Profil des cambistes et management des risques dans le secteur de change à gomapar Jean de Dieu Izabayo Sekabanza Université de Goma - Licence 2018 |
I.1.1.1.3.Un marché en continuSon mode de fonctionnement fait aussi du marché des changes le marché le plus parfait au sens où les cours de change reflètent d'une manière rapide et complète toute l'information disponible. Le marché des changes fonctionne en continu, successivement sur chacune des principales places financières en Extrême-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Les cours de change sont ainsi cotés 24 heures sur 24. A un moment donné, un cambiste (non donné à l'operateur qui, dans les banques, négocie les devises) peut traiter avec 10 ses collègues situés sur le même fuseau horaire, ou sur un fuseau voisin. Un cambiste européen peut par exemple travailler tôt le matin avec l'Extrême-Orient (Il est16 heures à Hong-Kong quand il est 9 heures à Paris) et l'après-midi avec les Etats-Unis (il est 9 heures à New York quand il est 15 heures à Paris). I.1.1.1.4. Les intervenants sur le marché des changesTrois groupes d'agents économiques contribuent au fonctionnement du marché des changes : - Les entreprises, les gestionnaires de fonds (les investisseurs institutionnels) et les particuliers qui se situent en amont du marché ; - Les autorités monétaires, et plus particulièrement les banques centrales ; - Les banques et les courtiers qui assurent le fonctionnement quotidien du marché : ce sont les « professionnels » du marché. Les premiers transmettent aux banques et aux courtiers des ordres dits « de clientèle » pour l'achat ou la vente de devises. Les autorités monétaires interviennent éventuellement sur le marché pour régulariser ses fluctuations. Les banques opèrent sur le marché des changes pour exécuter les ordres de leur clientèle et pour leur propre compte. Dans la plupart des pays développés, les agents non bancaires (entreprises et particuliers) n'accèdent pas directement au marché des changes ; les banques sont des intermédiaires obligés pour les opérations de change. Parmi les banques, seules quelques-unes (une dizaine, sur la place de Paris) participent activement au marché. On dit qu'elles font le marché ; ce sont les « market makers ». Le marché des changes est donc d'abord un marché interbancaire. Une grande part des opérations cambiaires sont en effet effectuées entre intermédiaires (banques, courtiers, etc.) et sont de nature largement financière. Il en résulte que le marché des changes est d'abord un marché de gros sur lequel la valeur unitaire des transactions est élevée, auquel on oppose le marché de détail qui concerne les transactions des banques avec leurs clients individuels. Toutefois, au cours de la période récente, cette frontière entre banques et entreprises s'est estompée. 11 Toutes les firmes multinationales effectuent, en effet, des opérations de change pour leur propre compte, notamment dans le cadre des transactions entre maisons mères et filiales. - Le rôle des cambistes Au siège de la banque, les opérations de change sont exécutées par les cambistes. Ceux-ci centralisent les ordres de la clientèle, établissent des compensations et transmettent sur le marché des changes les offres et demandes excédentaires et devises. Réunis autour de la « table des changes », ils sont en communication avec d'autres cambistes et d'autres intervenants sur le marché (les courtiers), grâce à un réseau diversifié de communication composé de téléphones et de terminaux (écrans de télévision et télex). Les téléphones sont autant de lignes directes avec les collègues cambistes de la place et de l'étranger. Traditionnellement réalisées par téléphone, les transactions entre cambistes tendent à s'automatiser à travers les systèmes d'échanges électroniques. Deux types de terminaux remplissent des fonctions spécifiques : le premier inscrit sur un écran les derniers cours connus pratiqués entre banques sur les principales places financières mondiales, tels qu'ils sont transmis par l'agence Reuters ou par Telerate auxquels toutes les « salles de change » sont abonnées ; le second, également relié au réseau de Reuters ou de Telerate, permet aux cambistes de communiquer entre eux. Grace à cet appareil, chaque cambiste peut entrer en contact direct avec ses correspondants (en composant leurs indicatifs sur un clavier). Le texte de la conversation apparait sur un écran puis sur une imprimante une fois la transaction achevée. Le début des années 1990 a été marqué par le développement rapide du courtage électronique pour les opérations de change au comptant. Le courtage électronique consiste en programmes automatiques de réalisation des échanges, sans contact téléphonique, au moyen de systèmes électroniques. Cette innovation, destinée à concurrence les courtiers physiques, offre un accès transparent et peu couteux aux cotations et permet aux opérateurs de passer des ordres fermes, sans autre forme de prise de contrat. Sur le marché au comptant des Etats-Unis, plus de 80% des transactions de courtage ont été réalisées par les deux systèmes de courtage concurrents Reuters 2000-2 et EBS (Electronic Broking System). La fonction du cambiste est de traiter au meilleur cours, au moment le plus propice. Il lui faut donc bien « sentir » le marché afin d'anticiper son évolution, si possible avant la concurrence. Le cambiste est là pour réaliser au mieux les ordres de la clientèle, et aussi pour Situons-nous dans une salle de change parisienne. L'un des téléphones sonne. Au bout du fil, une voix connue annonce : « dollar/Paris pour 1 ». Il faut traduire : « je suis prêt à 12 faire gagner de l'argent à sa banque en engageant celle-ci quotidiennement pour plusieurs millions (voiture plusieurs dizaines de millions) de dollars. La vitesse de réaction des cambistes doit être très élevée depuis que se généralise l'usage du courtage électronique. I.1.1.2. Types de change Rappelons avant tout que le change est l'opération de conversion d'une monnaie nationale en devises ou monnaies étrangères ou des devises entre elles, tenant compte d'un taux. Ainsi donc, Les devises circulent et sont échangées selon deux modalités : - Le change manuel correspond essentiellement aux ordres des particuliers désireux de faire un séjour à l'étranger. Les devises circulent alors sous la forme de billets ou de chèques de voyage ; - Le change scriptural se traduit par des virements de compte à compte entre banques. Grace à des comptes entretenus avec leurs correspondants étrangers, les banques échangent les devises entre elles et font circuler celles-ci par des transferts, sans qu'il y ait de mouvement physique de fonds. Une banque française qui achète des dollars se les fait « livrer » sur son compte en dollars dans une banque américaine et livre, en contrepartie, des euros sur un compte dans une banque française. La banque appelle « nostro » le compte qu'elle détient auprès d'une banque étrangère et « vostro » les comptes ouverts par les banques étrangères chez elle. La quasi-totalité des opérations de change prennent aujourd'hui la forme du change scriptural, le change manuel étant marginal. - Le change électronique : ce dernier type de change, est en train de se développer pas à pas, bien qu'elle n'est pas encore suffisamment expérimenté voir même méconnue par certaines parties prenantes au secteur de change. L'opération de change est effectuée par un réseau de communication via son service de mobile money. Il donne la possibilité au client de convertir ses avoirs en monnaie nationale vers des devises ou vice versa, sans intermédiation physique de qui quoi que c'est soit, moyennant un cours approximativement le même que celui appliqué par les autres intervenants. La particularité de ce type de change est que les opérations de conversion et de retrait de la somme convertie sont séparément facturées à travers des couts différents. I.1.1.3. la formation des cours de change 13 acheter (ou à vendre, l'interlocuteur ne le précise jamais) un million de dollars. Combien en demandez-vous (ou en offrez-vous) en euros ? ».Le cambiste parisien jette un coup d'oeil sur son écran Reuters pour voir le cours du dollar à Paris, à Londres, à Zurich et Tokyo. Il répond : « 10/12 ». En langage décodé, cela signifie : 1,2610 s'il faut acheter, 1,2612 s'il faut vendre. Les trois premiers chiffres, la « figure », sont supposés connus du correspondant qui a le même écran sous les yeux. Il est donc inutile de les lui rappeler. « A 12 je te prends 1 million », répond le correspondant qui dévoile donc l'objet de son coup de téléphone. Et il précise la banque à laquelle le million de dollars qu'il vient d'acheter devra être livré au cours de 1,2612 euro, au plus deux jours ouvrables plus tard, tandis que le vendeur indique le compte sur lequel la somme, en euros, devra être versée. Cinq minutes après, un message swift de confirmation sera expédié par l'acheteur : le marché est conclu. Mais le cambiste parisien n'est pas sorti d'affaire. Sa banque est désormais dans une « position courte » sur le dollar : elle doit livrer des dollars dont elle ne dispose pas encore, à moins qu'à la suite des ordres de la clientèle elle possède des avoirs en dollars qui compensent l'engagement qu'elle vient de prendre. Notre cambiste, à son tour, appelle ses confrères. Il va s'enquérir des cours annoncés sur les différentes places, dans l'espoir de trouver un vendeur qui consentira un cours inférieur au cours vendeur de sa transaction. S'il n'y parvient pas, parce que le marché est orienté à la hausse, il sera « collé » et il devra, pour dénouer sa position, acheter plus cher qu'il a vendu. Symétriquement, si une banque est en position longue, c'est-à-dire qu'elle dispose de dollars, elle sera collée au cas où le marché est orienté à la baisse, car elle ne parviendra pas à revendre ces dollars à un prix supérieur au prix d'achat. Lors de l'appel téléphonique suivant, le cambiste ajustera ses cours annoncés en conséquence. On comprend ainsi que la commande d'un seul client (qui cherche, par exemple, trente millions de dollars pour régler des échéances proches) peut se traduire par une cascade de transactions sur le marché des changes, au terme desquelles le cours aura été modifié de quelques centièmes de centimes (Allegret J. P., Coursbis B., 2003). I.1.1.4. Les différentes mesures des cours de change Le cours de change entre deux devises et le prix relatif de ces devises, c'est-à-dire le prix auquel s'échangent ces deux devises. Plusieurs types de cotations existent, que nous présentons successivement. Le cours de change entre deux monnaies est qualifié de taux de change bilatéral. Pour une monnaie donnée, si N est le nombre de monnaies étrangères convertibles en cette 14 I.1.1.4.1. Cotation acheteur/vendeur Les cours de change font l'objet d'une cotation acheteur/vendeur. Le cours acheteur (resp. vendeur) est le prix auquel le cambiste accepte d'acheter (resp. vend) une monnaie. Le premier est inférieur au second, la différence entre les deux (le spread) constituant la rémunération du cambiste pour le risque qu'il prend en annonçant des cours à son client alors qu'il ignore si ce dernier désire acheter ou vendre. I.1.1.4.2. Cotation au certain et à l'incertain La convention de présentation des cotations utilisée par Reuters et par la presse financière est que, x et y étant deux devises, un chiffre à droite de x/y indique le nombre d'unités de la devise x par unité de la devise y. ainsi EUR/USD 1,1781 signifie qu'un euro vaut 1,1781 USD. Dans de nombreux pays, les cotes indiquent le nombre d'unités de monnaie locale par unité de devise étrangère. La cotation est alors dite à l'incertain. Toutefois, une autre convention consiste à indiquer le nombre d'unités monétaires étrangers équivalent à une unité de monnaie locale. La cotation est alors dite au certain. Il est à noter que, selon la direction de la cotation, un accroissement du cours d'une devise signifie une appréciation (cotation au certain) ou une dépréciation (cotation à l'incertain) de cette devise (Cherif C., 2002). I.1.1.4.3. Cotations directes et croisées Sur le marché international, toutes les monnaies sont cotées en dollars américains, ceci permet, en présence de N monnaies, de limiter à N - 1 le nombre de cotations, au lieu de N X (N - 1)/2 si toutes les monnaies étaient cotées les unes contre les autres. Les institutions désirant échanger entre elles des devises autres que le dollar doivent calculer des cours croisés. Par exemple, la cotation de l'euro contre le ten (JPY) se déduit des cotations de l'euro et du yen contre le dollar américain, selon la formule suivante : EUR/JPY = EUR/USD×USD/JPY I.1.1.4.4. Cours bilatéral et effectif 15 monnaie, alors il existe N cours de change bilatéraux. Afin d'apprécier l'évolution de la valeur internationale d'une monnaie, on calcule généralement le taux de change effectif de cette monnaie. Il s'agit de la moyenne géométrique pondérée des cours de change bilatéraux vis-à-vis de ses principaux partenaires commerciaux. La pondération est en général le poids relatif de chaque pays étranger dans le commerce extérieur total du pays considéré (Mishkin, F., 2007). Si on note ??????/???? ?? , le cours effectif nominal de la monnaie du pays ?? à la date ??, en prenant pour base la date t0 , ????,?? ?? le cours bilatéral de la monnaie nationale à l'incertain par rapport à la monnaie du pays ?? à la date t et ??? le coefficient de pondération du pays ??, ??????/???? ?? est donné par la formule suivante : ????,?? ?? ??????/???? ?? = 100 ?? ?(????,??/???? ?? )??? ??ù ????,??/???? ?? = ????,???? ?? ?? I.1.1.4.5. Cours de change nominal et réel Le cours de change considéré jusqu'à présent est le cours nominal. Le cours de change réel entre les monnaies de deux pays est quant à lui définie comme le pouvoir d'achat relative de ces deux monnaies (Mishkin, F., 2007). Le pouvoir d'achat d'une monnaie étant égal à l'inverse du niveau de prix prévalent dans le pays considéré, le taux de change bilatéral réel entre les monnaies des pays ?? et ?? (à l'incertain pour le pays ??) s'écrit de la façon suivante : ????,?? ????,?? ?? = ???? ?? ?? ????,?? Comme pour le taux de change nominal, il est possible de calculer un taux effectif réel. Soit ??????/???? ?? , le cours effectif réel de la monnaie du pays ?? à la date ??, en prenant pour base la date ???? , ????,?? ?? le cours bilatéral réel de la monnaie du pays ?? à l'incertain par rapport à la monnaie du pays ??. l'indice est donné par la formule suivante : ????,?? ?? ??????/???? ?? = 100 ?? ?(????,??/???? ?? )??? ??ù ????,??/???? ?? = ???? ?? ??,???? Il s'agit d'innovations permettant une couverture du risque de change mais qui peuvent également être utilisées à des fins de spéculation. 16 I.1.1.5. Les opérations sur le marché des changes Les opérations sur le marché des changes sont de deux types. On distingue d'une part les opérations traditionnelles sur le marché interbancaire, qui recouvrent les opérations au comptant et celles à terme, et d'autre part les opérations sur produits dérivés, comprenant les contrats à terme sur devises (currency futures), les options et les swaps. Ces derniers peuvent être traités sur le marché interbancaire de gré à gré ou sur des marchés organisés (Mishkin, F., 2007). I.1.1.5.1. les opérations traditionnelles D'après le rapport triennal de la Banque des Règlements internationaux (BRI) sur les opérations de change (BRI, 2001), les opérations traditionnelles, avec 1200 milliards de dollars échangés en moyenne quotidiennement, représentent environ 95% des transactions totales qui ont lieu sur le marché des changes. Les opérations au comptant (environ 30% des opérations) consistent en l'échange instantané de devises. En pratique, toutefois, la livraison des devises n'a lieu que dans les deux jours ouvrables suivant la date de négociation. Ces opérations prennent principalement la forme de change scriptural, c'est-à-dire de virements de compte à compte entre banque. La circulation des devises sous la forme de billets ou de chèques de voyage (charge manuel) reste marginale (Plihon H., 2001). Le marché des changes à termes ou forward (environ 62% des opérations) permet de négocier à un moment donné un échange de devises dont la livraison n'a lieu qu'à une date ultérieure. Ce type d'opération, réalisée auprès des banques, permet de fixer à l'avance le cours auquel des devises seront achetées ou vendues. Il s'agit de la principale modalité de couverture contre le risque de change. Le cours à terme est généralement établi en référence au cours à terme (à l'incertain) est inférieur à son cours au comptant. Cela signifie que l'on anticipe une dépréciation de la monnaie. Dans le cas inverse, une devise se négocie avec un report à terme. I.1.1.5.2. les opérations sur produits dérivés Enfin, l'option de change est un produit qui donne à son détenteur le droit mais non l'obligation d'acheter ou de vendre une quantité déterminée de devises, à un prix convenu à 17 Comme les opérations à terme traditionnelles, les contrats à terme (currency futures) sur devises sont des engagements à échanger des devises à une date ultérieure pour un prix et un montant fixés à l'avance. Toutefois, alors que les opérations à terme traditionnelles se déroulent sur des marchés de gré à gré, les opérations sur futures consistent dans l'échange de contrats standardisés (en termes de quantités et d'échéances) sur des marchés organisés. Un organisme central (la chambre de compensation) garantit le bon fonctionnement des transactions. En outre, les contrats de futures sont généralement soldés avant l'échéance, par une opération de sens inverse de sorte qu'il n'y a pas de livraison effective de devises. Les opérateurs doivent néanmoins verser un certain pourcentage du montant total de la transaction à titre de dépôt de garantie (ou deposit). Compte tenu de la faiblesse de ce pourcentage, de 2 à 5%, les opérateurs bénéficient d'un effet de levier substantiel (Mishkin, F., 2007). Les contrats d'échange de devises (ou swaps) recouvrent deux types de contrats. Le swap de trésorerie (ou foreign exchange swap), tout d'abord, consiste dans l'échange entre deux parties (nécessairement deux banques) d'un montant donné de devises, au cours au comptant, assorti d'un engagement de mener l'opération inverse à une date et à un cours convenus à l'avance. Le swap de trésorerie est généralement utilisé par les banques comme instrument de couverture du risque de change. Il permet pour une banque engagée dans une opération à terme pour le compte d'un client de réaménager sa trésorerie à moindre cout, sans avoir recours à une double opération d'emprunt dans une devise et de prêt dans une autre devise. Le swap de devises (ou currenncy swap), en général à plus long terme, permet quant à lui de substituer un endettement libellé dans une devise à un endettement libellé dans une autre devise. Les deux parties (banques ou entreprises) s'engagent à échanger des flux financiers libellés dans deux monnaies différentes et à des taux généralement fixes. C'est la combinaison simultanée d'une vente au comptant de devises et d'un achat à terme d'un même montant de devises. Concrètement, au début du contrat, les deux parties échangent des montants spécifiques de monnaies différentes. Seul le taux de swap, c'est-à-dire la différence entre le cours au comptant et le cours à terme est payé. Ensuite, elles règlent les intérêts selon un schéma prédéterminé et remboursent le principal à l'échéance du swap (Dohni L., Hainaut C., 2004). 18 l'avance appelé prix d'exercice (ou strike price), moyennant le paiement d'une prime (premium). Ainsi, ce type d'instrument laisse à l'acheteur la possibilité de ne pas exercer l'option si le cours au comptant à l'échéance s'avère plus favorable que le prix d'exercice. On distingue les options d'achat (call option) et de vente (put option), les options négociables (standardisées en termes de montant, de date et de prix d'exercice ; les opérations sur ce type d'options ont lieux sur des marchés organisés), les options non négociables (sur des marchés de gré à gré), les options européennes, pouvant être exercées uniquement à l'échéance et les options américaines, pouvant être exercées à tout moment jusqu'à l'échéance. I.1.1.6. Les principaux régimes de change Un régime de change définit les règles institutionnelles qui précisent comment se détermine le cours de change d'une monnaie par rapport aux autres devises. La classification la plus utilisée est celle proposée par le FMI. Jusqu'en 1998, le FMI distinguait deux grandes familles de régimes de change (Mishkin, F., 2007). Les régimes de fixité ou de rattachement étaient les plus importants en nombre. Le rattachement pouvait se rapporter à une seule monnaie (le franc français puis l'euro pour les pays de la zone Franc ; le dollar américain dans plus de 25 cas). Les régimes de flexibilité recouvraient deux situations, suivant le degré effectif de flexibilité. Le FMI définissait d'une part les régimes de flexibilité limitée (les monnaies pouvaient être particulièrement rattachées à une devise de référence comme en Arabie Saoudite ou au Qatar où les devises suivaient les fluctuations du dollar américain, ou encore participer à un mécanisme de coopération monétaire). Il définissait d'autre part les régimes de flexibilité entendue, où des interventions de change n'étaient toutefois pas exclues (Dohni L., Hainaut C., 2004). Depuis 1999, le FMI distingue huit catégories de régimes de change : - Les cas d'absence de monnaie légale propre : ce type de régime recouvre ici encore deux situations. Dans le premier cas, une devise étrangère s'avère être la seule monnaie ayant cours légal dans le pays. Ainsi, l'équateur, le Panama, le San Salvador ont adopté le dollar américain comme monnaie légale. On parle, pour ces pays, de régime de dollarisation. Le Monténégro et le Kosovo avaient pour leur part adoptée le Deutsche mark, avant de retenir désormais l'euro. Dans le second cas, le pays est membre d'une union monétaire (comme la zone euro) ou d'un mécanisme de 19 coopération monétaire ayant adopté une monnaie commune ayant cours légal dans chacun des pays membres (c'est le cas de l'Union Monétaire des Caraïbes Orientales ou de la Zone franc CFA). - Les régimes de caisse d'émission (currency board) : un régime de caisse d'émission est un système de change fixe par rapport à une monnaie étrangère, dite monnaie d'ancrage, qui est par ailleurs assorti d'un certain nombre de règles institutionnelles de fonctionnement. en particulier, les autorités monétaires s'engagent à émettre la monnaie nationale pour un montant strictement équivalent aux réserves de change libellées dans la monnaie de référence. On distingue les régimes orthodoxes et hétérodoxes. Dans les deux cas, les règles sont inscrites dans une loi qui garantit la crédibilité du système, pour changer de régime, il faut en effet une nouvelle loi. La différence entre le régime orthodoxe se rapporte à la possibilité offerte (dans le régime hétérodoxe) ou non (régime orthodoxe) à la Banque central de financer l'Etat et de refinancer les banques privées. Ainsi, le système orthodoxe fonctionne sans marché monétaire mais avec un marché interbancaire. Il correspond à un système de banque libre. - Les régimes de parité fixe traditionnels : dans ce cas, le pays rattache sa monnaie, officiellement ou de facto, à une monnaie unique (plus de 30 cas ont été dénombrés par le FMI) ou à un panier de monnaies (plus de 23 cas), le taux fluctuant à l'intérieur d'une bande étroite de #177;1 % autour d'un cours pivot fixe. - Les systèmes à bandes de fluctuation fixes :le cours de change de la monnaie est maintenu à l'intérieur de bandes de fluctuation fixes supérieures à 1 % de part et d'autre d'un taux central également fixe, officiel ou de facto. C'est le cas du Danemark (la couronne danoise fluctue dans une marge de 2,25% par rapport à l'euro), de Chypre ou encore de la Lybie. - Les systèmes de bandes de fluctuations mobiles : le cours de change de la monnaie est maintenu à l'intérieur de certaines marges de fluctuation de part et d'autre d'un taux central qui est ajusté périodiquement par rapport à un taux fixe préannoncé ou en réponse aux variations de certains indicateurs économiques. - Les systèmes de parités mobiles : le taux de change de la monnaie est ajusté périodiquement dans de faibles proportions par rapport à un taux préannoncé ou en réponse aux variations de certains indicateurs économiques sans qu'un taux central ou que des marges de fluctuations autour de ce dernier ne soient définies. Le développement des flux financiers s'est par la suite traduit dans la littérature économique par l'apparition de modèles centrés sur l'équilibre du marché des titres. 20 - Les régimes de flottement impur : l'autorité monétaire influe sur les mouvements du cours de change par des interventions sans spécifier ni s'engager à annoncer au préalable quelle sera la trajectoire du taux de change. - Le flottement indépendant : les cours de change est déterminé par les marchés des changes. Les interventions de change sont davantage destinées à modérer le taux de change ou à en éviter les fluctuations indésirables qu'à le situer à un niveau particulier. Cette dernière classification du FMI prend mieux en compte la multitude des situations « intermédiaires » en matière de régime de change et contraste avec l'opposition précédente, trop simple, entre les deux situations extrêmes. Cependant, le résultat de cette classification dépend entièrement de la déclaration officielle de chaque pays. Or il y a souvent un écart entre le régime « légal » d'un pays et le système suivi effectivement dans la réalité (Mishkin, F., 2007). I.1.1.7. Les déterminants des cours de change et leurs désalignements Une première catégorie de modèles a tenté d'expliquer les trajectoires observées, en recherchant les déterminants de court terme. Majoritairement élaborés dans un contexte de change fixe et de primauté des transactions commerciales, ils furent transposés au cas d'un régime de change flottant avant que n'apparaissent de nouveaux modèles prenant en compte le développement des transactions financières. Une deuxième catégorie de modèles, développés dans les années quatre-vingt, s'est concentrée sur l'explication de l'instabilité des cours de change. Enfin durant les années quatre-vingt-dix, les économistes se sont tournés vers les déterminants fondamentaux des taux de change. Les travaux se sont également portés sur la définition et la mesure des désalignements de change, ainsi que sur l'analyse des crises de change (Mishkin, F., 2007). I.1.1.7.1. Les modèles axés sur les déterminants à court terme Une première génération de modèles, développés à une époque où les transactions commerciales primaient sur les transactions financières, considère que le taux de change répond aux fluctuations des grandeurs réelles et monétaires et en particulier ignorant les effets des variables financières. 13 LPU (Loi du prix unique étendue à un panier de biens, stipule que chaque bien n'a qu'un seul prix, quelle que soit la monnaie dans laquelle il est exprimé) 21 I.1.1.7.1.1. l'équilibre sur les marchés des biens et de la monnaie Elaborées à l'origine dans un contexte de change fixe dans le but d'analyser les effets d'une dévaluation ou d'une réévaluation sur le solde courant, l'approche par les élasticités et l'approche par l'absorption ont, dès le début des années soixante-dix, été adaptées au nouveau contexte de flottement. D'après ces deux théories, le taux de change se déduit de l'équilibre sur le marché des biens. Via ses effets sur le solde extérieur courant. Avec le théorème des élasticités critiques (ou conditions de Marshall-Lerner-Robinson) qui définit les conditions sous lesquelles les variations de change permettent un retour du solde courant à l'équilibre, l'approche des élasticités conclu que le taux de change réel varie d'autant plus fortement à la suite d'un choc réel affectant ce solde que l'offre et la demande sont peu élastiques aux prix. L'approche par l'absorption souligne quant à elle le rôle des élasticités-revenu des flux d'échange (Stein J.- L., Allen P., 1995) Toutefois, la théorie la plus célèbre est sans conteste la théorie de la parité des pouvoirs d'achat. Cette théorie, dont les fondements restent ambigus, est de longue date controversée, mais demeure très largement utilisée, sans doute du fait de simplicité. Ses utilisations sont d'ailleurs diverses puisque, selon les études, elle permet alternativement la comparaison des niveaux des vies entre les pays, la prévision des niveaux de cours de change à venir ou encore l'évaluation des désalignements de change. La version originelle de cette théorie a été développée par Cassel (1923) au début du siècle dernier. Dans sa forme la plus restrictive (PPA absolue), la PPA postule que la valeur d'une monnaie est déterminée par la quantité de biens et services qu'elle permet d'acquérir, c'est-à-dire son pouvoir d'achat. En conséquence, elle implique qu'une unité monétaire doit, après conversion, s'échanger contre le même panier de biens dans l'économie nationale et dans le pays étranger. Les limites de la parité des pouvoir d'achat en tant que théorie de la détermination des taux de change sont bien connues (Rogoff, 1966) Dans sa version absolue, les obstacles à la généralisation de la LPU13 sont nombreux : - Les biens ne sont pas parfaitement échangeables car il existe des couts de transport ou des obstacles aux échanges. 22 - Ils ne sont pas parfaitement substituables (homogènes) d'un pays à l'autre. - Ils ne s'échangent pas dans des conditions de concurrence pure et parfaite. - Les paniers de biens dans les deux pays ne sont pas composés des mêmes biens, ni avec des pondérations identiques. Dans sa version relative, le PPA ne peut rendre compte des variations du taux de change nominal que sous deux conditions : - Il faudrait que les seuls chocs affectant les différentes économies soient des chocs monétaires. - Il faudrait en outre que la monnaie soit neutre, au moins à long terme. Une telle configuration a pu être pertinente à une époque effectivement caractérisée par des écarts d'inflation importants. Baulant (1989) souligne en effet que la théorie de la PPA « a été conçue dans un contexte très particulier de désordre monétaire caractérisé par des inflations très divergentes et un flottement généralisé des monnaies. En raison des fortes variations des grandeurs nominales, les variations des prix relatifs sont insignifiantes car les ajustements monétaires dominent les échanges de marchandises dans les ajustements de balance des paiements ». Dans des conditions économiques plus normales, en revanche, l'hypothèse de neutralité de la monnaie n'est recevable qu'à très long terme, après que l'ensemble des variables nominales se sont ajustées. Plus fondamentalement, les chocs affectant en pratique l'économie ne sont pas purement monétaires. Des chocs réels n'ont aucune raison de ne pas modifier le taux de change réel (Dornbush, R., I. Goldfajn et R.O, Valdés, 1995) Les procédures économétriques récentes ont permis de tester une forme plus faible de la PPA. Les auteurs cherchent à vérifier l'existence d'une relation de cointégration entre le taux de change nominal, les prix nationaux et les prix étrangers. Si une telle relation existe, les taux de change réels doivent apparaitre non pas constants, comme le suggère la PPA relative, mais stationnaires. D'une manière générale, les résultats des travaux empiriques révèlent qu'en pratique c'est seulement dans le long (même le très long) terme que les cours observes tendent à avoir un comportement compatible avec la PPA. Sur des périodes limitées à quelques années ou dizaines d'années, les taux de change réels ne sont ni constants (leur volatilité est même comparable, à court terme, à celle des taux nominaux), ni stationnaires. 23 I.1.1.7.1.2. L'équilibre sur le marché des titres L'incapacité des approches précédents à rendre compte des évolutions des taux de change et l'observation du rôle croissant des transactions financières ont conduit au développement, au milieu des années soixante-dix, des modèles de portefeuille. L'hypothèse centrale de ces modèles, qui fait leur originalité par rapport aux théories précédentes, est l'imparfaite substituabilité des actifs financiers entre les pays, découlant de l'aversion pour le risque. Dans ce cadre, le taux de change devient dépendant des choix de portefeuille des agents. Ceux-ci repartissent leur richesse entre trois marches : celui de la monnaie, celui des titres libellés en monnaie nationale et celui des titres libellés en monnaie étrangère. Ils maximisent leur utilité, sachant que celle-ci est une fonction croissante du rendement attend des différents actifs et une fonction décroissante du risqué associé. Au final, l'équilibre correspond à l'égalisation de l'offre et de la demande sur les trois marchés. Qui détermine conjointement le taux de change et les taux d'intérêt. I.1.1.7.1.3. l'équilibre simultané sur les trois marches Le modèle Mundell-Fleming, dans sa version au régime de flottement, considère que le taux de change résulte de l'équilibre simultané sur les marches des biens, de la monnaie et des actifs financiers. Toutefois, concernant ce dernier marché, il suppose que les actifs libellés dans des monnaies différentes sont parfaitement substituables, de sorte que, comme l'approche monétaire, il ignore les équilibres de stocks. A l'inverse, il suppose que les prix des biens sont rigides. C'est donc l'activité économique qui s'ajuste aux chocs, non les prix. I.1.1.7.2. Les modèles axés sur les déterminants à long terme Les modèles traditionnels de détermination des taux de change, et notamment l'approche monétaire, interprètent les variations des taux de change comme des variations par rapport à une valeur d'équilibre de long terme suppose stable (en déviations par rapport à une valeur d'équilibre de long terme supposée stable (en vertu de la PPA). Les travaux récents considèrent au contraire qu'une explication satisfaisante de l'évolution des cours de change nécessite de prendre en considération les variations du taux de change d'équilibre lui-même, celles-ci étant conditionnées par des fondamentaux réels. Ainsi, selon cette approche, les taux de change observent par des fondamentaux réels. Ainsi, selon cette approche, les taux de change observent par des fondamentaux réels. Ainsi, selon cette approche, les taux de change observés sont affectés par des déterminants à la fois de cours terme et de long terme. Ces La productivité des facteurs (mesurée en l'occurrence par le PIB par habitant) apparait donc comme un déterminant structurel du taux de change réel. Ce type de résultat constitue 24 travaux ont cherché à expliquer les évolutions de moyen et long terme des taux de change, laissant à leurs prédécesseurs le soin d'expliquer les écarts à cette trajectoire. L'un des points de départ est que, la théorie de la parité des pouvoir d'achat n'est pas vérifiée, même à long terme. On observe au contraire de profondes divergences par rapport à la PPA. Pour analyser ces écarts, les travaux ont porté sur le taux de change réel. La PPA revient à considérer que celui-ci est constant au cours du temps. Or, en pratique, des chocs réels affectent le taux de change réel. Certains auteurs ont mis en évidence l'existence d'un lien entre l'évolution du taux de change réel et la productivité des facteurs, en réalisation avec le niveau relatif de développement des pays. C'est l'effet Balassa. Le modèle du Natrex complète cette analyse en examinant les effets conjugués des écarts de productivité et de préférence pour le présent entre les pays. I.1.1.7.3. Effet Balassa : l'effet des écarts de productivité L'exemple sans doute le mieux documenté empiriquement de phénomène réel débouchant sur une invalidation de la PPA est l'effet Balassa. En vertu de celui-ci, une économie dont la productivité s'accroit voit son taux de change réel s'apprécier. La raison est que, d'une façon générale, les gains de productivité affectent davantage le secteur des biens manufacturés que celui des services. Or les premiers sont pour la plupart échangeables internationalement, à la différence des seconds. Lorsque les biens échangeables satisfont à la loi du prix unique, les variations de leurs prix et celles de taux de change nominal sont globalement compatibles avec la PPA. Il n'en va pas de même pour les biens non échangeables. Les hausses de salaires consécutives aux gains de productivité se traduisent, dans ce secteur, par une augmentation des prix qui n'a pas lieu d'être associée à une hausse du taux de change nominal. Le niveau général des prix tend alors à devenir supérieur à celui qui serait conforme à la PPA, et le taux de change réel s'apprécie. Par conséquent, entre deux économies dont les niveaux de développement différent sensiblement, les gains de productivité engendrent, du fait de l'existence de biens non échangeables, des variations du taux de change réel. 25 une invitation à rechercher d'autres déterminants « fondamentaux ». C'est-à-dire la démarche qu'entreprennent les analyse en termes de taux de change réel d'équilibre. I.1.1.7.4. Le Natrex : l'effet des fondamentaux réels sur la trajectoire de long terme Le modèle du Natrex (Natural Real Exchange Rate) élaboré par J.-L. Stein considère que le taux de change réel courant s'écrit comme la somme du taux de change réel de moyen terme, ou Natrex, et de l'écart à cette trajectoire: Rt = Et + Natresxt Avec Natresxt = Rt,MT = (Rt,MT - Rt") + Rt" Où Rt représente le taux de change réel courant, Rt" est le taux de change réel d'équilibre de long terme, qui dépend des fondamentaux réels à la date t, Rt, est le taux de change d'équilibre de long terme, qui dépend des fondamentaux réels à la date t, qui dépend du stock de dette, du stock de capital et des fondamentaux réels à la date t et enfin Et est l'écart du taux de change réel courant à sa valeur d'équilibre de moyen terme, déterminé par des facteurs cycliques ou saisonniers (Cassel G., 1923). Les différentes études menées à partir du Natrex révèlent qu'en pratique cette méthode fournit une explication satisfaisante de la formation des taux de change réels observés et s'avère largement plus pertinente que les approches traditionnelles basées sur la PPA. I.1.2. Management des risques Le management des risque s'agit d'une composante de la stratégie d'entreprise qui vise à réduire la probabilité d'échec ou d'incertitude de tous les facteurs pouvant affecter sont projet d'entreprise (Rasse G., 2008). I.1.2.1 Gestion du risque de change Le risque de change, c'est-à-dire le risque de perte en capital lié aux variations futures du taux de change, s'est fortement accru avec le flottement des monnaies et le développement des transactions commerciales et financières internationales. La gestion du risque de change est au centre des comportements des opérateurs qui se confrontent sur le marché des changes, dont on a vu qu'ils se répartissent en trois catégories principales : les autorités monétaires, les intermédiaires financiers, les entreprises et les particuliers (Mishkin, F., 2007). 26 Les interventions des banques centrales sur le marché pour régulariser les taux de change, qui seront analysées dans la troisième partie de cet ouvrage, ont pour objectif de réduire le risque de change supporté par les agents privés. Pour gérer le risque de change, les opérateurs privés disposent de quatre catégories d'instruments : le marché à terme interbancaire, les contrats à terme sur devises (swaps). Ces marchés vont être successivement présentés. Au préalable, la notion de risque de change doit être définie (Plihon D, 2006, p.14). I.1.2.1.1. Principe de la couverture contre le risqué de change On peut distinguer deux grands types de méthode de couverture, chacune d'entre elles reposant sur un principe différent. I.1.2.1.2. la gestion interne du risque de change Une première stratégie consiste à réduire l'exposition au risque de change. On parle dans ce cas de gestion interne du risque de change dans la mesure où cette technique s'intègre dans la gestion financière interne à l'entreprise et n'implique pas de relation avec un tiers. C'est le cas par exemple du termaillage, qui consiste à modifier les termes des paiements liés aux transactions commerciales. Ainsi, une entreprise congolaise anticipant une appréciation du dollar cherchera à avancer le règlement de ses engagements en dollar et à retarder le remboursement de ses créances dans cette devise (Mishkin, F., 2007). Un autre moyen de réduire le risque repose sur la politique de marge de la firme, en répercutant ou non les fluctuations de change sur les prix pratiqués, ou sur le choix de la monnaie de facturation. Un exportateur choisira par exemple de libeller ses créances dans des devises dont il anticipe une appréciation. Enfin, les entreprises multinationales réduisent leur exposition au risque de change en diversifiant leurs sources d'approvisionnement ou en pratiquant le netting, c'est-à-dire en compensant les créances et engagements de même montant et de même échéance entre les filiales d'un même groupe. Ce type de méthode s'applique aussi bien au risque de conversion qu'au risque stratégique. C'est même la seule façon de gérer ce dernier. Les techniques strictement financières, relevant d'une gestion externe (dont le principe est exposé au point 1.2.), sont en effet sans incidence sur la situation d'une firme dont la position de change est nulle (Jacob H., 2001). 27 I.1.2.1.1.3. La gestion externe du risque Elle consiste à constater une exposition et à la couvrir grâce à des instruments permettant de fermer la position de change. A l'inverse de la gestion interne, elle suppose l'intervention d'un tiers (banque, marché financier) qui accepte de prendre à sa charge le risqué. Celui-ci est donc transféré d'une entité à une autre. Une première étape consiste à définir la monnaie de référence de l'entité considérée. Pour une entreprise, il s'agit de la monnaie dans laquelle est exprimée sa valeur. Ce sera par exemple la valeur de cotation, si elle est cotée sur un seul marché. Si tel n'est pas le cas, on considère comme monnaie de référence celle des actionnaires contrôlant l'entreprise. Une seconde étape est la détermination de la position de change. Celle-ci doit être réalisée par échéance et par devise. Apres cela, la couverture consiste simplement à fermer les positions de change, en garantissant, dès la date initiale, la contrepartie, dans la monnaie de référence, des flux en devises futurs ou en fixant un seuil de perte maximale (dans le cas des options). Le choix de la couverture (élimination totale de l'incertitude) peut, ex post, se révéler moins intéressant que l'absence de couverture, dans la mesure où le cours de change observé peut être in fine plus favorable que celui fixé par l'opération de change observé peut être in fine plus favorable que celui fixé par l'opération de couverture. La couverture permet simplement de réduire ou d'éliminer l'incertitude, non d'optimiser les gains, il y a donc une décision à prendre entre se couvrir et ne pas se couvrir, c'est-à-dire entre se protéger contre les variations non anticipées de change et en tirer parti. Ce dernier choix relève de la spéculation (Fontaine P., 1996). I.1.2.1.2. Modalité de gestion externe du risque de change Afin d'exposer le principe de chaque instrument de couverture, on considère le cas d'un exportateur qui sait en to qu'il devra recevoir en t1 > to un montant X de devises en règlement d'une livraison. Il a donc une position longue en devises, pour un montant X. Le taux de change au comptant (à l'incertain pour la monnaie de référence) est St.. La variable Þ St1désigne le cours au comptant qui prévaudra en t1 et que en to est inconnu. Une option en devises donne à son propriétaire le droit (et non l'obligation) d'acheter (cas de l'option d'achat ou call) ou de vendre (cas de l'option de vente ou put) un montant 28 I.1.2.1.2.1. la couverture de change à terme par des contrats forward En absence de couverture, l'exportateur devrait en t1 convertir le montant X de devises au cours SÞ??1, c'est-à-dire vendre X devises sur le marché au comptant contre un montant Þ incertain X. S ??1en monnaie de référence. L'opération à terme élimine effectivement le risqué de change puisque dès t0, l'exportateur connait avec certitude le montant en monnaie de référence qu'il percevra en ??1, soit X.???? F??1 . I.1.2.2.2. la couverture de change à terme par des contrats futures Un contrat de futures en devises est un engagement à livrer (dans le cas d'une vente de contrats) ou à recevoir (dans le cas d'un achat de contrats) une certaine quantité de devises à une date et un prix déterminés à l'avance. A priori, le principe de la couverture par les contrats futures pourrait sembler identique à celui des contrats forward. La principale différence serait alors que les futures sont négociés sur des marchés organisés, c'est-à-dire où existe une chambre de compensation (avec versement d'un deposit et des appels de marge réguliers) et où les contrats sont standardisés en termes de montant et d'échéance, alors que les opérations à terme sont réalisées sur le marché interbancaire de gré à gré, sans aucun décaissement avant l'échéance (Mishkin, F., 2007).. En réalité, la couverture par les contrats futures relève d'un mécanisme complètement différent. Certes, dans le cas simple (en pratique rare) où existent des contrats de même échéance que la position à couvrir et où le montant de celle-ci est un multiple du montant standar des contrats futures, alors le résultat final des deux types de couverture est le même. Mais le principe est tout autre. - Dans le cas d'une opération à terme de type forward, la couverture consiste à substituer une opération « certaine » (conversion des sommes à recevoir au cours à terme parfaitement connu) à une opération « incertaine » (conversion au cours spot à l'échéance). - A contrarion, les contrats de futures sont généralement soldés avant leur échéance, par une opération de sens inverse, de sorte qu'il n'y a pas de livraison effective de devises. I.1.2.1.2.3. La couverture par les options 29 spécifique de devises à un prix (prix d'exercice ou strike price) et à une date fixes à l'avance (date d'exercice, dans le cas des options européennes) ou à n'importe quel moment jusqu'à l'expiration de la date spécifiée pendant la période d'exercice (pour les options américaines). En contrepartie de ce droit, l'acheteur paie une prime (premium) dont le montant est d'autant plus élevé que le risque est important. L'autre partie (le vendeur) doit vendre ou acheter les devises à la discrétion du propriétaire de l'option qui n'a aucune obligation d'exercer effectivement son droit. I.1.2.1.2.4. La couverture par les swaps Les swaps de change ou de devises sont des contrats d'échange de devises. Dans le cas de swaps de change (ou swaps cambistes), seules des devises sont échangées à la date de conclusion du swap et à la date d'échéance, sans échanges de flux d'intérêts. Ces opérations ont le plus souvent lieu sur le marché interbancaire des changes, et ont en général un horizon assez court (généralement inferieur à un an). Ils consistent en un échange de conditions de financement. Au-delà de ces différences, les deux types de swaps permettent une couverture contre le risque de change (Dohni L., C. Hainaut C., opcit, pp 202-208). I.1.2.1.3. les bureaux de change et agents de change face au risque de change Les bureaux de change aux abords des gares, aéroports et dans le centre des grandes villes touristiques peuvent aussi être une réponse au risque de change mais ces bureaux, outre les contraintes horaires parfois problématiques pratiquent des cours parfois très éloignées des cours du marché. Il est souvent bien plus judicieux de se tourner vers des bureaux de change en ligne disponibles n'importe où (pourvu que vous ayez une connexion internet), n'importe quand. D'autant plus qu'il vous sera bien plus facile de comparer les différents taux proposes par les bureaux de change depuis votre moteur de recherché qu'en parcourant la ville et en notant les cours de chacun des bureaux de change14. Ce métier exige un bon esprit comptable, et une bonne attention pour les billets : soit on a l'oeil, soit on ne l'a pas. C'est essentiel pour détecter les faux billets. Ensuite c'est un métier de rigueur. Il faut être organisé et pointilleux, rapide. Les billets sont rangés d'une certaine manière, il y a un ordre pour chaque chose. C'est un métier où l'on manipule beaucoup d'argent, il faut être observateur, être à l'affut de tout qui peut sembler anormal. 14 Café du trading, Comment se prémunir du risque de change, https://www.cafeduforex.com/archive/article/comment-premunir-risque-change , consulté le 16/06/2018 à 20h 35' 30 Discrétion et confiance sont de mise : il est essentiel que les clients voient qu'ils ont affaire à des professionnels15. Cependant, comme dit précédemment, pour se couvrir du risque de change, de nombreuses solutions existent, des plus sophistiquées et compliquées, comme les contrats à termes ou les futures, aux plus simples et accessibles comme le change au comptant ou « spot ». I.1.2.2. Les étapes de la gestion des risques Globalement le processus de gestion des risques se traduit en 5 étapes (Hassid Olivier, 2011) : - L'identification des risques L'identification des risques consiste à recenser toutes les parties exposées au risqué. Dans cette optique, on doit établir une liste contenant tous les risques potentiels. Elle doit distinguer les risques les plus importants d'un autre côté. Grace à cette liste, on a la possibilité d'analyser leur corrélation. - Evaluation des risques Cette étape consiste à évaluer les risques en fonction de cause entrainant leur survenance, leur degré de survenance, de gravité, déterminer leur impact potentiel et l'étendue des préjudices y afférents. A part cela, elle permet de mesurer les couts associés aux risques identifiés. - Définitions des solutions L'entrepreneur dispose de plusieurs solutions envisageables pour trouver la plus adaptée. Il peut définir la solution en fonction du risque lui-même en étudiant la possibilité d'une élimination ou d'une limitation de ses effets. Il peut tenir compte des caractéristiques d'une activité donnée, et y appliquer quelques modifications afin d'esquiver les risques. Avec les résultats obtenus de l'analyse et de l'évaluation des risques, il faut maintenant définir quelques mesures à mettre en place afin de réduire les risques considérés inacceptables ou, du moins, nécessitant une action correctrice. Quatre options s'offrent d'abord aux organisations face aux résultats obtenus dans l'évaluation des risques : - Transférer le risque : est-il possible de déplacer le risque vers des fournisseurs ou des sous-traitants par exemple ? peut-on s'assurer pour ainsi minimiser les conséquences financières d'un évènement ? on utilise souvent cette option pour des évènements rares, mais de conséquences élevées. 15 coChange, Interview d'un agent de change, https://www.cochange.com/fr/interview-agent-change-262 , consulté le 16/06/2018 à 20h 38' 31 - Mettre fin au risque : si le risque est considérable, par exemple une forte probabilité d'occurrence et des conséquences élevées, on doit considérer mettre carrément fin à l'activité en cause - Tolérer le risque : le risque évalué nous apparait acceptable et ne requiert pas d'autres mesures de traitement additionnelles. - Traiter le risque : le risque est dans une zone qui requiert des mesures supplémentaires pour le rendre tolérable. Dans le cadre du traitement des risques, on peut agir sur la primalité d'occurrence ou sur la gravité des conséquences potentielles d'un évènement, parfois sur les deux composantes du risque. De façon générale, il existe cinq grandes catégories d'options de traitement des risques qui doivent toutes être considérées afin de faire une gestion efficiente des risques (Baeni M., 2018) : - La prévention qui vise la réduction de la probabilité que des évènements indésirables surviennent. - L'atténuation qui vise à réduire les conséquences si de tels évènements se produisaient en limitant l'exposition (des gens, de l'environnement, des structures, etc.) par la mise en place de mesures techniques ou de distanciation. - La préparation qui vise aussi à réduire les conséquences si de tels évènements se produisaient, mais cette fois, en augmentant la capacité d'intervention des équipes d'urgence et la résilience selon les besoins de la situation en cours. - La continuité des fonctions critiques de l'organisation et le rétablissement chronologique des autres fonctions essentielles par la mise en oeuvre et l'ajustement des mesures préparées au préalable. L'ensemble de ces options constitue ce qu'on appelle des barrières de sécurité. - Mise en oeuvre des solutions Apres avoir déterminé la solution la plus adaptée, il faut procéder à sa mise en oeuvre de la solution en fonction des moyens dont dispose l'entreprise, il faut réduire les couts y afférents, à défaut, ils pourraient générer des dépenses supplémentaires à l'entreprise. - Le contrôle La gestion des risques nécessite un suivi régulier. Ce suivi vise à garantir la stabilité de l'acteur face aux risques. Il consiste en une mise en oeuvre des solutions à moyen et à long terme (Desquilbet J. B., pp1-6). 32 I.2. QUELQUES CONSIDERATIONS EMPIRIQUES Des nombreux chercheurs armés d'une bonne éthique avaient orienté leurs études à ces intervenants du marché de change parallèle. Ce qui revient à dire que nous ne pouvons faire abstraction de leurs contributions en ce sens qu'Ils nous ont inspiré à tirer référence dans la construction de ce travail, à l'instar de : - Raphael MATABARO MUSHAGALUSA (2011), dans son étude portant sur « l'organisation du marché de change dans la ville de Goma », voulant savoir comment le marché de change est organisé avait abouti aux résultats tels que 75% des transactions des changes des monnaies sont effectuées par les cambistes manuels personnes physiques, alors que seulement 10% sont effectuées par la Banque Centrale ainsi que les Banques commerciales et 15% par les particuliers et opérateurs économiques autres que les cambistes. Notons que ces résultats montrent comment il est important de mener une étude sur ce type d'intervenants du marché de change qui est la confrontation de l'offre et de la demande des devises qui a lieu grâce à la formation du taux de change (Cazorla A., et Al., 2007, p.31) - Jean Marc NGOY MWEMBO (2014), dans son travail de mémoire de licence portant sur « la perception des cambistes sur l'assainissement du marché de change par la Banque centrale du Congo », avait abouti aux résultats selon les quels, les cambistes souhaitent demeurer dans l'informel étant donné que la nouvelle réglementation de l'activité de change manuel formulée dans l'instruction 007 de la Banque Centrale du Congo, constitue une charge lourde en leur défaveur. - Daphrose FEZA MUBI (2011), dans le cadre de son mémoire de licence portant sur « la dynamique du marché de change parallèle à Goma », avait abouti aux résultats selon les quels 83,3% des cambistes qu'elle avait enquêté, étaient exposés à un certain nombre de risques dans l'exercice de leur profession, notamment la perte des billets lors de change, les faux billets amenés par les clients, le non remboursement de l'argent prêté, mauvaise fixation du taux de change, le vol par des bandits à mains armées, l'escroquerie, etc., tandis que seulement 16,7% déclarent ne pas être exposés à des risques majeurs dans l'exercice de leur métier. Le même auteur estime que le fait que les Congolais n'ont plus confiance en leur monnaie, depuis plusieurs années, a occasionné le développement de la dollarisation de l'économie qui fait que le dollar américain co-circule avec le franc congolais. Ceci a rendu la Banque Centrale 33 inefficace au contrôle de la masse monétaire en circulation qui est la plus importante en volume et a engendré considérablement la progression du marché noir des devises par les cambistes. Ces derniers sont connus de tous les opérateurs et influent de manière fatale sur la structure de change du pays. Nous constatons, à travers ces différents travaux antérieurs orientés aux intervenants du marché de change qu'ils s'étaient focalisés uniquement à une prise de connaissance de l'activité, à identifier les risques auxquels ils sont exposés sans se focaliser intégralement à l'approche management de ces risques. Cependant, ce travail est pour nous, considéré comme un complément aux travaux antérieurs en ce sens qu'il effectue non la prise de connaissance de l'activité mais aussi aborde intégralement le concept management des risques de cette activité. 34 CHAPITRE II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE Ce chapitre vise la présentation de l'approche méthodologique de notre étude. Il est parcellisé en 4 grands sous points entre autre le marché de change parallèle à Goma, la population de l'étude et échantillonnage, outils et technique de collecte des données et des méthodes de traitement des données. II.1 Le marché de change parallèle à Goma II.1.1. Bref rappel sur l'origine du marché de change parallèle en République Démocratique du Congo Dans les années 80, le Congo-Kinshasa a été confronté à une crise aigüe remarquée par la persistance des déséquilibres de la balance des paiements, suite à l'amenuisement des recettes en provenance de la vente minière et l'application d'une politique de change hasardeuse. Dans ce contexte, la progression de l'inflation s'opérait à un rythme vertigineux, alimentée par les exportations frauduleuses et l'expansion des circuits parallèles de change. La mise en oeuvre successive pour combler le décalage entre deux taux de change officiel et parallèle a eu des effets limites. Les mesures prises le 19 juin 1981 pour restaurer l'équilibre macro-économique du pays ont apporté des résultats modestes et éphémères. La dévaluation de 40% du Zaïre-monnaie et l'allocation d'une dotation de 50 millions de dollars au financement des importations au taux de change subit une appréciation de 20% en Aout-septembre de la même année. Par conséquent, les autorités gouvernementales vont mettre en place le 12 septembre 1983 le processus de libération du régime de change fixe de manière à instaurer un système flexible géré par les banques sous l'égide de la banque centrale. Les mesures mises en place devaient dynamiser l'économie en assurant l'élimination progressive des circuits parallèles de change et la stabilisation de la monnaie nationale. Le marché interbancaire des changes devait assurer désormais la fixation de la parité de la monnaie Zaïre par rapport aux devises. En octobre 1986, la pénurie des devises se généralise dans les instances officielles du fait de la dégradation des termes de l'échange des principales matières premières exportées par l'Etat Congolais et la baisse du dollar américain au niveau international. Dans ce contexte, l'épuisement des réserves de change de la banque centrale ne lui permettait plus d'assurer ses interventions sur le marché interbancaire : ainsi les grandes entreprises publiques furent autorises à utiliser leurs propres canaux de financement en devise sans passer par les circuits 35 institutionnels. On assiste des lors à la prolifération du marché parallèle de devises, entretenue par l'inflation galopante et la dépréciation systématique du zaïre-monnaie. Par ailleurs, les agents économiques accédaient de plus en plus aux ressources des circuits parallèles de change pour compenser le manque à gagner consécutifs à l'assèchement du marché des devises. Cette situation a favorisé la propagation des activités commerciales informelles et des pratiques spéculatives au détriment de l'investissement productif. La propagation du marché noir de devient dès lors explosif au Congo, si l'on tient compte du volume des transactions et de l'évolution des taux de change. Les effets pervers du marché parallèle sont tangibles, car certains operateurs privilégient désormais les transactions en devises. On observe donc une intensité des phénomènes de substitution monétaire qui accentue le mouvement de la baisse de la valeur de la monnaie nationale (Feza Mubi D., 2001, p.37). II.1.2. Origines du métier de cambisme de rue dans la Ville de Goma Les origines du métier de cambisme de rue dans la ville de Goma, résultent de celles illustrées pour le cas de la république en Générale. La seule particularité est que sa caractéristique de ville touristique et frontalière a amplifié la prolifération rapide de ce métier. II.1.3. les intervenants du marché de change parallèle à Goma Le marché de change parallèle connait une forte expansion dans la ville de Goma depuis une certaine période. Tout le monde est devenu cambiste de rue, agrée ou pas dans un groupement reconnu par l'autorité de la province, l'activité de change est effectuée par tout le monde sans distinctions, cambistes de rue, commerçants des marchés publics, boutiquiers, responsables des écoles, operateurs de mobile money, taxi men, etc. sont tous devenus par défaut agents de change, laissant derrière eux des importantes transactions qui échappes au circuit formel de transaction des devises. Cet état de choses laisse croire aux conséquences vicieuses dégagées et leur incidence sur la structure macro-économique de la ville de Goma en particulier et de tout le pays en général. Etant donné que les cambistes des acteurs de grande taille sur le marché de change parallèle à Goma, ils ont dans ce sens beaucoup capté notre attention. II.1.4. Organisation et fonctionnement des cambistes de la ville de Goma Dans le temps le métier des cambistes n'était pas structurée, c'est vers la fin des années 90 qu'une Assemblée générale fut convoquée sous l'initiative et la direction de Monsieur NGOYI MWILAMBWE Djuness qui à la suite fut élu président de L'Association des cambistes du Nord-Kivu (ACANOKI, en sigle), créer en date du 31 Décembre 1998. Tableau 01. Répartition des cambistes de l'ACANOKI selon le secteur 36 C'est ne qu'en 2017 à la suite d'une assemblée élective que sortira des divergences d'idée entre les membres à la suite d'une contestation des résultats des urnes qu'une franche de cambistes se substitua de l'ACANOKI pour former une nouvelle association du Nom de la Mutuelle des Cambistes du Nord-Kivu (MUCANOKI en sigle). Notons que les objectifs de ces deux associations sont presque similaires. Parmi les plus poursuivis nous pouvons citer : - Sauvegarder la valeur de la monnaie Nationale - Faciliter le change de la monnaie nationale avec les devises, - Favoriser l'entente et la collaboration entre ses membres - Bannir tout esprit tribaliste, d'ethnisme ou de régionalisme au sein de la communauté bénéficiaire de ses actions - Assister tant matériellement que moralement tous les membres en cas des épreuves ou des réjouissances - Lutter contre le chômage. II.1.4.1. Fonctionnement de l'ACANOKI L'Association des cambistes du Nord-Kivu est une association sans but lucrative ayant comme siège sociale Goma. Elle fonctionne sur base de l'attestation d'enregistrement N0 08/DIVAS/N-K/AS/050/2017 de la division provinciale des affaires sociales et de solidarité nationale du Nord-Kivu ; du certificat d'enregistrement d'ONG N0 570/DPP/NK/2017 de la Division provinciale en charge du plan et suivi de la mise en oeuvre de la révolution de la modernité et de l'Autorisation de fonctionnement sur arrêté provincial N0 01/132/CAB/GP-NK/2017 du 29 aout 2017 portant autorisation provisoire de fonctionnement. Elle fonctionne avec 4 organes principaux : - L'assemblée générale provinciale (AGP) qui est l'organe suprême et en tant que tel, détient toutes les prérogatives (élection du comité exécutif des coordinations, la révision des statuts, etc.) - L'assemblée de coordination (AC) qui est chargé de la conceptualisation, concertation, délibération et de décision - Les comités sectionnaires qui sont des organes représentant un regroupement de cambistes situés à un endroit donnés. Actuellement, la ville de Goma compte 16 secteurs qui sont: 37
Source : Données recueillies au bureau de l'ACANOKI Deux conditions majeures pour avoir la carte de membre de l'ACANOKI - il faut payer les frais d'adhésion qui s'élève à 150$ (ce montant est obligatoire avant d'avoir la carte de membre) ; - Il faut avoir un minimum de 300$ comme capital initial. L'ACANOKI a comme principale source de financement : - Les frais d'adhésion : 120$ - Les cotisations hebdomadaires de 0,5$ par cambiste, - les dons et legs. II.1.4.2. Fonctionnement de la MUCANOKI La Mutuelle de Cambiste du Nord-Kivu est une association sans but lucratif nouvellement créée ayant pour siège sociale la ville de Goma. Elle fonctionnement sur base de l'attestation d'enregistrement N0 08/ DIV.AS/NK.NK/AS/081/2017, de l'autorisation de fonctionnement N0 3072/658.NS/MG/2017 du 11/05/2017. Cette association est gérée par de 4 organes hiérarchisés, qui sont : - L'Assemblée Générale (AG) comme organe suprême ; - Le Comité Exécutif Provincial (CEP) ; - Le comité Exécutif Sectoriel (CES) ; - Le collège des sages ; - Les Commissions Permanentes. Les principales conditions d'adhésion à cette association sont telles qu'il faut exercer légalement l'activité de cambiste, formuler une demande d'adhésion auprès du comité exécutive provincial, être accepter par l'Assemblée Générale, payer les frais d'adhésion, payer sa cartes de membre, prendre l'engagement de payer régulièrement ses cotisations et de se soumettre aux statuts, ROI et décisions régulières des organes de la MUCANOKI asbl. 38 Elle est composée actuellement de 641 cambistes16 repartis dans différents coins de la ville. Elle a pour principales sources de financement : - Les frais relatifs à l'adhésion hormis les frais connexes à 150$ ; - Les cotisations des membres qui s'élèvent à 1$/membre/semaine ; - Les dons et legs provenant de l'extérieur. II.1.3. Activité des cambistes face aux risques dans la ville de Goma : propos d'un Cambiste rodé Le métier des cambistes est un métier très exposé à une infinité des risques. Les uns sont très spectaculaires les autres en moins. Le travail s'effectue majoritairement à ciel ouvert, ceci nous confie une véritable visibilité au public et laisse des traces des convoitises qui amènent nombreux à monter des coups de vol. Il est attendu d'ici et là des cambistes qui sont visités par des voleurs à main armée qui arrivent même a mettre fin sur la vie de certains cambistes. Le risque de vol de toute forme demeure là en toute circonstance. Des personnes males intentionnées trouvent généralement refuges de faux billets aux cambistes, bien que certains des billets n'échappent pas à la vigilance du cambistes mais d'autres la dépasse, les conditions de travail sont extrêmement contrariant à tel point qu'effectuer un comptage excessif de billets s'observe. Les cambistes donnent entre eux ou avec des personnes étrangères des crédits communément appelé RIBA, nombreux ne sont pas à mesure de tenir leur engagement ce qui implique nombreux de contentieux en justice. Parfois le court de change fait défaut, le taux varie n'importe comment, bien que nous recherchons régulièrement les informations sur le positionnement du taux de change auprès des autres cambistes, il est toujours remarqué que quand on n'est pas averti on fait un jeu à somme nul ou on devient carrément perdant. Bref nous faisons face à de nombreux risques mais les plus observés sont ceux cités précédemment. II.2 Population de l'étude et échantillonnage L'objectif général de cette étude est de permettre aux parties prenantes du secteur de change d'effectuer une perception générale du profil des cambistes et du concept management des risques dans ce secteur plus particulièrement avec l'application de l'un de leurs c'est-à-dire les cambistes manuels personnes physiques de la ville de Goma. Pour cette fin, notre population d'étude a été uniquement constituée des personnes ayant comme profession habituelle le change des monnaies et oeuvrant précisément dans la ville de Goma. 16 Effectif communiqué par le coordonnateur de la MUCANOKI 39 La détermination de la taille de l'échantillon est une étape complexe qui dépend du contexte de chaque étude. Elle tient en compte le niveau de précision voulue, l'erreur d'échantillonnage et l'erreur non échantillonale, le type des données et des procédés de traitement, mais aussi de l'expérience du chercheur dans le domaine d'étude (Bugandwa D., 2013-2014, p. 50) D'après les informations nous fournit par les Associations des Cambistes du Nord-Kivu (ACANOKI) et la Mutuelle des Cambistes du Nord-Kivu (MUCANOKI) à travers les listes nominales actualisées en début avril 2018, l'ACANOKI contenait elle seule 1593 cambistes immatriculés alors que la MUCANOKI contenait quant à elle 641 cambistes immatriculés ; ce qui fait un total de 2254 cambistes immatriculés dans la ville de Goma. Etant donnés que les caractéristiques de cette population d'étude pourraient être représentées par un groupe des cambistes pris isolément, nous avons pour cette fin fait recours à un échantillon. D'après la méthode d'analyse factorielle en composante principales que nous avons utilisé dans cette étude, elle prétend qu'il faut avoir dix fois plus des cas qu'il y a des variables impliquées (Stafford l. et Bodson P., 2006, p.60). Dans cette optique, vue le nombre de nos items (Propositions), soit 45, nous avons eu donc : 45 variables X 10 cas = 450 comme taille de l'échantillon (n) Logiquement, nous devrions appliquer le 450 comme taille de notre échantillon, mais compte tenu des contraintes liées au temps et aux couts (Bugandwa D., 2013-2014, p.20), nous avons pris une taille de l'échantillon de 100 cambistes qui sont repartis au prorata des proportions de la population que compte chacun des groupements des cambistes. Les proportions sont telles que : Ng P= X 100 Nt avec P: Proportion du groupement Ng : Taille du groupement Nt : Taille total de la population d'étude Pour le cas qui concerne l'ACANOKI, la proportion a été de ( 593 2234) X 100 = 71,3% ; pour le cas de la MUCANOKI la proportion est de ( 641 2234) X 100 = 28,7%. Ceci étant, nous avons considéré pour la part de l'ACANOKI un sous-échantillon de 0,712 X 100 = 71 cambistes (????); alors que pour la MUCANOKI nous avons considéré un sous-échantillon de 0,287 X 100 = 29 cambistes(????). Ceci fait un total de 100 cambistes enquêtés(???? + ????). 40 Dans le but d'enrichir notre compréhension sur l'activité des cambistes dans la ville de Goma, nous avons fait recours à l'entrevue avec le responsable du Service des Analyses Economiques et Statiques des Intermédiaires Financiers (SAESIF) de la Banque Centrale du Congo (BCC), Direction Provinciale de Goma ; des responsables de l'ACANOKI et de la MICANOKI.
II.4.1. Echelle de Mesure Par cette étude, nous cherchons de manière particulière à mesurer l'intérêt qu'on les cambistes de la ville de Goma à gérer les risques de leur métier selon les différentes dimensions du concept management des risques qui sont entre autre l'identification des risques, l'évaluation des risques, la définition des solutions, la mise en oeuvre des solutions et enfin la mise en oeuvre d'un outil de control des risques. Ce concept management des risques était évalué sur une échelle Likert scal allant de 1 à 5 ; avec 1 perception nulle, 2 perception moins élevée, 3 perception élevée, 4 perception très élevée et5 perception optimale ou maximale. Le choix de cette échelle de mesure a été fondé sur le fait qu'elle a facilité à l'enquêté d'élargir son point de vue sur les items proposés. II.4.2. Analyse des fréquences Dans cette partie, il a été question de cerner uniquement le profil des cambistes qui est dégagé à travers les 13 premières questions qui se rapportent à leur identité ainsi qu'à leur activité. 41 II.4.3. Analyse Factorielle en composantes principales L'analyse factorielle (ACP) est une approche qui vise à réduire un grand nombre d'informations sur un sujet donné à un petit nombre d'éléments plus faciles et interprétables (Stafford J. et Bodson, 2006, p.57). De ce fait, le logiciel SPSS, version 23 nous a permis de traiter correctement les données dans le but de répondre efficacement à nos questions de recherché. Son choix se justifie par le fait que les objectifs de cette étude sont en conformité avec ceux de l'ACP qui sont d'étudier les interrelations entre un assez grand nombre des variables, les relations des variables aux facteurs, les relations entre les différents facteurs (Stafford J. et Bodson P., 2006 p.57). Cependant, rappelons que l'analyse factorielle en composantes principales doit respecter certaines contraintes telles que : - Les nombres des variables doit être suffisant (Cinque variables ou plus) ; - La forme des réponses aux questions (Items) doit être la même, dans le cas contraire, les variables doivent être réduites et normalisées ; - On doit avoir dix fois plus de cas qu'il y a des variables impliquées. Ainsi, il a été question, de vérifier l'adéquation des données à l'analyse factorielle grâce aux indices standards Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) = 0,5 et Test de sphéricité de Bartlett significatif avec p = 0,05 (Bugandwa D., 2008, Carricano et Poujol, 2010). Les hypothèses du test de sphéricité de Barteltt sont formulées de la manière suivante : - Ho = la matrice de corrélation est égale à une matrice identité - H1 = la matrice de corrélation est différente d'une matrice identité et qu'il est justifié de rechercher des facteurs. Dans l'optique de purifier les données, nous avons fait recours à certaines règles qui ont servi comme critères d'inclusion ou d'exclusion; c'est notamment la qualité de représentation, la valeur propre, le niveau de la variance expliquée, ainsi que le coefficient structurel. Grace à ces indices, tout item qui n'exhibait pas une corrélation forte avec les autres (communalité < 5) devra été supprimé. En plus, pour retenir les dimensions la règle consistait à ne retenir qu'une dimension à valeurs propres = 1. Etant donnée la taille de l'échantillon, le seuil de coefficient structurel ( servait à déterminer si l'item satisfaisait au critère de validité convergente, c'est-à-dire un item ne doit être positivement corrélé à une et une seul dimension) a été théoriquement fixé à 0,5 (Hair cité par Carricano et Poujol, 2010) ; en plus dans l'optique de maximiser les corrélations faibles de façon à opérer une discrimination entre les facteurs et de parvenir à une explication plus attractive des corrélations entre les variables, 42 nous avons fait recours à la rotation orthogonale du type varimax, ceci dans le respect de la contrainte de la validité convergente. Au final, il était inhérent de bien mesurer la validité de l'échelle de mesure que nous avons utilisé, pour ce faire, nous avons fait recours au test « Alpha » Cronbach qui a pour objectif de mesurer la cohérence interne de l'échelle ; il repose sur les corrélations moyennes entre les variables (ou items) contenues dans l'échelle (Stafford J. et Bodson P., 2006, p.95). II.4.4. Régression simple De manière générale, La régression simple est effectuée afin de mieux identifier la droite résumant aux mieux le nuage des couples Y??, X??. En outre, l'analyse de la régression s'est effectuée en faisant recours au critère de « minimisation de la somme des carrées des résidus ». La régression linéaire simple renvoie à un modèle où une variable dépendante (Y??) est interprétée selon une relation linéaire en fonction d'une variable indépendante (X??) et d'un terme d'erreur (????). Ainsi l'équation de la droite de régression est écrite sous la forme : Y?? = ??0 + ??1 + X1??+ ???? Pour le cas de notre étude qui a cherché dans son second objectif à dégager la relation entre le bénéfice potentiel et l'intérêt accordé au management des risques par les cambistes et en second lieu à prédire le bénéfice des cambistes à partir de l'intérêt qu'ils ont à gérer les risques, nous avons considéré le bénéfice potentiel comme notre variable endogène (dépendante) Y?? et l'intérêt qu'ont les cambistes à gérer les risques comme notre variables exogène (Indépendante) X??. A travers les résultats dégagés par le logiciel SPSS dans sa commande régression linéaire, nous avons été intéressé à interpréter le coefficient de corrélation qui prend ses valeurs à l'intérieur de l'intervalle-1 ??t + 1 (-1 = R = 1). Un R qui tend vers 1 s'interprète en une existence d'une forte relation. En vue d'affirmer ou d'infirmer notre hypothèse qui suppose l'existence d'un lien statistique entre les deux variables, nous nous sommes servi de la valeur du sig. qui lorsqu'elle est inférieur au seuil traditionnel de 0.05 suppose une incidence positive par conséquent rejet de l'hypothèse nulle. Nous n'avons pas passé de vue sans prendre aussi en compte les coefficients estimés pour nous imprégner sur la structure de prédiction de notre variable dépendante par la variable indépendante. Soulignons que les hypothèses ont été fourmillées de la manière suivante : H0 : Il n'existe pas de relation entre le bénéfice réalisé par les cambistes et l'intérêt qu'ils apportent au management des risques de leur métier. H1 : Il existe une relation entre le bénéfice réalisé par les cambistes et l'intérêt qu'il apporte au management des risques de leur métier. 43 II.4.5. Management des risques du secteur de change : Opérationnalisation et construction d'une échelle de mesure L'étude du concept management des risques est très large, c'est-à-dire, son contenu dépend selon qu'il est orienté dans tel ou tel autre domaine (Desquilbet J. B., pp1-6). De manière générale, la nécessité de constituer certaines adaptations s'impose (Fontaine P., 1996) quant à la mise en place des dimensions (Hassid Olivier, 2011), du contenu des dimensions et des modalités de leurs évaluations (Spangler, M., 1982). Ici la variable d'étude est la perception du management des risques par les cambistes. Cette variable ressort de pratiques régulières et continues des cambistes qui visent à réduire la probabilité de souvenance des évènements malheureux dans le métier des cambistes. II.4.5.1. Dimension identification des risques Identifier les risques, consiste à mettre sur pied une liste contenant les risques réels (Hassid Olivier, 2011). Le secteur de change comme tous les autres secteurs est sujet d'innombrable risques. Les plus particuliers à l'activité des cambistes sont à même, à mesure de les nuire est de les entrainer à une cessation d'activité. Les observations sont telles que, le long de la journée, ils sont des cibles pour des éventuels braquages pendant la nuit tout comme pendant la journée, pour certains, arrivent à la perte de la vie, les différentes modifications des cours de changes en sont aussi présentes pour basculer les différents comportements à afficher avant, pendant et après modification. Il est remarqué également que les billets teintés d'imperfections trouvent aussi refuge auprès d'eux part des personnes avec intention de s'enrichir par ruse, il est remarqué que certains d'entre eux en raison de la manipulation des grosses sommes, arrivent à ne pas effectuer les comptages méticuleux des liasses, selon eux, surtout en cas d'opérations avec les militaires lorsqu'ils viennent de toucher la solde. La même observation montre que majoritairement en dehors d'effectuer les opérations de change, procède à l'octroi des crédits remboursables à diverses échéances entre eux ou avec des personnes généralement physiques externes. Le cas le plus rependu, est que leurs débiteurs sont parfois incapables à tenir parole. II.4.5.2. Dimensions évaluations des risques Apres avoir recensé tous les risques, la question de connaitre ses possibilités de réalisation devient aussi délicate (Hassid Olivier, 2011). L'organisation de l'exercice du métier des cambistes laisse derrière elle plusieurs critiques. Comme dit précédemment, les observations laissent croire que si les tentatives d'organisations des braquages auprès d'eux se fait remarqué, c'est en raison du caractère 44 même de la façon dont ils font cette profession. De manière plus claire, l'exposition des lias des billets entraine des tentatives de vol, certains n'étant pas suffisamment informés voir même étant imprudent, dépourvu d'expérience sont victimes de la perte en capital en cas de modifications des cours de change. Le caractère d'imperfection de l'être humain n'étant pas majoritairement pris en compte par certains cambistes, voir même la non considération du matériel propice à détecter les faux billets de vrais, du matériel servant au comptage des billets, fait en sorte qu'ils soient sujet de prendre des faux billets voir même à surestimer le montant de lias en cas de l'opération d'achat ou à sous-estimer la valeur des lias en cas de vente. Les observations sont telles que, certains cambistes en cas d'octroi des crédits, donnent toute leur conviction dans la confiance réciproque avec comme prétexte la fidélisation des débiteurs, chose qui entraine de fois en aval des contentieux en justice. Ceci se passe du jour au lendemain dans leur état d'opérateur informel pendant que le processus de rendre formel l'activité reste toujours ralentie par la banque centrale à la suite de sa non adaptation au profil des opérateurs. II.4.5.3. Dimensions définition des solutions La simple connaissance des possibilités de survenance d'un risque ne suffit pas, il est important de définir toutes les possibilités susceptibles d'empêcher sa survenance (Elouamari I., 2011). Les observations sont telles que, à la suite des tentatives des vols dans le métier, certains cambistes se proposent utiliser les masques de lias pour distraire les braqueurs potentiels, certains d'autres s'arrange à veiller au strict respect des heures de services ou carrément de ne pas effectuer les opérations en des lieux isolés ou avec des personnes suspectes. Face aux modifications qui parfois sont très intenses à court terme, ils s'arrangent à s'informer régulièrement, à réduire la hauteur des transactions voir même ne rien n'effectuer comme transaction jusqu'à ce que le cours devienne stable. Il est observé qu'ils font confiance en leurs intuitions ou à un comptage méticuleux pour détecter les faux billets sans faire recours aussi au matériel approprié. Pendant que la nouvelle règlementation de change est aussi pour la banque centrale une réponse à la réduction des éventuels risques de ce métier, laisse derrière elle des critiques aussi longtemps qu'elle n'est pas réadaptée. II.4.5.4. Dimensions Mise en oeuvre des solutions Recenser les risques, les évaluer et définir les solutions ne suffit pas aussi, passer à l'action devient capital, ainsi, il faut de ces solutions retenir celles les plus accessibles (Rasse G., 2008). 45 Face à l'existence du vol, des conséquences des modifications des cours de change, du problème de surestimer ou sous-estimer la valeur des lias en cas d'une opération d'achat ou de vente, la possibilité de prendre des faux billets et la difficulté qu'ont les débiteurs des cambistes à honorer leurs engagement, nos observations sont telles que les cambistes font recours à certaines des solutions soulignées dans la dimension précédente. II.4.5.5. Dimensions outil de contrôle général des risques : pilotage des risques Bien que la mise en oeuvre des solutions devient inhérent (Rasse G., 2008), mettre sur pied une solution susceptible à faire une couverture générale des risques devient délicat (Hassid Olivier, 2011). Les entretiens avec des opérateurs dotées d'expérience et de savoir-faire dans ce métier trouve qu'il a toujours été meilleurs d'intervenir en cas des éventuels problèmes qui atteignent les cambistes. A même, les observations sont telles que, cas bien même les associations interviennent en cas des difficultés rencontrées par ses membres, certains cambistes trouvent mieux se constituer une caisse de secours pour les permettre de se couvrir rapidement en cas de survenance des évènements malheureux et envisage souscrire à une police d'assurance à la seule condition que les compagnies d'assurance garantis l'indemnisations des sinistrés en cas d'évènement malheureux. Après avoir montré ostensiblement les différentes dimensions du concept management des risques, il est alors question de trouver partant de ces dimensions, un instrument de mesure un peu plus adapté au contexte de cette étude. 46 CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE Dans ce présent chapitre, il sera question de faire la présentation des données recueillies auprès d'un échantillon des cambistes tiré de manière aléatoire grâce à un questionnaire d'enquête constitué de 13 questions relatives au profil des cambistes et 45 items relatifs au management des risques. Ces données seront analysées par le logiciel IBM SPSS Statistics Version 23. Par ce logiciel, nous dégagerons de manière insistante la relation profil et perception des risques grâce à une analyse descriptives des tableaux croisés, ensuite conduirons l'analyse factorielle en composante principale dans l'optique de capter le niveau global de perception des risques par les cambiste de la ville de Goma. III.1 Présentation et analyse préliminaires Dans cette partie, nous allons devoir faire la présentation des données relatives au profil des cambistes et effectuer une analyse de la relation profil et niveau de perception de la gestion des risques. Tableau 02. Répartition des effectifs des cambistes selon le sexe sur chaque niveau de perception de management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES 2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76 à 4,1 à Total 3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 4,6 à 5
Source : Nos enquêtes sur terrain Le tableau ci-haut renseigne sur les effectifs des cambistes en fonction de leur sexe sur chaque niveau de perception du management des risques. Tableau 03. Répartition des cambistes selon leurs âges et leur niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
47 Source : Nos enquêtes sur terrain Le tableau ci-dessous, nous indique le niveau de perception du management des risques en fonction des âges des cambistes. Tableau 04. Répartition des cambistes selon l'état civil et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
Source : Nos enquêtes sur terrain Le tableau ci-haut nous montre les effectifs des cambistes de chaque niveau de perception du management des risques en fonction de l'état civil. Tableau 05. Répartition des cambistes selon le niveau d'étude et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
Source : Nos enquêtes sur terrain Grace à ce tableau, nous trouvons les effectifs des cambistes selon leurs niveaux d'étude en fonction de leur perception du management des risques. Tableau 06. Répartition des cambistes selon le domaine de formation et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
ZONE GEOGRAPHIQUE Zone A (secteur centre ville, secteur rond-point, secteur grande-barrière, etc) Zone B (secteur Instigo, secteur Virunga, secteur TMK, secteur Alanine)
Source : Nos enquêtes sur terrain Le tableau ci-haut, indique comment sont reparties les cambistes dépendamment de leur niveau de perception du management des risques. Tableau 07. Répartition des cambistes selon l'appartenance à une association et le niveau de perception du management des risques
Source : Nos enquêtes sur terrain Grace à ce tableau, il est remarqué la façon dont les niveaux de perception du management des risques sont repartis proportionnellement à leurs associations. Tableau 08. Répartition des cambistes selon le secteur d'exercice de l'activité et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES Total 4,6 2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76 4,1 à à 5 3,0 3,25 3,50 3,75 à 4,0 4,5 49 Zone C (secteur Katindo, secteur Kituku, secteur Mugunga) 8 2 4 5 11 0 0 30 Total 25 11 12 17 32 2 1 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Le présent tableau, nous indique sur les différents niveaux de perception en fonction de zones géographique d'activité des cambistes. Tableau 09. Répartition des cambistes selon l'ancienneté et le niveau de perception du management des risques
2,1 à 3,0 3,1 à 3,25 3,26 à 3,50 3,51 à 3,75 3,76 à 4,0 4,1 à 4,5 4,6 à 5
Total 25 11 12 17 32 2 1 100 Source : Nos enquêtes sur terrain Ce tableau nous indique la manière dont les cambistes sont repartis suivant leur ancienneté et en fonction de leur niveau de perception du risque. Tableau 1O. Répartition des cambistes selon le Capital utilisé et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES 2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76 à 4,1 à 4,6 à Total 3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 5 500 2 0 2 2 1 0 0 7 600 1 0 0 0 1 0 0 2 800 2 0 0 0 0 0 0 2 CAPITAL 1000 13 1 3 1 4 0 0 22 1200 2 1 0 0 0 0 0 3 1500 0 4 5 6 7 0 1 23 2000 4 2 0 7 9 1 0 23 50 2500 1 1 1 1 10 0 0 14 3000 0 2 1 0 0 1 0 4 Total 25 11 12 17 32 2 1 100 Source : Nos enquêtes sur terrai Le tableau ci-haut fait une présentation de la répartition des cambistes selon leur capital par rapport à leur niveau de perception du management des risques. Tableau 11. Répartition des cambistes selon la source du Capital et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
Source : Nos enquêtes sur terrain Grace à ce tableau, nous remarquons comment nos enquêtés suivant les différents niveaux de perception du management des risques, sont reparti en fonction de leur source du capital. Tableau 12. Répartition des cambistes selon le bénéfice potentiel et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES 2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76 à 4,1 à 4,6 à Total 3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 5 8 0 0 1 1 0 0 0 2 10 13 0 2 1 4 0 0 20 11 3 1 0 0 1 0 1 6 12 3 4 3 1 1 0 0 12 13 3 3 1 1 1 0 0 9 14 1 0 3 2 1 0 0 7 BENEFICE POTENTIEL 15 1 0 1 5 7 0 0 14 PAR JOUR 16 0 0 0 3 1 0 0 4 17 0 1 1 1 3 0 0 6 18 1 0 0 0 2 0 0 3 19 0 0 0 0 4 0 0 4 20 0 1 0 2 5 0 0 8 21 0 0 0 0 1 0 0 1 22 0 1 0 0 0 1 0 2 51 25 0 0 0 0 1 1 0 2 Total 25 11 12 17 32 2 1 100 Source : nos enquêtes sur terrain Par le canal de ce tableau, il est établi le rapport niveau de perception du management des risques et le bénéfice potentiel des cambistes enquêtés. Tableau 13. Répartition des cambistes selon l'affectation du bénéfice et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
Source : Nos enquêtes sur terrain Le tableau ci-haut nous donne des renseignements sur la répartition du niveau de perception du management des risques en fonction de l'affectation du bénéfice réalisé dans le métier de cambisme. Tableau 14. Répartition des cambistes selon l'espace de travail et le niveau de perception du management des risques PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES Total RISQUES
Source : Nos enquêtes sur terrain Par ce tableau, il est renseigné la façon dont les cambistes sont repartis tenant compte non seulement de leur niveau de perception du risque mais aussi de leur espace de travail. 52 III.2 ANALYSES APPROFONDIES Dans cette seconde partie, il sera question de faire une présentation de manière approfondie, les résultats issus de l'analyse factorielle qui atterrira au bilan final de la structure factorielle de la perception du management des risques. Cependant avant d'y arriver, nous allons d'abord faire lecture de certains tests statistique. Celle qui on intéressée notre attention sont l'Indice de KMO ainsi que le test de sphéricité de Bartlett. III.2.1. RESULTAT DE CERTAINS TESTS D'ADEQUATION DES DONNEES AVEC LA STRUCTURE FACTORIELLE Tableau 15. Résultat des tests d'adéquation avec des données avec la structure factorielle Indice KMO et test de Bartlett
Méthode d'extraction : analyse factorielle en composante principale Ce tableau nous présente les résultats des tests statistiques choisis. Dans la première rubrique nous avons le résultat du test de KMO qui est une mesure de précision de l'échantillonnage et dans la deuxième rubrique nous avons les principaux résultats du test de sphéricité de Bartlett. 53 Tableau 16. Qualité de représentation Qualités de représentation ITEM ITEM1 ITEM2 ITEM3 ITEM4 ITEM5 ITEM6 ITEM7 ITEM8 ITEM9 ITEM10 Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Extraction 0,701 0,932 0,891 0,769 0,76 0,84 0,87 0,8 0,92 0,89 Qualités de représentation ITEM ITEM11 ITEM12 ITEM13 ITEM14 ITEM15 ITEM16 ITEM17 ITEM18 ITEM19 ITEM20 Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Extraction 0,918 0,879 0,827 0,816 0,91 0,92 0,87 0,83 0,805 0,75 Qualités de représentation ITEM ITEM21 ITEM22 ITEM23 ITEM24 ITEM25 ITEM26 ITEM27 ITEM28 ITEM29 ITEM30 Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Extraction 0,792 0,744 0,889 0,739 0,73 0,64 0,77 0,74 0,776 0,852 Qualités de représentation ITEM ITEM31 ITEM32 ITEM33 ITEM34 ITEM35 ITEM36 ITEM37 ITEM38 ITEM39 ITEM40 Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Extraction 0,857 0,82 0,812 0,86 0,67 0,7 0,79 0,84 0,712 0,767 Qualités de représentation ITEM ITEM41 ITEM42 ITEM43 ITEM44 ITEM45 Initial 1 1 1 1 1 Extraction 0,811 0,7 0,685 0,67 0,5 Ce tableau présente les coefficients traduisant le poids de chaque item dans le modèle. Autrement dit, ces coefficients expriment la qualité de représentation d'un item dans le niveau de perception de risque par les cambistes. Tableau 17. Matrice des composantes après rotation Rotation de la matrice des composantes Composante
- Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. - Méthode de rotation : Varimax avec normalisation Kaiser. - Convergence de la rotation dans 9 itérations. Comme le précédent tableau, celui-ci est également le plus important car c'est à partir de lui que nous avons pu grouper, de façon convergente, les items dans les composantes correspondantes. La première colonne visualise les items ; de la deuxième à la dernière colonne, nous avons les coefficients traduisant les poids de chaque item dans la composante. 55 III.2.2. ETUDE DE LA VALIDITE DE L'ECHELLE DE MESURE DE LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES III.2.2.1. Statistiques de fiabilité Tableau 18. Test de fiabilité STATISTIQUES DE FIABILITE Alpha de Cronbach Alpha de Cronbach basé sur des éléments standardisés Nombre d'éléments 0,979 0,979 45 Ce tableau retrace le résultat de test du test de fiabilité ou de validité de cronbach. La première colonne indique le coefficient alpha de cronbach, la deuxième colonne montre ce coefficient n'infisque pour les items standardisés et la troisième colonne reprend le nombre d'items en étude. III.2.3. L'ANALYSE FACTORIELLE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DE LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES Tableau 19. Résultats de la structure factorielle Variance en % Réelle Interne Composantes et Items Coefficients Composante I : Définition des solutions ITEM9 : Le manque d'expertise dans ce métier est à la base du risque de change 0,905 ITEM2 : Le risque de change existe dans notre métier de cambiste 0,883 ITEM30 : L'abstinence temporaire et ou partielle d'effectuer les opérations de change est une mesure préventive du risque de change 0,851 ITEM31 : L'usage d'un détecteur des faux billets est une mesure préventive du risque de prendre des faux billets 0,851 ITEM29 : La recherche continuelle de l'information sur l'évolution du cours de change est une mesure préventive du risque de change 0,795 ITEM33 : La signature d'un acte d'engagement avec son débiteur est une mesure préventive du risque d'abus de confiance 0,775 ITEM44 : Le regroupement en mutualité serait pour nous une mesure générale de prévention des risques 0,768 52,22 65,726045 ITEM1 : Le risque de vol existe dans notre métier de cambiste 0,758 ITEM40 : Je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de prendre un faux billet 0,746 ITEM35 : Le comptage manuel méticuleux des billets avant d'effectuer l'opération de change est une mesure préventive du risque de l'excès de remboursement 0,728 ITEM39 : Je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de risques de change 0,698 ITEM28 : Le respect du temps de service est une mesure préventive du risque de vol 0,576 ITEM45 : La constitution d'une caisse de secours serait pour nous une mesure générale de prévention des risques de ce métier 0,571 Composante II : Evaluation des risques ITEM16 : Le caractère aléatoire de l'homme est à la base du risque de 0,79 8,412 10,5876578 l'excès de remboursement 56 ITEM15 : Le manque d'expertise dans ce métier est à la base du risque de l'excès de remboursement 0,784 ITEM25 : L'emploi de masque de lias est une mesure préventive du risque de vol 0,754 ITEM27 : Le fait de ne pas effectuer les opérations de change avec des personnes suspectes est une mesure préventive du risque de vol 0,705 ITEM17 : Le non usage d'une machine à compter les billets de banque est à la base du risque de l'excès de remboursement 0,696 ITEM11 : Le risque de change est survenu un jour dans mon métier 0,669 ITEM24 : C'est important que je sois informé de la nouvelle règlementation de change manuel en république démocratique du Congo) 0,647 ITEM22 : Le risque d'abus de confiance est survenu un jour dans mon métier 0,633 ITEM26 : Le fait de ne pas effectuer les opérations de change dans des zones outre que celles de l'espace de travail est une mesure préventive du risque de vol 0,582 Composante III : Réalisation et control des Risques ITEM7 : Le risque de vol est survenu un jour dans mon métier 0,895 ITEM8 : L'absence d'information en temps réel est à la base du risque de risque de change 0,842 Congo 0,83 ITEM14 : Le risque de prendre le faux billet est survenu un jour dans mon 6,633 8,34854187 métier 0,818 ITEM6 : L'exposition des lias des billets de banque en plein air est à la base du risque de vol 0,76 ITEM5 : Le risque d'abus de confiance existe dans notre métier de cambiste 0,609 ITEM43 : La souscription à une police d'assurance serait pour nous un outil de prévention générale des risques du métier de cambiste 0,553 ITEM42 : Je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de risques d'abus de confiance 0,511 Composante IV : Identifications des risques ITEM18 : Le risque de l'excès de remboursement risque est survenu un jour dans mon métier 0,644 ITEM10 : L'instabilité du cours de change est à la base du risque de change 0,628 cambiste 0,592 4,295 5,40584763 ITEM20 : La non-signature d'un acte d'engagement avec son débiteur est à la base du risque d'abus de confiance 0,583 cambiste 0,582 ITEM19 : Le manque d'expertise dans ce métier est à la base du risque d'abus de confiance 0,576 ITEM21 : La non-exigence au débiteur de laisser un gage ou hypothèque est à la base du risque d'abus de confiance 0,544 Composante V : Mise en oeuvre des solutions ITEM38 : Je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de vol 0,831 3,008 3,7859813 ITEM23 : La Banque Centrale du Congo s'implique dans le suivi de l'application des instructions administratives de notre secteur 0,815 ITEM32 : J faits recours à l'intuition pour vérifier les billets de banque est une mesure préventive de prendre des faux billets 0,767 Composante VI : Traitement et atténuations des risques 57
Composante VII : Préparation des risques ITEM34 : L'exigence au débiteur de laisser un gage ou hypothèque est mesure préventive du risque d'abus de confiance 0,743 2,316 2,91500422 Total 79,451 100 Le tableau ci-haut dresse le bilan final de l'analyse en composantes principales de la perception des risques par les cambistes. Dans la colonne 1, nous avons les composantes et les variables ; la composante 1 regroupe les variables qui sont les plus importantes dans la perception de la gestion des risques ; dans la colonne 2, nous avons le coefficient placés par ordre de grandeur ; dans la colonne 3 est présentée la variance expliquée par le modèle factoriel. Dans la dernière colonne, nous avons la variance interne. III.2.4. RESULTAT DE L'ESTIMATION Tableau 20. Régression simple Coefficients
B Erreur standard Bêta 1 (Constante) 9,286 0,909 10,221 0,000
Variable dépendante : Bénéfice potentiel par jour Variable indépendante : Perception moyenne du management des risques Le tableau ci-haut nous renseigne sur le résultat de la pente de la droite de régression inscrit dans la dernière ligne de la colonne de coefficients non standardisés. Ce même tableau nous donne la valeur du coefficient de corrélation dans la dernière ligne de la colonne des coefficients standardisés. 58 CHAP IV. INTERPRETATION ET DISCUTION DES RESULTATS Rappelons que le but principal de ce chapitre est de nous assurer si les objectifs nous assignés ont été parfaitement atteints autrement dit discuter de nos hypothèses afin de tirer les conclusions pour cette étude et préciser une piste de solution si possible. Cependant17, Les indications du tableau 02, portant sur le croisement de sexe des enquêtés et de leur niveau de perception du management des risques ont montrés que sont majoritairement les hommes qui ont une perception du management des risques élevée contre les femmes, soit un effectif de 25 hommes sur le niveau qui se situe entre 3,76 et 4 contre 7 femmes. Le tableau 03 quant à lui nous montre que même si les hommes âgés entre 26 ans et 30 ans sont majoritaires avec une perception qui varie entre 2,1 et 3 avec un effectif de 11 cambistes, ceux âgés de 36 ans et 40ans ont une perception élevée qui se situe entre 3,76 et 4 avec un effectif de 9 cambistes. Grace au tableau 04, nous avons remarqué que les mariés dans notre enquête sont majoritaires avec un effectif total de 56 et une perception élevée qui varie entre 3,76 et 4 avec un effectif de 19 cambistes. Dans le tableau 05, nous avons remarqué que nombreux des cambistes que nous avons enquêtés ont un niveau d'étude secondaire et ont majoritairement une perception élevée qui se situe entre 3,76 et 4. Les résultats du tableau 06, nous a fait remarquer que la majorité des cambistes que nous avons enquêtés ayant un niveau d'étude secondaire avaient suivi la section pédagogique et ont un niveau de perception élevée qui se situe entre 3,76 et 4. Par le tableau 07, nous avons pu remarquer que les cambistes de l'ACANOKI sont majoritaire c'est qui est tout à fait normalement conforment à la proportion d'enquête accordée à cette association, soit de 71,3% et ont un niveau de perception élevée qui varie entre 3,76 et 4 avec un effectif de 23 cambistes contre 9 de la MUCANOKI. Le tableau 08 quant à lui, nous a indiqué que les cambistes de la zone B ont majoritairement une perception élevée qui se situe entre 3,76 et 4 avec un effectif de 36 cambistes suivi légèrement de ceux de la zone A et C à raison des effectifs de 34 et 30 cambistes. La présence du tableau 09 relatif au croisement entre ancienneté dans le métier de cambistes et le niveau de perception du management des risques, nous a indiqué que les cambistes soit un effectif de 9 ayant une perception élevée du management des risques ont une ancienneté de 5 ans suivi de ceux qui ont une ancienneté de 10 ans avec un effectif de 4 cambistes. Le tableau 10 quant à lui, nous a montré que les cambistes ayant une perception élevée du management de risque c'est-à-dire de 3,76 et 4 ont majoritairement en moyenne un capital de 2500$ suivi de ceux ayant en moyenne un capital 17 En réponse à la troisième hypothèse de l'étude 59 de 2000$ et 1500$. La présentation du tableau 11 nous a permis de comprendre que les cambistes ayant une perception élevée, soit un niveau de perception qui varie entre 3,76 et 4 du management des risques tirent leur capital dans l'autofinancement résultant des activités antérieures ou de la cession de certaines immobilisations détenues, ils sont légèrement suivi de ceux qui tirent le financement dans des mutualités soit un effectif de 9 cambistes. Le tableau 12 se rapportant au croisement entre le bénéfice potentiel journalier des cambistes et du niveau de perception du management des risques, nous a indiqué que l'effectif de 7 cambistes ayant un niveau de perception élevée du management des risques à raison 3,76, ont un bénéfice potentiel par jour de 15$ ; par ailleurs, il est remarqué que la plus grande concentration des effectifs des cambistes ayant une perception élevée du management des risques, leurs bénéfices potentiels varient entre 15$ à 20$. Dans le tableau 13, nous avons pu constater que pour cette majorité des cambistes qui a une perception du management des risques élevée c'est-à-dire qui se situe entre 3,76 et 4, a dit qu'elle affecte le bénéfice issu de l'activité de change dans la couverture des besoins de base soit un effectif de 13 cambistes contre 8, 7 et 4 dans l'investissement, dans toutes ces trois affectations et l'épargne. Au tableau 14, relatif au croisement de la perception du management des risques et de l'espace de travail, nous avons constaté que tous nos cambistes enquêtés travaillent à ciel ouvert et parmi eux une grande majorité a un niveau de perception élevée c'est à dire qui se situe entre 3,76 et 4 soit un effectif de 32 cambistes. En effet, dans l'optique d'évaluer la qualité de la relation entre nos items et de l'adéquation de nos items à l'analyse factorielle, il a été pour nous une obligation de faire la lecture des coefficients des tests de KMO et de Bartlett. Pour les cas échéants au tableau 15, le coefficient du test de KMO est de 0,893 c'est qui signifie que notre échelle de mesure présente une grande validité autrement dit, la corrélation entre nos items est de bonne qualité et celui du test de sphéricité de barteltt a présenté une signification de 0,000 ; ce qui signifie que l'hypothèse H0 de ce test est rejetée et qu'il faut accepter H1 c'est-à-dire que nous pouvons donc poursuivre l'étude des composantes principales de la perception du management des risques dans le secteur de change par les cambistes. Dans l'objectif de purifier les données, nous avons fait recours à certaines règles qui ont servi comme critères d'inclusion ou d'exclusion; celle de la qualité de représentation qui voudrait que tout item qui n'exhibait pas une corrélation forte avec les autres (communalité <5) soit supprimé, nous avons remarqué que tous nos items ont une communalité>à 5, sauf l'Item 45 qui présente une communalité = à 5 qui est aussi tolérable ; ceci étant, au tableau 16 qui nous a fourni des renseignements sur le poids de chacune des variables dans l'ensemble, 60 nous a indiqué qu'aucun de nos items n'a été supprimé du modèle et que tous nos items sont entrés en jeux dans notre modèle. Le tableau 17 relatif à la variance expliquée, nous a indiqué que seulement 7 composantes ont été retenues dans notre modèle avec des variances respectivement de 52,22 ; 8,412 ; 6,633 ; 4,295 ; 3,008 ; 2,567 et 2,316. La matrice des composantes après rotation présentée au tableau 18, qui nous a permis de grouper les différents items en composantes principales, a servi de pont à la construction du bilan final de l'analyse factorielle en composantes principales. En outre, il a été question de tester la validité de notre échelle de mesure, autrement dit de vérifier la cohérence interne de l'échelle ou de savoir si toutes les variables présentées dans l'échelle jouent un rôle dans l'explication du problème étudié, le tableau 19 relatif au test de fiabilité (coefficient > à 0,60), nous a dégagé un coefficient de 0,979 c'est qui signifie que nos données présentes une forte validité. Au tableau 20 relatif aux statistiques complètes sur les éléments, présente la valeur du coefficient d'Alpa de Cronbach en cas de suppression d'un Item, postulait qu'un item ne doit avoir un coefficient supérieur à la valeur du coefficient global dégagé lors du test Alpha de Cronbach et que par conséquent son rôle serait quasiment nul dans la validité de l'échelle de mesure ; pour le cas de cette étude nous avons remarqué que tous nos items ont contribués à la validation de notre échelle de mesure. Par l'entremise des résultats dégagés au tableau 2118 relatif à la structure factorielle, toute chose restant égale, il a été constaté que la variance totale de notre modèle est de 79,4% (0,79), soit une perception élevée du management des risques autrement dit sur un niveau de perception évaluer sur une échelle de 1 à 5 avec 1 perception nulle, 2 perception moins élevée, 3 perception élevée, 4 perception très élevée et 5 perception optimale ou maximale, le niveau global moyen choisi étant donc égal à 3,4922. Notons par ailleurs que les 7 dimensions réadaptées ont été : L'identification des risques, l'évaluation des risques, le traitement et l'atténuation des risques, la définition des solutions, la préparation des risques, la mise en oeuvre des solutions et le control des risques. La plus grande composante a regroupé les items suivants19 : Le manque d'expertise dans ce métier est à la base du risque de change, le risque de change existe dans notre métier de cambiste, l'abstinence temporaire et ou partielle d'effectuer les opérations de change est une mesure préventive du risque de change, l'usage d'un détecteur des faux billets est une mesure préventive du risque de prendre des faux billets, la recherche continuelle de l'information sur l'évolution du cours de change est une mesure préventive du risque de change, la signature d'un acte d'engagement avec son débiteur est une 18 En réponse à la première hypothèse de l'étude 19 En réponse à la deuxième hypothèse de l'étude 61 mesure préventive du risque d'abus de confiance, le regroupement en mutualité serait pour nous une mesure générale de prévention des risques, le risque de vol existe dans notre métier de cambiste, je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de prendre un faux billet, le comptage manuel méticuleux des billets avant d'effectuer l'opération de change est une mesure préventive du risque de l'excès de remboursement, je fais recours aux mesures préventives pour me prémunir contre le risque de change, le respect du temps de service est une mesure préventive du risque de vol, la constitution d'une caisse de secours serait pour nous une mesure générale de prévention des risques de ce métier. Enfin, le tableau 2220 qui se rapportait à la régression linéaire simple, nous a permis de dégager le niveau de signification (<0,005) de 0,000, toute chose restant égale, ceci signifie que l'hypothèse de base (H0) qui sous-tend qu'il n'existe pas de relation entre le bénéfice dégagé dans l'activité de cambisme est le niveau de perception du management des risques a été rejetée est par conséquent l'hypothèse alternative (H1) qui sous-tend qu'il existe une relation entre ces deux variables a été acceptée. Cette relation est de 0,507, ce qui est un coefficient acceptable mais pas très significatif à raison de l'existence des autres variables qui n'ont pas été captées par notre modèle mais qui entrent aussi enjeux dans l'explication du bénéfice des cambistes. La droite de régression dégagée a été respectivement : Y= 9,286+ 1,147X1 Cette droite de régression stipulait que lors que le niveau de perception des cambistes que nous avons enquêtés variait de un, leurs bénéfices potentiels par jour augmentait de 1,147. Limites de l'étude - En principe la taille de notre échantillon devrait être de 450 cambistes. C'est suite aux contraintes liées à la finance et au temps que nous avons pu choisir un échantillon qui égal au seuil limite qu'exige l'analyse factorielle en composantes principales. - La plus part des cambistes que nous avons enquêtés ont un niveau d'étude inférieur ou égal au niveau secondaire (Cfr tableau 5), ce qui impliquait de fois des mauvais choix de niveau de perception suite à une mauvaise appréhension du sens des items. - Etant donnée la tentative d'expliquer la relation qui existerai entre la perception global du management des risques par le répondant et le bénéfice journalier potentiel, nous avons fait recours à une régression simple, ce qui nous a donné un coefficient de corrélation de 0,507. Au première vue, un coefficient acceptable mais pas très 20 En reponse à la quatrieme hypothese de l'etude 62 significatif à raison de l'existence des autres variables qui n'ont pas été captées par notre modèle mais qui entrent aussi en jeux dans l'explication du bénéfice des cambistes. - Etc. 63 CONCLUSION Le présent travail a porté sur « LE PROFIL DES CAMBISTES ET MANAGEMENT DES RISQUES DANS LE SECTEUR DE CHANGE A GOMA » ; l'objet primordial de cette étude était de mesurer le niveau de perception du management des risques par les opérateurs de ce secteur ainsi que son opérationnalisation dans ce secteur. Cependant, le management des risques tel que décrit dans les différentes littératures des parties précédentes, constitue un goulot très pertinent dans la pérennisation des activités d'une entreprise tant collective qu'individuelle, l'activité des cambistes étant considérée aussi comme une entreprise. Ainsi, hormis l'introduction et la conclusion, cette recherche a été scindée en quatre chapitres : Le premier chapitre a réuni la revue de la littérature tant théorique qu'empirique du marché de change et du management des risques en s'articulant constamment sur ses divers aspects. Le deuxième chapitre quant à lui a focalisé son attention sur la démarche méthodologique de cette étude c'est-à-dire faire une présentation du marché de change parallèle à Goma, présenter la population de l'étude et l'échantillonnage, l'outil et techniques de collecte des données et les méthodes de traitement des données. La technique de questionnaire d'enquête a été priorisée en vue de collecter nos données sur terrain, nous avons fait recours à l'analyse factorielle en composante principale (ACP) pour capter le niveau de perception du management des risques grâce au logiciel IBM SPSS Statistics version 23 utilisé lors du traitement des données. Le troisième chapitre a refermé la présentation et l'analyse des résultats de cette étude, qui sont présentés sous la forme des tableaux. Le quatrième chapitre a enfin porté son attention à l'interprétation et la discussion des résultats. Dans le but de matérialiser cette étude, une question principale a retenu de manière particulière notre attention ; il s'agit notamment la question de savoir : Quelle est la perception du management des risques dans le métier des cambistes ? De cette question, il est impérieux d'en exploser des questions secondaires ? - Le management des risques est-il appliqué par les cambistes de la ville de Goma ? si oui, quelles sont les dimensions du concept management des risques pour ce secteur ? 64 - Comment opérationnaliser ce concept tout en tenant compte de la spécificité et de la complexité de ce secteur ? - Quel sont les caractéristiques clés du cambistes de Goma en lien et relation avec la gestion des risques ? - Existe-t-il une relation entre le bénéfice d'un cambiste et l'intérêt qu'il accorde au management des risques de son activité ? Ainsi, avant d'analyser et d'interpréter la structure factorielle, il était bon tout d'abord de faire la lecture des tests. Le test de KMO présenté au tableau 15, a présenté un coefficient de 0,893, c'est qui signifie que notre échelle de mesure a présenté une grande validité, le test de sphéricité de Bartlett dans le même tableau a présenté une signification de 0,000 ce qui signifiait que nos données étaient compatibles à l'analyse factorielle en composantes principales. Les résultats présentés dans le tableau de la variance totale expliquée (cfr tableau 17), nous a permis d'avoir 7 composantes pour cette étude et de les organiser grâce à la matrice de composantes après rotation présentée au tableau 18. Il était ensuite question de tester la validité de notre échelle de mesure grâce au coefficient dégagé par le test « Alpha » de Cronbach (Cfr tableau 19) qui a été de 0,979 (> à 0,60), ce qui signifie que notre échelle de mesure avait une forte validité. Quant à ce qui concerne la structure factorielle de cette étude, il a été constaté que la variance totale (cfr tableau 21) de notre modèle a été de 79,4% (0,79), ce qui stipulait une perception élevée du management des risques ou encore un niveau moyen global choisi de 3,4922 (cfr annexe 5). Ceci étant la première hypothèse de cette étude a été confirmée en disant que les cambistes ont une perception élevée du management des risques, ce qui doit obligatoirement les amener à avoir un intérêt élevé à gérer continuellement les risques de leur métier. Par ce même tableau (21), il a été constatée que les cambistes se prêtent le plus souvent à la définition des solutions dans l'optique de maitriser les risques, ces résultats nous ont permis d'affirmer notre deuxième hypothèse. La présentation des résultats dégagés lors des analyses descriptives, nous ont permis d'affirmer notre troisième hypothèse qui sous-tendait que le sexe, le niveau d'étude, l'ancienneté, etc., entrent en jeux dans la manière de pratiquer le management des risques. Quant à ce qui concerne la régression linéaire (cfr tableau 22), la valeur du Beta du coefficient standardisé a été de 0,507, cette situation a permis de confirmer la quatrième hypothèse de l'étude en disant qu'il existe une relation entre le bénéfice potentiel des cambistes et leurs niveaux de perception du management des risques. 65 Il était enfin estimé que le 0,493 de relation restante, est captée par les autres variables non prises en compte dans le modèle. L'oeuvre humaine n'étant pas toujours parfaite, grande sera notre joie de la soumettre à toute critique visant son enrichissement. Enfin, fort du niveau de perception du management des risques qu'ont les cambistes, ce qui sous-tend l'intérêt élevé à gérer les risques, il est précieux d'achever ce travail en formulant quelques suggestions : - Aux Cambistes : en dehors des autres outils dont ils font recours pour se prémunir contre les différents risques du métier ; nous leurs suggérons aussi de souscrire à une police d'assurance tout risque (poids de représentation dans le modèle = 0,685), considérant toute chose restant égale, les sociétés d'assurance indemniseront parfaitement ceux d'entre eux subissant un dommage. - A la Banque Centrale du Congo : d'assouplir la réglementation de change pour permettre l'inclusion complète de tous les cambistes à la réglementation de change, c'est-à-dire migrer vers le formel surtout qu'ils se disent être prêts à se conformer à la réglementation de change (poids de représentation dans le modèle 0,739). 66 BIBLIOGRAPHIE - OUVRAGES
67 21. Allen, P., Stein, J.-L., (1995), Fundamental determinants of exchange rates, Oxford, Press University Oxford. - MEMOIRE
- NOTES DE COURS
, 1. Café du trading, Comment se prémunir du risque de change, https://www.cafeduforex.com/archive/article/comment-premunir-risque-change (Consulté le 16/06/2018 à 20h 35').
- RAPPORT 1. Rapport de la Banque Centrale du Congo, 2015 - DOCUMENTS CONNEXES 68
69 Table des matières EPIGRAPHE i DEDICACE ii REMERCIEMENT iii SIGLES ET ABREVIATIONS iv LISTE DES TABLEAUX v SOMMAIRE vi SAMMARY Erreur ! Signet non défini. INTRODUCTION GENERALE 1 CHAPITRE I : MARCHE DE CHANGE ET GESTION DES RISQUE 8
CHAPITRE II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 34 II.1 Le marché de change parallèle à Goma 34 II.1.1. Bref rappel sur l'origine du marché de change parallèle en République Démocratique du Congo 34 II.1.2. Origines du métier de cambisme de rue dans la Ville de Goma 35 II.1.3. les intervenants dumarché de change parallèle à Goma 35 II.1.4. Organisation et fonctionnement des cambistes de la ville de Goma 35 II.1.3. Activité des cambistes face aux risques dans la ville de Goma : propos d'un Cambiste rodé 38 II.2 Population de l'étude et échantillonnage 38
II.4.1. Echelle de Mesure 40 II.4.2. Analyse des fréquences 40 II.4.3. Analyse Factorielle en composantes principales 41 II.4.4. Régression simple 42 CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE 46 III.1 Présentation et analyse préliminaires 46 III.2 ANALYSES APPROFONDIES 52 70 III.2.1. RESULTAT DE CERTAINS TESTS D'ADEQUATION DES DONNEES AVEC LA STRUCTURE FACTORIELLE 52 III.2.2. ETUDE DE LA VALIDITE DE L'ECHELLE DE MESURE DE LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES 55 III.2.3. L'ANALYSE FACTORIELLE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DE LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES 55 III.2.4. REGRESSION SIMPLE 57 CHAP IV. INTERPRETATION ET DISCUTION DES RESULTATS 58 CONCLUSION 63 BIBLIOGRAPHIE 66 |
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