000 navires par ans.
De plus l'utilisation de l'arctique, c'est aussi faire face
à de nouvelle règle pour les amateurs, les bateaux doivent payer
des taxes à l'Egypte lorsqu'il empreint le Canal de Suez, alors,
passé par les eaux russes n'est pas gratuit, le gouvernement de Vladimir
Poutine oblige de se faire accompagner par un brise-glaces pour tout bateau
voulant passer par les côtes. L'intérêt de cette nouvelle
voie pourraient se voir réduire, sachant qu'il y a
énormément de tension entre les Russes et les Européens
sur le plan international, la coopération est presque inexistante.
Avec l'augmentation de l'intérêt de la zone pour la
pêche, les Etats ont choisis de règlementer la façade
maritime arctique. Un accord a été signée en 2019 par
l'Union Européenne, la Chine, l'Islande, le Japon, la Corée du
Sud ainsi que les cinq Etat côtiers, le Canada, Danemark, Russie,
Norvège, Etats-Unis. Ce traité interdit la pêche
commerciale pendant 16 ans a comptée de 2018. Ainsi la zone pourra
garder sa réserve de poisson, à long terme c'est une
stratégie de gestion des ressources visant à préserver
l'écosystème marins (Accord pêche arctique, 2018).
La volonté étant de réglementer avant de
pêcher, ne pas réitérée les erreurs commises dans le
passé. Aujourd'hui la pêche intensive mette en dangers
l'écosystème des fond marins. Cet accord permet de garder
l'arctique comme une zone sanctuarisée qui permet aux poissons de se
développer. De plus l'accord permet au scientifique de mener des
recherches sur la zone qui pourront alimenter la connaissance et ainsi avoir un
avis complet sur la possibilité d'ouverture de l'arctique a la
pêche pour les armateurs.
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