Introduction
Introduction
La santé et l'accès universel aux soins sont des
secteurs clés pour le développement humain durable et figurent
parmi les priorités du Plan National de Développement (PND) de
Madagascar. La Direction Régional de Santé Publique(DRSP) est une
branche de décentralisation du Ministère de la Santé
Publique (MinSanP) au niveau des régions de Madagascar, qui oeuvre en
concert avec le niveau central, ministériel, pour l'atteinte de ses
objectifs, et la Couverture Santé Universelle (CSU). Elle assure
l'effectivité de la Politique National de Santé (PNS), et le Plan
de Développement du Secteur Santé (PDSS) qui défini ses
orientations stratégiques. Sous la hiérarchie directe du
Secrétaire Général (SG) du ministère, elle assume
la fonctionnalité opérationnelle des Service de District de
Santé Publique(SDSP) et des Hôpitaux.
La Politique Nationale de Santé de Madagascar poursuit
les buts : d'améliorer l'état de santé des populations ;
de développer le système de santé ; d'améliorer la
protection sociale contre les barrières financières à
l'accès aux services et soins de santé de qualité; et
d'assurer l'équité du financement. Le pays s'est doté d'un
Plan de Développement du Secteur de la Santé, qui est le document
de référence devant guider le processus de redressement de la
situation sanitaire. Le PDSS comporte des axes prioritaires
déclinés en objectifs globaux, en objectifs spécifiques et
en interventions prioritaires.
Le système de santé est échelonné
et comprend quatre niveaux : le niveau central en charge de la coordination
générale et des orientations politiques et stratégiques du
secteur; le niveau intermédiaire ou régional a pour mission de
planifier et d'appuyer les districts de santé pour atteindre les
objectifs sanitaires du pays; le niveau périphérique ou de
district pour la mise en oeuvre; et le niveau communautaire qui participe
à la promotion de la santé, au fonctionnement et à la
gestion des structures sanitaires de base.
Le système souffre de dysfonctionnement
sévère caractérisé par l'insuffisance et la
vétusté d'une grande partie du patrimoine du réseau de
soins. Un important déséquilibre existe dans la
répartition géographique des formations sanitaires de base et
centres de référence, au détriment des zones
enclavées. Le système de référence contre
référence pour le continuum de soins n'est pas effectif à
cause de l'éloignement géographique et l'absence d'orientation
stratégique. L'on note une insuffisance de coordination des secteurs
publics et privé et le non harmonisation de l'approche, ainsi que la
mauvaise articulation du dispositif communautaire avec le système de
santé.
L'accès de la population aux soins de santé de
qualité demeure insuffisant, près de 40% de la population est
localisée à plus de 5km d'une structure sanitaire. Cet
accès est également très inéquitable au plan
financier, car seules les populations favorisées, largement
minoritaires, peuvent accéder aux services de santé de
qualité, notamment privés. La performance du système de
santé en termes d'indicateurs de couverture en soins reste faible.
Un déficit important en Ressources Humaines de
Santé (RHS) tant en quantité qu'en qualité persiste,
malgré les efforts déployés en matière de formation
et recrutement pour une couverture sanitaire dans les normes. La
fonctionnalité et la performance des formations sanitaires en sont ainsi
handicapées.
Les régions disposent du plus grand nombre de
professionnels de santé (88,5%), dont 42% sont des paramédicaux.
Une proportion écrasante de médecins (72%) opère dans les
centres urbains mais couvre une petite proportion de la population (21%). Les
46,6% des Centre de Santé de Base niveau II (CSBII), censés
être tenus par un Médecin n'en disposent pas, et plus de la
moitié des CSB (51,9%) sont gérés par un seul Agent.
La disponibilité de médicaments de
qualité pose un réel problème et les défaillances
systématiques dans la gestion et le suivi, ainsi que les
problèmes logistiques de distribution perturbent le système. La
qualité des médicaments n'est pas toujours conforme aux normes
fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les
problèmes d'approvisionnement ne sont pas seulement liés à
l'enclavement
saisonnier des centres de santé, mais également
aux défaillances relatives à la distribution entre les pharmacies
de district et la Centrale d'Achat des Médicaments (SALAMA).
Une décapitalisation progressive des structures
d'approvisionnement à tous les niveaux et une tendance au
développement de circuits parallèles d'approvisionnement, ainsi
que la prolifération des marchés illicites constituent
actuellement de réels problèmes. Le financement alloué par
le ministère de la santé pour l'achat des médicaments a
connu une baisse considérable, et l'achat des intrants des programmes
verticaux est tributaire des financements extérieurs (1).
Les autres difficultés à surmonter pour
accélérer les progrès sont de nature systémique et
technique : mauvais fonctionnement des systèmes de santé (par
exemple mauvaise gestion des chaînes d'approvisionnement et absence de
réglementation du secteur de la santé privé dans de
nombreux pays, permettant l'usage de médicaments ou d'outils
inefficaces) ; faiblesse des systèmes de surveillance, de suivi et
d'évaluation, qui empêche de suivre correctement les lacunes de la
couverture programmatique et l'évolution de la charge de
morbidité ; manque de moyens techniques et de ressources humaines pour
maintenir et intensifier les efforts ; risque disproportionné que fait
peser les pathologies sur les populations difficiles à atteindre, y
compris les groupes professionnels à haut risque, les migrants, les
victimes de crises humanitaires, et les communautés rurales qui ont un
accès limité aux services de santé ; et manque d'outils
adaptés pour diagnostiquer et traiter efficacement les infections
(2).
La Politique National de Santé Communautaire (PNSC)
dispose d'un ancrage institutionnel. L'OMS définit la santé
communautaire comme un processus par lequel les membres d'une communauté
sont conscients de leur appartenance à un même groupe. Ils
réfléchissent en commun sur leurs problèmes de
santé, et expriment ainsi leurs besoins prioritaires. Ils planifient les
activités les plus aptes à répondre à ces
priorités. Chaque membre contribue à la mise en oeuvre de ces
activités. Ils les évaluent ensemble pour en tirer des
leçons. Toute la communauté participe à la gestion de la
santé individuelle et collective. Ainsi, les besoins et les
comportements négatifs à l'origine des problèmes sont
identifiés collectivement.
;
Les pratiques et les attitudes sociales des groupes sont
prises en compte. La gestion de la santé communautaire implique la mise
en place à tous les niveaux de structures de pilotage et de coordination
revêtant un aspect intersectoriel et interdisciplinaire, qui seront
chargées de la coordination et du suivi de la mise en oeuvre de cette
politique et qui représenteront les instances de prise de
décisions à leurs niveaux de juridiction respectifs (3).
S'ajoute au contexte actuel de pandémie mondial de
Covid-19, renforcer le système de santé s'avère une des
priorités mondiales. Dans une vision globale d'atteindre l'Objectif de
Développement Durable (ODD), de santé pour tous, la couverture
santé universelle.
Le présent stage en Management Administration trouve
son pilier de sa forte pertinence, dans une perspective d'amélioration
et de contribution au développement, par la mise en relation des acquis
théoriques, d'apprentissage et la réalité pratique
professionnelle.
Objectifs de stage
1. Objectif principal
L'objectif principal du présent stage de Master en
Management/Administration est de former aux approches et méthodes du
management, et à préparer à prendre une part contributive
à la prise de décision, et à la mise en oeuvre
opérationnelle.
2. Objectifs spécifiques
Le présent stage en Management/Administration a pour
objectifs spécifiques de : ? Mettre en oeuvre un
diagnostic stratégique ;
? Prendre part efficacement à la mise en
oeuvre de décisions, de plans d'action
? Participer au développement et à la croissance
d'activités du service ;
? Structurer, synthétiser et analyser des données
;
? Participer de façon constructive à un groupe de
travail ;
? Participer à la réalisation d'un plan de
développement.
? Préparer et documenter une décision
stratégique du service.
Le présent travail est présenté en
trois parties dont en première partie la présentation de
l'établissement et du service, suivi du déroulement du stage en
seconde partie et enfin les discussions et suggestions en troisième
partie.
Première Partie
? le renforcement des capacités des institutions, ONG,
organisations communautaires, entreprises, collectivités
décentralisées,... ;
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