CONCLUSION GÉNÉRALE
Les caractéristiques artificielles sont dues à
l'action de l'homme sur les espaces littorales, telles que les
différentes activités économiques liées
principalement à la présence de la mer (l'activité
touristique, l'activité portuaire), ou pour les richesses naturelles que
présente l'environnement dans certaines régions
côtières, comme l'activité de l'extraction du sable. En
revanche, cela a provoqué un accroissement important de la population
dans la plupart des territoires littoraux entraînant une urbanisation
exponentielle et démesurée, ce qui a engendré la
dégradation du paysage urbain bâti et la perte de certaines
qualités environnementales de ces milieux.
La première section de ce travail de recherche nous a
permis de mettre en exergue que le littoral est un espace de contact et/ou
d'interaction entre la mer et la terre. Il est à la fois dynamique et
évolutif, varié et diversifié, disposant d'un patrimoine
singulier, ainsi que des paysages caractéristiques et de nombreuses
richesses. Mais le littoral est également un territoire sensible et
vulnérable, attractif et convoité soumis à des pressions
considérables (environnementales, démographiques, touristiques,
économiques, sociales, etc.), qui ont produit des mutations spatiales et
fonctionnelles avec un rythme plus accéléré que ceux des
espaces situées à l'arrière-pays.
Le deuxième axe inclut la thématique
spécifique à travers laquelle on a soulevé la
deuxième hypothèse qui consiste à la présentation
de la réglementation régissant les villes littorales en
matière d'architecture et d'urbanisme dans le contour du bassin
méditerranéen d'une manière générale, et le
cas de l'Algérie en particulier.
Devant la situation de dégradation devenue persistante
dans la plupart des zones côtières sur le plan environnemental,
urbanistique et architectural, des mesures réglementaires ont
été instituées et plusieurs actions ont été
menées par les autorités à différentes
échelles afin de contenir les problèmes causés par
l'artificialisation de ces milieux et de pallier les changements
environnementaux et les risques naturels accentués par l'action de
l'homme (inondations, pollution industrielles, etc.).
À travers nos analyses sur les villes du contour du
bassin méditerranéen nous avons constaté que parmi les
principaux résultats des actions menées pour la protection des
espaces côtiers c'est l'introduction de la notion de gestion
intégrée des zones côtières (GIZC). Ainsi que
certaines dispositions appliquées dans la plupart des pays de l'Europe,
qui se sont traduites par l'instauration des limitations réglementaires
à l'urbanisation en bordure directe des littoraux,
même si la largeur de la bande protégée varie
d'un pays à l'autre.
Dans le cas de l'Algérie, nombre de nos villes
côtières reflètent aujourd'hui un cadre de vie
répugnant et une situation de désolation qui se traduit par la
perte de l'identité du paysage urbain d'antan, ainsi que la
dégradation de l'environnement littoral. Dans ce contexte plusieurs
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