CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE
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I-Définition des concepts
I-1-Consommation maximale d'oxygène
C'est la quantité maximale d'oxygène (VO2max)
que l'organisme peut prélever, transporter, et consommer par
unité de temps. Ce VO2max est obtenu lorsqu'un patient ne peut plus
augmenter sa consommation d'O2 malgré l'augmentation d'une charge. La
puissance alors développée correspond à la puissance
maximale aérobie au-delà de laquelle les ressources
énergétiques font appel à un système
anaérobie, qui va limiter rapidement l'effort. Chez un sujet en
insuffisance cardiaque, on ne pourra pas obtenir la puissance aérobie
maximale, mais l'on mesurera le pic de VO2[9]. Elle pourrait être
définie par ailleurs comme étant la quantité totale
d'oxygène consommée par unité de temps par un individu au
cours d'un exercice progressif jusqu'à épuisement. Le VO2max est
habituellement exprimé en volume par minute (l /min) dans des
disciplines sportives. Il est aussi exprimé en volume par kilogramme de
masse corporelle et par unité de temps dans les activités telles
que la course à pieds dans lesquelles les athlètes supportent
leurs poids (ml /kg/ min). Au début de l'exercice, l'organisme tire
l'énergie à partir des réserves d'ATP-CP (Adénosine
triphosphate, créatine Phosphate) et de la glycolyse anaérobie
pour satisfaire les besoins de l'effort. Le VO2augmente avec l'intensité
croissante de l'exercice Jusqu'à atteindre un état
d'équilibre ou son niveau maximal qui dépend du niveau
d'entrainement de l'athlète et du retour au calme (phase stationnaire).
Cette valeur reste constante jusqu'à la fin de l'exercice. C'est la
Consommation maximale d'oxygène (VO2 max) ou puissance maximale
Aérobie (PMA) [10].
I-2- Indice d'adiposité
L'indice adiposité du corps ou BAI, dall Anglais, il
est une méthode de mesure de la graisse du corps humain. Contrairement
à l'indice de masse corporelle généralement utilisé
comme une méthode de mesure de l'état de surcharge
pondérale, BAI est calculé sans prendre en compte le poids du
corps. Il est revendiqué par ses créateurs, à partir
d'études de la population, BAI est numériquement égale au
pourcentage de graisse corporelle pour les hommes et les femmes adultes de
différentes origines ethniques. [11]
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J-3- Obésité et Surpoids
Jusqu'à présent, on croyait que la cause
principale du gain pondéral progressif (et de l'obésité
qui s'en suit) n'était qu'un problème de suralimentation.
Toutefois, si la gloutonnerie et les petites gâteries étaient les
seuls facteurs reliés à l'accumulation de graisse, le meilleur
moyen d'abaisser le pourcentage de graisse serait tout simplement de
réduire la quantité d'aliments ingères. Comme nous le
savons tous, ce n'est pas aussi simple que cela. S'il y'avait une
méthode simple de corriger l'excès de poids, on pourrait
certainement rayer l'obésité de la liste des
préoccupations sanitaires. On peut définir
l'obésité de manière simple comme étant un
état physique caractérisé par une accumulation excessive
de graisse de réserve dans l'organisme, au-delà de ce qui est
considéré comme normal pour la taille, le sexe, l'âge de
l'individu considéré, Diop [12]. La définition la plus
acceptée situe l'obésité à un poids excédant
de 10% le poids idéal normal, Ledoux [13]. Certains jugent qu'un
dépassement de 20% du poids idéal est le seuil
d'obésité et que 10% est celui de l'embonpoint (surpoids),
Goodhart et Shils [14]. Des études récentes suggèrent que
des différences individuelles dans des facteurs spécifiques comme
les habitudes alimentaires, l'image corporelle, le métabolisme de base,
la température corporelle au repos, le contrôle hypothalamique,
les niveaux de l'adénosine triphosphate cellulaire et d'autres enzymes
peuvent prédisposer une personne à l'hyperadiposité. Il
est de plus en plus clair que le manque de dépense
énergétique par l'activité physique quotidienne est un
facteur prédisposant. Nous pouvons affirmer avec certitude que
l'excès de graisse est le résultat d'un
déséquilibre entre l'apport énergétique alimentaire
et la dépense énergétique nécessaire aux
activités physiques quotidiennes. Il apparaît clairement aussi que
les méthodes de traitements utilisées, seules ou en combinaisons,
jusqu'à aujourd'hui, qu'elles soient diététiques,
chirurgicales, pharmacologiques ou comportementales n'ont pas
particulièrement été couronnées de succès
dans le contrôle à long terme de l'obésité.
Même si la recherche a permis quelques découvertes sur les causes
possibles du déséquilibre entre l'apport
énergétique et la dépense énergétique, il
n'y a pas encore de théorie univoque qui puisse expliquer pourquoi
certaines personnes deviennent trop grasse alors que d'autres deviennent
relativement minces, malgré un apport énergétique
apparemment important.
L'excès de poids a de multiples origines où la
physiologie, la psychologie, les circonstances de la vie, l'environnement se
mêlent. Evidemment, il y'a d'autres facteurs ; ils sont d'ordre
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génétique, social et psychologique. Mais c'est
lorsqu'on laisse les kilos s'accumuler que, bien évidemment, on devient
obèse. Quand l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il
stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux.
Cependant le métabolisme, très différent selon les
individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont donc plus
facilement devenir obèses que d'autres (facteurs
génétiques notamment).
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