CONCLUSION GÉNÉRALE
architectes et spécialistes témoignent que les
prémices de cette situation remontent à la période
d'après l'indépendance.
Et ce n'est que tardivement que les pouvoirs publics
algériens ont institué des dispositions réglementaires,
telles que la loi 90.29 du 01.12.1990 relative à l'aménagement et
l'urbanisme (art.44 et 45) et la loi 02.02 du 05.02.2002 relative à la
protection et à la valorisation du littoral dans le but du contenir
et/ou de freiner l'expansion anarchique des constructions sur les espaces
côtiers.
Cependant l'application de ces dispositions juridiques n'a pas
apporté des résultats bénéfiques pour la
préservation de l'environnement côtier ou pour les
opérations d'aménagement du littoral particulièrement sur
le plan architectural et urbanistique, et cela est dû principalement
à l'imprécision dans les textes juridiques, le retard de
l'institution des décrets exécutifs et l'absence du
contrôle et du suivi dans la mise en oeuvre de ces lois. En effet, la loi
ne précise pas de façon explicite les critères
d'appréciation et de définition de ses notions volontairement
imprécises. Elle fixe des objectifs, laissant le choix des moyens aux
acteurs disposant du pouvoir réglementaire (Miossec,
2014)120.
A cela s'ajoutent les difficultés de l'application de
la loi littorale face aux différentes pressions dues aux valeurs
foncières croissants liées à l'intérêt que
présente le littoral, ce qui engendre parfois la négligence et/ou
le détournement des textes juridiques.
Sachant qu'avant 1962 la majorité des villes
côtières bénéficiait d'un aspect architectural
typique et adapté aux caractéristiques environnementales,
malgré l'absence des textes de loi régissant la construction dans
les espaces proches des rivages de la mer.
Les résultats donnés à travers cette
thématique spécifique explicitent le déficit réel
de la réglementation en matière de construction et
d'aménagements urbains. Le peu de textes qui existent stipulent beaucoup
plus des interdictions. De plus, l'architecte le premier concerné par la
production architecturale et urbaine est rarement associé, pour ne pas
dire jamais, dans la légifération des textes de lois relatifs
à la construction et à la ville, particulièrement dans le
cas de l'Algérie.
Par ailleurs, nous avons constaté d'une part,
l'émergence d'une prise de conscience de la préservation des
espaces littoraux. D'autre part, l'intérêt que revêt la
prise en considération de ses caractéristiques naturelles dans
les opérations d'aménagement d'un projet architectural ou
urbanistique, et qui se manifeste dans diverses actions, tel que les travaux de
MEGHFOUR KACIMI Malika ou la création en 2003-2004 de l'option «
Architecture en Zone Urbaine du Littoral » (AZUL), par le docteur Yousef
ICHEBOUBENE à l'université de SAAD DAHLAB-BLIDA 01 et qui nous
ont permis d'élaborer ce modeste travail.
120 Tiré de la thèse de Céline
Eymery. Ibid., conclusion générale /p.323.
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