UNIVERSITÉ DE DOUALA
***********
THE UNIVERSITY OF DOUALA
************
Faculté des lettres et sciences
humaines ************* Faculty of letters and social
sciences ************** École Doctorale « Lettres,
Civilisations et Sciences Humaines » Doctorate school of
«Letters, Civilizations and
Humanities» ************* Unité de Formation Doctorale
Philosophie et Psychologie Doctorate Unit Training of Philosophy and
Psychology ************* Laboratoire de psychologie et des sciences
du comportement Laboratory of Psychology and behavior
sciences ***********
FARDEAU PERÇU ET RISQUE DE BURNOUT PARENTAL
: UNE ÉTUDE MENÉE AUPRÈS DES PARENTS D'ENFANTS AVEC
TSA DANS LA VILLE DE DOUALA.
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master en
psychologie
Spécialité : PSYCHOPATHOLOGIE ET
PSYCHOLOGIE CLINIQUE Par : MENZEPO GEROME DIDIE Titulaire
d'une licence en psychologie. Matricule : 19L28508 Sous la
direction du : Pr NJIENGWE F. ERERO
Maître de conférences en Psychopathologie et
Psychologie Clinique à l'Université de Douala.
Année académique 2020/2021
Je dédie ce travail à ma tendre mère,
Maman YIAMBOP HELENE et à Mes frères et soeurs qui me soutiennent
tant.
i
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
REMERCIEMENTS ii
RÉSUMÉ ii
ABSTRACT iv
LISTE DES FIGURES v
LISTE DES ABRÉVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX iii
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE 3
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE 4
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE ET INSERTION THEORIQUE DE
L'ÉTUDE.14
2.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE TROUBLE DU SPECTRE
DE L'AUTISME 14
2.2. BURNOUT PARENTAL. 26
2.3. BURNOUT PARENTAL APPLIQUÉ AUX PARENTS D'ENFANTS AVEC
TSA41 2.4. FARDEAU DES PARENTS D'ENFANTS TSA : UN ÉLÉMENT
EXPLICATIF ET DU
BURNOUT PARENTAL. 47
2.5. INSERTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE 53
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE ET OPERATOIRE DE L'ETUDE
64
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE 65
3.1. RAPPEL DE LA QUESTION ET DE l'OBJECTIF DE L'ÉTUDE
65
3.2. HYPOTHÈSE DE RECHERCHE 66
3.3. DESCRIPTION DES VARIABLES DE L'ÉTUDE 66
3.4. PARTICIPANTS ET ÉCHANTILLONNAGE 68
3.5. OUTILS DE COLLECTE DES DONNÉES 69
3.6. OUTILS D'ANALYSE DES DONNÉES. 72
CHAPITRE 4 : RÉSULTATS : DESCRIPTION,
INTERPRÉTATION ET DISCUSSION 77
4.1. STATISTIQUES DESCRIPTIVES 77
4.2. STATISTIQUES INFÉRENTIELLES 93
4.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS 99
CONCLUSION 103
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 105
ANNEXES ix
TABLE DES MATIÈRES xxxviii
ii
REMERCIEMENTS
Partant du fait que ce travail n'a pas pu être accompli
sans l'aide et la collaboration des autres personnes, il est de mon devoir
moral d'exprimer ma gratitude à ces personnes à travers ces
quelques mots.
J'adresse tout d'abord mes sincères remerciements au
Professeur Erero F. NJIENGWE, mon directeur de mémoire pour son
encadrement, son écoute, son orientation, ses encouragements et surtout
sa disponibilité malgré ses multiples occupations.
J'adresse aussi mes sincères remerciements au chef de
département de psychologie de l'université de Douala, le
Professeur Marie-Chantal NTJAM qui a toujours su nous motiver et nous mettre au
travail.
J'adresse aussi mes remerciements à l'endroit du
Docteur Mathilde NDJIGUI pour son écoute, son apport
méthodologique et son orientation.
Un merci aux Docteurs George NOUMBI et Achille TADAHA pour
leurs apports méthodologiques, leurs disponibilités à
relire ce travail et pour leurs encouragements au cours de la
réalisation de ce travail.
Mes remerciements s'en vont aussi à l'endroit du
Docteur Christian EYOUM pour ses conseils, ses encouragements, son sens
d'orientation et sa disponibilité à relire ce travail.
Un merci aux Messieurs Armand HAPPI, Paul Fils TANG II, Chatry
NJAFANG pour leurs apports techniques et leurs orientations pour la
réalisation de ce travail et à madame Nadège BILOA pour sa
disponibilité à relire ce travail.
Je dis également un grand merci à tous mes
camarades du laboratoire qui ont su me motiver et m'apporter leur point de vue
pendant les moments de séisme, pour les moments de partage
d'expérience et discussion constructive qui ont contribué
à rendre cette activité de recherche plus intéressante et
captivante. Je cite en occurrence messieurs David Donald EPOPA EBENE, Lady
Diana MAKOUDJOU, etc.
Un merci à tous les responsables et le personnel des
structures qui nous ont accueillis pour la collecte des données : centre
ANAISSA, les Camelins, Fedem le Caméléon, Guy Martial center,
centre éducatif clinique, Matou Toutou, IPPR.
Un grand merci à tous ceux et celles qui dans l'ombre
ont contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce travail.
RÉSUMÉ
iii
Contexte : La détresse des parents
d'enfants avec TSA commence dès la suspicion des premiers signes
d'alerte chez l'enfant et évolue dans le temps avec les exigences de la
prise en charge de ce dernier d'une part et de l'idéal parental d'autre
part. Elle représente le fardeau que porte chaque parent ayant un enfant
autiste, lequel pourrait le conduire à l'épuisement (burnout
parental). À l'état actuel de nos connaissances, la
problématique du burnout parental bien que récent a
été plus abordé dans la population générale,
et chez les parents d'enfants ayant le diabète et autres maladies
chroniques (Hosdey-Radoux & al., 2017 ; Menétrey & Roskam, 2017
; Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg et al., 2014). Peu d'études ont
donc été menées sur les parents d'enfants avec TSA
(Sanchez-Rodriguez & al., 2019) et pas d'études africaines à
ce sujet (Roskam & al. 2021). Ce travail pose ainsi le problème de
la détresse psychologique des parents ayant un enfant avec TSA.
Méthodologie : L'objectif de cette
étude étant d'explorer l'impact du fardeau perçu dans la
survenue du burnout parental chez des parents d'enfants avec TSA, 52 parents
dont 14 pères et 38 mères retenus de façon volontaire et
par convenance aux critères de l'étude ont été
soumis à une batterie de tests constituée de la PSS-10, la HAD,
la DERA, le PCL-5, le PBI et un questionnaire des données
sociodémographiques. L'analyse descriptive et inférentielle des
données a été faite à partir du logiciel
SPSS-23.
Résultats : Les résultats
obtenus à l'analyse descriptive révèlent que 96,15% des
participants avaient une faible perception de leurs capacités à
faire face au stress ; 26,92% avaient une symptomatologie certaine
d'anxiété ; 19,23% avaient une symptomatologie certaine de
dépression. 57,14% des hommes avaient un haut niveau de
désajustement émotionnel contre 14,28% de ressources adaptatives.
Chez les femmes, 26,31% avaient un haut niveau de désajustement
émotionnel contre 2,85% avec un haut niveau de ressources adaptatives.
38,46% des participants avaient un TPST et 26,92% avaient un burnout parental.
Pour ce qui concerne l'analyse inférentielle, l'application du Rho de
Spearman permet de conclure sur la base des degrés de
significativité respective (HR1 : Rho = 0,150 ; HR2 : Rho =-0,102; HR3 :
Rho = 0,142 ; HR4 : Rho = 0,027 ; HR5 : Rho = -0,112 HR6 : Rho = 0,041)
l'existence des liens significatifs entre les différentes variables.
Conclusion : Il ressort donc qu'il existe bel
et bien un lien entre le fardeau perçu et le risque de burnout parental
chez les parents d'enfants avec TSA dans la ville de Douala.
Mots-clés : burnout parental,
trouble du spectre de l'autisme, fardeau perçu, stress, ressources
adaptative.
ABSTRACT
iv
Context: The distress of parents of children
with ASD begins with the suspicion of the first warning signs in the child and
evolves over time and with the demands of the care of the latter on the one
hand and of the parental ideal on the other hand. It represents the burden that
each parent with an autistic child carries and which could lead to exhaustion
(parental burnout). To the current state of our knowledge, the phenomenon of
parental burnout, although recent, has been more widely discussed in the
general population, and among parents of children with diabetes and other
chronic diseases (Hosdey-Radoux & al., 2017 ; Menétrey & Roskam,
2017 ; Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg et al., 2014). Few studies have
therefore been carried out on parents of children with ASD (Sanchez-Rodriguez
& al., 2019) and no African study on this subject (Roskam & al., 2021).
This study thus poses the problem of the psychological distress in parents of
children with with ASD.
Methodology: The objective of this study
being to explore the impact of the perceived burden on the occurrence of
parental burnout among parents of children with ASD, 52 parents of children
with ASD including 14 fathers and 38 mothers selected voluntarily and for the
convenience of the study criteria were subjected to a battery of tests
consisting of PSS-10, HAD, DERA, PCL-5, the PBI and a socio-demographic data
questionnaire. Descriptive and inferential analysis of the data was done using
SPSS-23 software.
Results: The results obtained from the
descriptive analysis reveal that 96.15% of the participants had a low
perception of their capacity to cope with stress; 26.92% had definite symptoms
of anxiety; 19.23% had definite symptoms of depression. 57.14% of men had a
high level of emotional disadjustment, compared to 14.28% of adaptive
resources. Among women, 26.31% had a high level of emotional disadjustment
versus 2.85% with a high level of adaptive resources. 38.46% of the
participants had a PTSD and 26.92% had a parental burnout. Regarding the
inferential analysis, the application of Spearman's Rho makes it possible to
conclude on the basis of the respective degrees of significance (HR1: Rho =
0.150; HR2: Rho = -0.102; HR3: Rho = 0.142; HR4: Rho = 0.027; HR5: Rho = -
0.112 HR6: Rho = 0.041) the existence of significant links between the
different variables.
Conclusion: It therefore emerges that there
is indeed a link between the perceived burden and the risk of parental burnout
among parents of children with ASD in the city of Douala.
Keywords: parental burnout, autism
spectrum disorder, perceived burden, stress, adaptive resource
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ABA: Applied Behavior Analysis
ACP : analyse par compétence
principal
APA : American psychiatry associetion
CIM-10: classification international des
maladies
DE: désajustement émotionnel
DERA: désajustement émotionnel
et
ressources adaptative
DSM-5: manuel diagnostic et statistique
des
troubles mentaux
ESDM: Early Start Denver Model
HAD: hospital anxiety and depression scale
HR: hypothèse de recherche.
IPPR : institut panafricaine de
psychomotricité et de relaxation
MBI Maslach burnout inventory
MF: mindfulness
OMS : organisation mondiale de la
santé
OS: objective spécifique
PBA : parental burnout assessment
PBI: parental burnout inventory
v
PCL-5: posttraumatic stress checklist for
DSM-5
PSS-10: perceived stress scale
QDV: qualité de vie
RA : ressources adaptatives
RI: ressources interpersonnelles
RP ressources personnelles
SPSS: statistical package for social sciences
TCC : thérapie cognitive et comportementale
TEACCH: Treatment and Education of Autistic and related
Communication handicapped Children
TED: trouble envahissant du développement
TED-NS : trouble envahissant du développement non
spécifié
TGD : trouble général du
développement ToM: theory of Mind
TSA: trouble du spectre autistique TSPT
: trouble de stress post-traumatique UCL :
université catholoique de Lauvain VD: variable
dépendante
VI: variable indépendante
ii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : prévalence du burnout
parental dans le monde
Figure 2 : la théorie de l'esprit :
schéma explicatif
Figure 3 : la triade symptomatique du burnout
parental
Figure 4 : les phases du burnout
Figure 5 : Modèle intégratif
multifactoriel adapté au burnout parental dans l'autisme
Figure 6 : processus du burnout parental
Figure 7: balance entre risques/ressources
Figure 8 : modèle de deuil de
Kübler-Ross
Figure 9 : Modèle transactionnel de
Lazarus et Folkman
Figure 10 : Modèle intégratif
multifactoriel
Figure 11 : modèle explicatif du
fardeau inspiré du modèle TIM
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: évolution du TSA du DSM-III au
DSM-V
Tableau 2 : Critères diagnostiques selon
le DSM-5
Tableau 3 : Niveaux de
sévérité du trouble du spectre de l'autisme
Tableau 4 : diagnostic différentiel
Tableau 5 : Récapitulatif des relations
entre facteurs de risque et burnout parental. Tableau 6 :
opérationnalisation des concepts Tableau 7: âge
du parent
Tableau 8: sexes du parent
Tableau 9: Niveau d'étude du parent
Tableau 10 : Statut matrimonial
Tableau 11: statut socioprofessionnel
Tableau 12: âge de l'enfant
Tableau 13: sexe de l'enfant
Tableau 14: âge du diagnostic
Tableau 15: degré du trouble de l'enfant
Tableau 16: prise en charge
Tableau 17: structure de prise en charge
Tableau 18 : Répartition selon la PSS-10
Tableau 19: Répartition des données du PSS-10
selon le sexe
Tableau 20: Répartition selon la HAD
Tableau 21: Répartition des données du HAD selon
le sexe
Tableau 22: Répartition des
données de la DERA selon le profil homme
Tableau 23 : Répartition des
données de la DERA selon le profil femme
iii
Tableau 24: Répartition des
données selon le PCL-5
Tableau 25: Répartition des
données du PCL-5 selon le sexe
Tableau 26: Répartition des
données selon le PBI
Tableau 27: Répartition des
données du PBI selon le sexe
Tableau 28 : analyse corrélationnelle
de HR1 Tableau 29: analyse corrélationnelle de HR2
Tableau 30: analyse corrélationnelle
de HR3 Tableau 31: analyse corrélationnelle de HR4
Tableau 32: analyse corrélationnelle de HR5 repas), je
n'arrive plus à m'investir auprès de mes enfants »
Tableau 33: analyse corrélationnelle
de HR6
INTRODUCTION
1
La présence d'un enfant autiste dans une famille
implique des efforts supplémentaires à fournir par les parents.
Ceux-ci font donc face à des difficultés de plusieurs ordres tel
que le stress, les difficultés financières (Baghdadli, Darron,
& Mayer, 2015; Cohan, 1986; Derguy, 2014), le manque de temps (Baghdadli,
et al., 2008; Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2017), le traumatisme de
l'annonce du diagnostic, les exigences de la prise en charge de l'enfant, les
troubles du comportement de l'enfant et bien d'autres. Face à tout ceci,
les parents doivent s'ajuster, s'adapter à cette situation inattendue
afin d'assumer au mieux leurs responsabilités parentales et offrir
à leurs enfants une meilleure prise en charge (Derguy, 2014; OMS, 2020).
Toutefois, cette adaptation est fonction de la perception que le parent se fait
des charges et de l'impact du handicap de son enfant sur lui. Ainsi, cette
adaptation se révèle illusoire au vu de tout ce qui est attendu
de lui. Certains parents n'ayant pas assez de ressources se trouvent au bout du
rouleau (dans l'épuisement parental) et sombrent dans une
détressequi met en mal leur investissement dans la prise en charge de
leurs enfants.
En effet, au cours de ces dernières années, la
fréquence du trouble du spectre autistique (TSA) aux États-Unis
se rapproche de 1 % de la population avec des estimations comparables entre les
échantillons d'enfants et d'adultes (Brugha & al. 2011 cités
par APA 2015). Pour l'organisation mondiale de la santé, le TSA touche
1/160 dans le monde (OMS, 2017). Ces chiffre s correspondent toutefois à
une moyenne et la prévalence notifiée varie notablement d'une
étude à une autre.
En France, environ 700.000 personnes sont atteintes d'un
trouble du spectre autistique, ce qui représente 1 personne sur 100
(volontaire pour les personnes avec TSA, sd). Les causes de ce taux
élevé ne sont pas clairement établies. Cependant, il
pourrait être le reflet d'un élargissement des critères
diagnostiques du DSM-5 visant à inclure des cas sub-syndromiques, d'une
meilleure reconnaissance du trouble, de différences de méthode
des études ou d'une réelle augmentation de la fréquence du
TSA.
Au Cameroun, selon les dernières statistiques du
ministère de la santé publique, le TSA touche plus de 100.000
enfants (Minsante, 2012). Selon une étude épidémiologique
menée par Happi (2016) sur un échantillon de 2000 enfants
âgés entre 26 et 60 mois dans la région du littoral, 1,2%
présentaient un risque de TSA.
De nombreux travaux s'intéressent à la
problématique du TSA, mais accordent plus d'importance à l'enfant
avec son trouble au mépris des parents qui sont les premiers
2
thérapeutes de ce dernier et qui se trouvent
quelquefois comme victimes de la situation de leurs enfants. Ce travail vient
ainsi ouvrir la voile sur la détresse des parents en
s'intéressant au burnout parental dans le contexte du TSA. Le burnout
parental compris comme l'épuisement des parents du fait de cette
fonction parentale.
Notre travail s'articule ainsi autour de deux grandes parties
notamment le cadre théorique et conceptuel de l'étude et le cadre
méthodologique et opératoire de la recherche. À ces deux
parties sont liées quatre chapitres organisés ainsi qu'il suit
:
Le premier chapitre s'intitule problématique. Il met en
exergue le burnout parental à travers la détresse des parents, le
fardeau des parents et les enjeux qui y sont associés dans le cas des
parents ayant sous leur responsabilité un enfant avec autisme. Ainsi, il
y est défini les objectifs et les intérêts de
l'étude.
Le deuxième chapitre s'intitule revue de la
littérature et insertion théorique de l'étude. Il expose
de façon détaillée et critique les différents
concepts clés du sujet à travers la recension des études
menées sur le fardeau et sur le burnout parental.
Le troisième chapitre formule les différentes
parties de la méthodologie. Il fait le rappel des objectifs et de la
question de recherche, présente l'opérationnalisation des
variables et la formulation des hypothèses de recherche. Il aborde
également l'approche de recherche adoptée, son mode
d'investigation, la population de l'étude et les critères
d'inclusions et d'exclusions, les instruments de collecte et d'analyse de
données choisis et le déroulement de la recherche.
Le quatrième chapitre présente les
résultats obtenus à la suite du traitement et de l'analyse des
données recueillies. L'analyse et l'interprétation des
questionnaires permettront de répondre aux questions de recherche
formulées et d'éprouver les hypothèses. Ce chapitre
présente également une interprétation et une discussion de
ces résultats.
Enfin, la conclusion permettra de revenir brièvement
sur les points saillants de la recherche et d'esquisser certaines pistes de
recherche pour de futurs projets, et quelques recommandations de bonnes
pratiques.
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE
L'ETUDE
3
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE
4
Avoir un enfant qui présente un TSA est une
réalité complexe qui concerne aujourd'hui plus d'une famille sur
cent dans la population mondiale (Des Rivières-Pigeon & Courcy,
2017). Les recherches menées dans le champ de l'autisme concernant
l'impact de cette condition développementale sur les parents (Cohan,
1986; Derguy, 2014 ; Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2017;
Sénéchal & Des Rivières-Pigeon, 2009; Ratté,
2019; Vianne & al., 2004) relèvent une détresse importante
chez ceux-ci et surtout chez les mères ; un stress important et une
répercussion sur leur qualité de vie.
En effet, nous tentons d'explorer les déterminants
psychologiques du burnout parental chez les parents d'enfants avec TSA à
travers le référentiel de la psychologie de la santé. Dans
ce chapitre, nous allons présenter le contexte de l'étude,
l'énoncé et positionnement du problème, les objectifs de
l'étude, l'intérêt de l'étude et les
délimitations de l'étude.
Contexte de l'étude
Le désir de mener une étude sur la
problématique du burnout parental chez les parents d'enfants avec TSA
découle des multiples constats et observations faits lors de nos stages
et de nos interventions à domicile. Ce désir est devenu au fur et
à mesure une nécessité grâce aux lectures
effectuées à ce sujet. Dans la littérature, nous avons
remarqué des manquements, notamment un manque de travaux sur le burnout
en contexte africain en général et camerounais en particulier
d'une part et des travaux sur le burnout chez les parents d'enfants TSA d'autre
part. Les constats que nous décrivons ici sont des catalyseurs qui ont
suscité l'intérêt de faire cette recherche.
En 2020, lors de notre stage d'observation effectué
dans un centre de prise en charge des enfants à besoins
spécifiques dans la ville de Douala, qui offrait des services de lundi
à vendredi et de 08h à 15h, nous avons fait le constat selon
lequel sur les 09 enfants que le centre prenait en charge, plus de la
moitié (6/9) des parents exprimaient leur doléance de voir des
heures d'occupation des enfants au centre s'augmenter afin qu'ils
déposent leurs enfants au centre plus tôt le matin pour les
récupérer tard le soir. Ils exprimaient aussi le désir de
voir le centre envisager des possibilités de prendre en charge des
enfants tout au long de l'année y
5
compris pendant les congés et les grandes vacances. Ces
parents disaient ne pas avoir suffisamment de temps pour rester et travailler
avec leurs enfants car ils étaient souvent trop fatigués.
Ces observations rejoignent d'autres que nous ferons plus tard
lors des interventions à domicile avec les enfants TSA. Pendant les
interventions, nous avons remarqué un désintérêt des
parents quant à la participation aux activités de prise en charge
de l'enfant. Pourtant, ce sont ces derniers qui payent l'intervenant mais ne
participent pas et ne respectent pas les recommandations données pour le
suivi. Une maman dont nous suivions l'enfant à domicile nous disait :
« weee Gé! Ce n'est pas que je ne veux pas faire ce que vous me
demandez de faire. Je veux bien travailler avec ma fille mais je n'y parviens
pas parce que je suis trop fatiguée. Je suis trop surchargée. Je
travaille de lundi à vendredi et le samedi il faut que j'aille chez son
père laver ses habits et préparer, le dimanche je dois laver mes
habits et pour elle. Et lundi je recommence à zéro. Je suis
vraiment épuisée ! Ce n'est pas que je ne l'aime pas non ! Elle
est tout pour moi ». Un autre jour, la même dame disait qu'elle
a souvent envie d'aller déposer l'enfant chez son père afin de se
reposer un peu. De plus, elle souhaitait toujours que nous durions plus que le
temps prévu pour l'activité avec l'enfant. Après ces
observations, notre inquiétude grandit et nous nous demandons qu'est-ce
qui peut expliquer un tel comportement chez les parents ?
Les observations faites sont décrites dans la
littérature sous le concept de burnout parental qui est un syndrome
tridimensionnel renfermant l'épuisement parental, la distanciation
affective et un faible sentiment de compétence parentale (Roskam et al.,
2017).
Le concept de burnout parental est très récent
car ce n'est que vers les années 2000 qu'émerge une
flambée de recherches sur ce sujet (Coito, 2018). Méconnu, mais
pas anodin pour autant, puisqu'actuellement en Belgique, un parent sur cinq
ressentirait souvent ou en permanence un sentiment de burnout (Hosdey-Radoux
& al., 2017). Selon une étude récente de l'université
catholique Lauvain (UCL), 5 % des parents auraient souffert de ce syndrome,
tandis que 8 % présenteraient un risque important de le
développer (Menétrey & Roskam, 2017). Toutefois, la
prévalence varie selon les outils utilisés dans les études
(Sanchez-Rodriguez & al., 2019). Selon un questionnaire de burnout
professionnel, la prévalence du burnout parental de la population
d'enfant sans trouble varie de 31,6 à 38 % pour les mères, de 19
à 19,9 % pour les pères (Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg
et al., 2014) et de 36 % pour l'ensemble des parents (Lindström et al.,
2010). Enfin, selon un questionnaire spécifique au burnout parental,
Roskam et al. (2017) ont trouvé une prévalence (basée
selon le
6
seuil issu des statistiques de l'échantillon de
l'étude) de 8,8 % des mères et de 8,5 % des pères
francophones.
En Afrique en général et au Cameroun en
particulier, nous n'avons pas trouvé d'étude spécifique
sur le burnout parental. Toutefois une étude internationale menée
dans 42 pays sur un échantillon de 17409 parents (12364 mères et
5045 pères) par Roskam et al (2021) qui avait pour objectif
d'établir la prévalence du burnout parental sur une population
générale (tout venant) nous permet d'avoir une tendance de ce
phénomène en Afrique. Les résultats (voir figure 1
ci-dessous) de ces études révèlent que le burnout parental
touche 6% de la population au Burundi; 3% en Égypte ; 2% en
Algérie ; 1% au Togo et 1% au Cameroun. De façon
générale, les femmes sont plus touchées que les hommes.
Concernant la population des parents avec un enfant atypique,
le burnout parental touche 54 % des mères et 20 % des pères
d'enfants ayant survécu à une tumeur du cerveau (Lindahl Norberg,
2007) ; 42,9 % des mères et 27 % des pères dont l'enfant est
atteint de diabète de type I (Lindström et al., 2010) et 39 % des
mères et 27,6 % des pères d'enfants ayant eu une transplantation
de cellules souches hématopoïétiques pédiatriques
(Lindahl Norberg et al., 2014). Cependant, très peu d'études ont
abordé cette notion dans le domaine du TSA (Sanchez-Rodriguez & al.,
2019) et en l'état actuel de nos connaissances, aucune étude
africaine ni camerounaise n'a encore abordé le sujet. Alors qu'il sera
pertinent d'explorer le burnout parental dans ce domaine de l'autisme et dans
le contexte camerounais. Ceci au vu des exigences auxquelles les parents
d'enfants avec TSA doivent faire face quotidiennement dans notre contexte.
Le TSA est en effet l'un des troubles
neuro-développementaux les plus prévalent chez les enfants. Il se
caractérise par les déficits persistants de la communication et
des interactions sociales observés dans des contextes variés ; un
caractère restreint et répétitif des comportements, des
intérêts ou des activités restreintes (American Psychiatric
Association (APA), 2015). Les comportements autistiques notamment les
comportements stéréotypés, les crises et des
difficultés d'interaction sociale engendrent un niveau de stress
élevé et permanent chez les parents rendant ainsi la vie plus
compliquée (Baghdadli, Darrou & Meyer, 2015). Ce qui
nécessite qu'on accorde l'attention aux détresses des parents
d'enfant avec TSA.
7
Figure 1 : prévalence du burnout parental dans le
monde (Roskam et al., 2021) p.72.
1.2. Énoncé et positionnement du
problème.
Le burnout parental est décrit comme un syndrome
d'épuisement physique et émotionnel, avec présence de
distanciation affective et un faible sentiment de compétence parentale,
dû aux exigences de ses fonctions de parents (Roskam & Mikolajczak,
2018). Ce syndrome d'épuisement parental tout comme le burnout
professionnel est lié à l'exposition à un stress excessif
et chronique dans la parentalité. Les conséquences extrêmes
de ce syndrome sont la négligence et la maltraitance des enfants, les
problèmes dans le couple qui peuvent aboutir à un divorce ou au
suicide.
Plusieurs facteurs associés à
l'expérience parentale peuvent contribuer au développement de
l'épuisement parental (Lebert-Charron & al., 2018). Selon Abidin
(1982), le stress vécu par une personne dans son rôle parental,
conçu comme le « stress parental » se caractérise par
une limitation dans des activités personnelles découlant de son
adaptation continue aux demandes et aux besoins de ses enfants. Ainsi,
concernant le domaine du TSA, la détresse des parents d'enfant avec TSA
commence dès la suspicion des premiers signes d'alerte par les
professionnels (Beaud & Quente, 2011a). En effet, l'attente d'un diagnostic
puis, l'organisation des soins particuliers pour l'enfant mobilisent du temps
et de l'énergie des parents et impliquent des renoncements personnels.
Après l'annonce du diagnostic, un grand nombre de parents vivent une
période particulièrement difficile où ils doivent non
seulement
8
s'inscrire dans une démarche d'acceptation du handicap
de leur enfant mais aussi faire face au quotidien et à ses
difficultés de fonctionnement (Baghdadli, Darrou & Meyer, 2015).
Bien plus, le TSA est un trouble neuro-développemental
qui a un impact significatif sur la famille. Son influence peut s'observer sur
les plans émotionnel, physique, financier et relationnel. Face à
un diagnostic de TSA, les parents réagissent différemment mais
dans tous les cas cela provoque un bouleversement dans leur vie. Ceci
étant dû aux répercussions du TSA en termes de handicap,
d'invalidité de l'enfant, entraînant alors une sur-implication des
parents dans l'éducation et la prise en charge de celui-ci. Ainsi, les
parents des enfants TSA sont exposés à des facteurs de stress
importants qui affectent leur qualité de vie et leur
épanouissement au sein de la famille et de la société
(Baghdadli, Darron, & Mayer, 2015). Ceci peut aussi entraîner le
rejet de l'enfant par les parents ou les autres membres de la famille comme ses
frères et soeurs ou les frères et soeurs des parents.
Dans une étude sur l'impact psychosocial des troubles
autistiques sur la qualité de vie des parents, ainsi que les
stratégies qu'ils emploient pour faire face aux symptômes relevant
du trouble de l'enfant, Beaud et Quente (2011b) montrent que le vécu des
parents est influencé par des variables de nature différente
telles que les caractéristiques de l'enfant autiste ; la composition de
la cellule familiale ; l'accès aux services professionnels ou encore le
type de prise en charge. Il est décrit tout de même que les
récits de vie de parents montrent certaines similitudes dans leur
trajectoire, notamment la volonté de faire face à l'autisme de
leur enfant. L'étude de Hahaut (2002 cité par Leonova, sd)
révèle que le plus éprouvant pour les parents sont les
problèmes éducatifs, en particulier l'apprentissage de la
propreté ; la gestion des comportements défis en public ; le
regard des autres ; la stigmatisation sociale et le manque de
réciprocité émotionnelle de l'enfant.
Dans une méta-analyse réalisée par Hayes
et Watson (2013) sur la question d'impact du stress parental des familles avec
un enfant autiste et celui des enfants avec un autre trouble montre que le
stress parental peut varier en fonction du diagnostic spécifique du
handicap de l'enfant. Les études ont comparé la mesure globale du
stress des familles d'enfants atteints de TSA à celle des familles
d'enfants avec un développement typique ou ceux diagnostiqués
avec le syndrome de Down, avec une déficience intellectuelle, syndrome
de paralysie cérébrale, de l'X fragile et ont identifié
des taux plus élevés de stress dans les familles d'enfants
atteints de TSA. Cette méta-analyse conclut qu'être parent d'un
enfant atteint de TSA est associé à un plus grand stress parental
comparé aux autres maladies et/ou troubles. Ce stress est dû
à la surcharge quotidienne de travail et de soins qui accroissent la
fatigue, entraînent l'irritabilité voire la dépression ; ce
qui limite la disponibilité des parents pour les autres enfants et
leur
9
propre couple (Fisman et Steele, 1996 cité par
Sénéchal & Des Rivières-Pigeon, 2009). Le stress
parental peut se trouver en outre intensifié par des difficultés
de communication avec l'enfant. Par exemple, les parents peuvent craindre de ne
pas décoder correctement les besoins exprimés par l'enfant ou de
n'être pas bien compris par lui.
De plus, Selon les observations, les parents d'enfants
autistes présentent un risque particulièrement
élevé d'isolement social, de discorde maritale et, finalement, de
séparation (Baghdadli, et al., 2008). Leur avancement professionnel est
plus difficile. Ils vivent plus d'anxiété et ont une perception
plus négative de leurs compétences parentales. D'autres sources
de stress concernent les domaines de limitation de l'enfant comme les
problèmes liés au sommeil et à l'alimentation,
particulièrement fréquents chez les enfants autistes. On note
aussi comme sources de stress chez les parents les moyens financiers.
D'après plusieurs chercheurs, des difficultés financières
sont susceptibles d'affecter sérieusement la qualité de la vie
des familles avec un enfant autiste (Cohan, 1986; Sénéchal &
Des Rivières-Pigeon, 2009). Ces travaux décrivent ainsi la charge
qui est celle des parents avec un enfant TSA.
Malgré les conséquences de l'épuisement
sur les parents, l'enfant et la famille, peu d'études se sont
intéressées à cette problématique
(Guéritault, 2008). Si certaines recherches se sont
intéressées aux facteurs de risque pouvant prédire
l'épuisement parental (Lindstrom, Aman & Norberg, 2017), les
recherches explorant les facteurs psychologiques de cet épuisement
auprès des parents ayant un enfant avec TSA demeurent peu nombreuses.
Ainsi, cette étude s'inscrit dans cette perspective et pose le
problème de la détresse psychologique des parents ayant un enfant
avec TSA. Cette étude souhaite comprendre les facteurs
prédicteurs et explicatifs du burnout chez les parents d'enfants avec
TSA.
La compréhension et l'explication du burnout parental
reste un phénomène complexe qui doit intégrer plusieurs
facteurs comme décrit précédemment tels que la
santé du parent, sa personnalité, ses émotions, ses
entrées financières et les facteurs socio-environnementaux. Le
vigouroux et Mikolajczak (2020) regroupent les différents
déterminants du burnout parental en 5 facteurs : les facteurs
sociodémographiques, les facteurs situationnels, les facteurs
liés aux caractéristiques personnelles du parent, les facteurs en
lien avec les pratiques éducatives parentales et les facteurs
liés à la relation entre les deux parents. Nous nous
intéressons dans ce travail aux facteurs liés aux
caractéristiques personnelles du parent (caractéristiques
psychologiques) entant qu'indicateurs du fardeau perçu, vu par un
modèle intégratif multifactoriel.
La notion de fardeau de l'anglais « burden
», ou de « charge ressentie » ou encore de « rôles
parentaux alourdis » ou de « surcharge » est souvent
évoquée et étudiée auprès des
10
aidants familiaux (family caregivers en anglais).
Elle a fait l'objet de nombreuses études dans des domaines de
pathologies spécifiques, telles que la démence de type Alzheimer,
la sclérose en plaques, ou encore les déficiences visuelles
(Schindler, Engel & Rupprecht, 2012). De façon
générale, le fardeau perçu est conçu comme ce
qu'éprouve l'aidant familial ou naturel (les parents) en rapport avec
son état physique, psychologique, social et/ou financier (Fourcade,
Kruck & Rogé, 2015). Il est le résultat d'un
déséquilibre entre les contraintes et les possibilités des
parents, ce qui constitue une vulnérabilité psychologique. Le
fardeau perçu doit être défini comme le résultat de
l'impact de la symptomatologie du TSA sur l'organisation de la vie familiale
qui devient alors perturbée. Il peut avoir des conséquences
négatives sur le bien-être de l'aidant familial et entraîner
chez lui, un degré d'épuisement physique ou d'usure
psychologique. Dans le domaine du TSA, les parents ressentent une charge plus
importante que les parents d'enfants au développement typique (Fogarty
& Mauksch, 2014). Chez les parents d'enfants avec un TSA, la charge
ressentie joue un rôle de prédicteur entre le fait d'avoir un
enfant avec un TSA et l'investissement des parents dans la prise en charge
éducative de leur enfant. Les facteurs émotionnels et les
facteurs d'invalidité de la personne atteinte de troubles, sont
également des prédicteurs importants de la détresse des
aidants. Même si le fardeau perçu est quelquefois défini
comme l'épuisement parental (burnout) dans la littérature
(Fourcade & al., 2017), les deux concepts sont l'expression de la
détresse des aidants. Dans cette étude, nous comprenons donc par
fardeau perçu, la charge subjective qui représente le coût
émotionnel ou psychologique que doit payer la famille en fonction de la
présence d'un enfant sous le spectre de l'autisme et avec ses
comportements inappropriés. Il s'agit de la dimension affective du
fardeau, du vécu de la situation qui peut constituer une
vulnérabilité psychologique. Elle comprend des sentiments
d'être pris au piège, d'embarras et de ressentiment
(Tétreault, 1991). Dans cette étude, le fardeau perçu est
observable en termes de stress perçu, de contrôle perçu, de
la symptomatologie anxieuse et dépressive, du niveau de ressources
adaptatives et de la symptomatologie du trouble de stress post-traumatique
(TSPT). D'autres aspects du fardeau tel que la charge objective qui est
très différente du fardeau subjectif et se rapporte aux
événements concrets et aux activités directement
reliés à la prise en charge des soins donnés à
l'enfant (Tétreault, 1991) comprend les caractéristiques propres
à l'enfant qui eux se comprennent à travers le degré du
trouble de l'enfant et les données sociodémographiques ; et les
caractéristiques propres au parent qui renvoient ici aux données
sociodémographiques du parent ; au coût financier et
matériel de la prise en charge ; à l'aménagement familial
et personnel induit par le trouble de l'enfant. Pour cette étude, nous
n'avons pas entièrement pris cet aspect en compte. Toutefois, nous
nous
11
sommes juste intéressés aux données
sociodémographiques qui pour cette étude sont des
éléments différentiels.
Afin de comprendre comment les familles ayant un enfants avec
TSA parviennent à concilier les exigences et les particularités
du handicap avec les besoins de la famille et de ses membres dans leur
individualité ainsi qu'avec les pressions du travail et de la
société, il est important de mettre l'accent sur les
études qui ont montré qu'un nombre considérable de
familles d'enfants présentant un trouble du développement
arrivent à développer une vie familiale saine et une perspective
positive de celle-ci grâce à un bon fonctionnement interne et
externe (Fourcade et al., 2015; Greeff & Nolting, 2013; Walsh, 2003). En
effet, Cappe et al. (2010), dans une recherche exploratoire ont mis en exergue
le fait que l'autonomie de l'enfant, son intégration scolaire et
sociale, ainsi que le partenariat parents-professionnels sont à la base
d'un ajustement parental mieux réussi.
Ce travail est donc centré sur la contribution du
fardeau perçu lié au handicap de l'enfant dans la survenue du
risque de burnout parental. Les questions qui se dégagent sont : Quelle
est la nature du lien entre le fardeau perçu et le burnout parental chez
des parents ayant un enfant sous le spectre de l'autisme? Autrement dit,
quelles sont les caractéristiques de la détresse psychologique
qui sont liées au burnout parental chez des parents avec un enfant
autiste? Notre étude s'inscrivant dans une approche intégrative
multifactorielle, ce modèle en tant que fondement théorique de
ladite étude va permettre d'évaluer quels facteurs de
vulnérabilités psychologiques auraient un impact favorable ou
défavorable sur la survenue du burnout parental chez des parents
d'enfants avec TSA dans la ville de Douala.
1.3. Objectifs de la recherche
L'objectif général de recherche est d'explorer
l'impact du fardeau perçu dans la survenue du burnout parental chez des
parents d'enfants autistes.
Cet objectif se décline en 05 objectifs
spécifiques (OS) en congruence avec nos questions spécifiques de
recherche :
? OS1 : vérifier le lien entre le
stress perçu et le risque de burnout parental chez des parents d'enfants
autistes.
? OS2 : vérifier le lien entre
contrôle perçu et le risque de burnout parental chez des parents
d'enfants autistes.
? OS3 : vérifier le lien entre la
symptomatologie anxio-dépressive sur le risque de burnout parental chez
des parents d'enfants autistes.
12
? OS4 : vérifier le lien entre le
désajustement émotionnel et le risque de burnout parental chez
des parents d'enfants autistes.
? OS5 : vérifier l'effet des
ressources adaptatives sur le burnout parental chez des parents d'enfants
autistes.
? OS6 : analyser la relation existante entre
la symptomatologie du TSPT et le risque de burnout parental chez des parents
d'enfants autistes.
1.4. Intérêt de l'étude
Cette étude sera intéressante sur plusieurs plans
:
l Sur le plan théorique :
L'originalité scientifique de ce travail réside
à deux niveaux. Premièrement, ce travail permet d'étudier
le concept de burnout parental comme issue adaptative dans un modèle
intégratif et multifactoriel de santé. Il permet ainsi
d'évaluer la pertinence de ce modèle dans la compréhension
et la prédiction du burnout parental. Il permet également
d'explorer et de comprendre la contribution du fardeau perçu dans la
survenue du burnout parental chez des parents d'enfants autistes.
Deuxièmement, elle permet de conceptualiser dans ce
champ de recherche à travers des différents
éléments prédicteurs du risque de burnout parental d'une
part et des profils adaptatifs des parents en fonction des
antécédents (facteurs psychologiques) et le degré de
risque de burnout d'autre part. Bref, cette étude va permettre
d'améliorer la prédiction du burnout parental chez des parents
d'enfants autistes.
l Sur le plan clinique
Elle permettra d'améliorer notre compréhension
du phénomène de burnout parental, d'aider au diagnostic de ce
syndrome et à sa prise en charge en vue d'améliorer la
qualité de vie des parents et d'optimiser la prise en charge des enfants
avec TSA à travers la contribution de leurs parents. Elle permettra
ainsi une identification de façon précoce des facteurs
prédisposant à un burnout parental à travers les profils
établies sur lesquels on pourrait agir de façon
systématique dès que le diagnostic de l'enfant est posé.
Toute chose qui aidera à mieux intégrer les parents dans la prise
en charge de leur enfant et a fortiori à améliorer la
qualité et le rendement de cette prise en charge. Cette étude
aboutira sur l'élaboration d'un protocole
13
d'évaluation des facteurs de risques de burnout
parental dans la problématique de l'autisme au Cameroun.
Ainsi présenter les intérêts de cette
étude, il serait intéressant de présenter les
délimitations de cette étude.
1.5. Délimitations du sujet
Compte tenu des exigences scientifiques, de temps et de
moyens logistiques, nous avons délimité notre sujet sur deux
plans : thématique et spatio-temporel.
l Délimitation thématique
Notre travail s'intitule « fardeau perçu et
risque de burnout parental : une étude menée auprès des
parents d'enfants autistes dans la ville de Douala ». Ce sujet s'inscrit
dans le domaine de la psychologie de la santé. Au niveau
théorique, nous l'avons inséré à partir du
modèle intégratif multifactoriel de la santé de
Bruchon-Schweitzer (2002) qui nous a servi de grille de lecture. À
partir de ce modèle, nous avons monté l'ensemble des facteurs
intégrés qui rendent compte du burnout parent à l'instar
des antécédents distaux (enfant, parent) et proximaux (fardeau
perçu) pour aboutir sur l'issue adaptative qu'est le burnout parental.
Ce modèle permet aussi de prédire l'état de santé.
Pour cette étude, nous avons restreint notre champ aux
antécédents proximaux (fardeau perçu) qui influencent le
burnout parental. Ainsi, nous avons délimité notre champ
conceptuel aux concepts phares de notre étude que sont : le fardeau
perçu et le burnout parental.
l Délimitation spatio-temporel
Concernant l'aspect temps, notre étude est
effectuée sur une période de 24 mois correspondant à la
durée prévue pour le Master étant donné que nous
menons une étude pour le compte du mémoire de master et que le
master c'est 02 ans. Nous nous sommes donc pliés aux exigences de temps
imposées à cet effet.
Sur le plan géographique, nous avons limité
notre étude dans la ville de Douala car Douala est le site le plus
accessible pour nous étant donné que nous y résidons. De
plus, nos moyens ne nous permettent pas de couvrir une plus grande superficie
que la ville de Douala.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE ET INSERTION THEORIQUE
DE L'ÉTUDE.
14
Le présent chapitre est structuré en cinq
rubriques. Tout d'abord, nous présenterons des travaux sur le trouble du
spectre de l'autisme, en suite les travaux sur le burnout parental de
façon générale et singulièrement, les facteurs du
burnout parental spécifiques au TSA. Ensuite, nous exposerons des
travaux sur le fardeau et enfin nous aborderons l'adaptation théorique
retenue pour cette recherche
2.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE TROUBLE DU
SPECTRE DE L'AUTISME
Il sera question de donner ici les informations sur l'autisme
notamment ses origines, ses caractéristiques et critères
diagnostiques, les facteurs étiopathogéniques, son impact sur la
famille et l'organisation de la prise en charge.
2.1.1. Quelques éléments historiques sur
l'autisme.
Kanner (1943) dans son article fondamental intitulé
« Autistic disturbances of affective contact » décrit
les premiers signes de ce qui convient aujourd'hui d'appeler trouble du spectre
de l'autisme. Dans cet article portant sur 11 cas, il s'intéresse aux
enfants dont les comportements diffèrent radicalement de leurs pairs.
Bien que l'article de Hans Asperger ait été publié bien
avant celui de Kanner, l'histoire de l'autisme retient le travail de ce dernier
grâce à la langue de publication de cet article qui était
en anglais et qui a favorisé la diffusion rapide dans le monde
scientifique (Yvon, 2014).
C'est en 1991 que Uta Frith va traduire les travaux d'Asperger
en anglais et dès lors, il sera intégré dans le classement
international des troubles mentaux. Actuellement, le syndrome Asperger est une
sous-catégorie unique de l'autisme (F84.5 dans la CIM-10). Toutefois,
cette sous-catégorie diagnostic a disparu dans le DSM-5 en vigueur au
profit du concept globalisant du trouble du spectre de l'autisme. De nos jours,
l'appellation de l'autisme à évoluer à travers les
différents manuel de classification depuis le DSM-3 (l'autisme
infantile, l'autisme de Kanner, le syndrome d'asperger) au trouble du spectre
de l'autisme (TSA) avec les DSM-5 en passant par les troubles envahissants du
développement avec le DSM-4. Une vue panoramique est
représentée dans le tableau ci-dessous.
15
Tableau 1: évolution du TSA du DSM-III au
DSM-V
DSM-III (1980)
|
DSM III-R (1987)
|
DSM-IV (1994)
|
DSM-V (2013)
|
TGD
|
TED
|
TED
|
TSA
|
|
|
-autisme infantile -syndrome complet -syndrome résiduel
|
- trouble autistique - TED non spécifié
|
-trouble autistique
- syndrome d'Asperger
- syndrome de Rett
- trouble désintégratif de
l'enfance
-TED-NS
|
Trouble autistique
|
du
|
spectre
|
Source : Barthélémy et al., (2011
cité par Happi, 2016)
Cette évolution de la problématique de l'autisme
a aussi été suivie par l'évolution d'une multitude
l'approche étiologique à cet égard. Dans son article,
Kanner (1943) évoque d'emblée deux causes possibles de l'autisme
: une origine génétique, notamment du
fait de la survenue très précoce de ces troubles et une
origine liée au milieu familial non stimulant,
très souvent dû à une sorte de froideur et de
distance des parents. Il justifie aussi cette hypothèse par le statut
socioprofessionnel des parents car à l'époque, les parents
aisés avaient une façon distante d'exprimer leur sentiment.
Cependant, de ces deux hypothèses sont issus deux courants
opposés : un courant d'orientation biologique qui recherche des
explications génétiques ou neuro-développementales
à l'autisme et un courant d'orientation psychanalytique, qui recherche
les causes de l'autisme dans une carence affective du milieu familial (Yvon,
2014). Cette deuxième tendance largement développée en
France et qui a régné pendant plusieurs décennies a
été poussée plus loin par Bruno (1967) dans son livre
intitulé « the empty fortress » dans lequel il
démontre que l'autisme est dû à un déni de
l'existence de l'enfant par ses parents. Aujourd'hui, grâce aux
progrès des neurosciences et de la recherche sur l'autisme en
général, ces points de vue ont été
révoqués pour leur manque de fondement scientifique (Rogé,
2008).
Eu égard de ce qui précède, force est de
constater l'évolution du TSA. Dans la suite, il sera question de
présenter les critères diagnostiques du TSA.
2.1.2. Définition et critères
diagnostiques
Nous présentons dans cette section les critères
diagnostiques selon les deux manuels internationalement reconnus à
savoir la CIM-10 et le DSM-5.
16
1.1.1.1. Selon la CIM10
La classification internationale des maladies et des troubles
connexes dixième édition (CIM-10) classe l'autisme parmi les
troubles envahissants du développement qu'il considère comme
étant un groupe de troubles caractérisés par des
altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et
des modalités de communication, ainsi que par un répertoire
d'intérêts et d'activités restreint,
stéréotypé et répétitif. Ces anomalies
qualitatives constituent une caractéristique envahissante du
fonctionnement du sujet, en toutes situations. Toutefois, la CIM-10 reste
encore dans l'approche qui considère l'autisme comme étant des
entités différentes. De ce fait, suivant ce modèle, on
distingue : Autisme infantile (F84.0),
Autisme atypique (F84.1), Syndrome de Rett (F84.2), Autre trouble
désintégratif (F84.3). Tous ces sous-groupes
constituent ce qu'on appelle aujourd'hui TSA décrit dans le DSM-5. Ils
ont pour caractéristique principale commune une perturbation
caractéristique du fonctionnement dans chacun des trois domaines
psychopathologiques suivants : interactions sociales réciproques,
communication, comportement (au caractère restreint,
stéréotypé et répétitif).
1.1.1.2. Selon le DSM 5
Le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux
cinquième édition (DSM-5) regroupe tous les troubles qui
étaient sous l'appellation des troubles envahissant du
développement sous l'appellation des troubles du spectre de l'autisme
(TSA). Le TSA se caractérise principalement comme on l'a vu plus haut
par le déficit dans le domaine des interactions sociales, de la
communication et des comportements stéréotypés. Le DSM-5
le décrit selon le tableau ci-dessous.
Tableau 2 : Critères diagnostiques selon le
DSM-5
Critères diagnostiques 299.00 (F84.0)
A. Déficits persistants de la communication
et des interactions sociales observés dans des contextes
variés. Ceux-ci peuvent se manifester par les éléments
suivants, soit au cours de la période actuelle, soit dans les
antécédents (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs ;
se référer au texte) :
1. Déficits de la réciprocité sociale ou
émotionnelle allant, par exemple, d'anomalies de l'approche sociale et
d'une incapacité à la conversation bidirectionnelle normale,
à des difficultés à partager les intérêts,
les émotions et les affects, jusqu'à une incapacité
d'initier des interactions sociales ou d'y répondre.
2. Déficits des comportements de communication non
verbaux utilisés au cours des interactions sociales,
|
allant par exemple d'une intégration défectueuse
entre la communication verbale et non verbale, à des anomalies du
contact visuel et du langage du corps, à des déficits dans la
compréhension et l'utilisation des gestes, jusqu'à une absence
totale d'expressions faciales et de communication non verbale.
3. Déficits du développement, du maintien et de
la compréhension des relations allant par exemple de difficultés
à ajuster le comportement à des contextes sociaux variés,
à des difficultés à partager des jeux imaginatifs ou
à se faire des amis, jusqu'à l'absence d'intérêt
pour les pairs. Spécifier la sévérité actuelle : La
sévérité repose sur l'importance des déficits de la
communication sociale et des modes comportementaux restreints et
répétitifs
B. Caractère restreint et
répétitif des comportements, des intérêts ou des
activités, comme en témoignent au moins deux des
éléments suivants soit au cours de la période actuelle
soit dans les antécédents (les exemples sont illustratifs et non
exhaustifs ; se référer au texte) :
1. Caractère stéréotypé ou
répétitif des mouvements, de l'utilisation des objets ou du
langage (p. ex. stéréotypies motrices simples, activités
d'alignement des jouets ou de rotation des objets, écholalie, phrases
idiosyncrasiques).
2. Intolérance au changement, adhésion
inflexible à des routines ou à des modes comportementaux verbaux
ou non verbaux ritualisés (p. ex. détresse extrême
provoquée par des changements mineurs, difficulté à
gérer les transitions, modes de pensée rigides, ritualisation des
formules de salutation, nécessité de prendre le même chemin
ou de manger les mêmes aliments tous les jours).
3. Intérêts extrêmement restreints et
fixes, anormaux soit dans leur intensité, soit dans leur but (p. ex.
attachement à des objets insolites ou aux préoccupations à
propos de ce type d'objets, intérêts excessivement circonscrits ou
persévérants).
4. Hyper ou hypo-réactivité aux stimulations
sensorielles ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de
l'environnement (p. ex. indifférence apparente à la douleur ou
à la température, réactions négatives à des
sons ou à des textures spécifiques, actions de flairer ou de
toucher excessivement les objets, fascination visuelle pour les lumières
ou les mouvements). Spécifier la sévérité actuelle
: la sévérité repose sur l'importance des déficits
de la communication sociale et des modes comportementaux restreints et
répétitifs.
C. Les symptômes doivent
être présents dès les étapes précoces du
développement (mais ils ne sont pas nécessairement
pleinement manifestes avant que les demandes sociales n'excèdent les
capacités limitées de la personne, ou ils peuvent être
masqués plus tard dans la vie par des stratégies apprises).
D. Les symptômes occasionnent un
retentissement cliniquement significatif en termes de
fonctionnement social, scolaire/professionnel ou dans d'autres domaines
importants.
E. Ces troubles ne sont pas mieux
expliqués par un handicap intellectuel (trouble du
développement
|
18
intellectuel) ou un retard global du développement. La
déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l'autisme sont
fréquemment associés. Pour permettre un diagnostic de
comorbidité entre un trouble du spectre de l'autisme et un handicap
intellectuel, l'altération de la communication sociale doit être
supérieure à ce qui serait attendu pour le niveau de
développement général.
2.1.3. Niveaux de sévérité du trouble
du spectre de l'autisme
Le DSM-5 regroupe la sévérité en trois
niveaux et en deux domaines notamment la communication sociale et comportements
restreints et répétitifs. Ces niveaux de
sévérité sont entre autres le niveau nécessitant
une aide très importante, le niveau nécessitant une aide
importante et le niveau nécessitant de l'aide, répartie dans les
domaines de de la communication sociale et des comportements restreints et
répétitifs.
Tableau 3 : Niveaux de sévérité
du trouble du spectre de l'autisme
Niveau de sévérité
|
Communication sociale
|
Comportements
restreints, répétitifs
|
Niveau 3
|
Déficits graves des compétences de communication
|
Comportement inflexible,
|
« Nécessitant
|
verbale et non verbale responsables d'un
|
difficulté extrême à faire face au
|
une aide très
|
retentissement sévère sur le fonctionnement ;
|
changement, ou autres
|
importante »
|
limitation très sévère de la capacité
d'initier des
|
comportements restreints ou
|
|
relations, et réponse minime aux initiatives sociales
|
répétitifs interférant de façon
|
|
émanant d'autrui. Par exemple, un sujet n'utilisant
|
marquée avec le fonctionnement
|
|
que quelques mots intelligibles et qui initie
|
dans l'ensemble des domaines.
|
|
rarement ou de façon inhabituelle les interactions,
surtout pour répondre à des besoins, et qui ne
|
Détresse importante/difficulté à
faire varier l'objet de l'attention
|
|
répond qu'à des approches sociales très
directes.
|
ou de l'action.
|
Niveau 2
|
Déficits marqués des compétences de
|
Le manque de flexibilité du
|
« Nécessitant
|
communication verbale et non verbale ;
|
comportement, la difficulté à
|
une aide
|
retentissement social apparent en dépit des aides
|
tolérer le changement ou d'autres
|
importante »
|
apportées ; capacité limitée à
initier des relations et
|
comportements
|
|
réponse réduite ou anormale aux initiatives
sociales
|
restreints/répétitifs sont assez
|
|
émanant d'autrui. Par exemple, un sujet utilisant
|
fréquents pour être évidents pour
|
|
des phrases simples, dont les interactions sont
|
l'observateur non averti et retentir
|
19
|
limitées à des intérêts
spécifiques et restreints et qui
a une communication non verbale nettement bizarre.
|
sur le fonctionnement dans une
variété de contextes.
Détresse importante/difficulté à faire varier
l'objet de l'attention ou de l'action.
|
Niveau 1
|
Sans aide, les déficits de la communication sociale
|
Le manque de flexibilité du
|
« Nécessitant
|
sont source d'un retentissement fonctionnel
|
comportement a un retentissement
|
de l'aide »
|
observable. Difficulté à initier les relations
sociales
|
significatif sur le fonctionnement
|
|
et exemples manifestes de réponses atypiques ou
|
dans un ou plusieurs contextes.
|
|
inefficaces en réponse aux initiatives sociales
|
Difficultés à passer d'une activité
|
|
émanant d'autrui. Il peut sembler avoir peu
d'intérêt
|
à l'autre. Des problèmes
|
|
pour les interactions sociales. Par exemple, un sujet
|
d'organisation ou de planification
|
|
capable de s'exprimer par des phrases complètes, qui
engage la conversation mais qui ne parvient pas à avoir des
échanges sociaux réciproques et dont les tentatives pour se faire
des amis sont généralement étranges et inefficaces.
|
gênent le développement de
l'autonomie.
|
Source : APA (2013)
2.1.4. Facteurs étiologiques
Les connaissances actuelles concernant l'origine des TSA sont
en faveur d'une étiologie multifactorielle. En effet, l'étiologie
de l'autisme est encore mal connue et les recherches se poursuivent afin de
déterminer l'existence des causes d'anomalies qui pourraient expliquer
l'apparition d'un TSA chez un enfant. Toutefois, il s'agirait probablement
d'une combinaison de différents facteurs. La littérature
dégage trois approches scientifiques associées au
déclenchement de l'autisme : l'approche génétique selon
laquelle la prédisposition génétique semble
évidente ; l'approche neurobiologique selon laquelle le trouble provient
d'une défaillance du système nerveux central et l'approche
développementale selon laquelle l'autisme découle d'une agression
précoce provenant de facteurs environnementaux (exemple : pollution,
agents infectieux, métaux lourds).
2.1.3.1. Approches
génétiques
De nos jours, il est clairement établi que les facteurs
génétiques ont une influence dans
la survenue des TSA (Abrahams & Geschwind, 2008 ; Bill &
Geschwind, 2009).
20
Actuellement, la théorie
épigénétique est probablement la plus
développée et prometteuse dans le domaine, pour mieux comprendre
l'étiologie de la plupart des cas de TSA. Ainsi, malgré
l'impossibilité de mettre en évidence de manière plus
précise l'étiopathogénie des TSA, l'évolution des
connaissances scientifiques a permis d'améliorer les pratiques des
professionnels, autant en termes de diagnostic que de prises en charge (Derguy,
2014). En effet, les études de Hallmayer et al. (2011)
réalisées auprès de paires de jumeaux ont montré un
taux de concordance de 60 à 90% pour les monozygotes et de 0 à
20% pour les dizygotes. Certaines études réalisées sur les
fratries montrent également que dans 5 à 10% des cas la
présence d'un TSA chez un enfant impliquerait le fait qu'un
deuxième enfant soit aussi atteint et à environ 35% pour les
familles avec plusieurs enfants présentant un TSA. Ainsi, le taux de TSA
pour les frères et soeurs est de 50 à 150 fois plus
élevé qu'en population générale (Landa, 2008).
2.1.3.2. Approche neurobiologique
Il existe des relations entre les facteurs
génétiques et les facteurs non génétiques
impliqués dans la survenue du TSA chez un enfant (Mayada & Been,
2012). Parmi ces autres facteurs, les facteurs neurobiologiques jouent un
rôle important dans l'évolution des symptômes autistiques
(Derguy, 2014). Il existerait plusieurs anomalies qui affectent le
système nerveux central dès la plus petite enfance au niveau
anatomique et fonctionnelle. L'hypothèse qui sous-tend la majeure partie
des recherches sur l'origine neurobiologique des TSA est celle d'un trouble de
la maturation cérébrale. Elle estime que le cerveau ne se
développerait pas normalement et présenterait des anomalies tant
au niveau de la structure qu'au niveau du fonctionnement des aires
cérébrales (Rousselle, 2009).
Selon certaines études, 20 à 30% des personnes
atteintes d'autisme présentent une augmentation du volume du cerveau.
Cette augmentation est particulièrement marquée entre 6 et 14
mois et est entraînée de 12 ans (Garreau, 1998). Nous pouvons
ensuite parler d'une anomalie de la courbe de croissance du cerveau chez des
enfants autistes. D'autres études, en ont permis de montrer une
accumulation anormale de substance blanche dans diverses régions du
cerveau (Herbert & al., 2004). Cette caractéristique, commune avec
les enfants ayant des troubles de l'acquisition du langage, pourrait indiquer
que ces deux troubles ne sont pas totalement différents. D'autres
études relèvent aussi des anomalies comme l'anomalie du cervelet,
du lobe temporal, du tronc cérébral, du système limbique ;
du ganglion de base du corps calleux (Mattlinger, 2004 cité par Happi,
2016).
21
2.1.3.3. Approche développementale
Une autre hypothèse explicative de l'origine des TSA
postule que le TSA serait dû aux vulnérabilités
accumulées au cours de l'évolution du sujet, soumis aux facteurs
socio-environnementaux, notamment les facteurs prénataux,
périnataux et postnataux
? Les facteurs prénataux
L'examen de la littérature fait par Gardener,
Spiegelman et Buka (2009) met en évidence plusieurs facteurs
périnataux impliqués dans la survenue du TSA. Ces facteurs sont
entre autres, l'âge avancé du père (risque de TSA de 3,6%)
; l'âge de la mère à la naissance confère à
un risque de 27,6% après 30 ans ; la présence de diabète
gestationnel présente un risque de TSA de 45% ; la survenue de
saignements pendant la grossesse représente un risque de TSA de 81% ;
une exposition du foetus aux traitements pharmacologiques représente un
risque 46% (Gardener et al., 2009). Un autre facteur concerne la prise des
antiépileptiques pendant la grossesse. Bromley et al. (2008) ont
montré que la prise des antipsychotiques était associée
à une augmentation par 7 du risque de survenue d'un TSA chez les
enfants. En outre, les carences d'acide folique (vitamine B9), en particulier
impliquées dans les processus cellulaires (réplication de l'ADN,
ARN, la méthylation de la protéine) constituent également
un facteur de risque (Rogers, 2008).
? Les facteurs périnataux
Les travaux de Gardener et al. (2011) et ceux de Guinchat et
al., (2012) font un inventaire des différents éléments
périnataux associés à la survenue d'un TSA chez l'enfant.
Ces éléments sont entre autre : la prématurité et
le poids (inférieur à 1500g) et la taille réduite du
nourrisson à la naissance ; les situations révélant une
hypoxie (enroulement du cordon ombilical, score d'Apgar faible à 5
minutes) ; la présence d'une hyperbilirubinémie (jaunisse)
(Maimburg & al., 2008) ; l'exposition durant la grossesse à des
polluants dans l'air (Kalkbrenner & al., 2010) ; la dépression
maternelle pendant la grossesse surtout associée à la prise
d'antidépresseurs (Rai & al., 2013).
? Les facteurs postnataux
Parmi les facteurs postnataux qui influencent la survenue de
TSA, nous avons la nature du milieu dans lequel évolue l'enfant. Les
situations de privation sensorielle constituent un des facteurs de risque
postnatal le plus étudié (Donaldson, Heavner & Zwolan, 2004).
En effet, la prévalence des TSA est plus élevée chez les
enfants présentant des troubles visuels et auditifs mais aussi dans les
syndromes congénitaux impliquant une privation sensorielle comme le
syndrome de CHARGE 5 (Mukaddes & al. 2007 ; O'Roak & al., 2012).
L'association de plusieurs déficits sensoriels augmenterait le risque de
TSA. L'étude de Rutter et al. (1999) a
22
montré que parmi les facteurs psychosociaux
associés à la survenue du TSA, l'existence de carences
précoces a été incriminée comme contribuant au
développement de tableaux autistiques. Les résultats de
l'étude de Tordjman et al. (2014) montrent tout de même que les
profils des enfants inclus correspondaient davantage à un tableau «
autism-like » réactionnel qu'à un réel TSA.
2.1.5. La place de la théorie de l'esprit dans la
compréhension du fonctionnement autistique.
La théorie de l'esprit en anglais Theory of Mind (ToM)
a été développé par Baron-Cohen (1999) qui
décrit le mécanisme d'acquisition de la ToM selon deux
composantes : les états épistémiques
(faire semblant, penser, savoir, croire, imaginer, rêver,
deviner, tromper) d'une part et les états mentaux (le
volitionnel, le perceptif, l'épistémique) d'autre part afin de
faire une explication cohérente des rapports entre états mentaux
et actions. Même si Baron-Cohen se positionne comme étant le
père de la théorie de l'esprit, il est à noter que les
premières hypothèses ont été formulées par
les éthologues à partir de l'observation des chimpanzés.
Dennett (1978) ; Premack et Woodruff (1978) ont formulé une
première définition de la théorie de l'esprit en postulant
l'existence de deux habiletés déterminant dans le comportement
empathique chez les chimpanzés: l'attribution d'états mentaux aux
congénères et la compréhension des liens entre les
états mentaux attribués et le comportement des
congénères. Notons que, dès cette première
définition de la ToM, le lien avec l'adaptation sociale est
incontournable.
Ainsi, certains auteurs envisagent plus spécifiquement
le lien entre la ToM et l'adaptation de l'individu au sein de la
société (Mitchell, 1996). Deneault et Morin (2007)
considèrent pour leur part que la compréhension de
différents états mentaux ou la compréhension des
différentes facettes d'un même état mental permet une
meilleure adaptation aux situations sociales rencontrées. Selon
Tourrette, et al. (2000), la ToM est une étape fondamentale et
nécessaire pour un développement normal des habiletés
sociales.
Les études sur les enfants mettant en relation un
certain nombre de variables avec l'acquisition de ToM ont permis de
répertorier certaines prédispositions qui sont souvent
considérées par certains chercheurs comme les précurseurs
au ToM (Magerotte, 2016). Ces compétences sont entre autres la
qualité de l'attachement (un attachement Secure serait
déterminant pour le ToM chez l'enfant ultérieurement), l'empathie
(qui est la capacité à s'identifier à quelqu'un, ressentir
ses émotions ou partager son expérience). De même, on
23
note l'attention conjointe préverbale et conduite de
référenciassions sociales (l'attention conjointe concerne la
capacité à partager avec autrui un événement,
à attirer et à maintenir son attention vers un objet, une
personne, dans le but d'obtenir un regard conjoint, avec conscience du partage
de l'attention ; l'attention conjointe est considérée comme un
prérequis à l'émergence du langage). Enfin, nous avons
l'imitation et l'habileté à faire semblant (c'est le fait de se
référer à l'autre pour prendre connaissance des situations
par exemple, lorsqu'un jeune enfant recourt à l'adulte comme source
d'information avant de s'approcher ou non d'un objet insolite. Elle est
également considérée comme une habileté sociale et
cognitive préalable à l'acquisition d'une ToM).
Figure 1 : Source : Baron Cohen, (1997)
La théorie de l'esprit chez les personnes
autistes
Cohen (1997) reprend les quatre étapes de la
représentation des états mentaux (Mindreading) et voit en quoi
leur fonctionnement diffère chez les personnes autistes.
? Le détecteur d'intention n'est pas mis en cause
dans l'autisme. Cela signifie que les personnes autistes sont capables
d'identifier que les personnes agissent selon des buts et des désirs
simples.
? Le détecteur de direction des yeux n'est pas non
plus mis en cause dans l'autisme, les personnes autistes sont capables
d'identifier sur une photographie si une personne les regarde ou si elle
regarde dans une autre direction.
24
? Le mécanisme d'attention partagée semble
par contre être déficient ou moins efficient chez les personnes
autistes : elles ne portent pas attention ou moins attention au regard
d'autrui, elles n'essayent pas ou peu de diriger le regard d'autrui en pointant
un objet, une direction ou une personne.
Ainsi présentés les facteurs étiologiques
explicatifs du TSA, il sera question dans la suite de présenter les
travaux menés sur la prise en charge de l'autisme et les
différentes approches de prise en charge.
2.1.6. Organisation de la prise en charge
La prise en charge des enfants TSA s'articule essentiellement
autour de trois éléments : l'éducation
spécialisée, le traitement thérapeutique et le traitement
pharmacologique. Toutefois, l'accompagnement des parents ou la guidance
parentale s'avère capital dans la réussite de ladite prise en
charge.
2.1.6.1. L'éducation spécialisée
Havighurst, (1972 cité par Rogé, 2003) disait
à propos de l'éducation que l'apprentissage est inhérente
à la vie car on commence à apprendre de l'enfance jusqu'à
la mort. On apprend à marcher, à parler, et à lire; on
apprend à lancer une balle, à faire un gâteau et à
côtoyer des camarades du sexe opposé ; on apprend à occuper
un emploi, à élever des enfants ; on apprend à se retirer
élégamment lorsqu'on devient trop vieux pour travailler
efficacement, et on apprend à s'entendre avec un mari ou une
épouse qui a vécu à nos côtés pendant 40 ans.
Ce sont là des tâches d'apprentissage. L'être humain apprend
à vivre sa vie.
L'éducation constitue le traitement premier de
l'autisme notamment l'éducation spécialisée (Rogé,
2003). Étant donné que les enfants TSA présentent un
développement différent par rapport aux enfants neurotypiques,
leur éducation nécessite également quelques
aménagements spécifiques adaptés à leur besoin
notamment d'interaction sociale, la communication réciproque, les
comportements restreints et répétitifs. À cet
égard, plusieurs programmes d'éducation spécialisée
ont été développés afin de répondre aux
besoins de l'enfant TSA. Parmi ces programmes, nous pouvons mentionner :
? Le programme TEACCH (Treatment and Education of
Autistic and related Communication handicapped Children),
développé par Schopler et al. (1971) pour les enfants,
adolescents et adultes autistes. Ce programme s'inscrit dans l'approche
développementale et met l'enfant au centre de l'activité
d'apprentissage. L'enfant
25
opère le choix du matériel en fonction de ses
intérêts et motivations, et la relation affectueuse entre l'enfant
et l'intervenant est capitale. L'aménagement de l'environnement et la
structuration de l'éducation sont centrales dans cette approche.
v" Le programme ABA (Applied Behavior
Analysis) développé par Lovaas (1987) sur la
base des théories comportementales. Ce programme est basé sur le
conditionnement opérant de Skinner et consiste en l'analyse du
comportement afin de comprendre les lois par lesquelles l'environnement exerce
une influence sur le comportement de l'enfant en vue de développer des
stratégies de remédiation. Ici, le matériel est choisi par
l'intervenant et c'est toujours ce dernier qui contrôle la
séance.
v" Le programme ESDM (Early Start Denver
Model), est un programme proposé aux très jeunes enfants
âgés entre 18 et 60 mois atteint de TSA. Ce programme
intègre les deux approches utilisées par les programmes
précédents notamment l'approche développementale et
l'approche comportementale afin de proposer des techniques globales
d'intervention en tenant compte des différentes sphères
développementales de l'enfant. Il a été
développé au États-Unis en 1982 par Dowson et Rogers pour
compléter les imperfections des autres méthodes existantes en
combinant leurs différentes techniques.
2.1.6.2. Le traitement thérapeutique
La prise en charge des TSA par l'éducation
spécialisée est très associée à des
séances de psychothérapie. Parmi les thérapies existantes,
la plus recommandée pour le traitement des TSA sont les thérapies
cognitivo-comportementales (TCC).
« Elles ont pour objectif de développer les
comportements positifs et de réduire les conduites inadaptées.
Elles s'appuient sur une analyse fonctionnelle des difficultés et
reposent sur des techniques qui sont décrites avec précision et
donc aisément transposables. L'évaluation fait partie de la
démarche cognitivo-comportementale et des études
contrôlées ont été réalisées afin de
tester l'efficacité immédiate des procédures de
modification et le maintien des effets à long terme »
(Rogé, 2003, P. 119). Cette approche permet de prendre en charge les
troubles émotionnels, de développer les habiletés sociales
et de réduire les comportements défis.
2.1.5.3. Traitement pharmacologique
Le traitement par les médicaments s'intègre
comme complément à la prise en charge éducative du TSA. Il
intervient pour résoudre les problèmes ponctuels comme les
26
comorbidités ou pour réduire certains troubles
de comportement (Rogé, 2003). Même si ce traitement
médicamenteux n'est pas à visée curative, il permet tout
de même de calmer et de contrôler les troubles de comportement et
des symptômes autistique (Bagdhadli et al., 2007).
Après avoir présenté les différents
programmes de prise en charge et le traitement pharmacologique, qu'en est-il de
l'impact du TAS sur la fratrie ?
2.1.7. Le TSA et la fratrie
L'analyse de la littérature montre que toute la vie de
famille est perturbée par le TSA. L'organisation de la vie quotidienne
avec un enfant autiste est compliquée car l'attente d'un diagnostic
puis, de l'organisation particulière des soins de l'enfant mobilisent le
temps et l'énergie des parents et implique des démissions
personnelles. Les relations de couple, familiales, amicales et sociales, ainsi
que des activités professionnelles et des pratiques de loisirs sont
souvent compromises ainsi que le lien avec les autres enfants de la fratrie
(Leonava, sd, p.12). À cet effet, les relations fraternelles jouent un
rôle primordial dans l'apprentissage des relations sociales, du partage,
de la construction de personnalité (Bagdhadli, Noyer & Aussilloux,
2007). Les enfants avec un TSA présentent des difficultés dans
les domaines de la communication et des interactions sociales (Rogé,
2003). Ceci peut se répercuter sur la fratrie qui peut être
à son tour déçue ou déstabilisée par le
manque de réciprocité émotionnelle, d'initiation de
comportements pro-sociaux, de partage et de manque d'interactions (Bagdhadli,
Darrou & Meyer, 2015). Les intérêts restreints peuvent
également être envahissants et source de fatigue s'ils sont
partagés ou de solitude dans le cas contraire. Par ailleurs, il existe
parfois des difficultés comportementales qui se sur ajoutent tels les
mouvements stéréotypés ou l'agressivité
(Rogé, 2003 ; Yvon, 2014). Ceci peut causer un sentiment d'embarras ou
de peur chez la fratrie. Certains peuvent avoir honte d'inviter des amis
à la maison ou de sortir en public avec son frère ou sa soeur
avec TSA.
Ainsi présenté les
généralités sur le TSA, il sera question dans la suite du
travail de faire un état des connaissances sur le burnout parental.
2.2. BURNOUT PARENTAL.
De nos jours, même si le syndrome d'épuisement
professionnel n'est pas encore reconnu officiellement par la communauté
médicale, il est cependant admis de tous que c'est une pathologie dont
souffrent bon nombres d'individus (Roskam, Raes & Mikolajczak, 2017).
27
Mais qu'en est-il du burnout parental ? Désigne-t-il
véritablement un syndrome à part entière, distinct du
burnout professionnel, de la dépression ou du stress parental ? Quels
sont ses mécanismes et ses caractéristiques et comment est-ce
qu'on le prend en charge ? C'est précisément à ces
questions que nous tentons de répondre à travers cette revue de
la littérature sur le burnout parental.
2.2.1. Du burnout professionnel au burnout parental
Le concept de burnout professionnel a été
introduit dans les années 1970 dans la pratique des professionnels
impliquée dans des relations de soins. Freudenberger (1974)
considéré comme un pionnier a apporté les premières
réflexions sur le sujet et a attribué ce phénomène
à des caractéristiques individuelles. Il considère le
burnout comme étant la « maladie des battants ». Maslach
(1976) décrit le burnout comme un syndrome d'épuisement
émotionnel et de cynisme. Elle considère le burnout comme
étant un déséquilibre entre les ressources disponibles,
ses valeurs, ses attentes, les exigences de l'environnement et le manque de
retour de l'investissement personnel. C'est en 1981 que Maslach et Jackson ont
réalisé une recherche sur les professionnels du monde
médical et de la santé mentale et ont attribué le burnout
à l'environnement professionnel et aux conditions de travail. Ainsi, ils
définissent à partir de ces études la triade du burnout.
Le concept de burnout professionnel a donc été formalisé
au moyen du questionnaire Maslach Burnout Inventory - Human Service Survey
(MBI-HSS) qui permet d'évaluer l'épuisement professionnel en
trois dimensions : épuisement émotionnel (les réserves
d'énergie du sujet sont complètement épuisées) ;
dépersonnalisation (dimension interpersonnelle - attitude
négative et détachée dans la relation à autrui) et
accomplissement personnel (perte de confiance en soi et en ses actes).
À la suite de Maslach (1976), Cherniss (1980) va
apporter une nouvelle compréhension de ce phénomène. Il
conçoit un modèle qui stipule que le burnout est une transaction
entre l'environnement et l'individu. Ainsi, pour lui, le burnout est une
stratégie de coping défensif.
Freudenberger (1974) ainsi que Maslach et Jackson (1981) ont
déclaré dès le départ que le burnout professionnel
et le burnout parental pouvaient être similaires. Car que ce soit l'un
comme l'autre, on note la combinaison d'un haut niveau de stress (demandes
psychologiques) et d'un bas niveau de contrôle (ressources adaptative
disponible), comme des imprévus incessants, rendaient ces rôles
très semblables (Baruch, Biener & Barnett, 1987). Toutefois, les
chercheurs se sont immédiatement intéressés au burnout
professionnel au mépris du burnout parental qui était aussi digne
d'intérêt. À cette époque, seulement deux
études
28
scientifiques se sont penchées sur le sujet (Goldman,
1989 ; Pelsma, & al., 1989). De plus, des auteurs se sont basés sur
des témoignages de mères américaines afin d'appliquer le
concept du burnout au contexte de la parentalité (Procaccini &
Kiefaver, 1983). Ce n'est que vers les années 2000 que les médias
européens ont abordé le concept de burnout parental grâce
aux changements socioculturels qui ont eu lieu dans le domaine de la
parentalité dans les années 90 en Europe et qui ont
évolué en miroir avec les transitions socio-économiques
des années 60 aux USA. Le rôle parental a évolué au
cours des dernières décennies, favorisé par plusieurs
mouvements comme : l'émergence sociale et médiatique de la
parentalité positive qui consiste en une éducation non-violente
et bienveillante, une valorisation des enfants comme des êtres humains
avec leurs propres droits ; l'augmentation de l'incursion de l'État dans
la parentalité. Bref, Roskam et Goodman (2018) estiment qu'être
parent de nos jours est différent d'être parent au siècle
dernier.
2.2.2 Les symptômes du burnout parental
Tout comme le burnout professionnel, le syndrome
d'épuisement parental est contextualisé, son origine et ses
manifestations sont essentiellement circonscrites à la sphère
familiale. Il s'appuie sur la définition du burnout donnée par
Freudenberger et Maslach dont les modèles se reposent respectivement sur
des facteurs individuels et les conditions de travail spécifiques dans
la relation de service. Les dimensions du burnout professionnel ont donc
été appliquées au burnout parental :
Figure 2 : la triade symptomatique du burnout parental, Coito
(2017) page 62. L'épuisement physique et
émotionnel
C'est un aspect qui apparaît le plus souvent en premier,
avec un sentiment d'asthénie, expression interindividuelle
hétérogène.
La distanciation affective
29
Pour Roskam et al. (2017), dans le cas de la
parentalité, la dépersonnalisation fait plutôt
référence à une « distanciation affective »
vis-à-vis de l'enfant, ce qui ne remet pas en question l'amour ressenti
par le parent. Dans le cadre du burnout professionnel cet aspect va
jusqu'à la dépersonnalisation du client/patient/étudiant,
au cynisme. Ces derniers sont objectivés, réduits à un
numéro, à un organe ou assimilés à un groupe
d'appartenance. Cette distanciation affective se caractérise dans le
burnout parental par le parent n'a plus d'énergie de s'investir dans la
relation (Hartley & al, 2010), ou en tout cas plus autant qu'ordinaire. Il
prête moins d'attention à ce que ses enfants lui racontent ou les
écoute d'une oreille distraite, il n'accorde plus (autant) d'importance
à ce qu'ils vivent et ressentent, il ne s'implique plus (autant) dans
leur éducation etc. Il fait ce qu'il doit faire (les conduire à
l'école, leur préparer à manger, la toilette, le coucher),
pas plus.
La perte d'efficacité et d'épanouissement
dans le rôle parental
C'est la conscience par le parent de son idéal
parental, avec un sentiment d'inefficacité et
d'auto-dévalorisation.
Deux des trois critères sont nécessaires pour
évoquer le burnout parental (Coito, 2017), comme pour le burnout
professionnel, la constatation d'une rupture avec l'état
antérieur est identifiée (Le vigouroux & al., 2021). Si des
comportements tels que le manque d'énergie, la froideur affective, le
désintérêt et la négligence d'un parent envers son
enfant sont constants dans le temps, ceci relève d'un autre cadre
pathologique que celui du burnout parental.
2.2.3 Critères différentiels entre le burnout
professionnel, le burnout parental et la dépression.
qu
Roskam et Mikolajczak, (2018, p.64) définissent le
burnout comme un trouble appartenant à la famille du stress. Il
résulte d'un déséquilibre prolongé entre les
demandes pesant sur l'individu et les ressources (personnelles, conjugales,
sociales...) dont celui-ci dispose pour y faire face. Par la suite, les
mêmes auteurs conçoivent le burnout parental comme : «le
burnout parent est caractérisé par la combinaison entre un
épuisement physique et émotionnel dans son rôle de parent,
une distanciation affective par rapport à l'enfant, la saturation
vis-à-vis du rôle parental avec perte de plaisir, et le contraste
entre le parent 'on a été ou qu'on a voulu être, et le
parent que l'on est ».
La dépression quant à elle est définie
selon le DSM-5 comme le « trouble dépressif majeur » qui
implique une humeur dépressive (la personne se décrit ou
apparaît comme déprimée, triste, sans espoir, sans courage)
et/ou une perte d'intérêt et de plaisir pour presque toutes les
30
activités. Pour parler poser le diagnostic de
dépression, la personne doit avoir au moins quatre des sept
symptômes suivants: troubles de l'appétit, troubles du sommeil,
agitation ou un ralentissement psychomoteur, diminution ou absence
d'énergie, sentiment excessif de dévalorisation ou de
culpabilité, trouble de la concentration, pensées morbides.
Enfin, pour pouvoir parler d'un épisode dépressif, deux
conditions sont encore nécessaires : les manifestations doivent
être présentes sur une durée d'au moins deux semaines et
entraîner une altération cliniquement significative du
fonctionnement social, professionnel et familial chez la personne (APA,
2013).
Tableau 4 : diagnostic
différentiel
|
Burnout professionnel
|
Burnout parental
|
Dépression
|
|
Symptômes primaires (nécessaire pour qu'on
puisse poser le diagnostic)
|
|
Épuisement physique et émotionnel en lien avec le
travail
Et : Cynisme et
dépersonnalisation des bénéficiaires de son
travail Et : Perte d'efficacité et d'épanouissement dans son
travail
|
Épuisement physique et émotionnel en lien avec les
enfants
Et : distanciation affective par rapport à ses enfants
Et : contraste par rapport au parent qu'on a été
Et : saturation dans son rôle parental avec perte de
plaisir
|
Humeur dépressive la majeur partie du temps Et perte
d'intérêt et/ou de plaisir sur presque toutes les activités
de la vie quotidienne.
|
|
Symptômes secondaire (pas toujours présent
dans tous les cas)
|
Symptômes physique
|
Fatigue, perte d'énergie (en
référant aux symptômes primaires)
|
Fatigue, perte d'énergie (en
référant aux symptômes primaires)
|
Fatigue, perte
d'énergie
|
|
Trouble de sommeil
|
Trouble de sommeil
|
Trouble de sommeil
|
|
Perte ou prise de poids (en l'absence de régime)
|
Perte ou prise de poids (en l'absence de régime)
|
Perte ou prise de poids
(en l'absence de régime)
|
|
|
Douleur diffuse ou localisé dans tout le corps (maux de
tête, nausée)
|
|
Symptômes
|
Humeur dépressive
|
Humeur dépressive
|
Humeur dépressive
|
31
affectifs
|
|
|
|
|
(quasi systématique se
traduisant par de la tristesse, des pleurs et
désespoir)
|
|
Anxieux
|
|
Anxieux
|
|
Anxieux
|
|
Culpabilité
|
|
Culpabilité
|
|
Sentiment de
dévalorisation ou
culpabilité excessive et inappropriée.
|
|
Irritabilité / colère
|
|
Irritabilité / colère
|
|
Irritabilité / colère
|
|
Sentiment de désespoir
d'impuissance.
|
et
|
Sentiment de désespoir
d'impuissance.
|
et
|
Sentiment de désespoir et d'impuissance.
|
|
|
|
|
|
Isolement social
|
|
Pensées suicidaire
|
|
Pensées suicidaire
|
|
Pensées suicidaire
|
|
Difficulté de concentration
|
|
Difficulté de concentration
|
|
Difficultés de
concentration et/ou à prendre des décisions.
|
|
Perte de mémoire
|
|
Perte de mémoire
|
|
Perte de mémoire
|
Source : inspiré de Roskam et Mikolajczak (2018a) page
69
2.2.4 Le mécanisme du burnout parental
Le burnout n'est pas un syndrome dont la survenue est brusque,
il se construit tout au long d'un processus qui peut prendre des mois et de
fois des années pour se mettre en place (Delefosse, 2018). Mikolajczak
et Roskam (2017) définissent deux étapes de burnout parental dont
la première correspond au burn-in (une étape
d'hyper investissement, d'hyper présence liée aux ambitions et
exigences élevées, avec négligence des aspects de vie qui
entretiennent l'élan vital) et la seconde au burnout
proprement dite. Ces deux étapes se déclinent en plusieurs phases
(coito, 2018):
l Phase 1 : Le parent idéal, la famille
idéalisée
Ce désir d'idéal provient de sources multiples
telles que de l'histoire personnelle du parent
et des problématiques familiales, des stigmatisations
sociales et de la crainte d'être jugé de ses particularités
(les parents homosexuels, monoparentaux, avec de faibles revenus
32
économiques, obèses/anorexiques, migrants). Des
pressions sociales conscientes ou internalisées (ex : les magazines lus
: j'élève mon enfant, coaching d'une jeune maman, les
publicités telles que « Pampers » où changer les
couches est une activité source de plaisir intense pour le parent, les
images de parents avec leurs enfants souriants sur les réseaux sociaux ;
Coito, 2018).
l Phase 2 : Le surinvestissement
Dans cette phase, le parent se donne corps et âme pour
sa famille. Il investit toute son énergie pour tendre vers
l'idéal qu'il s'est fixé. Ce surinvestissement est
compensé par une certaine reconnaissance qui se traduit par la
perception du bonheur apporté à son enfant et l'impression
d'être indispensable (Delefosse, 2018). Le parent convaincu de
l'importance de sa mission auprès de l'enfant s'investit sans mesure en
termes de présence la nuit, des soins, des activités
d'éveil, des trajets, des activités extrascolaires, des devoirs,
de repas, du temps passé à jouer, discuter. Cet investissement
peut être choisi ou contraint quand l'enfant est atteint d'une maladie ou
d'un handicap. L'investissement est récompensé par la
réponse positive de l'enfant et le sentiment d'être indispensable,
ce qui renforce positivement l'implication du parent et négativement,
les possibles tâches à déléguer (Coito, 2018).
l Phase 3 : Le sacrifice de soi
Ce stade annonce doucement la descente vers le burnout. Le
parent se sacrifie pour ses enfants. Il néglige ses besoins et les
signaux d'alerte, estimant qu'il sera capable de tenir le rythme. À ce
stade, le parent se sur-identifie à sa mission de parent, de
prioritairement mère/père bascule à exclusivement
mère/père avec une restriction progressive de la
qualité/quantité de sommeil, d'activités de loisirs,
relations amicales et conjugales satisfaisantes en quantité et
qualité (Delefosse, 2018, Mikolajczak & Roskam, 2017).
l Phase 4 : La frustration
Tout parent passe par des moments de frustration. Au fil du
temps et de son surinvestissement, le parent va se sentir de plus en plus
frustré. Cette frustration tire son origine de différentes
sources : le fait de réaliser que l'idéal qu'il poursuit est
inatteignable, la prise en compte de tout ce à quoi il renonce pour ses
enfants ou bien encore le manque de reconnaissance de son conjoint ou de ses
enfants (Delefosse, 2018). Si cette frustration perdure dans le temps, cette
composante fait partie du lit du burnout (un état de fatigue ou de
frustration résultant du dévouement à une cause, mode de
vie ou à une relation qui n'as pas donné les
bénéfices escomptés (Freubengerber, 1974)
l Phase 5 : La perte d'énergie
33
Le parent à conscience de la fatigue, des sacrifices
exigés par le rôle de parent, être parent ne comble pas
l'ensemble de ses besoins pour l'épanouissement personnel et qui fait le
deuil d'un idéal tout en maintenant le contrôle des fonctions
assignées au rôle parental (Coito, 2018 ; Roskam &
Mikolajczak, 2018a). Ce stade d'alerte, perçu par l'entourage par
l'augmentation de l'irritabilité, susceptibilité, pessimisme, est
réversible si identifié, par la modification de mesures
environnementales (redéfinition ou un rééquilibrage des
tâches parentales, aide-ménagère à domicile) ou
renforcement de l'étayage (soutien du conjoint, valorisation des efforts
par conjoint/enfant/parent lui-même, soutien psychologique).
l Phase 6-7-8 : Le burnout
Même si l'épuisement est le premier
symptôme à apparaître et perdure dans le temps, l'ordre des
deux autres symptômes (la distanciation affective et perte
d'efficacité parentale) peut être variable. La distanciation
affective est un mécanisme défensif qui peut découler de
l'épuisement ou de la perte d'efficacité parentale (Coito,
2018).
Figure 3 : source, Coito, (2018), page 63
2.2.5. Facteurs de risque et de protection du burnout
parental
De nombreuses études ont permis de montrer que le
Burnout est un processus dynamique (Sanchez-Rodriguez, 2019; Vandeuren &
Zoé, 2020). Des facteurs de risques aggravent le risque de Burnout
parental, d'autant plus s'ils sont nombreux, et peuvent s'accumuler entre eux.
Des facteurs protecteurs entrent également en ligne de compte. Selon le
modèle de la balance, c'est le déséquilibre entre les
facteurs de risque et les facteurs de protection qui engendre le burnout
parental (Roskam et Mikolajczak, 2018a). Par ailleurs, chaque facteur peut
potentiellement être une ressource ou un risque. Cependant, il existe
autant de facteurs de risque de burnout parentale que la population varie selon
les problématiques. On peut tout de
34
même noter à partir des résultats de la
revue de la littérature réalisée sur 39 articles portant
sur le burnout parental par Sanchez-Rodriguez (2019) les facteurs suivants :
facteurs de risques du burnout parental ; vie professionnelle ;
différences de genre ; facteurs parentaux ; stress et stratégies
de coping ; fonctionnement familial (couple) et social.
Roskam et Mikolajczak (2018) dans leur livre intitulé
« Le burnout parental Comprendre, diagnostiquer et prendre en charge.
», ont fait une synthèse des facteurs de risque de burnout
selon leur poids qu'elles ont présenté sous forme de tableau.
Nous reprenons cette synthèse dans le tableau suivant.
Tableau 5 : Récapitulatif des relations entre
facteurs de risque et burnout parental.
Facteurs de risques
|
Relation avec le burnout parental
|
Facteurs sociodémographiques
|
Être une mère (versus un père)
|
Très faible
|
Jeune âge du parent
|
Très faible
|
Nombre d'enfants
|
Très faible
|
Avoir des enfants de moins de 5 ans
|
Très faible
|
Monoparentalité
|
Très faible
|
Famille recomposée
|
Très faible
|
Surface habitable limitée
|
Très faible
|
Avoir un niveau d'éducation élevé
|
Très faible
|
Revenus nets du ménage
|
Très faible
|
Travail à temps partiel
|
Faible
|
Facteurs circonstanciels
|
Ne pas avoir de temps pour soi
|
Modéré
|
Avoir un enfant dont la gravité de la maladie, du
handicap ou du trouble est telle qu'il requiert une attention constante
|
Modéré
|
Avoir un enfant atteint de maladie, de handicap ou d'un trouble
du comportement ne requérant pas une attention constante
|
Très Faible
|
Avoir un enfant adopté ou en famille d'accueil
|
Très Faible
|
Avoir vécu un deuil au cours des 13 derniers mois
|
Très Faible
|
Être stressé au travail
|
Très Faible
|
Facteurs personnels du parent
|
|
35
Compétences émotionnelles faibles
Fort
|
Personnalité perfectionniste
|
modéré
|
Personnalité névrotique
|
Modéré à fort
|
Personnalité peu extravertie
|
Faible
|
Personnalité peu consciencieuse
|
Faible
|
Personnalité peu ouverte à l'expérience
|
Très faible
|
Attachement anxieux
|
Modéré
|
Attachement évitant
|
Faible
|
Facteurs parentaux et éducatifs
|
Sentiment de ne pas être un bon parent
|
Fort
|
Restriction de rôle
|
Fort
|
Pratiques éducatives : manque de chaleur
|
Fort
|
Pratiques éducatives : peu de demandes d'autonomie
|
Faible
|
Pratiques éducatives : absence de règles
|
Faible
|
Pratiques éducatives : ignorance de l'enfant
|
Faible
|
Pratiques éducatives : discipline inconsistante
|
Faible
|
Pratiques éducatives : discipline
|
Très faible
|
Pratiques éducatives : punitions
sévères
|
Très faible
|
Facteurs familiaux et conjugaux
|
Désorganisation familiale 1 (absence de routines,
désordre)
|
Forte
|
Insatisfaction conjugale
|
Fort
|
Coparentalité : conflits de couple devant les enfants
|
Modéré à fort
|
Coparentalité : désaccord sur les valeurs
éducatives
|
Modéré
|
Coparentalité : éloignement du couple à
cause des enfants
|
Modéré
|
Facteurs familiaux et conjugaux
|
Coparentalité : manque de support et de
coopération
|
Modéré
|
Coparentalité : compétition et
dénigrement
|
Modéré
|
Coparentalité : dévalorisation du partenaire dans
son rôle parental
|
Modéré
|
|
Source : Roskam et Mikolajczak, (2018a) page 212
À partir de ce tableau de synthèse, ces auteurs
ont tiré plusieurs conclusions. La première est que le
burnout parental est un trouble dont l'étiologie est multifactorielle.
La deuxième est qu'aucun de ces facteurs ne permet de
comprendre à lui seul la survenue et l'intensité du burnout
parental. Les relations avec les facteurs
sociodémographiques et
36
circonstanciels sont souvent plus faibles que
ce à quoi on s'attendrait. Et enfin, la dernière est que tous les
facteurs de risque n'ont pas la même importance, certains étant
plus liés que d'autres au burnout parental. Ainsi, les facteurs
personnels, parentaux et de couple joueraient un rôle plus
déterminant que les facteurs sociodémographiques et
circonstanciels. Comme nous l'avons développé
précédemment dans la partie concernant le mécanisme du
burnout parental, le burnout parental semble puiser ses sources dans le burn-in
(la tendance au surinvestissement) et évolue comme sur un continuum vers
un épuisement à la fois physique et émotionnel. Ce serait
aussi dû à l'exposition répétée aux facteurs
de risques (des facteurs de stress parental). Toutefois, l'augmentation des
ressources adaptatives du parent favorise un jeu de va-et-vient entre une
détresseintense et de brefs moments de répit. Rappelons qu'il est
évident que le type de stresseurs/ ressources, la temporalité du
vécu ainsi que le contexte d'une possible reconstruction sont propres
à chaque parent.
Figure 4 : processus du burnout parental, Roskam et
Mikolajczak (2018a, p.120)
2.3.6 Mesure du burnout parental
Dans une revue de littérature réalisée
par Sanchez-Rodriguez (2019), sur 39 études, il a été
constaté que bien que le phénomène de burnout parental
soit aussi récent, le souci de mesure et d'objectiver les
résultats et de poser le diagnostic a préoccupé les
chercheurs. Au total 09 outils différents ont été
utilisés pour mesurer le burnout dans ces différentes
études hormis les études qualitatives qui ont utilisé les
entretiens. Il s'agissait du questionnaire de burnout (SMBQ), l'échelle
de Dugun (2001), l'échelle de Maslach (MBI-HSS), le burnout
37
maternel (BM), des échelles de burnout de Roskam et
Mikolajczak (PBI et PBA), du MBI-DS, du maternal burnout scale (MB-35) et du
BMS. Ces outils sont pour certains adaptés au burnout parental et pour
d'autres, ce sont des outils conçus pour le burnout parental.
Roskam et Mikolajczak (2017) ont conçu deux puissants
outils permettant ainsi de diagnostiquer le burnout parental et de mener des
recherches sur ce dernier. Il s'agit du Parental Burnout Inventory (PBI), 22
items conçu à partir d'une méthode déductive
à partir de l'échelle de burnout professionnel de Maslach
(Maslach Burnout Inventory, MBI) et du Parental Burnout Assessment (PBA), 23
items conçus à partir d'une méthode déductive
à travers des discours des parents recueillis lors des entretiens. Ces
deux outils permettent ainsi de poser le diagnostic et de prédire le
risque du burnout parental. Ce sont des échelles qui permettent de
donner le score global et dire le degré de risque de burnout parental
chez le sujet évalué allant de pas de burnout, risque de burnout
modéré, risque de burnout élevé à
burnout.
2.2.7 Complications ou conséquences du burnout
parental.
Mikolajczak, Brianda, Avalosse et Roskam (2018) se sont
intéressés aux conséquences du burnout sur les parents,
mais également sur les enfants. Le burnout parental aurait un effet plus
important sur les conflits de couple, l'éloignement des partenaires et
les idéations suicidaires des parents contrairement au burnout
professionnel. Le burnout parental serait le seul responsable des comportements
de négligence et de violence envers les enfants
(Sánchez-Rodríguez & al., 2019 ; Vendeuren & Zoé,
2020 ;Mikolajczak et al., 2018)
Tout comme le burnout professionnel, les études ont
montré que le burnout parental peut aussi avoir comme complication, le
risque d'addiction aux substances majorées (café, alcool,
anxiolytique...), ainsi que les dépendances sans substances (jeux,
shopping, travail) et des plaintes somatiques superposables à celles
décrites sur le Burnout professionnel (Coito, 2018 ; Roskam &
Mikolajczak, 2018a)
2.2.8. Modèles explicatifs du burnout parentale
Deux modèles explicatifs ont été
élaborés pour rendre compte de la complexité du burnout
parental. Il s'agit du modèle des risques cumulés de Roskam et
Mikolajczak (2017) et du modèle de balance risques/ressources
(BR2(c)) des mêmes auteurs en 2018.
l 38
Modèle des risques cumulés
Comme nous l'avons vu plus haut, le burnout parental requiert
un modèle plus intégratif qui permet de considérer
l'ensemble des facteurs de risque en une fois. C'est dans cette optique que
Roskam et Mikolajczak (2017) ont mis sur pied le premier modèle
explicatif du burnout parental qui intègre l'ensemble des facteurs de
risques : le modèle des risques cumulés. C'est l'un des
modèles les plus intéressants pour rendre compte des syndromes
dont l'origine est multifactorielle (Evans & Whipple, 2013). Ce
modèle conçoit le burnout parental comme étant le
résultat d'une accumulation de facteurs de risque. Pour ce
modèle, il n'y aurait pas un facteur particulier qui entraîne le
parent en burnout mais bien l'accumulation de plusieurs facteurs de stress
provenant d'origines diverses lié à son rôle de parent
(Vendeuren & Zoé, 2020 ; Le Vigouroux & al., 2021) . En effet,
les facteurs de risque peuvent être entendus ici comme des circonstances
(comme le fait d'avoir un enfant avec une maladie chronique), des
événements (comme avoir des conflits fréquents avec le
conjoint) ou des traits (comme avoir des difficultés à
gérer ses émotions) qui concourent à augmenter le niveau
de stress parental et/ou réduisent les ressources parentales (Roskam
& Mikolajczak, 2018a ; Roskam & Mikolajczak, 2018b ). Par exemple,
comme nous l'avons décrit plus haut, avoir un enfant malade constitue un
facteur de risque qui augmente le stress parental car le parent doit s'assurer
de ses besoins au quotidien, s'assurer que ses rendez-vous médicaux sont
respectés, s'assurer de sa propreté, surveiller l'enfant afin de
voir l'évolution de ses symptômes, etc. tout de même, avoir
peu de compétences émotionnelles constitue aussi un risque qui
diminue les ressources pour faire face au stress engendré par cette
situation. De ce fait, avoir un enfant malade peut ne pas entraîner
immédiatement un burnout parental, a contrario, si ces facteurs
de risques sont cumulés avec un niveau très faible de
compétences émotionnelles chez le parent, on peut arriver au
burnout parental.
Toutefois, ce modèle s'avère limité
quand il s'agit de prédire le burnout parental car nous nous l'avons vu
plus haut dans les facteurs de risques et de protections, tous les facteurs de
risques n'ont pas le même poids et de ce fait, si on ne s'attarde
qu'à la somme des facteurs de risque pour prédire le burnout chez
les parents, on pourrait se leurrer. En effet, le cumul de plusieurs facteurs
de risque avec une relation très faible avec le burnout parental ne
produit pas forcément le burnout parental pourtant le cumul de quelques
facteurs de risque modéré ou fort déterminent le burnout
parental (Roskam & Mikolajczak, 2018a). La principale limite de ce
modèle reste donc la non prise en compte du poids des facteurs de
risque. Roskam et Mikolajczak (2018a) ont donc complété les
lacunes de ce modèle en créant un modèle plus
39
intégratif et plus pertinent dans l'explication et la
prédiction du burnout parental : il s'agit du modèle de balance
risques/ressources.
l Le modèle de la balance risques/ressources
(BR2(c)).
Dans une visée préventive et en vue d'une
meilleure prise en charge du burnout parental
qui est un syndrome aux lourdes conséquences, il est
essentiel d'en comprendre l'étiologie.
Mikolajczak et Roskam (2018a) ont recensé dans leurs
travaux les différents facteurs décrits
dans la littérature comme étant susceptibles de
jouer un rôle dans l'émergence du burnout
parental (Vandeuren & Zoé, 2020). Les conclusions
de leur étude révèlent que ce trouble
survient à la suite d'un déséquilibre
prolongé entre les facteurs de risque et les facteurs de
protection (Mikolajczak & Roskam, 2018a). Selon les
mêmes auteurs, les facteurs de risque «
augmentent significativement le stress parental » alors
que les facteurs de protection « aident
à diminuer significativement le stress parental
». Il est donc important de souligner que les
facteurs protecteurs sont l'opposé des facteurs de
risque et non leur simple absence. Les
différents facteurs peuvent avoir des poids
différents dans la prédiction du burnout parental
(Vandeuren & Zoé, 2020 ; Le Vigouroux & al.,
2021). Pour Roskam et Mikolajczak (2018a), « Le burnout, qu'il soit
professionnel ou parental, peut être conceptualisé comme un
déséquilibre entre les demandes qui pèsent sur l'individu
(les facteurs de risque) et les ressources dont il dispose (les facteurs de
protection). Si de très nombreuses recherches ont documenté
l'effet d'un (ou d'un petit nombre) de demandes ou de ressources, aucune
recherche n'a jamais testé le modèle complet. En d'autres termes,
si au total, la multitude des recherches menées sur le burnout a permis
de documenter l'effet d'un très grand nombre de « demandes »
(facteurs de risques) et de « ressources » (facteurs de protection),
aucune recherche n'avait jamais testé si le niveau de burnout d'un
individu est réellement le produit d'un déséquilibre entre
ses facteurs de risques (« facteurs de mal-être ») et ses
facteurs de protection (« facteurs de bien-être »). C'est ce
que nous avons voulu faire avec le modèle BR2 (c). Il peut
être facilement représenté comme une balance dont un
plateau comporte tous les facteurs de risque (comme dans le modèle de
risque cumulé) et l'autre plateau, tous les facteurs de protection.
» (p.218).
Le BR2 (c) va plus loin et nous permet de
préciser la nature du risque là où le modèle du
risque cumulé ne nous permettait pas de le faire. Ainsi, la
vulnérabilité au burnout parental ne dépend pas que des 10
facteurs de risque en présence, mais aussi et surtout de la
présence ou non de ressources pour compenser les demandes et le stress
émanant.
40
Figure 6: balance entre risques/ressources (Roskam et
Mikolajczak, 2018 cité par Vandeuren & Zoé, 2020) p.3
Ce modèle pour se matérialiser a abouti
à la construction d'une échelle bipolaire d'évaluation du
burnout parental qui permet de mesurer les facteurs de risques et de
protections en fonction de leurs consistances. Cet outil trouve sa pertinence
non seulement dans le diagnostic du burnout parental mais, aussi dans la prise
en charge de ce dernier car, elle offre immédiatement des pistes
d'intervention thérapeutique (Le Vigouroux & al., 2021 ; Roskam et
Mikolajczak, 2018a).
Les différents items BR2 (c) mesurent les
facteurs personnels, parentaux et conjugaux en s'inspirant des résultats
obtenus dans nos études (Mikolajczak, Raes & Roskam, 2017 ; Roskam
& Mikolajczak , 2018b). Ils peuvent être facilement utilisés
par les cliniciens pour évaluer l'équilibre de la balance des
parents qu'ils reçoivent en consultation. Une fois que le parent a
répondu à tous les items, le score total est obtenu par addition
de son score aux différents items. S'il y a plus de facteurs de stress
(facteurs de risque) que de ressources, alors, le score total sera
négatif ; et s'il y a plus de ressources (facteurs de protection), le
score total sera positif. Si la somme des deux est en nombre égal, le
score total sera de 0. Le test compte au total 39 items et le score varie de
-195 pour le pôle négatif maximal et de +195 pour le pôle
positif maximal. Plus le score est négatif, plus la balance du parent
penche vers le burnout parental ; plus le score est positif, plus la balance
penche vers le bien-être parental (Roskam & Mikolajczak, 2018a ;
Roskam & Mikolajczak, 2018b).
2.2.9. Prise en charge du burnout parental.
Plusieurs propositions thérapeutiques permettent de
soigner le burnout parental. Tout comme d'autres troubles psychologiques, le
burnout parental peut être pris en charge en
41
thérapie individuelle ou en thérapie de groupe.
Il est décrit que la thérapie de groupe en Thérapie
cognitivo-comportementale est un programme d'intervention spécifique
pour les parents d'enfants avec maladie chronique sous la forme de
thérapie de groupe, la thérapie cognitivo-comportementale avec un
versant psychosocial a montré son efficacité sur les
symptômes du stress et de la dépression parentaux ; sur
l'augmentation des scores aux échelles de burnout et d'estime de soi
(avec des 81 résultats significatifs) ; et sur le maintien de ces effets
positifs 6 mois après cette intervention (Lindström & al., 2016
; Coito, 2017).
Toutefois, les résultats de la revue de
littérature réalisée sur 39 articles scientifiques
produits de 2010 à 2018 par Sanchez-Rodriguez (2019, p.10)
révèlent que l'étude de (Van't Hooft & Lindahl
Norberg, 2010) a montré que le coaching parental basé sur un
programme de remédiation cognitive (centré sur l'attention et la
mémoire) réduisait les symptômes de stress parental. Une
autre étude a utilisé un groupe contrôle pour tester
l'efficacité d'une intervention éducative auprès de
parents dont l'enfant est atteint de déficience intellectuelle (Bilgin
& Gozum, 2009) et a montré une différence significative dans
la diminution de l'épuisement émotionnel entre les parents ayant
bénéficié de l'intervention et les parents du groupe
contrôle (de Cohen 0,36).
En outre, l'étude d'Anclair et al. (2017) ayant
comparé les effets de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
à celle de la mindfulness (MF) auprès des parents en burnout
parental et dont les enfants souffraient d'une maladie ou d'un trouble
chronique a montré que le suivi d'une des deux thérapies
permettait d'améliorer les composantes mentale et sociale (santé
mentale, vitalité, etc.) et la satisfaction de vie par rapport à
la relation à l'enfant. En effet, la MF a eu pour effet une
amélioration dans les dimensions émotionnelle et physique, et la
TCC a permis une meilleure satisfaction de vie notamment pour la « gestion
du temps libre» et la « relation au partenaire ».
2.3. BURNOUT PARENTAL APPLIQUÉ AUX PARENTS
D'ENFANTS AVEC
DE TSA
Les études ont montré que le niveau de stress
des parents d'enfants TSA est plus élevé que celui des parents
ayant un enfant avec un autre handicap (Baghdadli, et al., 2008; Des
Rivières-Pigeon & Courcy, 2017). Ainsi, nous verrons dans cette
section, les éléments engendrant le stress spécifique aux
parents d'enfant TSA, lesquels pourront favoriser la survenue du burnout
parental chez ces derniers.
42
2.3.1. Être parent d'un enfant avec TSA : les
exigences variées auxquelles il faut faire face.
La parentalité en contexte du TSA comme dans d'autres
types de handicap chez l'enfant est une dure épreuve pour les parents
car on devient parent pour la plupart de tant en reproduisant notre propre
éducation. Face au handicap de leur enfant, les parents sont
dépourvus de toute stratégie car ils n'ont pas
l'expérience de l'éducation d'un enfant avec un handicap
(Borelle, 2011). Cette situation met ainsi en mal l'implication des parents
dans l'éducation de l'enfant avec un besoin spécifique. Selon
Scelles (2006), cette situation crée une triple atteinte chez les
parents. L'atteinte même dans son rôle de parent, dans sa
conviction de pouvoir être un bon parent pour son enfant (« vais-je
pouvoir être un bon parent pour cet enfant ? »). L'atteinte de son
rôle de femme ou d'homme dans le couple, le sentiment d'échec et
l'estime de soi parent (avoir un enfant différent est une faute, un
échec). Enfin l'atteinte dans son rôle de fils ou de fille au sein
de sa famille auprès de ses propres parents avec un sentiment
d'incapacité du à la rupture de la lignée
générationnelle. Ceci étant, l'implication parentale dans
la problématique de l'autisme dépend de l'acceptation du handicap
de l'enfant par ses derniers (Buecheler, 2014).
2.3.2. Le stress et la charge de travail des parents.
Certaines études mettent en avant la surcharge
quotidienne de travail et de soins des parents comme facteurs qui accroissent
la fatigue, entraînent de l'irritabilité, voire de la
dépression, et limitent la disponibilité des parents pour les
autres enfants et leur propre couple (Fisman et Steele, 1996). Dans cette
perspective, le parent notamment la mère se trouve dans une ambivalence
entre l'enfant autiste et le reste de sa famille. Cette situation ambivalente
sera à l'origine de la détressevécue par les parents et
laquelle détressejustifierait selon ces auteurs un faible engagement de
la part des parents.
D'autres études associent le stress chez les parents
à une faible implication et de fatigue de ces derniers dans la prise en
charge de leurs enfants. La notion de stress est plus présente dans les
familles où l'enfant souffre de TSA. De nombreuses recherches jusqu'ici
montrent que la présence d'un TSA chez un enfant produit des stresseurs
particulièrement nocifs chez ses parents. Certains des stresseurs
semblent être spécifiques au trouble. On trouve des
problèmes spécifiques de la communication, les problèmes
de sommeil, de comportement
43
imprévisible et la préférence pour la
routine et la constance (Hoppes & Harris, 1990 ; Moreno & Donnellan,
1991 ; Gray, 1994 ; Norton & Drew, 1994).
Sénéchal et des Rivières-Pigeon (2009)
ont fait une synthèse de la littérature sur le stress et la
détresse psychologique des parents dont les enfants présentent
diverses incapacités, particulièrement de la détresse des
parents d'enfants autistes dans une étude nommé « Impact de
l'autisme sur la vie des parents ». Dans cette étude, ils mettent
en évidence les principaux écrits qui traitent de la situation
des parents d'enfants présentant des incapacités et, plus
particulièrement, de la situation des parents d'enfants autistes. Ils
montrent dans ce travail que l'impact de l'autisme sur les parents les met dans
un état de détresse psychologique, état qui leur induit
souvent de la négligence.
2.3.3. La satisfaction des parents
Stoner et Angell (2006); Zablotsky, Boswell et Smith (2012)
montrent dans leurs études que la satisfaction des parents envers le
système d'éducation a une influence sur leur degré
d'implication. En effet, la conclusion de leurs études montre que les
parents ayant la possibilité de s'impliquer auprès du personnel
scolaire dans la prise de décision concernant les services ou les
interventions offertes à leur enfant seraient plus satisfaits du
processus d'intégration de leur enfant. En revanche, l'étude de
Zablotsky et al. (2012) fait ressortir que les parents les moins satisfaits de
l'intégration de leur enfant s'investissent moins dans
l'éducation de ce dernier. Bien plus, les parents d'enfants
fréquentant une école où les intervenantes adaptent leur
intervention aux besoins de ces derniers, ressentent moins l'obligation de
s'investir dans l'ensemble des décisions prises par le personnel
scolaire (Engelbrecht & al., 2005). Le degré de satisfaction des
parents est également influencé par la présence du soutien
social perçu par le parent (Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon,
& Poirier, 2016). Dans le même sens, Benson et al. (2008) souligne
que les mères qui reçoivent du soutien social de la part de leur
famille et de l'école de leur enfant sont plus impliquées, car
elles ont davantage de possibilités d'assister aux diverses rencontres
avec les intervenants auprès de leur enfant. Les résultats de
leur étude précisent également que l'implication parentale
en contexte d'intégration scolaire se voir aussi influencée par
la qualité des connaissances et des compétences des intervenants
(Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon, & Poirier, 2016)
Starr et al. (2006) estiment que les parents seraient plus
satisfaits de la prise en charge de leur enfant s'ils pouvaient prendre des
décisions lors de l'élaboration du plan
44
d'intervention. Certaines études (An et Hodge, 2013;
Fish, 2006; Hartas, 2008) précisent que l'implication des parents lors
des rencontres pour l'élaboration de plan d'intervention (PI), lors des
séances de débriefing avec les intervenants et lors de la
présentation des rapports expliquant la condition de leur enfant leur
permettent de mieux s'impliquer et de trouver des réponses aux besoins
de leur enfant (Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon, & Poirier,
2016). Plus spécifiquement, les rencontres de PI sont importantes pour
les parents qui considèrent ce moment comme un temps où le
personnel, ainsi qu'eux-mêmes, peuvent exprimer les besoins et les
stratégies pour favoriser le développement de l'enfant (Fish,
2006; Philip, 2009; Smith, 2001).
Dans ses travaux, Trudelle et Montambault (1994) montrent que
le sentiment d'efficacité des parents (pères et mères) est
lié de façon statistiquement négative au type de
profession des parents. Chez les mères, le type de profession est la
variable qui apparaît la plus significative, tandis que chez les
pères, c'est la variable permanente d'emploi qui se démarque,
suivie de près par le revenu familial brut. Les résultats de leur
étude révèlent que plus les mères ont une
profession hiérarchiquement élevée et plus elles sont
scolarisées, moins elles se sentent efficaces dans leur rôle de
parents. Ainsi, ils considèrent la profession comme variable
significative dans l'implication parentale dans l'accompagnement d'un enfant
autiste. Cette étude montre aussi que chez les pères, les
relations entre le sentiment d'efficacité et les caractéristiques
socio-économiques et culturelles sont toutes statistiquement
négatives. Les variables concernant le statut socioprofessionnel
(profession, permanence d'emploi et revenu familial brut) sont celles
étant le plus étroitement liées au sentiment
d'efficacité des pères. On peut donc en conclure que plus la
permanence d'emploi des pères est grande, que plus leur revenu familial
brut est élevé et plus la profession qu'ils exercent est
hiérarchiquement élevée, moins les pères se sentent
efficaces dans leur rôle de parent.
2.3.4. De la détressedes parents d'enfants TSA : un
facteur de risque de plus.
La plupart d'études mettent plus l'accent sur les
termes « épuisement », « culpabilité »,
« stress des parents » qui à notre sens renvoie à de la
souffrance. Cette détressese vit tel que nous l'avons décrite
à la problématique de l'annonce du diagnostic jusqu'au suivi de
l'enfant. Le parent doit ainsi être confronté à une bonne
dose de stress au quotidien et permanemment. Selon la fédération
québécoise de l'autisme, l'annonce du diagnostic d'autisme aux
parents est vécue comme un deuil de l'enfant « rêvé
» qui se compose de cinq étapes (Brelot, 2018) :
l
45
L'État de choc avec un chambardement
de la vie telle qu'on envisageait, le renoncement à des projets d'avenir
également la fin de l'univers familial tel qu'on l'imaginait.
l Le déni (refus ou négation)
du handicap qui est manifesté par la tendance à nier la
vérité, de refuser de croire au diagnostic. La négation
est une façon de s'accorder un répit psychologique pour accepter
ce qui apparaît temporairement comme inacceptable. Devant l'impuissance
de changer la situation il y a une apparition de sentiments de tristesse, de
désespoir, de dépression.
l Le sentiment de culpabilité, de honte, de
colère, de peur, de tristesse et de solitude. Ils recherchent
des causes du handicap, des motifs pour justifier l'état de l'enfant. Il
peut y avoir une reconnaissance des difficultés de l'enfant mais ils
refusent le diagnostic établi. Ils peuvent refuser les traitements mais
espèrent un progrès. Il peut y avoir également une
apparition de sentiments négatifs engendrant de la culpabilité et
peuvent développer une attitude surprotectrice pour diminuer cette
culpabilité.
l Le détachement (résignation,
marchandage) c'est la phase transitoire entre le désespoir et
l'acceptation. Il y a une diminution de l'intensité des émotions
et de l'anxiété des parents. Il peut y avoir un attachement des
parents à leur enfant et un début d'acceptation des limites de
l'enfant, une adaptation et une réorganisation à la
réalité.
l La réorganisation (acceptation,
reconstruction personnel et reconstruction contextuelle) c'est
l'acceptation de l'enfant tel qu'il est, de ses limites et de son potentiel
avec la participation et engagement des parents dans le processus
d'apprentissage, traitement de l'enfant et la mise en oeuvre de toutes les
mesures visant à favoriser le développement optimal de
l'enfant.
46
Figure 7 : modèle de deuil de Kübler-Ross (1969
cité par Buecheler 2014)
Le côté en rouge désigne la phase des
émotions négatives et le côté en bleu la phase de
reconstruction, qui correspond le mieux au moment de recherche de solution par
les parents.
Il ressort des différentes études traitant du
ressenti des parents face à l'autisme de leur enfant, que les parents se
sentent coupables du diagnostic de leur enfant (Brelot, 2018). Ils pensent
généralement que c'est de leur faute et qu'ils auraient pu
éviter cela s'ils avaient fait les choses autrement. Ce sentiment de
culpabilité les plonge encore plus dans la détresse. Ils se
reprochent de ne pas avoir demandé de soins plus tôt, de ne pas
avoir été suffisamment vigilants face aux premiers signes de la
maladie (Sénéchal et des Rivières-Pigeon, 2009 ; Brelot,
2018). D'autres études concluent que l'épuisement physique et
moral des parents peuvent parfois aller jusqu'à la dépression
d'un des parents, à une séparation, un divorce (Watson, 2013).
Par ailleurs, un stress très intense qu'ils vivent fréquemment
est en effet lié à la lourdeur des soins au quotidien exigeant ;
au manque de temps et d'énergie ainsi qu'une plus grande
dépendance de l'enfant envers ses parents ; et aux nombreux rendez-vous
auprès des spécialistes, des institutions médicales pour
la prise en charge de l'enfant. La nature de la relation parent/enfant peut
également être vectrice de stress car toute stimulation de
l'enfant devient planifiée et organisée par les parents. Les
parents peuvent souffrir également du manque de
réciprocité dans l'interaction. De plus, toutes les
recommandations de bonne pratique impliquent beaucoup les parents comme acteurs
de la santé de leur enfant (Co-thérapeute) ce qui augmente
conjointement un facteur de stress supplémentaire (Baghdadli, & al.,
2008). Ils doivent gérer la communication de leur enfant, savoir
décoder ce qu'il exprime, et parallèlement en
société, ils doivent expliquer pourquoi leur enfant agit
différemment. Si l'enfant présente des gestes
d'auto-agressivité cela peut être un élément majeur
dans l'accroissement du stress familial et générer un isolement
social. Les parents sont plus
47
anxieux et ont une perception plus négative de leurs
compétences ce qui augmente les difficultés à créer
des liens, trouver un emploi, faire des sorties avec leurs enfants.
2.4. 2.4. FARDEAU DES PARENTS D'ENFANTS TSA : UN
ÉLÉMENT EXPLICATIF ET PRÉDICTIF DU BURNOUT PARENTAL.
On peut bien se demander comment est-ce qu'une
détressepeut-elle expliquer ou prédire une autre. C'est bien la
préoccupation que nous allons essayer de résoudre ici en
développant des éléments du fardeau qui sont susceptibles
d'induire le burnout chez les parents d'enfant avec TSA.
2.4.1. Définition et
généralité
Le concept de fardeau fait l'objet de nombreuses
études ces dernières années. Ces études ont
tenté de comprendre le vécu des aidants naturels des patients
atteints de maladie chronique dans la plupart des cas et /ou des personnes en
situation de handicap. De nos jours, la quasi-totalité des revues de la
littérature font état d'un grand nombre d'études
évaluant la perception du fardeau chez les familles (Schene & al.,
1996 ; Whalen & Buchholz, 2009 ; Fourcade, Kruck & Rogé, 2019).
Le concept de fardeau est ainsi différemment défini selon la
perspective de chaque auteur et se distingue du concept de stress parental
selon Cousins et al., (2002) dans le fait qu'il désigne un ensemble
d'effets négatifs ressentis par la personne qui donne les soins et de
l'aide. En d'autres mots, le fardeau est ce qu'éprouve l'aidant naturel
(caregiver) en rapport avec son état physique, psychologique, social
et/ou financier, et qui peut altérer sa vie à des degrés
différents (Fourcade, Kruck & Rogé, 2019).
Rappelons que l'aidant pour part selon le ministère de
la Santé et des Services sociaux, (2003) renvoie à «toute
personne de l'entourage qui apporte un soutien significatif, continu ou
occasionnel, à titre non professionnel, à une personne ayant une
incapacité. Il peut s'agir d'un membre de la famille ou d'un ami ».
Il est un acteur incontournable dans le cadre de soins. On l'appelle aussi pour
le distinguer de l'aidant formel qui est le professionnel, aidant naturel,
aidant familial ou bien aidant informel.
Le fardeau est un phénomène complexe qu'il est
important de prendre en compte dans les interventions auprès des enfants
car certaines études s'accordent sur le fait que le concept «
fardeau» constitue un outil pertinent pour évaluer et
repérer les aidants qui auraient besoin
48
d'une aide psychologique (Antoine & al., 2010;
Prével & al., 2013). En cas de manque de soutien psychologique,
cette situation peut mener les aidants à un degré
d'épuisement physique et/ou d'usure psychologique (burnout). En effet,
les études ont montré que l'épuisement est un concept
fortement lié à celui de fardeau (Fourcade, Kruck &
Rogé, 2019). Les manifestations de l'épuisement se
décrivent chez les aidants à travers un sentiment de
colère envers la personne malade ou handicapée, une
irritabilité, une tristesse, une insatisfaction générale,
un accablement, de même que le renoncement à des amitiés ou
à des activités agréables à cause d'une perte
d'intérêt ou d'énergie. Ces manifestations psychiques,
comportementales et physiques constituent les aspects subjectifs du fardeau.
Hébert et al. (1999) estiment qu'il n'y a pas de
distinction entre les concepts de fardeau et d'épuisement. Cette
situation entraîne ainsi des difficultés et des confusions dans
leurs conceptualisations. On retrouve également une confusion entre le
concept de stress et celui de fardeau qui semble découler de l'absence
de consensus autour de la définition du fardeau dans les
différentes recherches. Toutefois, Montgomery et al. (1985) font la
différence entre les aspects objectifs et subjectifs du fardeau. Le
fardeau objectif ramène à la situation d'aide et aux demandes
mesurables et observables associées à la prestation de soins par
l'aidant» c'est-à-dire la quantité ou la nature des
tâches exécutées, les coûts en temps et en argent.
D'autre part, le fardeau subjectif renvoie à l'expérience, au
vécu et au ressenti de l'aidant par exemple : symptomatologie
dépressive, degré d'anxiété (Fourcade, Kruck &
Rogé, 2019).
2.4.2. La variabilité du concept de fardeau
Comme nous l'avons précisé dans la
problématique de ce travail, le concept de fardeau est souvent
appelé autrement par d'autres auteurs. Néanmoins, il est
intéressant d'enlever le voile sur ce concept et les concepts synonymes
afin de mieux comprendre et connaître à quoi renvoie le concept de
fardeau dans cette étude.
Un examen de la littérature présente sur le
sujet, nous amène à constater que peu d'études s'accordent
sur une définition uniforme et consensuelle du concept de fardeau. Il
existe ainsi plusieurs termes pour désigner cet impact de la prise en
charge des soins sur proches impliqués. En effet, le terme fardeau est
souvent identifié dans la littérature anglophone comme «
burden », « strain », « overload », « cost of
care », « caregiving impact », « caregiver well-being
», « emotional cost » ou « social cost » et dans la
littérature francophone, on fait référence au terme comme,
« surcharge », « charge ressentie » ou encore de «
rôles parentaux alourdis », « fardeau » (Tetreault, 1991).
Pour cette étude, nous avons
49
choisi d'utiliser le mot « fardeau » qui
lui-même peut prêter à équivoque quand on
opérationnalise car certains auteurs à l'instar de Montgomery
(1989) le conçoivent en deux dimension à savoir le fardeau
subjectif et le fardeau objectif. Pourtant Fourcade, Kruck et Rogé
(2017) ont préféré utiliser le terme de fardeau
perçu pour désigner le fardeau subjectif vécu par les
parents d'enfants atteints de TSA. Ce qui justifie le choix et la
préférence de ce concept dans cette étude. Dans la
littérature, Montgomery (1989) note que le fardeau est largement
utilisé pour se référer à l'impact ou au stress que
ressent un individu lorsqu'il assume le rôle de pourvoyeur de soins
(caregivers). De plus, il suppose que l'inconsistance dans la terminologie
reflète les deux sens possibles du fardeau et que les chercheurs
adhérent à l'une ou à l'autre de ces aspects ont souvent
la difficulté à distinguer entre la limite de la charge de
responsabilités qu'un donneur de soins peut supporter et
l'étendue de l'oppression de cette charge (objectif et subjectif).
Le fardeau subjectif (fardeau perçu)
représente le coût émotionnel que doit payer la
famille en fonction de la présence du patient psychiatrique et de ses
comportements inappropriés (Tetreault, 1991). Il s'agit de la dimension
affective du fardeau et comprend des sentiments d'être pris au
piège, d'embarras, de surcharge et de ressentiment. Les aidants
associent ce fardeau aux attitudes, émotions et sentiments
exprimés par le donneur de soins (Boucher, 2019). Selon Fourcade et al.
(2015, p. 367), « Le fardeau perçu doit être
défini comme le résultat de l'impact de la symptomatologie du TSA
sur l'organisation de la vie familiale qui devient alors perturbée. Il
peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être de
l'aidant familial et entraîner chez lui, un degré
d'épuisement physique ou d'usure psychologique.». Fogarty et
Mauksch (2014) rapportent que dans le domaine du TSA, les parents ressentent
une charge plus importante que les parents d'enfants au développement
typique. Chez les parents d'enfants avec un TSA, la charge ressentie joue un
rôle de médiateur entre le fait d'avoir un enfant avec un TSA et
la qualité des relations familiales. Les facteurs d'invalidité et
les facteurs émotionnels de la personne atteinte du trouble, sont des
prédicteurs importants du fardeau perçu.
Le fardeau objectif : selon Montgomery,
Gonyea & Hooyman (1985), il est très différent du fardeau
perçu.il se rapporte aux
événements concrets et aux activités directement
reliés à la prise en charge des soins. Il renvoie aux
bouleversements dûs à la présence du patient (l'enfant TSA)
sur la vie de tous les jours de la famille (Fourcade & al., 2017). Il se
rapporte également au coût financier, à la transportation
du patient pour les rendez-vous, les soins physiques, le niveau d'autonomie de
l'enfant. La revue systématique de littérature de van der Lee et
al. (2014) permet d'illustrer que le fardeau des soins est le résultat
d'interactions
50
complexes entre des facteurs internes et externes au proche
aidant, comme son milieu de vie, ses caractéristiques et les ressources
disponibles pour accomplir son rôle de proche aidant (Zegwaard et al.,
2011).
2.4.3. Les facteurs influençant le fardeau chez les
parents d'enfants autistes
Les facteurs influençant la perception du fardeau des
mères d'enfants handicapé ont été recensés
par Tétreault (1991). Ainsi, il existe plusieurs variables permettant de
comprendre pourquoi les donneurs de soins éprouvent des sentiments de
fardeau. Suite à l'analyse des écrits, Tétreault (1991)
regroupe ces facteurs selon l'ordre suivant: les caractéristiques de
l'enfant handicapé (ces caractéristiques sont : l'âge, la
sévérité du handicap, le niveau d'autonomie, et les
conditions associées à ce handicap) ; les caractéristiques
du donneurs des soins (ces caractéristiques concernent principalement la
santé mentale et physique, le niveau socio-économique incluant
les revenus, les rapports avec la personne handicapée, le statut
conjugal, les conflits de rôles, les relations avec les professionnels et
le partage des tâches.) ; le réseau du support social (il est
démontré que le support social réduit et atténue
les effets du stress (Bruchon-Schweitzer, 2008). De plus, il influence le
processus d'adaptation au handicap. Ce réseau comprend toutes les
relations que l'individu entretient avec sa famille, ses amis, ses voisins ou
ses compagnons de travail (Des Rivier-Pigeon, 2009) ; les ressources disponible
(la disponibilité de ressources professionnelles peut contribuer
à alléger le sentiment de fardeau chez la mère et
éviter l'apparition de problèmes de santé mentale.) ; les
variables antécédentes (les antécédents sont des
événements qui précèdent l'arrivée de
l'enfant handicapé, ce sont notamment des caractéristiques
propres à la personnalité du parent ou reliées à
son environnement. Par exemple, il peut s'agir d'une charge existant, de
conflits familiaux, du réseau du support social inexistant avant
l'arrivée de l'enfant handicapé) ; les soins à donner
(soulignons que la quantité additionnelle de soins à donner est
l'une des variables les plus importantes car, elle amplifie le sentiment de
stress de la mère, entraîne des malaises psychologique) et le
niveau d'adaptation du handicap.
La revue de littérature réalisée par van
der Lee et al. (2014) relève six catégories de variables
associées au fardeau des aidants des personnes atteint de trouble
cognitif. Ces catégories étaient entre autre les besoins du
patient, les problèmes de comportement du patient, le soutien social
disponible pour le proche aidant, la santé physique et psychologique du
proche aidant, ses compétences en matière de soins pour le
patient ainsi que la personnalité du proche aidant et les
stratégies d'adaptation qu'il utilise (van der Lee et al., 2014 ;
Boucher,
51
2019). Toutefois, notons que cette revue s'est
intéressée à l'impact des caractéristiques du
patient, de certaines caractéristiques du proche aidant ainsi que du
soutien social dont ce dernier dispose sur le fardeau des soins (Boucher,
2019). Cependant, cette revue de littérature est limité car elle
ne prenait pas en considération les caractéristiques
sociodémographiques des proches aidants (tel que le sexe), la relation
entre le proche aidant et le patient ainsi que le contexte des soins (Boucher,
2019).
2.4.5. Les besoins de parents d'enfants TSA.
Les études ont montré que les besoins des
parents ayant un enfant TSA étaient plus importants que ceux des parents
avec un autre handicap (Baghdadli, Darron & Meyer, 2015). Le besoin selon
la conception de Maslow est en effet présent chez tout individu suivant
une organisation hiérarchique en cinq types de besoin. Il s'agit tout
d'abord des besoins physiologiques, puis des besoins de sécurité,
de protection contre le danger, des besoins d'appartenance à un groupe,
à une famille, ensuite des besoins d'estime de soi et des autres et
enfin, des besoins de se réaliser, de développer son potentiel
(Squillaci & Rodi, 1996).
Les besoins des parents découlent de leur
qualité de vie (QDV). C'est donc en portant une attention
particulière sur les nécessités propres à chaque
individu que les travailleurs sociaux peuvent favoriser une bonne QDV des
personnes qu'ils accompagnent (Schmutz, 2012). Selon Bruchon-Schweitzer,
(2002), la QDV doit être considérée à 4 niveaux : au
niveau de la santé psychologique, de la santé physique
(énergie, vitalité, fatigue, sommeil, repos, douleurs et
symptômes), des relations et activités sociales (réseau
social suffisant et satisfaisant), et du bien-être matériel. Dans
le domaine de l'autisme et du handicap en général, ces divers
niveaux peuvent être entravés tant pour la personne
concernée que pour sa famille (parents, frères/soeurs) par la
situation de la personne en difficulté.
À partir de ces éléments plusieurs
typologies de besoins ont été décrites. Les
résultats de l'étude de Squillaci auprès de 147 familles
contactées au travers de l'association Autisme Suisse Romande. Ces
familles ont toutes vécu avec un enfant atteint d'autisme, sans
restriction quant à l'âge de ce dernier, révèle
plusieurs besoins exprimés par les parents d'enfant autiste (Squillaci
& Lanners, 2009). Il s'agit du besoin d'annonce du diagnostic, de
cohérence familiale, d'accéder aux services disponibles,
d'éviter le placement, de transition à la vie adulte, de supports
financiers d'explication aux autres, de services communautaires, bon
fonctionnement familial (du soutien familial).
52
Cette étude relève quatre besoins parentaux
principaux d'après la synthèse faite par Tétreault, (2011)
dont voici les caractéristiques:
Le besoin de dépannage : La vie de
tous les jours est fréquemment constituée d'imprévus et de
situations inhabituelles (décès, intervention médicale,
etc.), normalement de courte durée, auxquelles tous les parents doivent
faire face.
Le besoin de gardiennage : En dehors du temps
dédié à l'éducation des enfants, le parent doit
également assumer ses tâches de la vie quotidienne, son travail et
participer à des activités de loisir.
Le besoin de répit : La famille d'un
enfant en situation de handicap a besoin de prendre des temps de détente
pour faire face au stress et à la fatigue supplémentaire
engendrée par le handicap. Les stratégies visant à
répondre à ce besoin consistent à améliorer le
bien-être de la famille.
Le besoin de soutien : Le soutien regroupe
toutes les formes d'aide permettant à une famille de participer à
la vie sociale. De ce fait, il peut être nécessaire dans divers
domaines de la vie de tous les jours. Neuf types de soutien ont
été identifiés par les auteurs mentionnés
ci-dessus.
l Informationnel : le soutien informationnel :
concerne les différents moyens au travers desquels la famille peut
recevoir de l'information concernant la situation de handicap de son enfant,
les capacités de celui-ci, le diagnostic, les services, les subventions
et les ressources disponibles à proximité du domicile
familial.
l Accompagnement et aide à la décision
: il s'agit de donner aux parents des outils ou des conseils
nécessaires afin qu'ils puissent prendre des décisions relatives
à leur enfant ou à leur vie familiale en toutes connaissances de
cause.
l Financier : le soutien financier doit permettre
à la famille de rendre sa situation la plus normale possible afin de
favoriser sa participation sociale. Il s'agit notamment de lui donner
accès à des sommes d'argent de trois ordres différents.
Ces dernières peuvent être soit ciblées, comme par exemple
pour une rampe d'accès au domicile familial, directe, comme par exemple
une donation en argent liquide ou encore indirectes, comme par exemple une
donation d'un bien désiré.
l Juridico-légal : le soutien
juridico-légal concerne les informations légales données
à la famille permettant à celle-ci de défendre ses droits
et ses intérêts en cas de litige ou de discrimination.
l
53
Psychosocial : le soutien psychosocial consiste
à reconstituer ou à maintenir l'harmonie au sein de la famille
afin de permettre l'acceptation de l'enfant en situation de handicap par les
membres de celle-ci, de favoriser la cohésion familiale et de renforcer
le sentiment de compétence des parents. Dans ce contexte-là, il
est important de viser un soutien d'estime et émotionnel.
l Éducatif : le soutien éducatif
permet aux parents de prendre connaissance des différentes
méthodes éducatives et pédagogiques (ABA, TEACCH, ESDM,
etc.) adaptées à la situation de leur enfant (Bullinger, 2005).
Cela leur permettra de favoriser leurs apprentissages et leur autonomie ainsi
que de se sentir valorisés dans leur rôle parental.
l Assistance au quotidien : il s'agit de permettre
à la famille d'assumer ses tâches quotidiennes en lui offrant une
aide pratique. Ce soutien peut prendre la forme d'un service de garde pour les
frères et soeurs ou d'une aide dans les tâches
ménagères.
l Loisirs, sport et activités sociales : Il
s'agit de guider la famille dans le choix d'activités de loisirs
adaptées soit pour l'enfant, soit pour toute la famille en
2.5. INSERTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE
Plusieurs modèles et théories ont tenté
d'expliquer les mécanismes d'adaptation dans les situations stressantes.
Ces modèles sont pour la plupart issus de la psychologie de la
santé. Le burnout étant un syndrome fondamentalement dû
à un stress excessif, nous présentons dans cette section les
modèles théoriques qui permettent d'expliquer l'adaptation
à l'adversité les plus pertinentes par rapport à notre
sujet. Il s'agit du modèle transactionnel de Lazarus et Folkman et du
modèle intégratif multifactoriel de Bruchon-Schweitzer.
2.5.1. Le modèle transactionnel de Lazarus et
Folkman (1984)
Ce modèle d'analyse est relativement récent, et
a vu le jour en 1984, grâce aux travaux menés par Lazarus et
Folkman qui s'inscrivent dans une approche cognitive du stress. De cette
manière, ces auteurs proposent une autre façon de concevoir le
stress, en le définissant comme une transaction particulière
entre un individu et une situation dans laquelle celle-ci est
54
évaluée comme débordant ses ressources et
pouvant mettre en danger son bien-être (Lazarus & Folkman, 1984).
Ce modèle vient combler les lacunes des anciennes
conceptions théoriques de la santé qui adoptent une approche
causale, basée sur le modèle classique considérant la
santé (ou la maladie) comme des critères à prédire
à partir de certains antécédents. Il s'agissait entre
autres du modèle biomédical, du modèle psychosomatique et
de l'approche épidémiologique. Cette façon de comprendre
et d'expliquer la santé ou la maladie étant réductrice,
Lazarus et Folkman proposent un nouveau modèle d'analyse, qui
élargit l'étude du stress, au-delà des seules dimensions
biologiques, psychologiques et sociales. « Cette perspective
conçoit l'individu comme un joueur « actif » dans
l'interaction entre ces dimensions, par le biais de ses propres choix,
émotions et comportements » (Graziani & Swendsen, 2004).
Dans cette nouvelle conception, la façon de
réagir face à une situation stressante ne dépend ni de
l'individu, ni de l'événement mais résulte d'un compromis
entre les caractéristiques personnelles de l'individu et celles de la
situation. Ainsi, « on ne cherche plus à décrire les
réactions de stress par les événements auxquels le sujet
est exposé (stresseurs), mais par la façon dont il gère la
situation » (Bruchon-Schweitzer, 1994). On s'intéresse plutôt
à la manière dont les personnes réagissent face à
une situation stressante, autrement dit, aux stratégies mises en place
pour faire face à la situation stressante (coping).
D'après le modèle de Lazarus et Folkman (1984),
les facteurs environnementaux, dispositionnels ont des effets indirects sur la
santé qui transitent par des processus transactionnels. Une transaction
entre individus et environnement est l'ensemble des processus (perceptifs,
cognitifs, émotionnels, comportementaux) par lesquels un sujet
placé dans une situation aversive, tente de la modifier et/ou de se
modifier lui-même. Ces processus peuvent moduler l'impact de divers
antécédents personnels et situationnels sur des critères
adaptatifs (santé, bien-être, réussite dans une
tâche,...). Ce modèle a permis de découvrir (ou
redécouvrir) l'importance de certains processus d'évaluation
(stress perçu, contrôle perçu, soutien social perçu)
et d'ajustement (stratégies de coping). On trouvera une
représentation de ce modèle à la figure ci-dessous.
55
Figure 8 : Modèle transactionnel de Lazarus et
Folkman (Fischer & Tarquinio 2006)
Selon le modèle transactionnel, l'ajustement à
l'adversité se fait en plusieurs séquences. Il dépend de
plusieurs types de facteurs, certains antécédents (contextuels et
dispositionnels) et d'autres processus transactionnels qui ont des effets sur
les critères (issues). Cependant, ce modèle met en avant le
rôle des processus transactionnels qui se rapportent à trois
séquences : phase d'évaluation primaire (nature de la situation,
gravité, durée, conséquences,...), phase
d'évaluation secondaire des ressources personnelles (contrôle
perçu) et sociales (soutien social perçu) dont le sujet croit
disposer (puis-je contrôler cette situation, qui peut m'aider ?), phase
d'ajustement se caractérisant par les efforts du sujet pour faire face
(stratégies de coping émotionnelles, cognitives,
comportementales). Les issues peuvent être adaptatives (santé,
bien-être) ou non (pathologies) et de nature diverse (somatique,
psychologique, sociale, physiologique,...). Ce modèle suppose des
relations complexes entre les variables qui le constituent. Ces relations
peuvent avoir des effets principaux ou en interaction (variables
modératrices); des effets directs et indirects (variables
médiatrices) et des effets rétroactifs (l'issue, favorable ou
non, induit une réévaluation de la situation et de ses
ressources). Ce qui peut induire de nouveaux processus d'ajustement
(Bruchon-Schweitzer, 2002).
L'intérêt majeur de ce modèle est qu'il
propose un cadre d'analyse qui peut s'adapter à n'importe quel
événement stressant qui peut survenir dans la vie quotidienne.
Bruchon-Schweitzer (2001), décrit l'apport de ce modèle en ces
termes :
« Nous sommes constamment confrontés à
des situations et événements qui suscitent en nous diverses
émotions désagréables (colère, peur,
anxiété, tristesse,...). Ces
56
situations peuvent être banales et quotidiennes
(conflits familiaux, surcharge de travail, problème d'argent,...) ou
ponctuelles et sérieuses (maladie grave, décès d'un
proche, accident,...). C'est lorsque ces diverses expériences sont
perçues par l'individu comme menaçantes pour son
intégrité physique et psychique qu'on peut parler de stress
».
Le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman (1984)
malgré sa popularité, souffre pourtant de diverses insuffisances
qui ont été constatés au fur et à mesure dans les
études (Bidan-Fortier, 2001). Ce modèle se focalise sur le
rôle des processus d'évaluation et les stratégies
d'ajustement « actuels » et minimise ou occulte le rôle
d'autres déterminants de la santé (antécédents
biomédicaux, environnementaux, socio-économiques et
dispositionnels) dont l'impact sur la santé et la maladie est bien
établi (Marks & 2000 ; Marmot & Davey-Smith, 1997). Partant de
ses limites, les travaux menés par Bruchon-Schweitzer et son
équipe ont conduit à la construction d'un nouveau modèle
explicatif et prédictif de la santé : le modèle
transactionnel intégratif multifactoriel.
2.5.2. Modèle transactionnel intégratif
multifactoriel (TIM) de Bruchon-Schweitzer (2002)
Le modèle intégratif multifactoriel comme son
nom l'indique a pour objectif de prédire les issus de santé
à travers une conjugaison de plusieurs facteurs qui peuvent être
immédiates ou distant. Ce modèle à révolution
s'inscrit à la fois dans le grand champ des approches
intégratives (approches biopsychosociales) élaborées au
départ par Engel (1977). Celui-ci s'inscrit dans la continuité et
l'amélioration de l'approche transactionnelle de Lazarus et Folkman
(1984) Désormais, on a évolué de la prédiction des
issus de santé pour la prédiction des issues adaptatives qui
intègrent un champ beaucoup plus large qui va au-delà du domaine
de la psychologie de la santé. Dans ce modèle multifactoriel, la
qualité de vie est influencée par des facteurs présents
avant l'événement stressant (facteurs environnementaux ou traits
de personnalité, par exemple) et par des variables transactionnelles
(stress et contrôle perçus, soutien social et stratégies de
coping). Ce modèle s'inspirant du modèle précédent
développé par Lazarus et Folkman, est basé sur trois
composantes : les antécédents ou prédicteurs qui
regroupent les facteurs socio-environnementaux (événements de vie
stressants, mode de vie, milieu social, etc.) et les facteurs personnels (style
de comportement, antécédents biomédicaux, type de
personnalité). Ces éléments constituent les facteurs de
risque et de pronostic des problèmes de santé. Par la suite, nous
avons les modérateurs ou
57
médiateurs qui renvoient aux processus transactionnels
ayant un rôle fondamental en modulant l'effet des facteurs
environnementaux et personnels sur l'état de santé (soutien
social, forme d'adaptation et perception des événements de sa
propre capacité de réaction). Enfin, les critères ou
issues adaptatifs qui sont l'état de santé sur lequel aboutissent
ces processus (qualité de vie, bien-être, etc.) (Fischer &
Tarquinio, 2006). Ce modèle est représenté sur la figure
ci-dessous.
Figure 9 : Modèle intégratif multifactoriel
(Bruchon-Schweitzer, 2002)
En outre, un certain nombre de concepts clés sont
nécessaires à la compréhension de ce modèle. Il
s'agit : des issus prédictifs, des antécédents sociaux,
des antécédents dispositionnels et des processus
modérateurs.
- Les issus prédictifs :
L'issu est considéré dans le modèle TIM
comme étant l'aboutissement des antécédents et des
modérateurs, c'est-à-dire des variables dépendantes que
l'on souhaite étudier ou prédire (Fischer & Tarquinio, 2006 ;
Bruchon-Schweitzer, 2014). Ces issus peuvent être la qualité de
vie émotionnelle et la qualité de vie physique. Elles peuvent
être globales (qualité de vie, bien-être) ou bien
regroupées en domaines (santé physique, mentale, sociale ...).
En population générale, les issues diverses et
variées peuvent être étudiées. Il s'agit entre
autres des facteurs positifs tels que la qualité de vie, le
bien-être, la motivation, l'état de
58
santé, la satisfaction, l'implication au travail, la
réussite académique, professionnelle et sportive. Et des facteurs
négatifs ou défavorables tels que la détresse, la
surcharge au travail, le burnout, les symptômes dépressifs et
anxieux, l'échec scolaire, les troubles alimentaires, l'addiction, les
accidents et la maladie. Ce modèle permet donc d'étudier les
facteurs de risques et des pronostics dans plusieurs situations de la vie.
- Antécédents sociaux
:
Les déterminants sociaux sont importants dans la
prédiction des maladies ou des situations de la vie quotidienne. L'OMS
(2011) définit trois catégories de déterminants sociaux de
la maladie (distaux, intermédiaires, individualisés). Selon
Bruchon-Schweitzer et Boujut (2014), ces facteurs peuvent être
généraux comme par exemple le pays, la gouvernance,
l'inégalité socio-économique ; intermédiaires comme
par exemple la communauté, l'ethnie, la religion, les conditions de vie
au travail, le statut socio-économique, l'habitat, l'accès
à l'eau potable ; ou individualisés comme par exemple des
antécédents biomédicaux, les événements de
vie passés, actuels, anticipés et les caractéristiques
sociodémographiques (sexe, âge, statut marital, nombre
d'enfants).
- Antécédents dispositionnels
:
Les facteurs dispositionnels concernent les
vulnérabilités personnelles sur le plan biomédical, de sa
personnalité et de son fonctionnement psychologique (Bruchon-Schweitzer,
2002). Ces facteurs sont impliqués dans certaines pathologies. Par
exemple, l'hostilité est impliquée dans les maladies
cardio-vasculaires, l'anxiété, le névrosisme, la
dépression et l'affectivité négative induisent la
détresse émotionnelle (Bruchon-Schweitzer, & Boujut, 2014).
Ces facteurs dispositionnels ont généralement un impact sur
l'issue car ils doivent être en interaction avec d'autres
éléments du contexte ou d'autres dispositions pour affecter les
issues de santé. Toutefois, certains facteurs de la personnalité
ayant un effet protecteur comme l'optimisme, l'internalité,
l'affectivité sont liés à un faible risque de maladie et
de mortalité. Leurs effets peuvent être direct par rapport
à certaines issues adaptatives comme l'issue émotionnelle (Langaa
& al., 2008)
- Les processus médiateurs
:
Ce sont des processus intermédiaires entre les
antécédents et les issues qui peuvent influencer l'effet des
prédicteurs sur l'issue adaptative. Ce sont des processus cognitifs
59
influencés par les antécédents qui
influencent aussi les issues. Ils peuvent également interagir entre eux.
Ces facteurs sont entre autres le stress perçu, le contrôle
perçu, le soutien social perçu et les stratégies
d'ajustement qui agissent sur la régulation de plusieurs systèmes
physiologiques (Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014).
En général, on distingue trois types de
processus modérateurs : les voies cognitives et comportementales
impliquent différentes représentation de la santé qui sont
précurseurs des comportements de santé (comportements à
risque et comportements protecteurs) (Fischer & Tarquinio, 2006). Ensuite,
nous avons les voies biopsychosociales par lesquelles les
antécédents et les processus pourraient avoir un impact direct ou
indirect sur la santé. Il s'agit des déterminants sociaux des
facteurs immunogènes (Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014). Enfin,
nous avons les voies transactionnelles par lesquelles les
antécédents peuvent influencer indirectement les issues de
santé.
Par ailleurs, le modèle TIM est appliqué dans
plusieurs domaines de la psychologie mais les deux grands axes d'application de
ce modèle restent la prise en charge psychologique et la recherche.
- Application du modèle TIM dans la prise
en charge psychologique des maladies.
Le modèle TIM entrevoit des voies de prise en charge
dans des maladies chroniques comme dans les maladies curables et les maladies
mentales ou d'autres problématiques d'ordre psychologique. Cette prise
en charge est basée sur une invention ciblant les processus dont
l'impact a été largement établi. Les
antécédents sont immuables. Dans cette perspective,
l'intervention vise donc les processus transactionnels afin de modifier l'effet
de l'antécédent sur l'issue adaptative. Les études comme
celle menée chez des patients séropositifs par Simoni, Frick et
Bu Huang (2006) ont montré que les patients ayant reçu une
intervention psychologique (procurer du soutien et encourager à la
recherche du soutien de la famille et des amis) avaient une évolution
favorable et avaient une meilleure adhésion thérapeutique. Cette
expérience a été
- Application du modèle TIM dans la prise
en charge psychologique des maladies.
Les études ont montré que ce modèle
permet d'expliquer et de prédire la santé fonctionnelle à
partir des résultats empiriques à 20%des variances
expliquées et la santé émotionnelle à 60% des
variances expliquées (Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014). La plupart
des études menées sur ce modèle montre un effet positif
dans l'explication et la
60
prédiction des issues de santé, des
comportements et autres (Boujut & Bruchon-Schweitzer, 2009 ; Cappe &
al., 2011 ; Cousson, 2000 ; Cousson & al., 2007 ).
Koleck et al. (2005) ont mené une étude sur le
bien-être des médecins généralistes sur un
échantillon de 200 médecins généralistes. Le
modèle adopté pour cette étude comprenait 15 variables au
départ : 6 antécédents contextuels et dispositionnels, 5
transactions (stress perçu, quatre stratégies de coping) et 4
critères d'ajustement (les trois composantes du burnout et la
satisfaction professionnelle). Au bout de l'étude, seules 11 variables
ont été retenues pour la mise à l'épreuve du
modèle final (analyse de pistes). Les résultats montrent un effet
négatif direct de l'ancienneté des médecins sur la
dépersonnalisation et des effets médiateurs. Plus le
médecin est ancien, plus il utilise un coping centré sur le
problème qui a des effets bénéfiques sur l'accomplissement
personnel. Deux facettes du type À (l'implication excessive des
médecins et leur impatience) induisent du stress perçu qui
à son tour, induit de l'épuisement émotionnel.
Une autre étude longitudinale a concerné 410
enseignants suivis pendant une année scolaire (Laugaa, 2005).
L'étude portait sur le burnout chez les enseignants. Les
antécédents (et transactions) ont été
mesurés au 1er trimestre (T1), leur épuisement émotionnel
(burnout) par le MBI au 3e trimestre (T2). Les résultats ont
révélé que certains antécédents contextuels
(événements en termes de fréquence) et dispositionnels
(faible auto-efficacité perçue) avaient un effet direct sur le
critère (épuisement professionnel). Mais cet effet passe
également par certains processus transactionnels. Les
événements de vie induisent un stress perçu
(élevé), qui à son tour accroît l'épuisement.
Le soutien social perçu et l'auto efficacité sont associés
à un coping centré sur le problème. Cette stratégie
atténue l'épuisement. Cette étude permet de comprendre
l'intérêt de prendre en compte des variables de nature
différente dans ce type d'étude. Les variables transactionnelles
n'ont pas qu'un intérêt prédictif, elles éclairent
aussi les chercheurs sur ce qui se passe entre antécédents et
issues.
2.5.3. La pertinence d'un modèle
transactionnel-intégratif-multifactoriel dans l'étude du burnout
parental.
Selon Bruchon-Schweitzer et Boujut (2014), le modèle
intégratif multifactoriel peut permettre de prédire des issues
extrêmement variées comme le burnout, le retour à l'emploi,
les performances scolaires et professionnelles, les résultats d'une
formation, d'un sevrage, d'une thérapie, etc. Pour ce faire, il doit
donc être spécifié pour chaque issue adaptative que l'on
veut étudier ou prédire considérée (chaque type de
stresseur, chaque groupe de sujets
61
étudié). Ce modèle présente une
bonne compatibilité avec les résultats empiriques
accumulés depuis sa conception. Il permet de mettre à
l'épreuve des hypothèses concernant des relations complexes entre
des variables et de déterminer les effets principaux, directs,
indirects, modérateurs, interactifs, médiateurs de celle-ci
grâce à des techniques d'analyse multi-variée.
Ce modèle multifactoriel permet de tester pour chaque
pathologie, des hypothèses relatives à l'interdépendance
entre divers systèmes et entre divers niveaux de fonctionnement à
l'intérieur de chaque système : psychologique (comportement
émotion cognition) et physiologique (cerveau, système
immunitaire, régulations endocriniennes). Fourcade et al. (2016) ont
fait une première expérimentation de ce modèle dans
l'étude du fardeau perçu et la qualité de vie des parents
d'enfant TSA. Leurs résultats ont montré une relation entre le
fardeau perçu, la résilience et la qualité de vie des
parents. Cela leur a permis d'adopter un premier modèle explicatif du
fardeau des parents d'enfant TSA (voire figure ci-dessous). Un tel
modèle aussi dicté par des considérations d'ordre
théorique permettant d'élucider les mécanismes par
lesquels divers antécédents et conduites aboutissent à des
issues adaptatives. Ces facteurs ont entre eux des relations complexes. Le
modèle multifactoriel et intégratif dont il est question ici ne
concerne donc plus seulement la psychologie de la santé mais va bien
au-delà. C'est donc dans cette optique que nous l'avons adopté
pour cette étude afin de prédire le burnout parental en tant
qu'issue adaptative chez des parents d'enfants avec TSA. Notons que ce
modèle a déjà fait ses preuves dans les études sur
le burnout professionnel (Laugaa, 2004). Nous avons donc jugé pertinent
de le convoquer pour étayer la présente étude.
Figure 10 : modèle explicatif du fardeau
inspiré du modèle TIM élaboré par Fourcade, Kruck
et Rogé (2016)
62
Pour ce qui concerne notre travail, la première
composante concerne le fardeau perçu est considéré ici
comme antécédent ou prédicteur et concerne le vécu
du parent de la situation de son enfant en fonction de ses ressources. La
deuxième La troisième composante concerne le burnout parental
considéré dans ce travail comme l'issue adaptative. Le
modèle adapté pour cette étude est
représenté par la figure 11 ci-dessous.
Modèle intégratif multifactoriel
adapté au burnout parental dans l'autisme
Fardeau perçu
- Burnout parental
Source : par nos propres soins
Caractéristiques sociodémographiques
Situation stressante : présence d'un
enfant TSA (degré de sévérité)
Stress perçu Contrôle perçu Soutien
sociale
perçu
Symptomatologie
anxieuse
Symptomatologie
dépressive Désajustement
émotionnel Ressources
adaptatives
TSPT
Figure 11 : modèle
adapté pour cette étude
Le modèle
transactionnel-intégratif-multifactoriel (TIM) de psychologie de la
santé sert de cadre théorique à cette étude. En
effet, ce modèle permet d'appréhender des facteurs très
différents qui ont tous un impact négatif ou positif sur diverses
issues de santé fonctionnelles ou dysfonctionnelles. Pour Cappe et al.
(2011) ; Lee et al. (2009) ; Mugno et al. (2007), dans les familles d'enfants
avec TSA, la qualité de vie peut être affectée par divers
facteurs, tels que le statut socioéconomique, le soutien social, les
caractéristiques des enfants et des parents, et les stratégies de
coping.
2.5.4. Synthèse théorique
Deux modèles théoriques ont été
mobilisés et nous ont permis d'établir le lien entre le fardeau
perçu comme prédicteur et le burnout parental enfant qu'issue
adaptative. Il s'agit du modèle transactionnel de Lazarus et Folkman
(1984) qui stipule que pour comprendre la santé
63
et la maladie, le bien être ou la qualité de vie,
il est important de prendre en considération les processus
transactionnels (évaluation primaire : stress perçu ;
évaluation secondaire : contrôle perçu et soutien social
perçu ; en interaction avec les stratégies d'ajustement). Pour
ces auteurs, c'est la perception qu'on a des ressources à faire face qui
détermine l'état de santé et non la situation stressante
elle-même. Ce modèle serait réducteur par défaut de
sa non prise en compte des antécédents distaux et dispositionnels
qui sont tout de même prédicteurs de l'issue adaptative.
Bruchon-Schweitzer (2002) va donc compléter et améliorer ce
modèle qui va migrer vers un modèle intégratif et
multifactoriel de la santé permettant ainsi d'expliquer et de
prédire plusieurs issues adaptatives. C'est ce dernier qui sert de cadre
de référence dans ce travail.
METHODOLOGIQUE ET OPERATOIRE DE L'ETUDE.
DEUXIEME PARTIE : CADRE
64
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE
65
Nous présentons dans ce chapitre des
éléments du cadre méthodologique qui guideront la mise en
pratique de cette étude. Il y est présenté le rappel des
objectifs et de la question de recherche, la formulation des hypothèses,
la méthode, les outils et la population de l'étude.
3.1. RAPPEL DE LA QUESTION ET DE l'OBJECTIF DE
L'ÉTUDE
Nous rappelons dans cette section la question principale et
l'objectif général énoncé à la
problématique.
3.1.1. Rappel du problème et de la question de
recherche
Cette étude pose le problème de la
détresse psychologique chez des parents avec un enfant TSA. Ce qui nous
a amené à formuler la question de recherche suivante : Quelle est
la nature du lien entre le fardeau perçu et le burnout parental chez des
parents ayant un enfant sous le spectre de l'autisme? Autrement dit, quelles
sont les caractéristiques de la détresse psychologique qui sont
liées au burnout parental chez des parents avec un enfant autiste?
3.1.2. Rappel de l'objectif de l'étude.
En congruence avec notre question de recherche, nous nous
sommes fixés l'objectif général suivant : l'exploration du
lien entre le fardeau perçu et le burnout parental chez les parents
d'enfants avec TSA dans la ville de Douala. De façon spécifique,
il sera question de vérifier la nature du lien entre le stress
perçu, le contrôle perçu, la symptomatologie
anxio-dépressive, le trouble des stress post-traumatique, les ressources
adaptatives et le burnout parental.
66
3.2. HYPOTHÈSE DE RECHERCHE
En réponse à notre question principale de
recherche, nous formulons l'hypothèse générale de
recherche suivante : le fardeau perçu et le risque de burnout
parental sont liés chez les parents d'enfants TSA.
Cette hypothèse se fragmente en 06 hypothèses
spécifiques :
- HR1 : le stress perçu est
lié au risque de burnout parental chez les parents d'enfants TSA dans la
ville de Douala.
- HR2 : le contrôle perçu est
lié au risque burnout parental chez des parents d'enfants TSA dans la
ville de Douala.
- HR3 : la symptomatologie
anxio-dépressive et le risque de burnout parental sont liés chez
des parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
- HR4 : le désajustement
émotionnel et le risque de burnout parental sont lié chez des
parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
- HR5 : Les ressources adaptatives
déterminent le risque de burnout parental chez des parents d'enfants TSA
dans la ville de Douala.
- HR6: La symptomatologie du trouble de
stress post-traumatique et le risque de burnout parental sont liés.
3.3. DESCRIPTION DES VARIABLES DE L'ÉTUDE
Notre hypothèse de recherche est constituée de
deux variables (une variable indépendante VI et une variable
dépendante VD).
- La variable indépendante (VI) :
c'est la variable manipulé, la variable cause ou explicative. Notre
VI c'est le fardeau perçu. Elle est
décomposée en cinq dimensions ou sous variables :
l La variable 1 (Vi1) : Le stress perçu
;
l La variable 2 (Vi 2) : Le contrôle
perçu ;
l La variable 3 (Vi3) : La symptomatologie
anxio-dépressive ;
l La variable 4 (Vi4) : le désajustement
émotionnel;
l La variable 5 (Vi 5): Les ressources
adaptatives
l La variable 6 (Vi6) : La symptomatologie
du Trouble du Stress Post-Traumatique
67
- La variable dépendante (VD) : c'est
la variable qui subit l'effet de la VI, cette qu'on observe. Dans cette
étude, la VD est : le risque de burnout parental qui se
comprend ici à travers ses trois dimension (épuisement physique
et émotionnel ; la distanciation affective et la perte
d'épanouissement). Ces différentes variables sont construites
à partir l'opérationnalisation suivante :
Tableau 6 : opérationnalisation des
concepts
Concepts
|
Dimensions
|
Indicateurs
|
Indices
|
Outils
|
Fardeau perçu
|
Stress perçu
|
Nature, gravité, durée
|
Faible, moyen, élevé
|
PSS-10
|
|
Contrôlabilité, capacité
personnel, stratégie
|
Faible, moyen, élevé
|
|
Symptômes d'anxiété,
Symptômes de dépression
|
Très faible, Faible,
moyen, élevé, très élevé
|
HAD
|
|
Contrôle émotionnel
Capacité d'agir sur ses propres émotions
|
Haut, moyen, élevé
|
DERA
|
|
Ressources personnelles, Ressources interpersonnelles
|
Haut, moyen, élevé
|
|
Symptomatologie trouble stress post- traumatique
|
Intrusion, évitement,
symptômes cognitif et de l'humeur, éveille et
réactivité
|
Normal, moyen,
modéré, majeur.
|
PCL-5
|
Burnout parental
|
Épuisement
physique et émotionnel
|
Fatigue,
Épuisement émotionnel
|
- Pas de risque de
burnout ;
- Risque modéré de burnout ;
- Risque élevé de
burnout ;
- Burnout.
|
PBI
|
|
Manque d'implication, Négligence
|
|
Estime de soi parent
Sentiment d'auto-efficacité
|
|
68
3.4. PARTICIPANTS ET ÉCHANTILLONNAGE
Dans cette section, nous allons présenter la technique
d'échantillonnage utiliser, l'échantillon, les critères
d'inclusion et d'exclusion de cette étude.
? Participants :
L'échantillon est constitué de 52 parents (13
hommes et 39 femmes) recrutés de façon volontaire dans les
centres de prise en charge des enfants à besoin spécifique et
dans les associations des parents d'enfants TSA. L'échantillonnage
volontaire est une technique d'échantillonnage non probabiliste
c'est-à-dire non basée sur les lois du calcul des
probabilités, qui consiste en un choix des participants sur une base
volontaire. Cette technique peut offrir une meilleure
représentativité si on sélectionne parmi les volontaires;
certain biais du fait que les volontaires ont certains traits de
caractère particuliers. Nous avons préféré cette
technique à cause des critères de notre étude et de la
disponibilité des participants.
? Procédure de recrutement des participants
:
Nous avons contacté 11 structures de prise en charge
et 4 associations choisies au hasard et au total 8 structures et une
association nous ont été favorables. Nous avons rencontré
150 parents parmi lesquels 120 nous ont accepté de participer à
votre étude. Sur les 120, au total 65 ont rempli tous les
critères de l'étude et 52 ont enseigné nos outils de bout
en bout.
3.4.1. Critères d'inclusion
Les critères d'inclusion dans cette étude sont
:
- Être de nationalité camerounaise ;
- Être parent (mère, père) d'un enfant avec
un diagnostic de TSA posé par un
spécialiste.
- Résider dans la ville de Douala avec l'enfant ;
- Être en risque de burnout parental c'est-à-dire
avoir au moins un score de 27 au PBI.
- Signer le consentement éclairé
3.4.2. Critères d'exclusion
Les critères d'exclusion de cette étude sont :
- Avoir un enfant qui a les comorbidités d'autres
troubles neuro-développementaux ; - Avoir plus d'un enfant atteints de
TSA ;
69
- Avoir un ou des autres enfants atteint d'autres maladies
chroniques ;
- Avoir un enfant qui souffre d'une maladie
nécessitant une hospitalisation pendant ou un mois avant la
période de l'étude ;
- Être suivi par un psychologue pour autre problème
psychologique personnel.
3.5. OUTILS DE COLLECTE DES DONNÉES
Nous allons utiliser un protocole de recherche
constitué de 05 tests standardisés que nous avons
sélectionner pour évaluer nos variables. Le Perceived Stress
Scale (PSS-10), la Hospital Anxiety and Depression Scale
(HAD), le Dysfonctionnement Émotionnelle et Ressource
Adaptative (DERA), le Post Traumatic Stress Disorder Checklist for
DSM-5 (PCL-5) et le parenting Burn out Inventory (PBA). Un
questionnaire des données sociodémographiques
élaboré par nos soins a servi à explorer les
données contextuelles liées au parent et à l'enfant dans
le contexte du TSA.
3.5. 1. Questionnaire sociodémographique
Il nous a permis de collecter les données sur les
caractéristiques propres à l'enfant et les
caractéristiques propres au parent. Il a été conçu
par nos propres soins en référence au travail de Fourcade, Kruck
et Rogé (2015) sur la perception du fardeau chez les parents d'enfant
TSA. Notre questionnaire est composé de deux parties :
La première porte sur les données en
lien avec l'enfant (sexe, âge au moment de la recherche,
l'âge au moment du diagnostic, degré du trouble, suivi).
La deuxième porte sur les données du
parent (Sexe, âge, niveau d'étude, statut matrimonial,
statut social, nombre d'enfants).
3.5.2. Le perceived stress scale (PSS-10)
Le Perceived Stress Scale (PSS) évalue la façon
dont les personnes perçoivent leur vie comme étant
imprévisible, incontrôlable et surchargée. L'échelle
comporte également un certain nombre de questions sur le niveau actuel
de stress vécu (Cohen et al., 1983). Cet instrument permet aux
répondants de situer sur une échelle de type Likert de cinq
points les sentiments et les pensées ressentis durant les trente
derniers jours (1= jamais jusqu'à 5= très souvent). Cet
instrument a été privilégié parce qu'il ne mesure
pas uniquement la fréquence ou la pondération des
difficultés de l'enfant considérées comme étant
stressantes par les parents (Gray-Toft & Anderson, 1981), mais cible
davantage une mesure globale de
70
l'évaluation du stress (le contrôle
perçu). Ainsi, il permet une auto-évaluation de la perception du
stress vécu. Trois versions du PSS existent, l'une comporte quatorze
items, une autre de dix et une version en a quatre (Cohen et al., 1988). Nous
avons utilisé la version française du PSS de dix questions
(PSS-10) (Bellinghausen & al., 2009). Cette version possède de
bonnes qualités psychométriques. Elle a une bonne
sensibilité discriminante et une cohérence interne satisfaisante
avec des coefficients de cohérence interne compris entre 0.78 et 0.87
(Bellinghausen et al, 2009). La validité de construit de
l'échelle du stress perçu, Perceived Stress Scale 10
démontre une relation négative entre le stress perçu et la
satisfaction au travail, la santé physique et mentale, les mesures de
bien-être et l'estime de soi. Il présente deux cotations qui
permettent d'évaluer :
- Le stress perçu ;
- Le contrôle perçu
3.5. 3. Hospital anxiety and depression scale (HAD),
Lépine, Mise à jour par Guelfi (2008)
Échelle d'auto-évaluation de la symptomatologie
anxieuse et dépressive, composée de 14 items, l'échelle
HAD a été développée en Angleterre par Zigmond et
Snaith. Conçue pour faciliter la reconnaissance des troubles
psychopathologiques en médecine interne, elle peut permettre de suivre
l'évolution de ces troubles sous traitement mais elle peut
également servir d'instrument de dépistage. Les coefficients de
Spearman sont de 0,70 pour la dépression et de 0,74 pour
l'anxiété. La passation de l'échelle est très
aisée car elle se déroule en auto évaluation. Il est
demandé au participant de remplir le questionnaire en renseignant sur la
manière dont il se sent depuis que son enfant est diagnostiqué
TSA. La cotation est aussi facile. Chaque réponse est cotée de 0
à 3 sur une échelle évaluant de manière
semi-quantitative l'intensité du symptôme au cours de la semaine
écoulée. Cette intensité est appréciée par
un adverbe ou une courte phrase la qualifiant. Pour chaque sous-échelle
la cotation de deux items positifs est inversée. L'intervalle des notes
possibles s'étend donc pour chaque échelle de 0 à 21, les
scores les plus élevés correspondant à la présence
d'une symptomatologie plus sévère. Certains auteurs ont
également proposé de calculer un score global correspondant
à la somme des deux échelles (Razavi et al., 1990). La
présentation de l'échelle avec dans la colonne de gauche les
notes correspondant à chaque item facilite grandement un calcul rapide
des scores de chaque échelle. Mais pour cette étude, le score
71
global n'est pas important car, nous cherchons à savoir
la présence ou non des symptômes dépressifs et/ ou
anxieux.
3.5. 4. Dysfonctionnement émotionnel et Ressource
Adaptative (DERA) de Moreno-Rosset, Antequera et Rio (2008).
L'échelle de Dysfonctionnement Émotionnelle et
Ressources Adaptatives ou DERA de Moreno-Rosset, Antequera et Rio (2008) est un
outil de dépistage du déséquilibre, du dysfonctionnement
émotionnel et des ressources adaptatives personnelles et
interpersonnelles possibles. Son but est d'évaluer les changements qui
peuvent s'opérer au niveau émotionnel suite à la survenue
d'un événement stressant.
Il est constitué de 48 items cotés selon une
échelle de Likert à 5 points et répartis en 4
sous-échelles à savoir :
- Le dysfonctionnement émotionnel (DE) ;
- Les ressources interpersonnelles (RI) qui renvoient au soutien
social perçu;
- Les ressources personnelles (RP) qui renvoient à la
confiance en soi, à la
persévérance ;
- Les ressources adaptatives (RA) qui sont la somme des RI et
des RP.
3.5.5. Le PCL-5 (Post Traumatic Stress Disorder Checklist
for DSM-5, Weathers et Al., 2016)
La PCL-5 est un inventaire d'autoévaluation de 20
items évaluant la gravité des symptômes de TSPT au cours du
dernier mois, selon le DSM 5. La PCL-5 à 4 sous-échelles,
correspondant à chacune des critères de symptômes dans le
DSM-5. Sur une échelle de 5 points de 0 (pas du tout) à 4
(extrêmement), les sujets évaluent à quel point un
problème décrit dans l'énoncé les dérangeait
le mois dernier. Les scores vont de 0 à 80. Les scores seuils sont de
32. La version française que nous allons utiliser ici a
démontré les mêmes qualités psychométriques
que la version anglaise comme une excellente cohérence interne
(á = 0,94), une forte validité convergente et divergente
; une forte cohérence interne a également été
observée pour chacun des quatre sous-échelles (á
's> .79) et une bonne fiabilité du test-retest (r =
0,89). Le temps de passation est d'environ 10 minutes.
72
3.5. 6. Le parental Burnout Inventory (PBI) de Roskam et
al. (2017)
L'inventaire de burnout parental développé par
Roskam et ses collaborateurs à base d'une méthode
déductive du Maslach burnout inventory est un outil
d'autoévaluation et de diagnostic du burnout parental. Il est
constitué de 22 items, rend parfaitement compte des trois dimensions ou
symptômes du burnout parental : l'épuisement, la distanciation
émotionnelle et la perte d'efficacité et d'épanouissement
parental. L'analyse de fiabilité a démontré que les items
d'une même dimension mesuraient un construit commun (? = .91 pour le
score global, .95 pour l'épuisement, .88 pour la distanciation
émotionnelle, .87 pour la perte d'efficacité et
d'épanouissement parental). La cotation est basée sur une
échelle de Likert de 7 points allant de 0 à 6 (0=Jamais ; 1=
Quelques fois par an au moins ; 2= Une fois par mois au moins ; 3= Quelque fois
par mois ; 4= Une fois par semaine ; 5= Quelques fois par semaine ; 6= Chaque
jour). La cotation des items 17 ; 18 ; 19 ; 20 ; 21 ; 22 est inversée.
La somme des scores obtenus à chaque item permet de donner un score
global qui permet de situer l'individu sur un continuum allant de pas de risque
de burnout, risque de burnout modéré, risque de burnout
élevé à burnout.
3.6. OUTILS D'ANALYSE DES DONNÉES.
Pour analyser les données de notre étude, nous
avons combiné statistiques descriptives et statistiques
inférentielles. Nous nous sommes servis du logiciel de traitement de
données Statistical Package for Social Sciences (SPSS version
23).
3.6.1. La statistique descriptive
Cette rubrique permet de décrire l'analyse des
données en fonction des outils utilisés et des données
sociodémographiques.
3.6.1.1. Présentation générale des
participants
La présentation générale des participants
se fera essentiellement à partir des données issues du
questionnaire d'enquête. La description statistique portera d'une part
sur les données en lien avec l'enfant (sexe, âge
au moment de la recherche, l'âge au moment du diagnostic, degré du
trouble, suivi) et d'autre part sur les données sur le parent
(Sexe, âge, niveau d'étude, statut matrimonial, statut
social, nombre d'enfants).
73
3.6.1.2. Description des participants d'après le
PSS-10
La description des participants d'après les
données du PSS-10 se fera sur deux
principaux points :
- Le niveau du stress perçu ;
- Le niveau du contrôle perçu
3.6.1.3. Description des participants d'après la
HAD
La description des participants d'après les
données du HAD se fera sur deux principaux
points:
- L'intensité de la symptomatologie anxieuse ;
- L'intensité de la symptomatologie dépressive.
3.6.1.4. Description des participants d'après le
PCL-5
La description des participants d'après les
données du PCL-5 se fera sur un seul point qui se décrira en
fonction de la présence ou de l'absence de TSPT.
3.6.1.5. Description des participants d'après la
DERA
La description des participants d'après les
données du DERA se fera sur quatre principaux points :
- Le niveau du dysfonctionnement émotionnel (DE) ;
- Le niveau des ressources interpersonnelles (RI) qui renvoient
au soutien social perçu; - Le niveau des ressources personnelles (RP)
qui renvoient à la confiance en soi, à la
persévérance ;
- Le niveau des ressources adaptatives (RA)
3.6.1.6. Description des participants d'après le
PBI
La description des participants d'après le PBI se fera
sur la base d'un point qui décrira le niveau ou le degré de
risque de burnout parental.
3.6.2. Statistiques inférentielles
Cette section présente la procédure d'analyse
inférentielle à travers les tests d'hypothèse.
74
3.6.2.1. L'hypothèse HR1 : le stress perçu et
le burnout parental.
Pour l'analyse de l'hypothèse HR1 « Le stress
perçu et le burnout parental sont liés chez les parents d'enfant
TSA dans la ville de Douala», nous allons tout d'abord
vérifié s'il existe un lien entre le stress perçu et le
risque du burnout parental chez les parents d'enfants TSA. Pour cela nous nous
servirons du coefficient de Corrélation de Spearman
pour vérifier l'existence d'une relation entre le score total du stress
perçu et le risque de burnout parental à travers les
hypothèses statistiques suivantes :
- H1 : Il existe une corrélation entre le stress
perçu et le risque de burnout parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre le stress
perçu et le risque de burnout parental.
3.6.2.2. L'hypothèse HR2: contrôle
perçu et burnout parental.
Pour l'analyse de l'hypothèse HR2 « Le
contrôle perçu et le burnout parental sont liés chez les
parents d'enfant TSA dans la ville de Douala», nous allons tout
d'abord vérifié s'il existe un lien entre le contrôle
perçu et le risque du burnout parental chez les parents d'enfants TSA.
Pour cela nous nous servirons du coefficient de Corrélation de
Spearman pour vérifier l'existence d'une relation entre le
score total du contrôle perçu et le risque de burnout parental
à travers les hypothèses statistiques suivantes :
- H1 : Il existe une corrélation positive entre le
contrôle perçu et le risque du burnout parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre le
contrôle perçu et le risque du burnout parental.
3.6.2.3. L'hypothèse HR3 : symptomatologie
anxio-dépressive et burnout parental
Pour l'analyse de l'hypothèse HR3 « La
symptomatologie anxio-dépressive et le burnout parental sont liés
chez les parents d'enfant TSA dans la ville de Douala», nous allons
tout d'abord vérifié s'il existe un lien entre la symptomatologie
anxio-dépressive et le risque du burnout parental chez les parents
d'enfants TSA. Pour cela nous nous servirons du coefficient de
Corrélation de Spearman pour vérifier l'existence d'une
relation entre le
75
score total de l'anxiété et de la
dépression et le risque de burnout parental à travers les
hypothèses statistiques suivantes :
- H1 : Il existe une corrélation positive entre les
anxieux et dépressifs et le risque du burnout parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre les
anxieux et dépressifs et le risque du burnout parental.
3.6.2.4. L'hypothèse HR4 : désajustement
émotionnel et burnout parental
Pour l'analyse de l'hypothèse HR4 « Le
désajustement émotionnel et le burnout parental sont liés
chez les parents d'enfant TSA dans la ville de Douala», nous allons
tout d'abord vérifié s'il existe un lien entre le
désajustement émotionnel et le risque du burnout parental chez
les parents d'enfants TSA. Pour cela nous nous servirons du coefficient
de Corrélation de Spearman pour vérifier l'existence
d'une relation entre de la sous échelle désajustement
émotionnel et le risque de burnout parental à travers les
hypothèses statistiques suivantes :
- H1 : Il existe une corrélation entre le
désajustement émotionnel et le risque du burnout parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre le
désajustement émotionnel et le risque du burnout parental.
3.6.2.5. L'hypothèse HR5 : ressources adaptative et
burnout parental
Pour l'analyse de l'hypothèse HR5 « Les
ressources adaptatives et le burnout parental sont liés chez les parents
d'enfant TSA dans la ville de Douala», nous allons tout d'abord
vérifié s'il existe un lien entre les ressources adaptatives et
le risque du burnout parental chez les parents d'enfants TSA. Pour cela nous
nous servirons du coefficient de Corrélation de
Spearman pour vérifier l'existence d'une relation entre le
score total de la sous-échelle ressource adaptative et le risque de
burnout parental à travers les hypothèses statistiques suivantes
:
- H1 : Il existe une corrélation positive entre les
ressources adaptatives et le risque du burnout parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre les
ressources adaptatives et le risque du burnout parental.
76
3.6.2.6. L'hypothèse HR6 : symptomatologie du
trouble de stress post-traumatique et burnout parental
Pour l'analyse de l'hypothèse HR4 « Le
trouble stress post-traumatique et le burnout parental sont liés chez
les parents d'enfant TSA dans la ville de Douala», nous allons tout
d'abord vérifié s'il existe un lien entre le trouble stress
post-traumatique et le risque du burnout parental chez les parents d'enfants
TSA. Pour cela nous nous servirons du coefficient de Corrélation
de Spearman pour vérifier l'existence d'une relation entre le
score total TSPT et le risque de burnout parental à travers les
hypothèses statistiques suivantes :
- H1 : Il existe une corrélation positive entre la
symptomatologie du trouble stress post-traumatique et le risque du burnout
parental.
- H0 : Il n'existe aucune corrélation entre la
symptomatologie du trouble stress post-traumatique et le risque du burnout
parental.
La corrélation de Spearman est
l'équivalent non paramétrique du R de Pearson. Elle mesure le
lien entre deux variables. Si les variable son ordinales, discrètes, ou
qu'elles ne suivent pas une loi normale, on utilise la corrélation de
Spearman. Cette corrélation n'utilise pas la valeur des données,
mais leur rang. L'interprétation du coefficient de
corrélation de Spearman obtenu reste la même que lorsqu'on utilise
la corrélation de Pearson. Le coefficient de corrélation varie
entre -1 et +1, 0 reflétant une
relation nulle entre les deux variables. Une valeur négative
(corrélation négative) signifie que lorsqu'une des variables
augmente, l'autre diminue. Tandis qu'une valeur positive (corrélation
positive) indique que les deux variables varient ensemble dans le même
sens. Ce test est souvent utiliser pour les variables de nature ordinale. Ce
qui cadre avec la nature de nos variables.
77
CHAPITRE 4 : RÉSULTATS :
DESCRIPTION, INTERPRÉTATION ET DISCUSSION
Le présent chapitre est consacré à la
présentation, l'interprétation et la discussion des
résultats issus du traitement et de l'analyse des données.
4.1. STATISTIQUES DESCRIPTIVES
Il est question dans cette section de présenter les
tendances selon les différents éléments des données
sociodémographiques et selon les différentes échelles
utilisées.
4.1.1. Description des données selon
l'identification des participants
Tableau 7: âge du parent
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
26-33
|
12
|
23,1
|
23,1
|
23,1
|
|
27
|
51,9
|
51,9
|
75,0
|
|
7
|
13,5
|
13,5
|
88,5
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
92,3
|
|
1
|
1,9
|
1,9
|
94,2
|
|
3
|
5,8
|
5,8
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
78
L'âge des participants variait entre 26 et 65 ans. 12
participants étaient âgés entre 26 et 33 ans soit un
pourcentage de 23,1% ; 27 participant entre 34-41 ans pour un pourcentage de
51,9%; 7 participants entre 42-49, équivalent à 13,5% ; 2 entre
50-57 pour 3,8%; 1 entre 5865 et 3 participant n'avaient pas
précisé leurs âges soit un pourcentage de 5,8%.
S'il est admis que l'âge des parents pourrait
constituer un facteur discriminant du burnout parental chez les parents
d'enfants TSA, qu'en est-il du sexe des parents ?
Tableau 8: sexes du parent
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
masculin
|
14
|
26,9
|
26,9
|
26,9
|
|
38
|
73,1
|
73,1
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
Pendant notre enquête chez 52 parents d'enfants TSA
dans la ville de Douala, nous nous sommes intéressés au sexe des
participants. Il ressort du traitement des données de cet
élément que 26,9% des participants sont de sexe masculin, pendant
que 73,1% représentent le sexe féminin. L'explication que nous
pouvons donner à cette situation est que sur le plan
démographique, les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes au
Cameroun. Selon le rapport sur la population camerounaise en 2010 de la
Direction de la Statistique et de la Comptabilité nationale, les femmes
représentent 51 % de la population totale camerounaise. De plus, les
femmes se montrent plus disponibles dans le suivi des enfants que des hommes
car ce sont elles qui donnent les soins maternels. Si le burnout parental chez
les parents d'enfants TSA peut varier selon le sexe, qu'en est-il du niveau
d'étude de ceux-ci ?
Tableau 9: Niveau d'étude du
parent
|
|
Fréquenc
e
|
Pourcentag
e
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
|
79
Valide
Primaire
|
1
|
1,9
|
1,9
|
1,9
|
|
3
|
5,8
|
5,8
|
7,7
|
|
12
|
23,1
|
23,1
|
30,8
|
|
18
|
34,6
|
34,6
|
65,4
|
|
12
|
23,1
|
23,1
|
88,5
|
|
4
|
7,7
|
7,7
|
96,2
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
À l'issue du traitement des données, il ressort
que 34,6% des participants notre enquête avaient un niveau d'étude
supérieur cycle licence, suivi simultanément par le niveau
secondaire second cycle et supérieur niveau master avec 12 mentions
chacun et un pourcentage de 23,1%. 7,4% avaient un niveau supérieur
cycle doctorat ; 5,8% un niveau secondaire premier cycle et 2 participants
n'avaient pas donné de réponse à cet item.
Nous aimerions dans les prochaines articulations, donner une
signification psychologique aux résultats obtenus sur la variable
situation matrimoniale.
Tableau 10 : Statut matrimonial
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
marié(e)
|
32
|
61,5
|
61,5
|
61,5
|
|
17
|
32,7
|
32,7
|
94,2
|
|
3
|
5,8
|
5,8
|
100,0
|
|
80
Total
Après le traitement des données concernant
cette variable différentielle, il ressort que 61,5% des participants
sont mariés, 32,7% sont célibataire, 5,8% représente la
proportion des sujets divorcés. Ce taux élevé de
divorcés serait lié à l'impact du TSA, car l'un des
impacts relevé dans la littérature est la conjugopathie (les
difficultés et la séparation des couples)
Les données des variables catégorielles ainsi
analysées, il est question d'analyser les résultats des items
propres à la pratique managériale couplée à
l'implication organisationnelle.
Tableau 11: statut
socioprofessionnel
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
employer
|
23
|
44,2
|
44,2
|
44,2
|
|
14
|
26,9
|
26,9
|
71,2
|
|
11
|
21,2
|
21,2
|
92,3
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
96,2
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
Le traitement des données révèle que
44,2% des participants sont dans la catégorie employer ; 26,9% dans la
catégorie patron ; 21,2% dans la catégorie sans emploie et 3,8%
retraité. Toutefois, 3,8% des participants n'ont pas donné de
réponse à cet item.
81
Ainsi, si les caractéristiques sociodémographiques
du parent peuvent être un critère de discrimination du burnout
parental, qu'en est-il de ceux de l'enfant ?
Tableau 12: âge de l'enfant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
3-9
|
18
|
34,6
|
34,6
|
34,6
|
|
15
|
28,8
|
28,8
|
63,5
|
|
3
|
5,8
|
5,8
|
69,2
|
|
6
|
11,5
|
11,5
|
80,8
|
|
7
|
13,5
|
13,5
|
94,2
|
|
1
|
1,9
|
1,9
|
96,2
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
L'âge des enfants variait de 3 ans à 32 ans et
34,6% des participants avaient un enfant dont l'âge était compris
entre 3 et 9 ans ; 28,8% étaient compris entre 10-16 ans ; 5,8% entre
17-23 ans ; 11,5% entre 24-30 ans et 8 entre 31-37 ans. Cependant, 3,8% des
participants n'ont pas précisé l'âge de leurs enfants.
Si l'âge peut constituer un critère de
discrimination, qu'en est-il du sexe de l'enfant ?
Tableau 13: sexe de l'enfant
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
Masculin
|
40
|
76,9
|
76,9
|
76,9
|
|
11
|
21,2
|
21,2
|
98,1
|
|
1
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
82
Il ressort du traitement des données que 76,9% des
enfants TSA des participants sont de sexe masculin, contre 21,2% d'enfants de
sexe féminin. Nous remarquons que la majorité des participants
étaient de sexe féminin avec une majorité d'enfant
plutôt de sexe masculin. Cela se comprend à travers les sexes
ratio qui sont souvent présentés dans les études de
prévalences. Quelle valeur donner aux résultats des
données sur l'âge du diagnostic des enfants ?
Tableau 14: âge du
diagnostic
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
0-6
|
31
|
59,6
|
59,6
|
59,6
|
|
16
|
30,8
|
30,8
|
90,4
|
|
5
|
9,6
|
9,6
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
L'âge du diagnostic du trouble variait entre 1 et 12
ans. 59,6% des enfants des participants avaient reçu leur diagnostic
entre 1 et 6 ans et 30,8% l'avaient reçu entre 7-12 ans. En revanche,
9,6% des participants n'ont pas précisé l'âge du diagnostic
de leurs enfants. Quel est le degré du trouble
révélé par ce diagnostic ?
83
Tableau 15: degré du trouble de
l'enfant
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
léger
|
5
|
9,6
|
9,6
|
9,6
|
|
28
|
53,8
|
53,8
|
63,5
|
|
13
|
25,0
|
25,0
|
88,5
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
92,3
|
|
4
|
7,7
|
7,7
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
Parmi nos participants, 53,8% avaient un enfant avec un
trouble moyen ; 25% avaient un enfant avec un trouble sévère ;
9,6% avec un trouble léger et 3,8% avec un trouble profond. Toutefois,
7,7% des participants n'ont pas mentionné le degré du trouble de
leurs enfants. Qu'en est-il de la situation de prise en charge de ces derniers
?
Tableau 16: prise en charge
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui dans un centre
|
42
|
80,8
|
80,8
|
80,8
|
|
6
|
11,5
|
11,5
|
92,3
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
96,2
|
|
2
|
3,8
|
3,8
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
84
Les résultats révèlent que 80,8% des
enfants des participants étaient prise en charge un centre
spécialisé ; 11,5 pourcents à domicile et 3,8%
n'étaient pas prise en charge. Cependant, 3,8% des participants n'ont
pas répondu à cet item. Dans quelle structure sont-ils prise en
charge ?
Tableau 17: structure de prise en
charge
|
|
Fréquenc
e
|
Pourcentag
e
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valid e
|
ANAISSA
|
6
|
11,5
|
11,5
|
11,5
|
|
14
|
26,9
|
26,9
|
38,5
|
|
4
|
7,7
|
7,7
|
46,2
|
|
3
|
5,8
|
5,8
|
51,9
|
|
5
|
9,6
|
9,6
|
61,5
|
|
4
|
7,7
|
7,7
|
69,2
|
|
11
|
21,2
|
21,2
|
90,4
|
|
5
|
9,6
|
9,6
|
100,0
|
|
52
|
100,0
|
100,0
|
|
|
85
Nous avons effectué la collecte des données dans
8 structures de prise en charge des enfants à besoin spécifique.
11,5% des participants étaient affiliés au centre ANAISSA ; 26,9%
à IPPR ; 7,7% au CAMÉLÉON ; 5,8% aux CAMELINS ; 9,6%
à ESPOIR EDUC ; 7,7% à MATOU TOUTOU ; 21,2% au CENTRE
ÉDUCATIF CLINIQUE et 9,6% à GUY MARTIAL CENTER.
Ainsi terminer avec la description des données des
items sur les données socio démographique, il convient de
présenter les résultats selon les différentes
échelles.
4.1.2. Descriptions selon le PSS-10
Nous présentons dans cette section les résultats
selon le PSS-10.
Tableau 18 : Répartition selon la
PSS-10
PSS-10
|
Débordement perçu
|
Efficacité perçu
|
Niveau de stress
|
|
Pourcentages
|
Fréquences
|
Pourcentage s
|
Fréquences
|
pourcentages
|
Faible
|
24
|
46,15%
|
50
|
96,15%
|
36
|
69,23%
|
Moyen
|
23
|
44,23%
|
2
|
3,84%
|
11
|
21,15%
|
Élevé
|
5
|
9,61%
|
0
|
00%
|
5
|
9,61%
|
Total
|
52
|
100%
|
52
|
100%
|
52
|
100%
|
|
À l'issu de l'analyse des données, les
résultats du PSS-10 révèlent que 46,15% des participants
ont un faible débordement perçu ; 44,23% ont un
débordement perçu moyen et 9,61% ont un débordement
perçu élevé.
En outre, 96,16% des participants ont une faible
efficacité perçue ; 3,84% ont une efficacité moyenne et 0%
pour l'efficacité perçue élevé.
En revanche, 69,23% des participants ont un niveau de stress
faible ; 21,15% ont niveau de stress moyen et 9,61% ont un niveau de stress
élevé.
86
Tableau 19: Répartition des données
du PSS-10 selon le sexe
PSS-10
|
HOMMES
|
FEMMES
|
|
Efficacité perçu
|
Niveau de stress
|
Débordement perçu
|
Efficacité perçu
|
Niveau de
stress
|
|
N (%)
|
N (%)
|
N (%)
|
N (%)
|
N (%)
|
Faible
|
7 (50%)
|
14(100%)
|
9 (64,28)
|
18 (47,36%)
|
36(94,73%)
|
30(78,94%)
|
Moyen
|
7 (50%)
|
0 (0,0%)
|
5(35,71%)
|
16 (42,10%)
|
2 (5,26%)
|
6(15,78%)
|
Élevé
|
0 (0,0%%)
|
0 (0,0%)
|
0 (0,0%)
|
4 (10,52%)
|
0 (0,0%)
|
2 (5,26%)
|
|
L'analyse spécifique des données issues de la
PSS-10 nous permet de constater que chez les hommes, 50% des participants
représentent un niveau débordement perçu faible, contre
47,36% de femmes dans le même domaine ; 50% des participants avaient un
niveau moyen contre 5,26% pour les femmes et finalement 0,0% pour le niveau
élevé chez les deux sexes.
Pour l'efficacité perçue, 100% des hommes
présentent un faible niveau d'efficacité perçu contre
94,73% de femmes ; 0,0% d'hommes avaient un niveau moyen d'efficacité
perçu contre 5,26% de femmes et 0,0% pour le niveau élevé
chez les deux sexes.
Concernant le niveau de stress, 64,28% des hommes avaient un
niveau de stress faible contre 78,94% de femmes ; 35,71% d'hommes avaient un
niveau de stress moyen contre 15,78% de femmes et 0,0% d'hommes avaient un
niveau stress élevé contre 5,26% de femmes.
Ainsi présenté les résultats obtenus
avec la PSS-10, quelle signification donnée à ceux obtenus de la
HAD ?
4.1.3. Description selon la HAD
Tableau 20: Répartition selon la
HAD
HAD
|
Anxiété
|
Dépression
|
|
Pourcentages
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Absence de symptômes
|
19
|
36,53%
|
30
|
57,69%
|
Symptômes douteuses
|
19
|
36,53%
|
12
|
23,07%
|
|
87
Symptômes certaines
14
|
26,92%
|
10
|
19 ,23%
|
Total
|
52
|
100%
|
52
|
100%
|
|
Une vue globale du tableau de répartition des
données selon la HAD nous permet de remarquer une codominance entre
l'absence de symptôme d'anxiété et une symptomatologie
douteuse avec une mention de 19 chacun et un pourcentage de 36,53%. 26,92% des
participants avaient des symptomatologies certaines d'anxiété.
Cependant, 57,69% des participants avaient une absence de
symptomatologie de la dépression ; 23,07% avaient une symptomatologie
douteuse de dépression et 19,23% avaient une symptomatologie certaine de
dépression.
Tableau 21: Répartition des données
du HAD selon le sexe
FEM MES
|
Anxiété
|
Dépression
|
HOM MES
|
Anxiété
|
Dépression
|
|
pourcen tages
|
fréque nces
|
Pourcen tages
|
|
Pourcen tages
|
fréque nces
|
Pourcen tages
|
Absen ce de sympt ômes
|
14
|
36,84%
|
23
|
60,52%
|
Absen ce de sympt ômes
|
5
|
35,71%
|
7
|
50,00%
|
Sympt ômes douteu ses
|
15
|
39,47%
|
8
|
21,05%
|
Sympt ômes douteu ses
|
5
|
35,71%
|
3
|
21,42%
|
Sympt ômes
|
9
|
23,68%
|
7
|
18,42%
|
Sympt ômes
|
4
|
28,57%
|
4
|
28,57%
|
|
88
À l'observation du tableau de comparaison des
résultats issus de l'analyse des données de la HAD permettent de
constater que 23,68% des femmes avaient une symptomatologie certaine
d'anxiété contre 28,57% d'hommes ; 39,47% de femmes avaient une
symptomatologie douteuse d'anxiété versus 35,71% d'hommes et
36,84% de femmes n'avaient aucune symptomatologie d'anxiété
contre 35,71% d'hommes dans la même catégorie. On note ainsi qu'il
ya pas de différence significative entre les femmes et les hommes pour
ce qui concerne la symptomatologie anxieuse car on 63,15% de femmes et 64,28%
d'hommes en fréquences cumulés ayant une symptomatologie
anxieuse.
En outre, 18.42% de femmes avaient une symptomatologie
certaine de dépression contre 28,57% d'hommes ; 21,05% de femmes avaient
une symptomatologie douteuse de dépression versus 21,42% d'hommes et
finalement, 60,52% de femmes contre 50% d'homme n'avaient aucune
symptomatologie dépressive. On note ipso facto une différence
considérable entre les femmes et les hommes avec respectivement 39,47%
et 50% en fréquences cumulées ayant une symptomatologie
dépressive.
Après présentation des résultats selon
la HAD, qu'en est-il de la DERA ?
4.1.4. Description selon la DERA
Tableau 22: Répartition des données
de la DERA selon le profil homme
HOM MES
|
Désajustement émotionnel (DE)
|
Ressources personnelles (RP)
|
Ressources interpersonnelles (RI)
|
Ressources adaptatives (RA)
|
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Haut
|
8
|
57,14%
|
1
|
7,14%
|
3
|
21,42%
|
2
|
14,28%
|
Moyen
|
3
|
21,42%
|
6
|
42,85%
|
3
|
21,42%
|
4
|
28,57%
|
Bas
|
3
|
21,42%
|
7
|
50%
|
8
|
57,14%
|
8
|
57,14%
|
Total
|
14
|
100%
|
14
|
100%
|
14
|
100%
|
14
|
100%
|
|
89
L'analyse des données issues de la DERA nous permet de
constater que chez les hommes, 57,14% des participants représentent un
niveau de désajustement émotionnel haut, 21,42% un niveau de
désajustement émotionnel moyen et 21,42% un niveau bas.
50% des hommes présentent un bas niveau de ressources
personnelles ; 42,85% un niveau moyen de ressources personnelles et 7,14% un
niveau haut.
Concernant les ressources interpersonnelles, 57,14% des
hommes avaient un niveau de ressources interpersonnelles bas, 21,42%%, un
niveau moyen et 21,42% un niveau haut.
Pour ce qui est des ressources adaptatives, 57,14% avaient un
niveau de ressources adaptatives bas ; 28,57% avaient un niveau moyen et 14,28%
avaient un niveau haut.
Tableau 23 : Répartition des données
de la DERA selon le profil femme
FEM MES
|
Désajustement émotionnel (DE)
|
Ressources
personnelles (RP)
|
Ressources interpersonnelles (RI)
|
Ressources adaptatives (RA)
|
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Fréque nces
|
Pourcent ages
|
Haut
|
10
|
26,31%
|
7
|
18,42%
|
3
|
7,89%
|
1
|
2,85%
|
Moyen
|
18
|
47,31%
|
7
|
18,42%
|
7
|
18,42%
|
9
|
23,68%
|
Bas
|
10
|
26,31%
|
24
|
63,15%
|
28
|
73,68%
|
28
|
73,68%
|
Total
|
38
|
100%
|
38
|
100%
|
38
|
100%
|
38
|
100%
|
|
90
L'analyse des données issues de la DERA nous permet de
constater que chez les femmes, 26,31% des participants présentent un
haut niveau de désajustement émotionnel, 47,31% un niveau de
désajustement émotionnel moyen et 26,31% un niveau bas.
Au sous échelle ressources personnelles, 63,15% des
femmes présentent un bas niveau de ressources personnelles ; 18,42% un
niveau moyen de ressources personnelles et 18,42% un niveau haut.
Concernant les ressources interpersonnelles, 73,68% des
femmes avaient un niveau de ressources interpersonnelles bas, 18,42%%, un
niveau moyen et 7,89% un niveau haut.
Pour ce qui est des ressources adaptatives, 73,68% avaient un
niveau de ressources adaptatives bas ; 23,68% avaient un niveau moyen et 2,85%
avaient un niveau haut.
De manière générale, une vue globale des
deux répartitions fait remarquer que les hommes sont plus instable
émotionnellement que les femmes (un désajustement
émotionnel plus élevé, 50,14% chez les hommes contre
26,31% chez les femmes). Par contre, ces mêmes hommes ont aussi plus de
ressources adaptatives que les femmes (14,28% des hommes avaient des ressources
adaptatives hautes contre 2,85% de femmes).
4.1.5. Description selon le PCL-5
Tableau 24: Répartition des données
selon le PCL-5
PCL-5
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Absence de TSPT
|
32
|
61,53%
|
Présence de TSPT
|
20
|
38,46%
|
Total
|
52
|
100%
|
|
91
Les résultats issus de l'analyse des données de
la PCL-5 révèlent que 61, 53% des participants ne
présentaient pas un trouble de stress post-traumatique contre 38,46% qui
en présentait un lié à l'annonce du diagnostic de leurs
enfants.
Tableau 25: Répartition des données
du PCL-5 selon le sexe
PCL-5
|
HOMMES
|
FEMMES
|
|
Pourcentages
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Absence de TSPT
|
6
|
42,85%
|
26
|
68,42%
|
Présence de TSPT
|
8
|
57,14%
|
12
|
31,57%
|
|
Une vue spécifique des résultats issus de la
PCL-5 fait remarquer que 31,57% des femmes avaient un TSPT contre
57,14%d'hommes et que 68,42% de femmes n'avaient pas de TSPT contre
42,85%d'hommes qui n'en avaient pas. Il ressort donc que les hommes sont plus
psycho-traumatisés par l'annonce du diagnostic de leur enfant que les
femmes.
4.1.6. Description selon le PBI
Tableau 26: Répartition des données
selon le PBI
PBI
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Pas de risque de burnout
|
0
|
00%
|
Risque léger de burnout
|
10
|
19,23%
|
Risque modéré de burnout
|
20
|
38,46%
|
Risque élevé de burnout
|
8
|
15,38%
|
Burnout
|
14
|
26,92%
|
Total
|
52
|
100%
|
|
92
Pour évaluer le burnout parental, nous avons
utilisé le Parental Burnout Inventory (PBI) donc les résultats
issus du traitement et de l'analyse des données révèlent
que 26,92% des participants étaient en burnout parental ; 15,38% en
risque élevé de burnout parental ; 38,46% en risque
modéré et 19,23% en risque léger. Aucun participant
n'était pas en risque car l'un des critères phares de
l'étude était d'être au moins en risque léger de
burnout parental.
Tableau 27: Répartition des données
du FBI selon le sexe
PBI
Pas de risque de burnout
|
HOMMES
|
FEMMES
|
|
Pourcentages
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
0%
|
0
|
0%
|
Risque léger de burnout
|
3
|
21,42%
|
7
|
18,42%
|
Risque modéré de burnout
|
4
|
28,57%
|
16
|
42,10%
|
Risque élevé de burnout
|
1
|
7,14%
|
7
|
18,42%
|
Burnout
|
6
|
42,85%
|
8
|
21,05%
|
|
Une vue spécifique des analyses permet de constater
que 21,05% des parents en burnout étaient des mères contre 42,85%
des pères ; 18,42% des femmes étaient en risque
élevé de burnout contre 7,14% d'hommes ; 42,10% de femmes en
risque modéré versus 28,57% d'hommes et finalement 18,42% de
femmes sur 21,42% d'hommes étaient en risque léger de burnout. Il
ressort donc que les hommes étaient plus en burnout parental que les
femmes tandis que les femmes plus en risque de burnout parental que les
hommes.
Ainsi présenté les résultats descriptifs
de votre population, il conviendra dans la suite de
présenter les résultats des statistiques
inférentielles.
93
4.2. STATISTIQUES INFÉRENTIELLES
Il sera question dans cette partie de vérifier
l'existence du lien que nous avons postulé entre le fardeau perçu
et le risque de burnout parental chez les parents d'enfants autistes dans la
ville de Douala. La vérification de notre hypothèse
générale passe par la vérification de nos
hypothèses spécifiques de recherche que sont :
l Le stress perçu et le risque de burnout parental
sont liés chez les parents d'enfants autistes dans la ville de
Douala.
l Le contrôle perçu et le risque de burnout
parental sont liés chez les parents d'enfants autistes dans la ville de
Douala.
l La symptomatologie anxiodépressive et le risque de
burnout parental sont liés chez les parents d'enfants autistes dans la
ville de Douala.
l Le niveau de désajustement émotionnel et le
risque de burnout parental sont liés chez les parents d'enfants autistes
dans la ville de Douala.
l Le niveau des ressources adaptatives et le risque de
burnout parental sont liés chez les parents d'enfants autistes dans la
ville de Douala.
l La symptomatologie du TSPT et le risque de burnout parental
sont liés chez les parents d'enfants autistes dans la ville de
Douala.
4.2.1. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR1 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre les
différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
Item VI1 : « Au cours du dernier
mois, à quelle fréquence avez-vous été
bouleversé à cause d'un événement inattendu? »
*
Item VD : « J'ai l'impression qu'en
dehors des routines (trajets, coucher, repas), je n'arrive plus à
m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 28 : analyse corrélationnelle de
HR1
Mesures symétriques
|
|
Valeur
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx.
b
|
Significati on approx.
|
Ordinal par
|
Corrélation de
|
,130
|
,142
|
,927
|
,004c
|
94
Ordinal
|
Spearman
|
|
|
|
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
Une analyse du tableau de corrélation par mesure
symétriques permet de constater que le test de corrélation de
Spearman est de 0,130, ce qui atteste de l'existence d'un lien positivement
significatif avec un seuil de significativité de 0,004. Par
conséquent, l'hypothèse HR1 est confirmée.
C'est-à-dire, le stress perçu est lié au risque de burnout
parental. Autrement dit, quand le niveau de stress perçu augmente, le
risque de burnout parental augment aussi. HR1 après avoir
été ainsi confirmé, qu'en est-il de HR2 ?
4.2.2. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR2 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre les
différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
Item VI2 : « Au cours du dernier mois,
à quelle fréquence avez-vous senti que les choses allaient dans
votre sens?» *
Item VD : « J'ai l'impression qu'en
dehors des routines (trajets, coucher, repas), je n'arrive plus à
m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 29: analyse corrélationnelle de
HR2
Mesures symétriques
|
|
Valeur
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx.b
|
Significatio n approx.
|
Ordinal par Ordinal
|
Corrélation de Spearman
|
-,102
|
,133
|
-,727
|
,003c
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
95
L'analyse corrélation de HR2 montre que Rho= -0,102
avec un seuil de significativité de 0,003, ce qui atteste l'existence
d'une corrélation inverse les deux variables. En d'autre terme, il
existe un lien négativement significatif entre le contrôle
perçu et le risque de burnout parental. Par conséquent, quand le
contrôle perçu s'accroît, le risque de burnout parental
diminue. Ainsi, que dire de HR3 ?
4.2.3. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR3 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre les
différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
Item VI3 : « Je me fais du souci.»
*
Item VD : « J'ai l'impression qu'en
dehors des routines (trajets, coucher, repas), je n'arrive plus à
m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 30: analyse corrélationnelle de
HR3
Mesures symétriques
|
|
Valeur
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx
.b
|
Significati on
approx.
|
Ordinal par Ordinal
|
Corrélation de Spearman
|
,142
|
,131
|
1,013
|
,003c
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
Une vue globale du tableau de corrélation permet de
remarquer une valeur Rho= 0,142, ce qui montre l'existence d'un lien
positivement significatif entre la symptomatologie anxiodépressive et le
risque de burnout parental. HR3 est ainsi confirmé. En d'autre terme, la
symptomatologie anxio dépressive est liée au risque de burnout
parental. C'est-à-dire que
96
quand la symptomatologie anxiodépressive augmente, le
risque du burnout parental augmente aussi.
4.2.4. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR4 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre les
différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
Item VI4 : « J'ai des
difficultés à me concentrer» *
Item VD : « J'ai l'impression qu'en
dehors des routines (trajets, coucher, repas), je n'arrive plus à
m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 31: analyse corrélationnelle de
HR4
Mesures symétriques
|
|
Valeur
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx
.b
|
Significat ion approx.
|
Ordinal par Ordinal
|
Corrélation de Spearman
|
,027
|
,146
|
,191
|
,004c
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
Une analyse du tableau de corrélation par mesure
symétriques permet de constater que le test de corrélation de
Spearman est de 0,027, ce qui atteste de l'existence d'un lien positivement
significatif. Par conséquent, l'hypothèse HR4 est
confirmée. C'est-à-dire que le désajustement
émotionnel est lié au risque de burnout parental. Autrement dit,
quand le niveau de désajustement émotionnel augmente, le risque
de burnout parental augmente aussi.
Ainsi finit avec la vérification de HR4, il convient
maintenant de passer HR 5 à l'épreuve des faits
97
4.2.5. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR5 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre les
différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
Item VI5 : « Si c'est
nécessaire, je ne trouve pas d'inconvénient à aider un
inconnu.» *
Item VD : « J'ai l'impression qu'en
dehors des routines (trajets, coucher, repas), je n'arrive plus à
m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 32: analyse corrélationnelle de
HR5
Mesures symétriques
|
|
Valeu r
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx.
b
|
Significati on approx.
|
Ordinal par Ordinal
|
Corrélation de Spearman
|
-,112
|
,126
|
-,798
|
,ØØ3c
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
Une analyse du tableau de corrélation par mesure
symétriques permet de constater que le test de corrélation de
Spearman est de -0,112, ce qui atteste de l'existence d'un lien
négativement significatif. Par conséquent, l'hypothèse HR
5 est confirmée. C'est-à-dire que le niveau de ressources
adaptatives est lié au risque de burnout parental. Autrement dit, quand
le niveau de ressources adaptatives augmente, le niveau le risque de burnout
parental diminue.
Après la confirmation de HR, qu'en est-il de HR6?
4.2.6. Vérification de l'hypothèse de
recherche HR6 :
Pour déterminer la corrélation qui existe entre
les différentes variables de cette première hypothèse de
recherche, nous avons à partir de l'analyse par composante principale
(ACP) croisé les items suivants :
98
Item VI6 : « Des souvenirs
répétés, pénibles et involontaires de
l'expérience stressante ?» * Item VD : «
J'ai l'impression qu'en dehors des routines (trajets, coucher, repas), je
n'arrive plus à m'investir auprès de mes enfants ».
Tableau 33: analyse corrélationnelle de
HR6
Mesures symétriques
|
|
Vale ur
|
Erreur standard asymptotiquea
|
T
approx.b
|
Significat ion approx.
|
Ordinal par Ordinal
|
Corrélation de
Spearman
|
,041
|
,146
|
,288
|
,003c
|
N d'observations valides
|
52
|
|
|
|
a. L'hypothèse nulle n'étant pas
considérée.
|
b. Utilisation de l'erreur asymptotique standard en envisageant
l'hypothèse nulle.
|
c. Basé sur une approximation normale.
|
|
Une analyse du tableau de corrélation par mesure
symétriques permet de constater que le test de corrélation de
Spearman est de 0,041, ce qui atteste de l'existence d'un lien positivement
significatif. Par conséquent, l'hypothèse HR6 est
confirmée. C'est-à-dire que la symptomatologie du trouble stress
post traumatique est liée au risque de burnout parental. Autrement dit,
quand symptomatologie du trouble stress post traumatique augmente, le risque de
burnout parental augmente également.
En somme, au regard des analyses précédentes, et
au vu du fait que toutes les hypothèses spécifiques ont
été acceptées, nous concluons notre hypothèse
générale. Donc il existe effectivement un lien significatif entre
le fardeau perçu et le risque de burnout parental chez les parents
d'enfant autistes dans la ville de Douala.
Dans la suite de ce travail, il sera question de confronter
ces résultats aux théories et autres résultats des travaux
existants.
99
4.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS
Nous avons discuté nos résultats hypothèse
par hypothèse à partir des travaux présents dans la
littérature.
4.3.3. Le stress perçu et le burnout parental
L'analyse corrélative et de régression
linéaire multivariée a permis de constater un lien significatif
entre le stress perçu et le risque de burnout parental chez les parents
d'enfants autistes dans la ville de Douala avec une valeur rho=0,13. Ce
même résultat a été trouvé par Lindahl
Norberg (2010); Vinayak et Dhanoa (2017). Ces auteurs montrent que le stress et
la mise en place des stratégies de coping sont étroitement
liés au burnout parental avec (r = 0,69). Plusieurs études
montrent que le stress est un facteur important dans la survenue du burnout
parental. Toutefois, la relation entre le stress et le burnout ne suffit pas
à elle seule d'expliquer le burnout parental car d'autres études
montrent que ce ne sont pas seulement les sources de stress ou l'accumulation
de stress qui engendre le burnout, mais bien le déséquilibre
important et prolongé de la balance résultant de l'accumulation
de facteurs de risques, sans que des ressources puissent être
suffisamment ou efficacement mobilisées (Roskam & mikolajczak
2018).
4.3.4. Le contrôle perçu et le burnout
parental
Le contrôle perçu ou l'efficacité
perçu ou encore le sentiment t'auto-efficacité est un facteur
important et déterminant dans la gestion du stress quotidien d'une part
et du burnout qu'il soit professionnel ou parental ou de l'aidant d'autre part.
Les résultats de notre étude montrent une corrélation
inverse entre le contrôle perçu et le burnout parental chez les
parents d'enfants autiste dans la ville de Douala avec Rho = -102.Cela indique
que plus les parents ont le contrôle sur leur stress, moins ils sont en
risque de burnout. Nous avons remarqué qu'à la PSS-10, 96,15% des
participant avaient un niveau faible aux sous-échelles contrôle
perçu. Malgré que ces parents aient un faible niveau
d'efficacité perçu, ils n'avaient non plus un niveau de stress
perçu élevé. Toutefois, nous n'avons pas de justification
à ce propos étant donné que nous n'avons pas
vérifié le lien entre le stress perçu et le contrôle
perçu. D'autres études qui se sont intéressé
à cette variable en convoquant plutôt le sentiment de
compétence
100
parental montrent également qu'il existe un lien entre
le sentiment de compétence parental et le burnout parental.
Sánchez-Rodríguez et al. (2018) dans leur étude ont
trouvé les mêmes résultats que les notre (Sentiment de
compétence r = -0,65) était corrélé au burnout
parental. D'autres études ont montré que la stabilité
émotionnelle et le contrôle des émotions seraient les
principales variables protectrices du burnout parental, tandis que le fait
d'être méticuleux serait un facteur de risque (Le Vigouroux &
Scola, 2018).
4.3.5. La symptomatologie anxio-dépressive et le
burnout parental
Les résultats issus de l'analyse des données
montrent une corrélation positivement significative entre les
symptomatologies anxio dépressives et le risque de burnout parental chez
les parents d'enfants autistes dans la ville de douala (Rho = 0,142). Elle
atteste que quand le niveau des symptômes anxieux et dépressifs
augmente, le risque de burnout parental augmente aussi. 63,15% de nos
participants avaient une symptomatologie anxieuse et 42,3% avaient une
symptomatologie dépressive. D'autres études avaient
déjà trouvé le même résultat. Riva et al.
(2014) ont montré que l'anxiété (r 0,70) et la
dépression (r 0,78) étaient liées au burnout parental.
Tandis que Séjourné et al. (2018) avaient plutôt
trouvé anxiété(r 0,48) et la dépression (r 0,47)
étaient corrélées positivement avec le burnout parental.
La dépression était également corrélée
positivement avec l'épuisement émotionnel (r 0,48), et un faible
accomplissement personnel (r 0,41) (Roskam et al., 2017). dépression
postpartum pourrait être un facteur prédictif de
l'épuisement maternel (Séjourné et al., 2018). Jaramillo
et al. ( 2016) quant à eux montrent que dans leur étude, 36 % des
mères épuisées souffriraient de dépression, alors
que seulement 4 % des femmes souffrant de dépression n'étaient
pas épuisées. Sanchez-Rodriguez et al. (2018) tout comme d'autres
auteurs ayant vérifié le lien entre la symptomatologie anxio
dépressive, ayant utilisé le même outil de collecte de
données (la HAD) que nous et avaient trouvé des résultats
similaires aux nôtres sur une population française des
mères de jeunes enfants. Anxiété (r = 0,41) et
dépression (r = 0,66) corrélée à
l'épuisement des mères.
4.3.6. Le désajustement émotionnel et le
burnout parental
Nos résultats montrent un lien entre le
désajustement émotionnel et le burnout parental chez les parents
d'enfants autistes dans la ville de Douala. La valeur Rho = 0,027 indiquant une
corrélation positive entre le désajustement émotionnel et
le risque de burnout parental.
101
Nos résultats corroborent avec ceux de Mikolajczak et
al. (2018b) qui ont vérifié le lien entre les dimensions de la
personnalité, telles que la labilité émotionnelle, ou les
caractéristiques dispositionnelles, et ont montré que
l'intelligence émotionnelle, expliquerait à elle seule sept fois
plus de variance que les variables sociodémographiques. Ainsi, le niveau
de compétences émotionnelles, aussi appelé intelligence
émotionnelle, renvoie à la capacité d'identifier,
comprendre, exprimer, gérer et utiliser adéquatement ses
émotions et celles d'autrui (Roskam et Mikolajczak, 2018). Ces auteurs
montrent que les parents instables émotionnellement réagissent de
manière plus intense aux événements de vie. Les
études montrent que cette tendance à l'émotivité
négative nuit à la capacité à initier et maintenir
une interaction affective positive avec l'enfant et limite la capacité
des parents à répondre adéquatement aux signaux de
l'enfant
4.3.7. Les ressources adaptatives et le burnout
parental
Selon le modèle de la balance, le burnout parental est
le produit d'un déséquilibre entre les facteurs de stress et les
facteurs de protection ou ressources. Dans le cadre de ce travail, nous nous
sommes intéressés au ressource adaptatives donc une carence
serait un fardeau dont un facteur de vulnérabilité et la
présence, un facteur de protection, un atout. Les résultats issus
de l'analyse des données de cette variable montre une corrélation
négative avec le burnout parental (Rho = -112). Les participants qui
avaient un haut niveau de ressource adaptative avaient un bas niveau de
désajustement émotionnel et inversement. Par conséquent,
plus on a des ressources adaptatives, moins on est en risque de burnout
parental. Dans notre étude, les ressources adaptatives étaient
organisées en ressources personnelles et ressources interpersonnelles.
63,15% des femmes avaient un bas niveau de ressources personnelles contre 50%
d'hommes dans cette catégorie. Au niveau des ressources
interpersonnelles, 73,68% des femmes avaient un bas niveau contre 57,14%
d'hommes. Ce qui montre visiblement de manière générale
que les participants avaient plus de ressources personnelles que de ressources
interpersonnelles qui fait référence au soutien social
perçu. De manière plus spécifique, les hommes avaient plus
de ressource adaptative que des femmes avec respectivement 14,28% et 2,85% de
haut niveau de ressources adaptatives. Sánchez-Rodríguez et al.
(2018) dans son étude a trouvé les résultats similaires en
mettant en évidence que le soutien social perçu est en lien avec
le burnout parental (r = -0,42). Ils concluent que la perception du soutien
social permet de réduire le risque d'épuisement parental.
102
Bien plus, même si les ressources interpersonnelles sont
déterminant le bien-être, la santé et
l'épanouissement des parents d'enfants autistes, il est à noter
qu'il est tout de même difficile pour ces parents de garder un bon
réseau relationnel. Or, les parents d'un enfant autiste ayant un besoin
accru de soutien voient souvent leur réseau social s'effriter en raison
de la stigmatisation liée à l'incapacité, aux troubles de
comportement de l'enfant, ou en raison du manque de temps ou de
l'impossibilité pour ces familles de participer aux activités
propices à la création ou au maintien d'un réseau social
(Sénéchal & des Rivières-Pigeon, 2009).
4.3.8. La symptomatologie du TSPT et le burnout
parental
Parmi les facteurs psychologiques et dispositionnels, les
symptômes du psycho-traumatisme lié à la situation de
l'enfant est l'un des éléments qui conduisent au burnout
parental. Les résultats de notre étude montre une
corrélation positive entre la symptomatologie du TSPT et le burnout
parental avec Rho = 0,041. Bien que cette corrélation soit faible, on
peut néanmoins attribuer cela à notre échantillon (n =
52). Nous notons tout de même que 38,46% des participants avaient un TSPT
c'est-à-dire un score supérieur à 33 au PCL-5. Riva et al.
(2014) avaient trouvé les mêmes résultats que nous (r 0,69)
et concluent que Chez les parents confrontés à la maladie de leur
enfant, les symptômes de stress post-traumatique parental seraient
corrélés avec la sévérité du burnout
parental. D'autres études montrent que lorsqu'un enfant naît avec
un handicap, présente un retard de développement ou reçoit
un diagnostic d'autisme, cela provoque un important bouleversement dans la vie
des parents. Ceux-ci doivent apprendre à s'adapter à un enfant
« différent », et ils sont inquiets pour son
développement, son bien-être et son avenir. Ces parents vivent un
choc et sont affectés par un stress d'une durée variable qui peut
affecter la dynamique du couple (Bristol & Gallagher, 1986 ;
Tétreault & Ketcheson, 2002). Toutefois, les difficultés
vécues par les parents d'enfants autistes ne se limitent pas au choc du
diagnostic et à l'adaptation qui s'en suit. Mais prennent des
proportions variées selon les ressources adaptatives du parent tel que
nous l'avons démontré tout au long de ce travail.
CONCLUSION
103
La problématique du burnout parental bien que
récente et peu étudiée en Afrique à laquelle nous
nous sommes intéressé dans cette étude est un sujet digne
d'intérêt au sein d'une population de parents ayant un enfant avec
un besoin spécifique en générale et encore plus chez les
parents ayant un enfant autiste. Le problème qu'a tenté de
résoudre cette étude est celui de la détresse
psychologique chez les parents ayant un enfant avec TSA. Nous avons
observé à travers le modèle intégratif
multifactoriel de Bruchon-Schweitzer (2002), des différents facteurs
psychologiques qui constituent le fardeau subjectif et qui sont liés au
burnout parental chez les parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
L'objectif de cette étude était donc d'explorer
le lien qui existe entre le fardeau perçu et le risque de burnout
parental. Après examen de la littérature, nous avons compris
qu'il existe plusieurs facteurs psychologiques qui sont mis en oeuvre dans le
processus de burnout parental et qui constituent ce que nous appelons fardeau
perçu chez les parents d'enfants autistes. Cela nous a permis de
formuler 6 hypothèses spécifiques que nous avons testées
sur un échantillon de 52 parents d'enfant TSA dans la ville de Douala
à partir de l'indice de corrélation de Spearman. Cela nous permet
de conclure que :
l HR1 : il existe un lien faiblement significatif positif
entre le stress perçu et le risque de burnout parental chez les parents
d'enfants TSA dans la ville de Douala.
l HR2 : il existe un lien faiblement significatif
négatif entre le contrôle perçu et le risque de burnout
parental chez les parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
l HR3 : il existe un lien faiblement significatif positif
entre la symptomatologie anxio-dépressive et le risque de burnout
parental chez les parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
l HR4 : il existe un lien faiblement significatif positif
entre le niveau de désajustement émotionnel et le risque de
burnout parental chez les parents d'enfants TSA dans la
l HR5 : il existe un lien faiblement significatif
négatif entre le niveau de ressources adaptatives et le risque de
burnout parental chez les parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
l HR6 : il existe un lien faiblement significatif positif
entre la symptomatologie du TSPT et le risque de burnout parental chez les
parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
104
Au vue de l'indice de corrélation et du degré de
significativité des différentes hypothèses
spécifiques, nous avons conclu que notre hypothèse
générale est confirmée. Donc il existe un lien entre le
fardeau perçu et le burnout parental dans la ville de Douala.
Cette étude a permis d'ouvrir un nouveau champ
d'investigation de la psychologie de la santé dans le domaine de la
psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent. Il serait important afin de
compléter les connaissances sur la question du burnout parental dans
l'autisme de s'intéresser aux facteurs spécifiques aux TSA qui
sont liés au burnout parental, de vérifier et d'adapter le
modèle de la balance au parents d'enfants TSA, d'expérimenter les
modèle de prise en charge du burnout parental à une population
spécifique (camerounaise et de parents d'enfants TSA).
Nous recommandons sur le plan institutionnel d'intégrer
des programmes de préparation à la parentalité au niveau
des hôpitaux publics afin de suivre et d'accompagner les jeunes parents
dans le processus de la parentalité. Ce qui va permettre aux parents de
bien assumer leurs fonctions de parent et de diminuer les cas de
difficulté et d'inadaptation scolaire car le burnout parental ne
concerne pas que des parents ayant un enfant à besoins
spécifiques.
Au niveau des institutions de prise en charge des enfants
à besoin spécifique, il serait intéressant
d'intégrer un accompagnement et un suivi mensuel des parents afin de
prévenir tout risque de burnout parental et autres affection
psychologique.
Pour les professionnels qui sont habilités à
poser le diagnostic du TSA, il serait intéressant de passer un protocole
qui vise à évaluer le risque de burnout parental afin de
prévenir et de prévenir d'autres psychopathologies qui surgissent
aux parents du fait du diagnostic de leur enfant. Pour les parents
déjà en burnout, leur prendre en charge à partir d'un
protocole TCC ou d'une thérapie de groupe afin de leurs
développer les ressources adaptatives.
Guérir le parent pour mieux prendre en charge l'enfant,
telle est la méthode de travail qui doit prévaloir car
l'organisation mondiale de la santé recommande la formation et
l'implication des parents en tant que co-thérapeutes dans la prise en
charge des enfants TSA. Or on ne peut attendre une telle implication d'un
parent en détresse.
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ANNEXES
ANNEXE 1.
CONSENTEMENT
ÉCLAIRÉ (D'après Fernandez et Catteeuw,
2001)
Je soussigné Mme/M . déclare accepter,
librement, et de façon éclairé, de
participer comme sujet à l'étude intitulée : FARDEAU
PERÇU ET RISQUE DE BURNOUT PARENTAL : UNE ÉTUDE MENÉE
AUPRÈS DES PARENTS D'ENFANTS AVEC TSA DANS LA VILLE DE DOUALA.
Sous la direction de : Dr NJIENGWE Erero
Promoteur : Université de Douala, département de
psychologie.
Investigateur principal : MENZEPO Gérôme
Didié, master 2 de psychologie spécialité psychopathologie
et psychologie clinique.
But de l'étude : Explorer l'impact du fardeau
perçu dans la survenue du burnout parental chez des parents d'enfants
autistes afin d'améliorer la prédiction.
Engagement du participant : l'étude va consister
à interroger les parents via un questionnaire dont l'objectif est
d'évaluer leurs ressentis par rapport à la situation de leurs
enfants TSA. Engagement du chercheur : en tant que chercheur principal, je
m'engage à mener cette recherche selon les dispositions éthiques
et déontologiques, à protéger l'intégrité
physique, psychologique et sociale des personnes tout au long de la recherche
et à assurer la confidentialité des informations recueillies. Je
m'engage également à fournir aux participants tout le soutien
permettant d'atténuer les effets négatifs pouvant découler
de la participation à cette recherche. Je m'engage enfin à mettre
les résultats de cette recherche à la fin de l'étude
à la disposition des participants.
Liberté du participant : le consentement pour
poursuivre la recherche peut être retiré à tout moment sans
donner de raisons et sans encourir aucune responsabilité ni
conséquence. Les réponses aux questions ont un caractère
facultatif et le défaut de réponse n'aura aucune
conséquence pour le sujet.
Information du participant: le participant à la
possibilité d'obtenir des informations supplémentaires concernant
cette étude auprès du chercheur principal, et ce dans les limites
des contraintes du plan de recherche.
Confidentialités des informations : toutes les
informations concernant les participants seront conservées de
façon anonyme et confidentielle. Le traitement informatique n'est pas
nominatif, il n'entre pas de ce fait dans la loi Informatique et Liberté
(le droit d'accès et de rectification n'est pas recevable). Cette
recherche n'ayant qu'un caractère psychologique, elle
xi
n'entre pas de ce fait dans la loi Huriet-Sérusclat
concernant la protection des personnes dans la recherche bio-médicale.
La transmission des informations concernant le participant pour l'expertise ou
pour la publication scientifique sera elle aussi anonyme.
Déontologie et éthique : le promoteur et le
chercheur principal s'engagent à préserver absolument la
confidentialité et le secret professionnel pour toutes les informations
concernant le participant (titre I, articles 1, 3,5 et 6 et titre II, articles
3, 9 et 20 du code de déontologie des psychologues, France).
Fait à Douala le
Signatures :
Le participant Le chercheur principal
ANNEXE 2.
BATTERIE DE TEST
Chers parents, ce questionnaire a pour but d'établir
une corrélation entre les facteurs de vulnérabilités
psychologiques et le risque de burnout parental chez des parents d'enfants TSA
dans la ville de Douala. Étant donné que ce questionnaire sera
traité dans la stricte confidentialité et pour une exploitation
statistique, répondez le plus exactement possible. Il n'y a pas de
bonnes ni de mauvaises réponses. Ce qui importe, c'est la
fidélité dans la restitution de votre expérience
personnelle.
PSS-10
Pour chaque question, choisissez parmi les alternatives
suivantes:
0 - jamais ; 1 - presque jamais ; 2 - parfois ; 3 - assez souvent
; 4 - très souvent
|
1. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous été bouleversé à cause d'un
événement inattendu?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
2. Au cours du dernier mois, combien de fois avez-vous eu
l'impression de ne pas pouvoir contrôler les choses importantes de votre
vie?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
3. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
vous êtes vous senti nerveux et stressé?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
4. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
vous êtes-vous senti confiant quant à votre capacité
à gérer vos problèmes personnels?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
xii
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous senti que les choses allaient dans votre sens?
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
6. Au cours du dernier mois, combien de fois avez-vous
constaté que vous ne pouviez pas faire face à toutes les choses
que vous deviez faire?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
7. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous pu contrôler les irritations dans votre vie?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
8. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous senti que vous étiez au courant des choses?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
9. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous été irrité à cause de choses qui se sont
déroulées hors de votre contrôle?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
10. Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous senti que les difficultés s'accumulaient si haut que vous ne
pouviez pas les surmonter?
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
HAD
Pour chacun des items, encerclez le chiffre qui correspond le
mieux à ce que vous ressentez.
|
|
1. Je me sens tendu(e) ou énervé(e)
|
La plupart du temps 3
|
|
|
Souvent 2
|
|
|
De temps en temps 1
|
|
|
Jamais 0
|
|
2. Je prends plaisir aux mêmes choses qu'autrefois
|
Oui, tout autant 0
|
|
|
Pas autant 1
|
|
|
Un peu seulement 2
|
|
|
Presque plus 3
|
|
3. J'ai une sensation de peur comme si quelque chose
|
Oui, très nettement
|
3
|
d'horrible allait m'arriver
|
Oui, mais ce n'est pas trop grave
|
2
|
|
Un peu, mais cela ne m'inquiète pas
|
1
|
|
Pas du tout
|
0
|
4. Je ris facilement et vois le bon côté des
choses
|
- Autant que par le passé 0
|
|
|
- Plus autant qu'avant 1
|
|
|
- Vraiment moins qu'avant 2
|
|
|
- Plus du tout 3
|
|
5. Je me fais du souci
|
- Très souvent 3
|
|
|
|
- Assez souvent 2
|
|
xiii
|
- Occasionnellement 1
- Très occasionnellement 0
|
6. Je suis de bonne humeur
|
- Jamais 3
- Rarement 2
- Assez souvent 1
- La plupart du temps 0
|
7. Je peux rester tranquillement assis(e) à ne rien
faire et me sentir décontracté(e)
|
- Oui, quoi qu'il arrive 0
- Oui, en général 1
- Rarement 2
- Jamais 3
|
8. J'ai l'impression de fonctionner au ralenti
|
- Presque toujours 3
- Très souvent 2
- Parfois 1
- Jamais 0
|
9. J'éprouve des sensations de peur et j'ai l'estomac
noué
|
- Jamais 0
- Parfois 1
- Assez souvent 2
- Très souvent 3
|
10. Je ne m'intéresse plus à mon apparence
|
- Plus du tout
3
- Je n'y accorde pas autant d'attention que je
devrais 2
- Il se peut que je n'y fasse plus autant attention
1
- J'y prête autant d'attention que par le passé
0
|
11. J'ai la bougeotte et n'arrive pas à tenir en
place
|
- Oui, c'est tout à fait le cas 3
- Un peu 2
- Pas tellement 1
- Pas du tout 0
|
12. Je me réjouis d'avance à l'idée de
faire certaines choses
|
- Autant qu'avant 0
-Un peu moins qu'avant 1
-Bien moins qu'avant 2
|
|
xiv
|
- Presque jamais
|
3
|
13. J'éprouve des sensations soudaines de panique
|
- Vraiment très souvent
|
3
|
|
- Assez souvent
|
|
2
|
|
-Pas très souvent
|
|
1
|
|
- Jamais
|
|
0
|
14. Je peux prendre plaisir à un bon livre ou à
une bonne
|
- Souvent
|
0
|
|
|
émission de radio ou de télévision
|
- Parfois
|
1
|
|
|
- Rarement
|
2
|
|
|
- Très rarement
|
3
|
|
DERA
PROFIL PSYCHOLOGIQUE ET RESSOURCES ADAPTATIVES
(Moreno-Rosset, R. Antequera Jurado y C. Jenaro Rio, 2008)
Consigne : Entourez d'un cercle l'alternative qui s'accorde le
mieux à votre manière de penser, sentir et agir. Puisqu'il s'agit
de votre manière personnelle de penser, sentir et agir, il n'y a pas de
bonne ou de mauvaise réponse.
|
A bs ol u m e nt fa u x
|
A ssvr ez fa u x
|
N i
ai ni
faai u
x
|
A ss ez vr
|
A bs ol u m e nt vr ai
|
Si je pense avoir raison, j'essaye de convaincre les autres
quoique cela me coûte en temps et en énergie
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
La vie et les coutumes des autres peuples m'ont toujours
intéressé(e)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Mes mains et mes pieds tremblent
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'aime beaucoup regarder les programmes d'information
culturelle ou scientifique à la TV
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Quand je pense au futur, je me sens découragé(e)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai des palpitations, mon coeur bat très fort
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai perdu presque tout intérêt pour les autres et
j'ai à peine des sentiments pour eux
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Les membres de ma famille ont confiance en moi
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je prends plaisir et suis décontracté(e) dans les
relations sexuelles
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Si c'est nécessaire, je ne trouve pas
d'inconvénient à aider un inconnu
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je manque d'air et ma respiration est saccadée
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
La sexualité continue d'occuper une place importante dans
ma vie
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je suis toujours au fait (courant) de ce qui se passe dans le
monde
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je maintien les décisions que j'ai prises
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je peux contribuer à ce que la qualité de
l'attention médicale s'améliore à travers ce que je fais
ou des actions que j'entreprends (je pose des questions sur les aspects
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
xv
que je n'ai pas compris, je dis ce que je ne trouve pas
bien...)
|
|
|
|
|
|
Je pense que chaque personne a quelque chose de bien
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Mes amis et moi sommes très importants les uns pour les
autres
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je fume, mange ou bois trop
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai l'habitude de changer brusquement d'humeur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai la bouche sèche et des difficultés pour
avaler
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Si je rate quelque chose je l'essaye de nouveau jusqu'à ce
que je réussisse
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai des pensées, des sentiments négatifs sur
moi-même comme « inférieur aux autres », «
maladroit » etc.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai des difficultés à me concentrer
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je me sens en insécurité
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Ma famille m'aime beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je reste immobile ou mes mouvements sont maladroits
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Jamais les choses ne se produisent comme je le veux
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai des nausées et des vertiges
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je bouge et fais des choses sans un but concret
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Les gens m'apprécient beaucoup
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je peux compter sur mes amis
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Mes amis se préoccupent de moi
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je tiens à ma décision bien que cela me demande un
effort imprévu
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Maintenant je pleure plus d'habitude
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai rarement confiance que les bonnes choses m'arrivent à
moi
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je peux contribuer à ce que le traitement soit effectif
à travers les choses que je fais et les actions que j'entreprends
(suivre les normes, prescriptions médicales etc.)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Généralement, j'ai tendance à m'imposer aux
autres personnes plutôt qu'à me soumettre
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'ai généralement confiance aux autres et en leurs
intentions
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je rumine et fais tourner trop les choses en rond sans arriver
à me décider
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je pense que les gens se rendront compte de mes problèmes
ou de la maladresse de mes actes
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Mon corps est tendu
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je n'espère presque jamais que les choses me soient
favorables
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
J'essaye d'éviter ou de fuir les situations qui peuvent
produire de la tension
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je ressens de la tristesse et la dépression
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je fais des mouvements répétitifs dans certaines
parties de mon corps (me gratter, me toucher, les mouvements rythmiques avec
les pieds ou les mains etc.)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je bégaie ou j'ai d'autres difficultés d'expression
verbale
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
xvi
Je peux contribuer à une meilleure probabilité
d'atteindre mon objectif (améliorer
|
|
|
|
|
|
mon état de santé) à travers les choses que
je fais ou les actions que j'entreprends (je cherche des appuis, j'essaye de
réduire mon stress, etc.)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Je dois beaucoup m'efforcer pour faire quoi que ce soit
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
PCL-5
Instructions : voici une liste de problèmes que les gens
éprouvent parfois suite à une expérience vraiment
stressante. Veuillez lire chaque énoncé attentivement et cocher
la case à droite pour indiquer dans quelle mesure ce problème
vous a affecté dans le mois dernier.
L'ANNONCE DU DIAGNOSTIC DE VOTRE ENFANT
|
Dans le dernier mois, dans quelle mesure avez-vous
été affecté par
|
Pas du tout
|
Un peu
|
moyenn ement
|
Souven t
|
Extrêm ement
|
1
|
Des souvenirs répétés, pénibles et
involontaires de l'expérience stressante ?
|
|
|
|
|
|
2
|
Des rêves répétés et pénibles
de l'expérience stressante ?
|
|
|
|
|
|
3
|
Se sentir soudainement comme si l'expérience stressante
recommençait (comme si vous la viviez de nouveau) ?
|
|
|
|
|
|
4
|
Être bouleversé lorsque quelque chose vous rappelle
l'expérience stressante ?
|
|
|
|
|
|
5
|
Réagir physiquement lorsque quelque chose vous rappelle
l'expérience stressante (P. ex. avoir le coeur qui bat très fort,
du mal à respirer, ou avoir des sueurs) ?
|
|
|
|
|
|
6
|
Éviter des souvenirs, pensées ou sentiments en lien
avec l'expérience stressante ?
|
|
|
|
|
|
7
|
Éviter les personnes et les choses qui vous rappellent
l'expérience stressante (P. ex. des gens, des lieux, des conversations,
des activités, des objets, ou des situations) ?
|
|
|
|
|
|
8
|
Avoir du mal à vous rappeler d'éléments
importants de l'expérience stressante ?
|
|
|
|
|
|
xvii
9
|
Avoir des croyances négatives sur vous-mêmes, les
autres ou sur le monde (P. ex. avoir des pensées telles que : je suis
mauvais, il y a quelque chose qui cloche sérieusement chez moi, nul
n'est digne de confiance, le monde est un endroit complètement
dangereux) ?
|
|
|
|
|
|
10
|
Vous blâmer ou blâmer les autres pour la survenue de
l'expérience stressante ou ce qui est arrivé par la suite ?
|
|
|
|
|
|
11
|
Avoir des sentiments négatifs intenses tels que peur,
horreur, colère, culpabilité, ou honte ?
|
|
|
|
|
|
12
|
Perdre de l'intérêt pour des activités que
vous aimiez auparavant ?
|
|
|
|
|
|
13
|
Vous sentir distant ou coupé des autres ?
|
|
|
|
|
|
14
|
Avoir du mal à éprouver des sentiments positifs (P.
ex. être incapable de ressentir la joie ou de l'amour envers vos
proches)
|
|
|
|
|
|
15
|
Être irritable, avoir des bouffées de
colère, agir agressivement ?
|
|
|
|
|
|
16
|
Prendre des risques inconsidérés ou encore avoir
des conduites qui pourraient vous mettre en danger ?
|
|
|
|
|
|
17
|
Être super-alerté, vigilant ou sur vos gardes ?
|
|
|
|
|
|
18
|
Sursauter facilement ?
|
|
|
|
|
|
19
|
Avoir du mal à vous concentrer ?
|
|
|
|
|
|
20
|
Avoir du mal à trouver ou garder le sommeil ?
|
|
|
|
|
|
PBI
Pour chacun des items, encerclez le chiffre qui vous
décrit le mieux.
|
Jamai
|
Quelque
|
Quelqu
|
Quelqu
|
Une
|
Quelqu
|
Chaq
|
|
s
|
s fois par
|
es fois
|
e fois
|
fois par
|
es fois
|
ue
|
|
|
an au
|
par an
|
par
|
semain
|
par
|
jour
|
|
|
moins
|
au
|
mois
|
e
|
semaine
|
|
xviii
|
|
|
moins
|
|
|
|
|
1. Je me sens émotionnellement vidé(e) par mon
rôle de parent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
2. Je me sens épuisé(e) à la fin d'une
journée passée avec mes enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
3. Je me sens fatigué(e) quand je me lève le
matin et j'ai à faire face à une autre journée
auprès de mes enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
4. Tenir mon rôle de parent chaque jour est vraiment un
effort pour moi
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
5. M'occuper de mes enfants est une tension pour moi
|
0
|
1
|
2
|
|
4
|
5
|
6
|
6. Lorsque je pense mon rôle de mère/père,
j'ai l'impression d'être au bout du rouleau
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7. J'ai le sentiment qu'être parent demande trop
d'investissement
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
8. Je me sens vidé(e) par mon rôle de parent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
9. Je n'arrive plus à montrer à mes enfants
combien je les aime
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
10. Je suis moins attentive aux émotions de mes
enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
11. Je fais juste ce qu'il faut pour mes enfants mais pas
plus
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
12. J'ai l'impression qu'en dehors des routines (trajets,
coucher, repas), je n'arrive plus à m'investir auprès de mes
enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
13. Je m'implique de moins en moins dans la relation avec mes
enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
14. Je m'implique de moins en moins dans l'éducation de
mes enfants
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
|
xix
J'ai parfois l'impression de m'occuper de mes enfants en pilote
automatique
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
16. Je prête une oreille distraite à ce que mes
enfants me racontent
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
17. Je peux facilement comprendre ce que mes enfants
ressentent
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
18. Je m'occupe très efficacement des problèmes
de mes enfants
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
19. J'ai le sentiment qu'en tant que parent, j'ai une influence
positive sur la vie de mes enfants
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
20. Je peux facilement créer une atmosphère
relaxante avec mes enfants
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
21. J'ai accompli plusieurs choses qui en valaient la peine
dans mon rôle de parent
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
22. Dans mon rôle de parent, je fais face aux
problèmes émotionnels très calmement
|
6
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
|
QUESTIONNAIRE DES DONNÉES
SOCIODÉMOGRAPHIQUE Données sur le parent
Âge :
Sexe : Masculin Féminin
Niveau d'étude : primaire secondaire premier cycle
secondaire second
cycle supérieur cycle licence supérieur cycle
master supérieur cycle doctorat
Statut matrimonial : marié(e) célibatraire veuf(ve)
divorcé(e)
Statut socioprofessionnel : employé patron sans emploie
retraité(e)
Nombre d'enfants : Données en lien avec
l'enfant
Âge :
Sexe : masculin féminin
Âge du diagnostic :
Degré du trouble : léger moyen
sévère profond
Est-il pris en charge ? Oui dans un centre oui à
domicile non
ANNEXE 3
PROTOCOLE DE RECHERCHE
Période et durée de l'investigation
|
Du 01 au 30 septembre 2021
|
Population
|
Les parents d'enfant TSA résident à Douala.
|
Sujet de recherche
|
Fardeau perçu et risque de burnout parental : une
étude menée auprès des parents d'enfants avec TSA dans la
ville de Douala.
|
Quelques institutions
|
Le centre Anaissa, le Caméléon, Les Camelins, Le
Tutorat, Solution Autisme Cameroun, centre éducatif clinique, Guy
Martial center, Matou Toutou, IPPR, Association des parents Espoir (EDUC),
association culture autisme sensibilisation (CAUSE)...
|
Problème soulevé par l'étude
|
Des déterminants psychologiques du burnout parental chez
des parents d'enfant TSA.
|
Objectif général de l'étude
|
Explorer l'impact du fardeau perçu dans la survenue du
burnout parental chez des parents d'enfants autistes.
|
Objectifs spécifiques
|
OS1 : vérifier le lien entre le stress perçu le
burnout parental chez des parents d'enfants autistes.
OS2 : vérifier le lien entre contrôle
perçu le burnout parental chez des parents d'enfants autistes.
OS3 : vérifier l'impact de la symptomatologie
anxio-dépressif sur le burnout parental chez des parents d'enfants
autistes.
OS4 : vérifier l'effet des ressources adaptatives sur
le burnout parental chez des parents d'enfants autistes.
OS5 : voir la relation existante entre le TSPT et le burnout
parental chez des parents d'enfants autistes.
|
Question de recherche
|
Quelle est la nature du lien entre le fardeau perçu et le
burnout parental chez des parents ayant un enfant sous le spectre de
l'autisme?
|
Questions de recherche
|
Le stress perçu contribue-t-il à la survenue du
burnout parental chez
|
xxi
spécifiques
|
des parents d'enfants autistes ?
Le contrôle perçu est-il prédicteur du
burnout parental chez des parents d'enfants autistes ?
Le trouble anxio-dépressif contribue-t-il à la
survenue du burnout parental chez des parents d'enfants autistes ?
Les ressources adaptatives influencent-elles la survenue du
burnout parental chez des parents d'enfants autistes ?
Le TSPT participe-t-il à la survenue du burnout parental
chez des parents d'enfants autistes ?
|
Hypothèse de recherche
|
Le fardeau perçu est prédicteur du burnout parental
chez les parents d'enfants TSA.
|
Hypothèses de recherche spécifiques
|
HR1 : le stress perçu est lié au burnout parental
chez les parents d'enfants TSA dans la ville de Douala. Ce qui fait que les
parents ayant un stress perçu élevé auront un risque de
burnout élevé.
HR2 : le contrôle perçu est lié burnout
parental chez des parents d'enfants TSA dans la ville de Douala. Ce qui fait
qu'un niveau de contrôle perçu élevé induirait un
faible risque de burnout parental.
HR3 : la symptomatologie anxio-dépressive et burnout
parental sont liés. Ce qui fait que la présence de la
symptomatologie anxio-dépressive augmenterait le risque de burnout
parental chez des parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
HR4 : Le trouble stress post-traumatique et burnout parental. Ce
qui fait que la présence d'un TSPT augmenterait le risque de burnout
parental chez des parents d'enfants TSA dans la ville de Douala.
HR5 : Les ressources adaptatives déterminent le risque de
burnout parental chez des parents d'enfants TSA dans la ville de Douala. Ce qui
fait que plus le parent aura des ressource, moins il présentera le
risque de burnout.
|
Échantillon
|
L'échantillon est constitué de parent d'enfant avec
TSA volontaires issus des structures (centres spécialisés et
écoles inclusives) de prise en charge des enfants avec TSA et des
association des parents d'enfant TSA de la ville de Douala.
|
Technique d'échantillonnage
|
Technique d'échantillonnage volontaire et par
convenance
|
xxii
|
Les outils que nous comptons utiliser dans le recueil de nos
données sont les suivants :
1. Un questionnaire sociodémographique
qui va nous permettre de :
- Recueillir des informations sur les caractéristiques
du parent et les caractéristiques de l'enfant.
|
|
2. PSS-10 (perceived stress scale) qui va nous
permettre d'évaluer
|
|
- le stress perçu ;
|
|
- le contrôle perçu
|
|
3. DERA (profil psychologique et
ressources adaptatives) de Moreno-Rosset, R. Antequera Jurado y C.
Jenaro Rio,
|
Outils de recueil des données
|
|
|
2008, version traduit et adapté par Njiengwe et Ngo
|
|
Mahend ; qui va nous permettre d'évaluer :
|
|
- le niveau de ressources adaptatives ;
|
|
- le dysfonctionnement émotionnel.
|
|
4. HAD (Hospital anxiety and depression scale)
de Lépine
|
|
- Mise à jour par J.D. Guelfi (2008) qui permettre
d'évaluer le niveau des symptomatologies
|
|
- Anxieuses
|
|
- Dépressives
|
|
5. PBI (parental burnout inventory) de Roskam
et
|
|
|
Mikolajczak (2017) qui va nous permettre d'évaluer le
burnout parental.
|
Type de l'étude
|
recherche exploratoire et corrélationnelle
|
Technique d'analyse
|
- Analyse statistique descriptive, corrélationnelle et
inférentielle
des données quantitatives
|
Outil d'analyse
|
- Analyse de régression multi-variée
|
|
- SPSS
|
Résultats attendus
|
- Trouver un lien significatif entre les facteurs contextuels
lié au
TSA (nombre d'enfant, degré de
sévérité du TSA, sexe et âge de l'enfant et du
parent, statut matrimonial, niveau d'étude et le statut social du
parent) et la survenue du burnout parental
- Trouver un lien significatif entre les facteurs
psychologiques (stress perçu, contrôle perçu, les
symptomatologies anxieuses et dépressives, le TSPT et les ressources
adaptatives) et la survenue du burnout parental.
|
Dispositif
|
Espace, le jour et l'heure seront déterminés et
adaptés selon la disponibilité des participants dans l'intervalle
de temps réservé pour cette recherche.
|
Déroulement
|
Les enquêteurs doivent se rendre dans les
différentes structures munies de tous les documents administratifs et
des outils de recueil des données. Il s'agit de :
- Une autorisation de recherche
- Un consentement éclairé
- Un protocole de recherche
- Une batterie de test
|
ANNEXE 4 :
Analyse en composantes principales (ACP) :
5. ACP VI1 :
Indice KMO et test de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Test de sphéricité de Bartlett Khi-deux approx.
Ddl
Signification
,572
51,456
,000
15
xxiii
Qualités de représentation
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Test de sphéricité de Bartlett Khi-deux approx.
Ddl
Signification
34,507
,485
,000
6
xxiv
|
Initial es
|
Extractio n
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous été
|
|
|
bouleversé à cause d'un événement
inattendu?
|
1,000
|
,714
|
Au cours du dernier mois, combien de fois avez-vous
constaté que vous ne pouviez pas faire face à toutes les choses
que vous deviez faire?
|
1,000
|
,269
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous été irrité à
|
|
|
cause de choses qui se sont déroulées hors de votre
contrôle?
|
1,000
|
,448
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
|
Sommes extraites du carré des
|
|
Valeurs propres initiales
|
chargements
|
Composant
|
|
% de la
|
%
|
|
% de la
|
|
e
|
Total
|
variance
|
cumulé
|
Total
|
variance
|
% cumulé
|
1
|
1,431
|
47,688
|
47,688
|
1,431
|
47,688
|
47,688
|
2
|
,999
|
33,298
|
80,985
|
|
|
|
3
|
,570
|
19,015
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
6. ACP VI2 :
Indice KMO et test de Bartlett
xxv
Qualités de représentation
|
Initia les
|
Extrac tion
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence vous
êtes-vous senti
|
1,00
|
|
|
|
,564
|
confiant quant à votre capacité à
gérer vos problèmes personnels?
|
0
|
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous senti que les
|
1,00
|
|
|
|
,811
|
choses allaient dans votre sens?
|
0
|
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous pu contrôler les
|
1,00
|
|
|
|
,332
|
irritations dans votre vie?
|
0
|
|
Au cours du dernier mois, à quelle fréquence
avez-vous senti que vous
|
1,00
|
|
|
|
,133
|
étiez au courant des choses?
|
0
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
|
Sommes extraites du carré des
|
|
Valeurs propres initiales
|
chargements
|
Composan
|
|
% de la
|
%
|
|
% de la
|
|
te
|
Total
|
variance
|
cumulé
|
Total
|
variance
|
% cumulé
|
1
|
1,839
|
45,979
|
45,979
|
1,839
|
45,979
|
45,979
|
2
|
,962
|
24,051
|
70,030
|
|
|
|
3
|
,883
|
22,077
|
92,107
|
|
|
|
4
|
,316
|
7,893
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
7. ACP VI3 :
Ddl
91
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
,696
Test de sphéricité de Bartlett
Khi-deux approx.
167,44
2
Indice KMO et test de Bartlett
xxvi
Qualités de représentation
|
Initiales
|
Extraction
|
Je prends plaisir aux mêmes choses
|
|
|
qu'autrefois
|
1,000
|
,508
|
Je me fais du souci
|
1,000
|
,508
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
Composa nte
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des chargements
|
Total
|
% de la variance
|
%
cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
2
|
1,016
,984
|
50,776
49,224
|
50,776
100,00
0
|
1,016
|
50,776
|
50,776
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
8. ACP de la VI4 :
Indice KMO et test de Bartlett
Test de sphéricité de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Khi-deux approx.
Ddl
Signification
601,480
,546
,000
325
Qualités de représentation
|
Initiales
|
Extraction
|
J'ai perdu presque tout intérêt pour les autres et
j'ai à peine des sentiments pour eux
|
1,000
|
,138
|
xxvii
J'ai des difficultés à me concentrer
|
1,000
|
,592
|
Je bouge et fais des choses sans un but
|
|
|
concret
|
1,000
|
,576
|
J'ai rarement confiance que les bonnes
|
|
|
choses m'arrivent à moi
|
1,000
|
,291
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
|
Variance totale expliquée
|
|
Sommes extraites du carré des
|
|
Valeurs propres initiales
|
chargements
|
Composan
|
|
% de la
|
%
|
|
% de la
|
|
te
|
Total
|
variance
|
cumulé
|
Total
|
variance
|
% cumulé
|
1
|
1,597
|
39,921
|
39,921
|
1,597
|
39,921
|
39,921
|
2
|
,946
|
23,648
|
63,569
|
|
|
|
3
|
,865
|
21,623
|
85,192
|
|
|
|
4
|
,592
|
14,808
|
100,000
|
|
|
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
9. ACP de la VI 5 :
Indice KMO et test de Bartlett
Test de sphéricité de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Khi-deux approx.
Ddl
Signification
45
,486
,000
85,117
Qualités de représentation
|
Initial es
|
Extractio n
|
Je prends plaisir et suis décontracté(e) dans les
relations sexuelles
Si c'est nécessaire, je ne trouve pas
d'inconvénient à aider un inconnu
|
1,000
1,000
|
,514
,514
|
xxviii
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
Composant e
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des
chargements
|
Total
|
% de la
variance
|
%
cumulé
|
Total
|
% de la
variance
|
% cumulé
|
1
2
|
1,028
,972
|
51,393
48,607
|
51,393
100,000
|
1,028
|
51,393
|
51,393
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
10. ACP de la VI6 :
Indice KMO et test de Bartlett
Test de sphéricité de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Khi-deux approx.
Ddl
Signification
447,67
,696
,000
190
1
Qualités de représentation
|
Initiales
|
Extraction
|
Des souvenirs répétés, pénibles et
|
|
|
involontaires de l'expérience stressante ?
|
1,000
|
,847
|
Des rêves répétés et pénibles
de l'expérience
|
|
|
stressante ?
|
1,000
|
,847
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des
|
Composan
|
|
xxix
te
|
|
chargements
|
Total
|
% de la variance
|
%
cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
2
|
1,694
,306
|
84,705
15,295
|
84,705
100,000
|
1,694
|
84,705
|
84,705
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
11. ACP de la VD :
Indice KMO et test de Bartlett
Test de sphéricité de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour la mesure de la
qualité d'échantillonnage.
Khi-deux approx.
Ddl
Signification
231
,745
686,728
,000
Qualités de représentation
|
Initiales
|
Extraction
|
J'ai l'impression qu'en dehors des routines (trajets, coucher,
repas), je n'arrive plus à m'investir auprès de mes enfants
|
1,000
|
,538
|
Je peux facilement comprendre ce que mes
|
|
|
enfants ressentent
|
1,000
|
,538
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Variance totale expliquée
Composant e
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du carré des chargements
|
Total
|
% de la variance
|
%
cumulé
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
2
|
1,076
,924
|
53,800
46,200
|
53,800
100,000
|
1,076
|
53,800
|
53,800
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
xxx
ANNEXE 5
AUTORISATIONS DE RECHERCHE
Inslitat Panafricain de Psycho n Ùicit dc
Relaviez
I I · · ~4 ,rri~4
S. t Ifff f IF41
BP: 129JJDt7i.+/i A · UtirVAP170 74.+t
o 4V 51 49 ·, , n Pi' 73
CENTRE I'EDUCATLON. DE REEDUCATION, DE THEP.APIE
PSYCHOIQTRICE ET D'EDUCATIO1 SPECIALISEE
AUTORISATIONDE RECHERCHE
N.005. snu.5VgnPs, iaTg--erEI
J.Ç!..Ql'la,-D
...E DUÇA710P4 _ }.E,.TF1
.F 1
PtâYCN.OMOTRICE ET D'EOUDATION
SPFCIALISEE..--- Représarilépar--
t,lonsig~,r ~IOG
adalbsreGary_-_.---...... -- Dirrclaur
du Centre.
panne aulansalAn a,......M9,! $ft#rl!! ,e. ,G r irne0ldli
,.. elesaraen lui · Gle' II
de psydinlogra option prtythapathalogla e! psychologie
Clinique à la fapulr6 des !M'Ires cE sciences hu maines a s
l'ljnivarsit6 de Douala,
D'effectuer sa rechercha sur la p&iude allant du ,
t,f3,Septembve au 10 Octobre0U21
au sein da naira Carre! sur la rhème gr Faideab
perçu of risgedi dee burnaur Parental : WW if
media auprès des parergfi6 dronFan is aitein#1 de T5/1 dans
ia wiio de Douafs u,
Teule ptpli{aEl rn de ce travail devra préserver
les intfirëts du centre et des petfsannas ayant paniti e.
mie copie du travail final sere transmise au uernre peur
archivage
En ioi de quai ta présente autIrisarfun de
retherrte est delivrke pour servir et vaine cet crue da drue_
Fait i Douala Ie 1g CttO re 2021
Le Directeur,
Ada I bort .G
Silc kin ' rii+pr-ir}w . fr 4 mail' di r
tiais_rpnrfn Iae11.
k,r !'~u. ·rJr.
6,.rhJr! iPr~ 1`'.:Of.; r 2
31,0d0.99Kr'5,34r417
|
FEDEME LE CAMELEON
CENTRE 0E REEDUCATION SPECI USE POLYVALENT MOP EH1.4hiri
Orri.LItintÇPMILiTAux
BP. 175 DOUALA i E L 677 773 E1691693 70 64 f.e-nlafl
: fr€fetlr rearli re ripw4 +aaa
VI. I CHRIS i 11(0+ 1114 r#r ·; ~I[R IIE
Xi&P.- LLW 'OE E110 rK7b-rrie
P1IIIL I rÇ.4lhilhl ,F 5:fl 1 ak%ILT II dc
· .1\11h11+1il4`
i.Irklyll5 ry44`IrLhrJrlhiII [#
~~ . h4.24L.h. .Bill L] uti _I 1.1 PaC!rI1C
IrL`i ICI WM if
+4tis11ç ds k 1. nLw I 1i. Lk4' D4x11.1.
ti` J 1u1rinx # e:11<,L14.7 si retherclresut Ii pi odi .;I:1un1 du
1i1 iepltimllrc Ju kth r1 ·04.1.11lC- 2FI,? L su
5LIIr 1141 ctnlre EEfIIIE .i..0
C i iI I l t 11 .ur I4 theme * /aidruit peec h rt
rjvqur de hrrriturvl pramtird arnr. rltlde moor rtrru-n ù. t
par rim d `enfariil. rrrnrï.a$ .f. tS,1
darn a far rrffr dr bnrrahr .
14 4r1th 115J+Cr akllHa 4kL sr; ni.
id ,kLT rir + t2 Yhhrç t dA Ircmotror
Sj'aI11 arlicipi Lac Topic du Irak atl ·
frnal *era Isarnermt au cesLLne mar archly..c
Fn ti.r dr quoi la prccnlr a.rm3csluUn dg- rr7CtFC7Cir+C
5! iler..rt puw iiu.riY 57 {uui 5 LI hLl {{ q dc
t!mii
€ FI fiU,41,yl lc
....L107,2.7.aC
xxxiii
ill'
Min VFW',
AA A
L
Ctl. ' 9ART'
Genlre Médico Rsytho.PdagtlgIque
OF 99 2 Oorr.la
741 691514,+47 17
ai T. 21.34.49
4rrP211.14ndilliOn9LlemirliiiiMmhdla lr
1LIi-UI IS TION 1]E.
IiP.CtiERCilE
Monsieur MEKZEN) Ci2t6nlc Didid- ,dludlaril
n ] ultkYt15ILc IrlSerll en Masa+ lI de
115+ehsllo LC IrsychopuLhnlogi 5:l psychologie whniyue
IY lo faculLe dcs I ttrr9 CL Seiences iimiitries ·de
l'L1nI+.Aerxllw de Chruol.l c5i uulOriNe .1 cneeliier .a rCLhtrC11C
iYur la NI-Lock ilkdoi
11) IO tcitilhre 2t 21 MI deft! Liu CENTRE
h1EDIC.'O-PSYL'HO- l'i ·.L7. €i( (i O( i
GLI'S' MAR VIAL C',-::s1T .it Rur Ie 1h n14 : « fordrrrrr
'wry" er rFs+drre de burn pin' prrreittli d li e chide.
rrrrvelr rrudrrc5s hes drirrerrh.$ Ar'rreflrrrt5
artrirrr5 de TSAI drill% far 1.'i1ii rie brrrie
lir
IL7L41.4 puhJJLL111a1n Lie SL' UL iiII L[Ç5 111I
rëks LLLI LenLK et des periclllne6
arm pur'LLL`.Ipr. [.11}4 topic L!u iravait
final ,era ir insmik'. bu Centre pour.ulehi%'ugc.
11 ârilriC quoi
Ii.preSrrILCstUtFlrijluinn L{e'ree11erL'ht
ûçlik're pourservirct ImLre V11icentsIr
ce slue dc clrlril
l'ail q l7ounlii k.04,101.264I
LAI, ee. F. IMR[;{TEUR
41161
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|
1PI4iiera T r llrt IJOtIA
iI I Ur'I I Vl! II .1 IN. I Pi II(
I. y l
Frlc Ul.I5 4A. ri 111
at+ .&FiI) sOC1M- SCIFMCEK
1' 1'I l j j t)t15 LIi 11111?s
I[i Ii41111411A IN Ett
bir[1 Elrillnces 1~5uII I4Ir1.
I Ian slum 41 C nmlhIalltoluon
j 4rWtlY! de Î4}i11t1111+1ie SL is11i
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I's} isolagie d IA.Faculie 1Irs Lcrtrr, {'I 1L'11Les
l'Iunarutic d I`lhllvelgltr+ dc Laau,la al(cctc go: M. MENLE.PQ GF.ROMF,
I11fgW. CSC Iin Cludinnl r#gulitrelrrrnl lnwrit t
Muicr 11
dr Sts ehlllues I'ny'rha#4aklh,Plogbr et Mythologic
Clinique l'L'niYctSiCC Jr Drruaiu p',:r Iv
corrlpit dc I'uhue pcmdemlgllc 21320121121 sous lc l4ta[rkule I9L285gPI S~sn
T] IIIl a pour sulel 4L Fsudtau perçu rt risque dc
l pnrrriIAI t 'MC riudc 111cnee ati'sr dri<
pnrenlr d'eofanh autls,lci dlliix 1* 40llk Je MUM lh' ,
sur
La r i1i ailon de crlic rrchcrchs 1gç'iuyjlr un.
de iloeuruccitatinn st de sldi v ite
lc IKr!r1n pour ubServEr. I;vulucr ci d&crire trdni
ptY$Aiulicne. Lc Depai cincrll dc
p,.yd14[nglr Frig Lowe persannc ou InsliluLWll coricranie
dc lui npTur1Ct 35l pkkJiic
coji hutran
En fai dc quai ewe. aulorisaiiu1 lul L I' ddlivrs~c pour
scrfir et ai1aircc que de dtvil"
Fuji 14[ 1?ualaIt,..
0/ 20i
Li Chid' de P4purteimali
xxxvi
xxxvii
xxxviii
TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE i
REMERCIEMENTS ii
RÉSUMÉ iii
ABSTRACT iv
LISTE DES ABRÉVIATIONS v
LISTE DES FIGURES ii
LISTE DES TABLEAUX iii
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
3
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE 4
Contexte de l'étude 4
1.2. Énoncé et positionnement du problème.
7
1.3. Objectifs de la recherche 11
1.4. Intérêt de l'étude 12
1.5. Délimitations du sujet 13
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE ET INSERTION THEORIQUE DE
L'ÉTUDE. 14
2.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE TROUBLE DU SPECTRE
DE L'AUTISME 14
2.1.1. Quelques éléments historiques sur l'autisme.
14
2.1.2. Définition et critères diagnostiques 15
1.1.1.1. Selon la CIM10 16
1.1.1.2. Selon le DSM 5 16
2.1.3. Niveaux de sévérité du trouble du
spectre de l'autisme 18
2.1.4. Facteurs étiologiques 19
2.1.3.1. Approches génétiques 19
2.1.3.2. Approche neurobiologique 20
2.1.3.3. Approche développementale 21
2.1.5. La place de la théorie de l'esprit dans la
compréhension du fonctionnement autistique.
22
2.1.6. Organisation de la prise en charge 24
2.1.6.1. L'éducation spécialisée 24
2.1.6.2. Le traitement thérapeutique 25
2.1.5.3. Traitement pharmacologique 25
2.1.7. Le TSA et la fratrie 26
2.2. BURNOUT PARENTAL. 26
xxxix
2.2.1. Du burnout professionnel au burnout parental 27
2.2.2 Les symptômes du burnout parental 28
2.2.3 Critères différentiels entre le
burnout professionnel, le burnout parental et la dépression. 29
2.2.4 Le mécanisme du burnout parental 31
2.2.5. Facteurs de risque et de protection du burnout parental
33
2.3.6 Mesure du burnout parental 36
2.2.7 Complications ou conséquences du burnout parental.
37
2.2.8. Modèles explicatifs du burnout parentale 37
2.2.9. Prise en charge du burnout parental. 40
2.3. BURNOUT PARENTAL APPLIQUÉ AUX PARENTS D'ENFANTS AVEC
DE TSA 41
2.3.1. Être parent d'un enfant avec TSA : les exigences
variées auxquelles il faut faire face. 42
2.3.2. Le stress et la charge de travail des parents. 42
2.3.3. La satisfaction des parents 43
2.3.4. De la détressedes parents d'enfants TSA : un
facteur de risque de plus. 44
2.4. 2.4. FARDEAU DES PARENTS D'ENFANTS TSA : UN
ÉLÉMENT EXPLICATIF ET
PRÉDICTIF DU BURNOUT PARENTAL. 47
2.4.1. Définition et généralité 47
2.4.2. La variabilité du concept de fardeau 48
2.4.3. Les facteurs influençant le fardeau chez les
parents d'enfants autistes 50
2.4.5. Les besoins de parents d'enfants TSA. 51
2.5. INSERTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE 53
2.5.1. Le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman
(1984) 53
2.5.2. Modèle transactionnel intégratif
multifactoriel (TIM) de Bruchon-Schweitzer (2002) 56
2.5.3. La pertinence d'un modèle
transactionnel-intégratif-multifactoriel dans l'étude du
burnout
parental. 60
2.5.4. Synthèse théorique 62
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE ET OPERATOIRE DE LA
RECHERCHE 64
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE 65
3.1. RAPPEL DE LA QUESTION ET DE l'OBJECTIF DE L'ÉTUDE
65
3.1.1. Rappel du problème et de la question de recherche
65
3.1.2. Rappel de l'objectif de l'étude. 65
3.2. HYPOTHÈSE DE RECHERCHE 66
3.3. DESCRIPTION DES VARIABLEs DE L'ÉTUDE 66
3.4. PARTICIPANTS ET ÉCHANTILLONNAGE 68
3.4.1. Critères d'inclusion 68
3.4.2. Critères d'exclusion 68
xl
3.5. OUTILS DE COLLECTE DES DONNÉES 69
3.5. 1. Questionnaire sociodémographique 69
3.5.2. Le perceived stress scale (PSS-10) 69
3.5. 3. Hospital anxiety and depression scale (HAD),
Lépine, Mise à jour par Guelfi (2008) 70
3.5. 4. Dysfonctionnement émotionnel et Ressource
Adaptative (DERA) de Moreno-Rosset,
Antequera et Rio (2008). 71
3.5.5. Le PCL-5 (Post Traumatic Stress Disorder Checklist
for DSM-5, Weathers et Al., 2016) 71
3.5. 6. Le parental Burnout Inventory (PBI) de Roskam et al.
(2017) 72
3.6. OUTILS D'ANALYSE DES DONNÉES. 72
3.6.1. La statistique descriptive 72
3.6.1.1. Présentation générale des
participants 72
3.6.1.2. Description des participants d'après le PSS-10
73
3.6.1.3. Description des participants d'après la HAD 73
3.6.1.4. Description des participants d'après le PCL-5
73
3.6.1.5. Description des participants d'après la DERA
73
3.6.1.6. Description des participants d'après le PBI 73
3.6.2. Statistiques inférentielles 73
3.6.2.1. L'hypothèse HR1 : le stress perçu et le
burnout parental. 74
3.6.2.2. L'hypothèse HR2: contrôle perçu et
burnout parental. 74
3.6.2.3. L'hypothèse HR3 : symptomatologie
anxio-dépressive et burnout parental 74
3.6.2.4. L'hypothèse HR4 : désajustement
émotionnel et burnout parental 75
3.6.2.5. L'hypothèse HR5 : ressources adaptative et
burnout parental 75
3.6.2.6. L'hypothèse HR6 : symptomatologie du trouble de
stress post-traumatique et burnout
parental 76
CHAPITRE 4 : RÉSULTATS : DESCRIPTION,
INTERPRÉTATION ET 77
4.1. STATISTIQUES DESCRIPTIVES 77
4.1.1. Description des données selon l'identification des
participants 77
4.1.2. Descriptions selon le PSS-10 85
4.1.3. Description selon la HAD 86
4.1.4. Description selon la DERA 88
4.1.5. Description selon le PCL-5 90
4.1.6. Description selon le PBI 91
4.2. STATISTIQUES INFÉRENTIELLES 93
4.2.1. Vérification de l'hypothèse de recherche HR1
93
4.2.2. Vérification de l'hypothèse de recherche HR2
94
4.2.3. Vérification de l'hypothèse de recherche HR3
95
xli
4.2.4. Vérification de l'hypothèse de recherche
}{R4 96
4.2.5. Vérification de l'hypothèse de recherche
}{R5 97
4.2.6. Vérification de l'hypothèse de recherche
}{R6 97
4.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS 99
4.3.3. Le stress perçu et le burnout parental 99
4.3.4. Le contrôle perçu et le burnout parental
99
4.3.5. La symptomatologie anxio-dépressive et le burnout
parental 100
4.3.6. Le désajustement émotionnel et le burnout
parental 100
4.3.7. Les ressources adaptatives et le burnout parental 101
4.3.8. La symptomatologie du TSPT et le burnout parental 102
CONCLUSION 103
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 105
ANNEXES ix
ix
ANNEXE 1. x
CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ x
ANNEXE 2. xi
BATTERIE DE TEST xi
ANNEXE 3 xx
PROTOCOLE DE RECHERCHE xx
ANNEXE 4 : xxiii
Analyse en composantes principales (ACP) : xxiii
ANNEXE 5 xxx
AUTORISATIONS DE RECHERCHE xxx
TABLE DES MATIÈRES xxxviii
|
|