2.2. Analyse et traitement des données
2.2.1. Analyse des images satellitaires
La méthode utilisée pour l'analyse des images
satellitaires s'est appuyée sur les techniques d'interprétation
visuelle des images (Koné et al., 2007 ; Adjonou, 2011).
L'extraction de la zone d'étude est faite par numérisation de son
contour à partir de la carte topographique
géo-référencée. Les images sont ensuite
exportées dans le logiciel ENVI 4.7 pour une analyse visuelle et une
classification automatique des images sur la base de l'algorithme du maximum de
vraisemblance. L'analyse et l'interprétation visuelle de l'image
satellite la plus récente et de meilleure résolution (la
scène SPOT de 2015) ; traduit mieux l'état actuel de l'occupation
du sol. Elle a à cet effet guidé la phase de vérité
terrain pour la collecte des données. Les classifications
non-supervisées et supervisées combinées à une
vectorisation automatique ont permis de générer des informations
sur la couverture végétale et d'établir des cartes
d'occupation du sol (Er-Raji, 2002; Houska, 2002 ; Polo, 2010). Les types de
formations végétales adoptés pour la classification sont
ceux retenus pour l'Afrique de l'ouest (FAQ, 1981). Pour s'assurer de la
précision de la classification et afin de caractériser
correctement les unités d'occupation du sol, les données issues
de la phase de vérité terrain sont confrontées à la
classification automatique. La validation de la classification est basée
sur l'appréciation de l'indice de KAPPA assorti d'un tableau de
contingence ou matrice de confusion.
Il s'agit en fait à vérifier sur le terrain les
points précédemment identifiés lors de la classification
pour chacune des classes d'occupation du sol et à déterminer le
pourcentage des points vérifiés qui correspondent effectivement
à celles préalablement définis. A cet effet, un GPS est
utilisé pour la reconnaissance des points de contrôle de terrain.
Le pourcentage de points de terrain qui s'accordent avec ceux de la carte
détermine le degré de précision de l'interprétation
de l'image satellitaire. Pour ce faire, une matrice de confusion est construite
pour la zone d'étude afin de pouvoir rendre compte des résultats
de la validité de la classification précédemment
effectuée.
2.2.2. Analyse des données floristiques
Les données floristiques ont été saisies
à l'aide du tableur excel. De plus, une matrice « relevés x
espèces » élaborée sur la base de la
présence/absence des
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espèces, avec en ligne les espèces et en
colonnes les relevés. La détermination de la diversité
alpha a été faite par le calcul de la richesse
spécifique (Rs), de l'indice de diversité de Shannon
(H') et de l'équitabilité de Pielou (Eq)
(Magurran, 1988 ; Kent & Coker, 1992). Ces indices sont les plus
utilisés pour l'étude de la diversité de la
végétation tropicale et ont pour formules :
- richesse spécifique (Rs)
S= nombre d'espèces
- indice de diversité de Shannon (Ish)
? ( ) ( )
ni : nombre de relevés dans lesquels est
présente l'espèce i ; n : nombre total de relevés
- indice d'équitabilité de Piélou (Eq)
qui correspond au rapport entre la diversité observée et la
diversité maximale possible en considérant le nombre
d'espèces :
Avec
s = nombre d'espèces)
A chaque espèce relevée, la famille, le type
biologique (Raunkaier, 1934) et l'affinité phytogéographique
(White, 1986) correspondant ont été affectés.
Les types biologiques considérés pour l'analyse
des spectres biologiques sont ceux définis par diverses études de
la végétation des régions tropicales (Brenan, 1978 ;
Lebrun, 1981 et Aké Assi, 1984). Il s'agit de Phanérophytes (Ph),
Chaméphytes (Ch), Hémicryptophytes (He) Géophytes (Ge),
Thérophytes (Th) et les formes Lianescentes (Lmp, Lnp, LmP, LGe).
Les phanérophytes se composent de :
? Mégaphanérophytes (MP) : arbres de plus de 30 m
de hauteur ;
V' Mésophanérophytes (mP) : arbres de 10 à
30 m de hauteur ;
V' Microphanérophytes (mp) : arbres de 2 à 10 m de
hauteur ;
V' Nanophanérophytes (np) : arbres de 0,4 à 2 m de
hauteur ;
Les subdivisions chronologiques utilisées dans
l'analyse de spectres phytogéographiques sont :
V' espèces à large distribution comme les
espèces Afro-américaines (AA), pantropicales (Pan),
Paléotropicales (Pal) ;
V' espèces à distribution continentale
regroupant les espèces Soudano guinéennes (SG), Afro-tropicales
(AT), Afro-malgaches (AM), Pluri-régionales africaines (PRA),
Soudano-zambéziennes (SZ) et Guinéo-congolaises (GC) ;
V' espèces de l'élément-base soudanien
(S), distribuées dans le Centre Régional d'Endémisme (CRE)
soudanien.
Les paramètres dendrométriques tels que la
densité des tiges à l'hectare (D), la hauteur moyenne
(Hm en m), le diamètre moyen (Dm en cm) et la surface
terrière (G en m2/ha) ont été calculés
suivant les formules :
- densité totale (D) des ligneux :
n =nombre de pieds ; S = aire de relevé en ha -
diamètre moyen (Dm) des arbres :
/
( ?
)
n= nombre de pieds et di le diamètre à 1,30 m de
l'arbre i
- hauteur moyenne de Lorey, la moyenne des hauteurs des arbres
inventoriés sera pondérée par leur surface terrière
(Philip, 2002) :
?
? Avec
gi et hi sont respectivement la surface
terrière et la hauteur de l'arbre.
18
- surfaces terrières (G) des ligneux :
19
?
di est le diamètre (cm) des arbres de la placette ; s la
surface de la placette. 2.4.3. Détermination de la biomasse
vivante et du stock de carbone
Les données dendrométriques ont
été utilisées pour calculer le stock de carbone dans la
biomasse vivante de la zone. Compte tenu de la complexité des formules,
ces calculs vont être effectués en plusieurs étapes. Ainsi
à partir des valeurs dendrométriques, la biomasse
aérienne (BA) de chaque arbre est calculée
suivant l'équation allométrique de Chave et
al., (2004 et 2005).
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