Profil épidémiologique et thérapeutique des infections urogénitales chez les gestantes.par JéràƒÂ´me Nsanzimana Université Saint Joseph (USJ) - Graduate en sciences infirmières 2018 |
CHAPITRE PREMIERREVUE DE LA LITTERATUREII.1. DEFINITION DE CONCEPTSInfection : est un envahissement et réplication dans l'organisme humain entrainant une réponse physique. Infection urogénitale : ce sont des pathologies qui intéressent les organes génitaux et de reproduction associés aux voies urinaires. Infection génitales basses : sont des infections vulvo-vaginales d'origine bactérienne, virale ou mycosique. On distingue essentiellement trois groupes d'infections vaginales basses à savoir la candidose, vaginoses bactériennes et autres infections à trichomonas vaginalis ou autres germes responsables d'infections sexuellement transmissibles. On exclut de cette définition les cystites qui concernent la vessie. IST (Infection sexuellement transmissible) : est une infection transmise d'une personne à l'autre par la voie (rapport) génitale ou sexuelle. Par extrapolation, les infections sexuellement transmissibles sont appelées maladies sexuellement transmissibles (MST). Aujourd'hui on parle d'avantage d'IST car une infection signifie que l'on ne développe pas nécessairement une maladie18(*) . Le terme IST a peu à peu remplacé le terme MST car décrit mieux le fait que certaines infections peuvent être asymptomatiques19(*). Les IST curables : qui sont d'origine bactérienne à l'exception du trichomonas qui est une infection à protozoaire. Autres mots clés : Salpingites, annexites, bartholinites, pelvipéritonite, mycose, parasitose, condylomes génitaux, herpès génital. II . 2 CADRE THEORIQUE DES INFECTIONS GENITALESII.2.1 NOTIONLes infections génitales est un terme général désignant des infections touchant tous les organes de l'appareil féminin : vagin, utérus, trompes et ovaires. Elles proviennent généralement de l'extérieur du corps, inoculés le plus souvent par voie vaginale. Toutefois, d'autres infections proviennent parfois de l'organisme lui-même. C'est le cas des mycoses vaginales. Les organes de l'appareil génital pouvant être touchés par une infection sont nombreux : Au niveau de la partie haute, on a les organes : utérus, trompes et les ovaires. Au niveau de la partie basse, on a les organes : le col utérin, vulve et glande de Bartholin. L'appareil urinaire comprend les organes tels que reins, uretère, vessie et urètre. Les infections génitales basses sont regroupées sous le nom de la vaginose. La vaginose est l'infection génitale basse la plus fréquente chez la femme. Relevant d'une altération de l'écosystème vaginal, elle voit le remplacement de la flore normale ou dominent les lactobacilles Döderlein par d'autres espèces bactériennes de cette flore (Gardenella vaginalis, Mycoplasma hominis, espèces anaérobies diverses) qui se multiplient anormalement. Les facteurs qui interviennent dans le contrôle de la flore microbienne restent mal connus à ce jour. Le point qui est désormais acquis est que la composition de celle-ci est influencée par la teneur en estrogènes. Les estrogènes favorisent l'accumulation de glycogène dans les cellules de l'épithélium vaginal qui vont le dégrader en glucose puis en acide lactique. Apres la ménopause, en l'absence d'estrogenotherapie, l'épithélium vaginal redevient très fin, le glycogène est absent ou en quantité réduite, les lactobacilles plus rares et les bactéries anaérobies strictes redeviennent dominantes. Au cours de la grossesse, la quantité de glycogène augmente dans les cellules de l'épithélium vaginal, ce qui entraîne une diminution du pH vaginal, une multiplication des lactobacilles et une raréfaction des bactéries anaérobies.20(*) Parmi les infections urogénitales d'origine exogène, une phase prépondérante est occupée par les IST, caractérisées notamment par la fréquence des infections asymptomatiques et d'autres infections associées chez un même sujet.21(*) * 18 www.cours .Pharmacie. Com/Prévention * 19www.futura-Science.Com/Santé/defin(ist/futura) * 20 Redondo-Lopez V, Cook RL, Sobel JD. Emerging role of lactobacilli in the control and maintenance of vaginal bacterial microflora.Rev Infect Dis 1990; 12:856-72. * 21 Hillier SL, Martuis J, Krohn MA, Kiviat N, Holmes KK , Eschenbach DA. A case-control study of chorioamniotic infection and histologic chorioamnionitis in prematurity.NEngl J med 1988; 319:972-8. |
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