2.3 CONCLUSION
Les principales manifestations de la
vulnérabilité de la forêt aux impacts du changement
climatique s'expriment sous forme de dégradation, dysfonctionnement et
transformation des écosystèmes forestiers par la perte de leur
richesse en biodiversité. Par ailleurs, on relève une nette
diminution de la santé voire le dépérissement des
écosystèmes forestiers fragiles, et une forte augmentation des
incendies de forêt.
La dégradation provient généralement de
la pression anthropique, des sécheresses prolongées ou d'attaques
parasitaires. Elle constitue un processus progressif induisant une diminution
de la productivité et de la valeur du capital forestier dans son
rôle de production, de biens et de services, de régulateur
écologique et de patrimoine génétique.
Le changement climatique et ses effets induits, en affectant
les écosystèmes forestiers, exigent une meilleure
compréhension de leur fonctionnement pour la mise en oeuvre de
politiques efficaces de gestion, d'autant que les changements comportementaux
des populations ont exacerbé ces bouleversements, entraînant une
désarticulation des systèmes de production et des fondements
sociétaux multiséculaires.
Du fait de son engagement international, le Maroc a
élaboré plusieurs stratégies et programmes, depuis la
signature de la Convention Cadre de lutte contre les changements climatiques de
RIO (1992) et la ratification du Protocole de Kyoto en 2002. Par ailleurs, les
mesures à entreprendre devraient s'adosser sur une approche
régionale dans une perspective de cogestion communautaire. Les
problèmes de gestion, de recherche et de conservation des ressources
naturelles et forestières devraient également s'inscrire dans une
triple dynamique de durabilité :
? Une durabilité institutionnelle :
les institutions en place suffisamment efficientes, un ancrage stable,
un mode de gestion des ressources transparent pour renforcer la confiance des
acteurs sur le long terme ;
? Une durabilité socio-économique : les
niveaux de contribution financière fixés de manière
efficace, l'environnement économique (structurel et conjoncturel)
commande une dynamique dans le terme (l'amélioration du niveau de vie
des populations par la mise en oeuvre des projets de développement
agricoles intégrés, création des activités
génératrices des revenus, etc.) ;
? Une durabilité environnementale :
l'état de la ressource et l'exploitation en mesure d'appuyer, sur le
long terme, la pérennité des investissements et la
stabilité des communautés bénéficiaires
(création de parcs nationaux et des réserves biologiques, la
promotion des énergies renouvelables, etc.).
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CHAPITRE 3 : LES MILIEUX NATURELS ET HUMAINS DES ZONES
FORESTIERES ET PERI-FORESTIERES DE TIDDAS
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