WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'aide publique au developpement dans la lutte contre l'extreme pauvrete au Cameroun : cas du contrat de desendettement et de developpement


par Samuel Bileou Christian Wandji
Institut des Relations Internationales du Cameroun  - Mater 2 en Relations Internationales option communication et Action Publique Internationale  2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Du DSRP au DSCE

Le DSCE a été élaboré pour corriger les insuffisances du DSRP, « en vue d'obtenir une croissance forte et durable, compatible avec les objectifs socio-économiques fixés, c'est-à-dire génératrice d'emplois décents et redistributive en faveur des pauvres »94(*). Il a pour objectif majeur d'assurer une bonne redistribution des fruits de la croissance. Cet objectif traduit clairement le fait que la croissance économique n'a pas toujours l'effet escompté, elle n'induit pas de manière automatique la réduction de la pauvreté, encore faut-il que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour que les fruits de la croissance soient équitablement redistribués au sein de la société. Le DSCE conçu pour assurer au Cameroun de réaliser des objectifs simultanés de croissance économique et de réduction de la pauvreté porte sur la période 2009-2019. Mais 7 ans après son déploiement, le constat est que la croissance du PIB qui est passée de 3,3% en 2007, à 4% en 2011 et 6,2% en 2015 n'a pas entrainé une réduction équitable de la pauvreté, dont le taux de prévalence stagne aux alentours de 40%. Le taux de pauvreté est passé de 40,2 à 37,5% entre 2001 et 2014.

Ce taux se répartit inégalement entre régions dont les disparités ne cessent de s'accentuer et de croitre. Les régions rurales de l'Extrême-Nord et du Nord cumulent à elles seules un taux de pauvreté de 72% avec une proportion de 55,8% de populations pauvres tandis que le taux de pauvreté des Zones urbaines est de 4,8%. La situation s'est aggravée depuis 2015 avec l'engagement du Cameroun dans la guerre contre la secte islamique BokoHaram, qui multiplie les attaques terroristes contre les villages de l'Extrême-Nord. La pression de cette guerre sur les ressources de l'Etat et ses conséquences sur la désorganisation du tissu économique des régions du Nord y accentue la pauvreté. Au terme de l'application du DSCE en 2019, le gouvernement confessait n'avoir pas atteint de manière totalement satisfaisante, le taux de croissance moyen se pointant à seulement 4,5%. Dans le même temps, le recul de la pauvreté trônait lamentablement à 3%, contre des projections de 10%. Entre autres raisons de cet échec tel que le fait le gouvernement, le choc exogène consécutif à la chute des cours du pétrole, mais également les crises sécuritaires à l'Est, à l'Extrême-Nord, au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Faisant suite à cet échec du DSCE, il est dressé un nouvel abécédaire de la politique camerounaise en matière de croissance et réduction de la pauvreté dit, Stratégie Nationale de Développement 2030. La figure ci-dessous illustre assez clairement les échecs du DSCE.

Graphique 1 : Evolution du taux de croissance du PIB entre 2004 et 2018

* 94MINEPAT/PNUD, Rapport national sur le développement humain 2008/2009 Cameroun : le défi de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, p. 11

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle