4.5. Installation sanitaire
familiale de l'enfant.
Ces résultatsconfirment à 100% l'existence d'une
latrine familiale, 97,5% de cette dernière sont en fosse arabe et 72,5%
ne disposent pas des couvercles. Cette valeur est nettement
inférieureà celle observée par BM bienvenu (24), en 2015
au C.S Monseigneur Emmanuel Kataliko.
4.6. Bilan du taux de
fréquence des parasitoses digestives chez nos enquêtés en
2020/ A.S CBCA/ Nyamugo.
Le but de ce travail était de déterminer le taux de
fréquence de parasitoses digestives chez les enfants de 0 à 5 ans
dans l'A.S CBCA/ Nyamugo.
Les résultats de cette étude permettent
éventuellement de développer des mésuresdestinées
à limiter l'extension de ces affections. Les méthodes que nous
avons utilisées sur le terrain ne permettent que rarement de mettre en
évidence les formes végétatives de certains parasites du
tube digestif. Par ailleurs nous n'avons pas utilisés des
méthodes spécifiques pour la recherche de tænia saginata et
Entrerobius vermicularis (28). Sur ceux les taux que nous avons trouvés
sont certainement en dessous des taux réels qu'on devrait retrouver dans
cette Aire de Santé. Deces résultats obtenus il ressort que plus
de Trois quart(soit 64%) de nos enquêtés examinés
hébergeaient un ou plusieurs parasites du tube digestif.
La prévalence des helminthes intestinaux
identifiés sur les selles testées à Dakar entre 2004 et
2009 était de 20 ,3%. Cette valeur est nettement inférieur
à celle observée par Faye(29) en 2008, au nord du
Sénégal (précisément à Richard - Toll), qui
avait rapporté un taux global de 40% de porteurs de parasites
intestinaux chez des patients consultant.
Nos résultats sont en revanche plus élevés
que ceux obtenus dans d'autres pays africains, notamment en côte d'ivoire
(30) et en Ouganda, chez des patients séropositifs pour le VIH(31).
Cependant, contrairement à notre étude, ces différents
travaux ont été effectués chez les enfants
âgés de 4 à 15 ans, et non chez des sujets de 0 à
5ans. La prévalence des parasitoses intestinales identifiées sur
les selles testées au laboratoire du C.S Boyoma à Kisangani par
Serge. N (8) en 2008, par Delevoux au Niger(32), ils ont trouvé
respectivement 62%. Cette valeur est nettement inférieure à
celle dont nous avons trouvés (64%) en 2020 dans l'Aire de Santé
CBCA / Nyamugo. Cette même prévalence sur les selles
testées au laboratoire du C.S Mgr Emmanuel Kataliko dans la Zone de
Santé Urbaine de Kadutu par BM Bienvenu (24) en 2015 est de 91%.
Contrairement toujours à notre étude, ce travail a
été effectué chez les gestantes, et non chez de sujets de
0 à 5 ans.En effet cette fréquence élevée chez les
enfants âgés de 0 à 5 ans dans l'Aire de Santé CBCA
/ Nyamugo par le fait que nos enquêtés n'observent pas
l'hygiène de mains avant le repas et celle des aliments crus. En outre
nous avons constaté qu'un groupe de ces enfants consomme, l'eau de
robinet sans pour autant la traiter.
Notre étude montre que l'Ascaris lumbricoïde est
l'helminthiase la plus fréquente ou plus incriminée(27,5%),
suivie de Strongyloide stercoralis, la même proportion pour Trichuris
trichiura (7,5%). Dans son étude en milieu hospitalier à Abidjan,
Zo gouri (25) a montrépour sa part qu'Ascaris lumbricoides occupe la
première place (36,6%) suivie de Trichirus trichiura (33,2%) et Necator
americanus (30,2%).
La place prépondérante, de l'Ascaridiose, de
Strongyloide stercoralis, de Trichuris trichiura, de l'Ankylostomiase et du
portage des formes kystiques d'Entamoeba coli est une notion qui ressort de la
plupart des publications africaines (8, 23, 32).Ces résultats concordent
avec ceux de notre étude.Dans son étude, Serge (8) en 2008 trouve
à Boyoma une prévalence de 32,4% pour Ankylostoma
duodénale, 10,7% pour l'infestation à Ascaris lumbricoides et de
8,2 % pour Stronguloides stercoralis.
De nombreux auteurs (24,33,34) ont également montré
que Necator americanus et Ascaris lumbricoides représentaient la
majorité des parasites helminthes rencontrés dans les parasitoses
humaines en Afrique.
|