Conclusion partielle
Le besoin de posséder des terres attire de plus en plus
de personnes (agrobusiness men ou entrepreneurs) vers la
périphérie de la ville de Ouagadougou. La pauvreté, un des
fléaux exacerbant dans le monde rural amène les paysans à
vendre leurs terres pour subvenir à leurs besoins. Bien qu'il y ait des
lois montrant la nécessité de protéger les ressources
naturelles, les nouveaux acteurs animés par la recherche du profit
exploitent conséquemment ces ressources au détriment de leur
sauvegarde. Aussi, la population autochtone n'est pas en reste, car elle exerce
une forte pression sur le peu de ressources restant. Les différentes
formes d'activités humaines telles que l'agriculture extensive sur
brûlis, la coupe du bois, l'émondage des arbres et arbustes,
l'exploitation de grands domaines pour les infrastructures économiques
et sociales, le prélèvement de latérites et des
agrégats, contribuent à dégrader les terres. Ces
différentes actions sur les ressources naturelles participent à
la modification des biotopes, ce qui conduit à la dégradation de
la biodiversité, parfois à un rythme
accéléré. Ce mode d'usage de la terre va à
l'encontre du développement durable et compromet le bien-être,
voire la survie des populations. L'inaccessibilité aux ressources est un
facteur qui pourrait être source de conflits pour les différentes
couches de la population (autochtone, nouveaux acheteurs).
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Les terres de la province du Kadiogo, en particulier celles
situées à la périphérie de la ville de Ouagadougou
subissent une pression élevée de la part des populations locales
et de celles venues d'ailleurs. À cause de la spéculation
foncière, l'accès à cette terre a connu une
évolution. En plus de l'accès traditionnel (héritage,
don), elle fait l'objet de location et d'achat. En effet, la terre est
considérée comme un bien sûr et durable, c'est la raison
pour laquelle les personnes nanties veulent la posséder pour
développer leurs activités. Ceux qui n'ont pas les moyens et qui
veulent cultiver peuvent également la louer auprès des
propriétaires terriens. À travers cette étude, nous nous
sommes rendu compte qu'en plus des acteurs du foncier rural cités par la
loi N°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, il
y a des démarcheurs qui interviennent également dans l'achat et
vente des terres. Ces derniers influencent énormément la vente de
celles-ci dans la zone d'étude. La première hypothèse
selon laquelle l'achat, le legs, le don et la location sont les
modalités d'accès à la terre et que les acteurs sont ceux
reconnus par la loi N°034-2009/AN du 16 juin 2009 est en partie
confirmée.
Au regard de leur situation économique faible, la
population périurbaine de Ouagadougou vend sa terre pour satisfaire ses
besoins sociaux. A travers cette vente, elle arrive momentanément
à améliorer les conditions de vie et de travail de leurs
familles. La deuxième hypothèse qui stipule que la population
périurbaine vend la terre pour améliorer ses conditions de vie et
de travail est confirmée.
Dans la mise en oeuvre de leurs activités, les nouveaux
acquéreurs ne prennent véritablement pas de précaution
pour gérer au mieux les ressources contenues sur leurs parcelles. Ils
les détruisent afin de construire leurs infrastructures. Par ailleurs,
les paysans qui ont vendu leurs terres n'ont plus suffisamment d'espace pour
cultiver. Quelques mois après la vente, ils se retrouvent dans des
situations économiques encore plus difficiles. Ces paysans replongent
dans la pauvreté, cette fois-ci sans terre cultivable donc plus
vulnérables. Certains se retrouvent dépossédés de
leurs terres cultivables. Les descendants de ces derniers seront de potentiels
migrants à la recherche d'un mieux-être. La troisième
hypothèse selon laquelle la dégradation des terres, la
réduction des espaces cultivables et l'accentuation de la
pauvreté sont les impacts de la privatisation des terres est
confirmée. Cela, malgré la reconstitution des espaces acquis par
les agrobusiness men et non mis en valeur.
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Nous avons pu constater à travers cette étude
que les populations locales, consciente de la réduction de ses espaces
cultivables, mènent parallèlement d'autres activités
telles que l'élevage, le commerce, l'artisanat, etc., pour subvenir
à leurs besoins. Cela vient confirmer la quatrième
hypothèse qui stipule que les paysans développent des
stratégies pour répondre aux besoins sociaux de leur
ménage.
La pression foncière dans la périphérie
de Ouagadougou est très forte. Cette pression sur les ressources
naturelles les dégrade énormément et cause
également des dommages à la population.
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