VIII-2-2 Méthodes indirectes de terrain
Les résultats des tests de laboratoire sont fiables
mais nécessitent un matériel médical adapté et
onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés
dans leur contenu des réalités sportives réelles. Aussi
l'entraineur leur préfère t'il les tests de terrain qui
évaluent le sportif en « situation ». Mais cela reste une
mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations
énergétiques à partir d'intermédiaire observables.
Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le matériel
utilisé et dans le protocole de déroulement (les conditions
climatiques, la durée du test, l'interprétation de celui-ci,
etc.). Ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi ils ont
été créés en relation avec les mesures directes de
laboratoire, sans glissement d'objectifs. Les tests de terrain se situent
à deux niveaux. Celui lié au matériel utilisé qui
doit être le même pour tous et sur tous les lieux
d'évaluation (Chronomètre, magnétophone, plots,
repères, sifflets, etc.) et celui lié à l'évaluer
lui-même, qui testé dans ces circonstances identiques ne doit pas
obtenir des résultats différents (même par des observateurs
différents).
? Test Navette (Léger 1981)
C'est le test que nous avons utilisé pour
évaluer la consommation d'oxygène de nos sujets. Il sera
détaillé dans la méthodologie.
? Step test d'Astrand
Le step test d'Astrand est un test de terrain à
épreuve sous maximale sur un tabouret (40,33 cm) basée sur la
relation : FC/VO2
Ce test se traduit par des montées/descentes pendant 6
min, 22,5 montées par minute. Un nomogramme tenant compte du poids (P)
et de la fréquence cardiaque (FC) atteinte est utilisé
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pour le sujet. La puissance mécanique externe en 1 min
pour n montées de marche est traduite par : P = (n x h x m x g) / 60.
Marge d'erreur de 5 à 25% est prise en compte et représentant une
prédiction médiocre. Margaria [63] propose un autre nomogramme
avec deux fréquences de Montées adaptées à la
hauteur de marche et à la taille du sujet : H= 0,187 x taille [64].
? Test de Cooper (1968)
C'est le test le plus connu, et il s'agit de parcourir la plus
grande distance possible durant 12 minutes sur une piste balisée
à chaque 50 mètres (Terrain Plat + Revêtement correct).
C'est un teste difficile car la méconnaissance de l'allure, la
résistance au stress, le degré de motivation influencent les
résultats. L'estimation du VO2max est la suivante : VO2max = 22,351 d -
11,288 (ml/min/kg), d = distance (km).
D'autres critiques également ont été
portées à l'égard du test du jeune médecin
Américain Kenneth Cooper. Ces critiques montrent que ça soit la
marche ou la course, le coût énergétique est
différent. La capacité maximale anaérobie doit influencer
la performance en 12 min. La durée est supérieure à la
durée de soutien à la vitesse maximale aérobie et à
la VO2max.La durée de maintien de la PMA ou de la VMA est égale
à 2 ou à 8 min au maximum [65].
? Test de Léger-Boucher (1980)
Ce test de Léger-boucher comme son nom l'indique est un
test collectif de terrain balisé tous les50 mètres sur une piste
de 400 mètres. Le sujet suit le rythme du Bip sonore après le
Coup de sifflet et s'arrête s'il décroche (VMA atteinte). La
vitesse augmente de 1 km/h toutes les 2 minutes (Progressivement, + 3,5
ml/min/kg du coût énergétique).
VO2max = 14.49 + 2.143 V + 0.0324 V2 (VO2en ml/min/kg,
V en km/h)
Pour des enfants (1986) : VO2max = 22.859 x VMA - 0.8664 x age
+ 0.0667 x age x VLes critiques menées à l'égare de ce
test sont multiples et tout d'abord nous retenons que le dernier Palier est
réalisé alors que le VO2 max est atteint, le sujet effectue la
dernière partie en anaérobie ?...En 1983, Léger et Mercier
proposent une nouvelle formule :VO2max = 3.5 V (VO2 en ml/min/kg, V en
km/h)(3,5 : coût énergétique standard ou moyen en ml d'O2
consommé par min et kg de poids).
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