5.1.1 Diagnostic socioéconomique de la zone
péri-forestière de Tiddas
L'économie de Tiddas est intégrée dans un
système agro-sylvo-pastoral qui s'appuie sur les trois composantes
suivantes : les terres de culture, les parcours et la forêt. Les terres
de culture sont presque exclusivement réservées à la
céréaliculture dont la production est avant tout consacrée
à l'entretien du
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bétail. Le niveau technique des travaux agricoles n'est
pas élevé et la production en céréales reste
très dépendante des variations climatiques. La trame
paysagère de la commune de Tiddas réserve encore une place
importante aux parcours qui sont très dégradés dont la
production fourragère dépend étroitement de la
pluviométrie (Aderghal et al., 2011).
L'agriculture est considérée comme
l'activité principale de tous les ménages interrogés ou
88% possèdent une activité secondaire en sus de l'agriculture.
L'élevage constitue l'activité secondaire la plus
pratiquée.
En effet, plus de 70% des ménages interrogés
possèdent un cheptel d'au composé par au moins un des trois types
de ruminants présents dans la région (ovin et caprin ou bovin).
Les modes de faire-valoir de la terre dans la zone d'étude sont le
faire-valoir direct et le métayage (Lkhoubza). Enfin, les
ménages sont formés en moyenne de 6 membres (#177;3) dont 3
actifs (#177;2) en moyenne dans l'agriculture.
Selon l'Annexe 13 (observations),
quatre-vingt pour-cent (80%) des ménages interrogés (cf.
échantillon) sont dirigés par des hommes. Près du
tiers des personnes interrogées (53%) ont reçu une
éducation formelle, correspondant pour la plupart au niveau primaire.
L'appartenance aux organisations favorise l'accès aux
moyens d'existence comme les équipements agricoles (charrue) ;
cependant, on constate que seuls trente-trois pour-cent (33%) des personnes
interrogées appartiennent à une organisation villageoise.
Les petits métiers et la commerce comme la collecte de
plantes aromatiques et médicinales et la pratique de l'apiculture sont
des activités génératrices de revenus d'appoint.
D'ailleurs, la collecte s'opère pendant deux mois (avril et mai) et la
vente des produits récoltés s'opère directement dans les
souks avoisinants sans intermédiation. Le gain obtenu constitue une
source supplémentaire pour subvenir aux besoins de survie.
La vente des PAMs principalement le thym soit en détail
aux consommateurs soit aux revendeurs et intermédiaires s'effectue dans
les souks hebdomadaires (Tnin Tiddas, Had Maaziz, Jmaat
Moul Lblad).
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