I-4-2. La provenance et gestion des vaccins ; objet de
réticence à la briqueterie.
L'étude menée auprès des personnels de la
santé depuis le ministère de la santé publique
dégage le processus et les méthodes qui concourent autour de ce
projet. Il ressort de cette étude que l'estimation des besoins annuels
pour parvenir aux soins des résidents est faite à partir de la
méthode de la population cible. De ce fait, nombreux organismes
internationaux connus sous le nom des ONG-SANTE (Banque Mondiale, Unicef,
Plan...) interviennent avec un pourcentage considérable dans l'optique
de lutter contre les maladies évitables ainsi que l'appui de la nation
Camerounaise. Selon Charles NSANGOU,
Certains pensent que l'Etat camerounais
bénéficie les vaccins gratuitement alors que l'Etat paye. Il paye
chers ces vaccins. Cette année nous sommes à la fin du premier
trimestre et l'Etat est déjà à près de 3 milliards
uniquement pour cette année 2018. Avec cette dépense on risque
d'atteindre cinq milliard avant la fin d'année61.
Nous comprenons dès lors qu'en plus de l'offre
extérieure, l'Etat camerounais contribue pleinement pour l'achat et le
suivi de la santé de la population
Enfin, les campagnes de soins et de santé gratuits au
Cameroun sont avant tout une activité de masse qui consiste à
couvrir l'étendue du territoire sur la question de renforcement du
système de santé. Ces sont des activités de traitement
subdivisées en deux types. Nous avons énuméré les
campagnes de suivi et les campagnes de riposte.
I-4-3. Les types de CSSG au Cameroun.
a) La campagne de riposte au soin et à la
santé.
C'est une campagne conduite par le MINSANTE et L'OMS au sujet
des certaines maladies dont la morbidité est de grande envergure. Cette
campagne permet de faire disparaitre mieux encore, d'éliminer
radicalement ces maladies.
60 Dr NSANGOU, PEV, entretien du 05/05/2018.
61 Dr NSANGOU, PEV, entretien du 05/05/2018.
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La campagne de riposte de soins et de santé porte
également une mission depuis le niveau mondial d'éradiquer les
épidémies très dangereuses, capable de faire mal à
l'humanité de façon considérable. C'est le cas de la
poliomyélite qui est une épidémie à
l'échelle mondiale. Et compte tenu de sa gravité et sa
capacité de détruire l'homme, la mission de l'OMS en
collaboration avec le MINSANTE est d'éradiquer ce fléau.
L'objectif d'éradication était prévu ici depuis 2010 et
d'après cette prescription, on ne devrait plus parler de la polio.
En effet, l'accomplissement d'éradication de la
poliomyélite fixé en 2010 n'a pas été
respecté. D'après Charles NSANGOU, c'est l'échec de
l'objectif de 2010 qui crée le prolongement d'une nouvelle mission,
celle d'atteindre 2015.
L'année 2015 était alors devenue décisive
pour l'éradication totale de cette maladie évitable. Cependant,
compte tenu des irrégularités, le poliovirus insiste et persiste
au sein des communautés. C'est la raison pour laquelle, grâce
à ces infirmités, le MINSANTE en collaboration avec l'OMS, est
obligé de prolonger la date jusqu'en 2020 pour atteindre cet
objectif.
Avec le cas de la rougeole qui est également une
maladie à haut risque de contamination, l'Etat s'insère
aussitôt dans le processus d'éradication de cette maladie. De ce
fait, cette campagne est organisée tous les trois ans pour
permettre de prévenir la rougeole chez les enfants, étant
donné que la rougeole fait partir des plus contagieuses des maladies
infectieuses. Selon Charles NSANGOU, « comme nous sommes en 2018 et
c'est l'année de l'épidémie de rougeole on aura l'autre en
2021. Présentement il y'a déjà des cas dans la
région septentrionale de notre pays »62.
L'alliance Etat, GAVI, L'UNICEF détiennent comme
priorité l'organisation et la diffusion. Ainsi, vivre avec ce genre
d'épidémie n'est pas favorable pour le Cameroun étant
donné que la population camerounaise est essentiellement jeune. C'est
une société de procréation accélérée.
Nous dit Georges NKO AYISSI : « prendre en compte tous les
dispositions nécessaires pour permettre à la couche
vulnérable et non vulnérable de parvenir à une
santé saine »63
62 Dr NSANGOU, PEV, entretien du 05/05/2018.
63 Dr George NKO AYISSI, DLMEP, entretien du
02/05/2018.
La campagne de riposte doit être un conditionnement dans
tous les pays afin d'éradiquer les maladies à haut risque. Car ce
sont ces épidémies qui créent la morbidité
très élevée.
Dans ce cas, le Cameroun soucieux de sa jeunesse qui,
d'après le dicton « fer de lance de la nation » doit
s'arrimer au processus de lutte contre les épidémies à
l'instar de poliovirus, la rougeole et bien d'autres. C'est ainsi que, pour le
Dr Charles NSANGOU du PEV, « la découverte d'un seul cas est
déjà un risque car la contamination est très
élevée » Ce sont des maladies qui se transmettent
souvent par voie aérienne lorsqu'une personne infectée tousse,
éternue ou postillonne puis on peut aussi parler des objets
contaminés, comme le cas de la rougeole.
La campagne de riposte demeure alors une meilleure
façon de se protéger contre la rougeole c'est la vaccination.
Alors bien tolérée et gratuite, la vaccination anti-rougeoleuse
(rougeole-oreillons-rubéole) doit déjà être
quasi-automatique chez le nourrisson. On devrait l'appliquer suivant le
calendrier de la vaccination auprès des enfants cibles.
De même la fièvre jaune également est une
maladie virale décrite pour la première fois au milieu du XVI
siècle au YUCATAN au Mexique. Son virus d'après les documents des
laboratoires est appelé virus amaril. C'est un arbovirus transmis par un
insecte vecteur tout comme le paludisme. C'est également une
endémique en Afrique centrale dont loge le triangle national. Cette
maladie (fièvre jaune) est susceptible d'augmenter le taux de
mobilité car elle est vraiment mortelle. Pour alors créer un
couloir de disparition à cette maladie, les études des grands
chercheurs en médecine ont facilité la réduction et le
contrôle de cette maladie.
En effet, la protection contre cette maladie mortelle passe
bien évidement par la vaccination compte tenu de son aspect très
dangereux, le gouvernement camerounais va multiplier les stratégies de
contrôle pour éradiquer ce fléau à travers cette
politique de gestion. Les campagnes de soin et de santé gratuits
arrivent dans l'optique de faire disparaitre la fièvre jaune
regardée sous l'angle d'un mal qui tue les enfants du Cameroun.
b) Les campagnes de suivie
Les campagnes de suivi ici s'enracinent autour du projet de
lutte contre les pandémies, les épidémies qui
créent la morbidité des enfants camerounais. Cette politique avec
la
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stratégie de lutte à travers la campagne de
suivi, permet à la population locale de se déplacer pour aller
bénéficier la vaccination des enfants au niveau des sites
indiqués. Les sites indiqués ici peuvent être les centres
de santé, les hôpitaux et bien d'autres.
TOTCHUM64 indique l'importante liée à
cette pratique dans l'optique de suivre de façon permanente les
individus ou encore la couche populaire dans ce vaste quartier de la
Briqueterie.
La campagne de suivi donne à la population
l'accès aux soins suivant un mode d'administration soigneusement
établit par l'OMS à travers le PEV. Cette campagne
s'intéresse beaucoup plus à des maladies comme les tétanos
néonatals. Cette maladie a d'abord pour origine un bacille
tétanique (clostridium tetendi) anaérobie qui est
présent dans le sol et dont les pores peuvent pénétrer
dans l'organisme humain. Cette maladie, à l'image de la
diphtérique de tétanos produit une toxine qui passe par les voies
nerveuses pour atteindre la moelle épinière et le cerveau. Au
regard de la dangerosité de celle-ci, le gouvernement (le MINSANTE) va
construire les modes de lutte pour l'éradication mais qui passera par le
contrôle de celle-ci. De ce fait, l'Etat organise des campagnes de suivi
autour du cas. Le malade lui-même est appelé à se rendre
à l'hôpital pour suivre le traitement.
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