5.1.3 Ménages et Exploitation forestière
Le Test chi-deux permet de détecter la relation entre
deux variables qualitatives nominales (Catégorie de
ménages, exploitation forestière). En effet, le
coefficient de Phi et V Cramer donne une vision sur la force de cette relation.
Le calcul de ce coefficient et le résultat de la statistique descriptive
(tableaux croisés) sous SPSS entre les deux variables
étudiées sont représentés comme ci-après.
59
Figure 15. Distribution de type de
ménages en fonction de l'exploitation forestière.
D'après la figure n°15, la
majorité des ménages interrogés exploite les ressources
naturelles de la forêt Tiddas. En effet, la non-dépendance de
certains ménages vis-à-vis de ladite forêt s'est
justifiée par le fait qu'ils exploitent d'autres massifs forestiers plus
proches. C'est le cas notamment du douar Lamnasra dont certains habitants
préfèrent souvent exploiter la forêt Fatna (la plus proche)
au lieu de la forêt Tiddas.
Le faible revenu annuel des petits éleveurs et/ou
agriculteurs (catégorie 1), les met dans une situation de
dépendance vis-à-vis des ressources forestières (en bois
domestique). On remarque à ce propos, que l'utilisation du gaz butane
est souvent associée à la consommation de bois. La vulgarisation
des fours économes en bois énergie, à l'instar de ceux
distribués par l'administration forestière dans le Moyen Atlas,
pourrait réduire la pression exercée sur le milieu naturel.
Tableau 10. Mesures symétriques.
|
Valeur
|
Signification approximée
|
Phi
Nominal par Nominal
V de Cramer
Nombre d'observations valides
|
.626
.626
40
|
.000
.000
|
60
Tableau 11. Test du khi-deux.
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
Rapport de vraisemblance Association linéaire par
linéaire Nombre d'observations valides
|
15.659a 11.943 12.397 40
|
2
2
1
|
.000
.003
.000
|
a. 4 cellules (66.7%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
.88.
D'après les tableaux n°10 et
11, le degré de signification est inférieur
à 1%, et le coefficient de V de Cramer dépasse 60%, on peut donc
conclure que la pratique de l'exploitation forestière est liée
fortement à la catégorie des ménages, dont le bois de feu
présente l'une des principales sources énergétiques de la
région. La consommation en butane des ménages s'est
développée au cours de cette dernière décennie et
contribue sans nul doute à réduire l'impact sur le milieu
naturel.
La consommation annuelle moyenne en bois de feu par
ménage est de 3 à 4 t/an. Elle est
déterminée par le total de consommations souvent distinctes l'une
de l'autre, à savoir, la cuisson des aliments, le chauffage, le bain et
le four à pain. La consommation totale par ménage diffère
d'une localité à l'autre et sensiblement d'un ménage
à l'autre au sein d'une même localité.
Par ailleurs, on note de faibles différences en
matière de consommation en fonction des saisons. Cependant, le pic de
consommation de bois correspond à la période hivernale ou le
froid sévit de 3,5 mois à 4,5 mois par an dans toute la zone de
la commune (HCEFLCD, 2018).
61
5.2 REPONSES APPORTEES POUR ATTENUER LES EFFETS DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE
|