CHAPITRE 5 : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
INTRODUCTION
Les changements climatiques sont inévitables et bien
que nous devions les freiner du mieux possible, nous devons aussi
prévoir des mesures qui nous permettrons de nous adapter. Le maintien
des arbres dispersés dans les paysages modifiés est un bon moyen
de faciliter l'adaptation aux changements climatiques (FAO,
op.cit.).
La gestion adaptative des forêts publiques devrait aussi
être mise en place afin d'assurer une gestion durable de celles-ci. Trois
approches sont à examiner pour adapter les forêts aux changements
climatiques : l'absence d'intervention, l'adaptation réactive et
l'adaptation planifiée. Malheureusement, la gestion actuelle
préfère en général la première approche ou,
dans la meilleure des hypothèses, la deuxième (FAO, 2010).
L'absence d'intervention signifie s'abstenir de toute interférence, les
objectifs et les pratiques de gestion étant fondés sur
l'hypothèse que la forêt s'adaptera tant bien que mal comme elle
l'a fait dans le passé.
L'adaptation réactive consiste en la prise de mesures
après les faits, à savoir la coupe de récupération,
les changements consécutifs à la perturbation dans les processus
industriels utilisés pour convertir le bois
récupéré, la mise à jour du plan d'exploitation, la
révision des niveaux de récolte autorisés et la
formulation de programmes de soutien socioéconomique pour les
localités touchées (Ibid.).
En revanche, l'adaptation planifiée prévoit la
redéfinition anticipée des objectifs et pratiques forestiers
étant donné les risques et les incertitudes liés aux
changements climatiques. Elle comporte des interventions
délibérées et préventives à
différents niveaux et à travers les secteurs.
On pourrait soutenir qu'une bonne gestion des forêts
comporte toujours l'adaptation planifiée. Cependant, la planification en
prévision de changements climatiques comprend une incertitude bien plus
prononcée, de nouveaux risques et la réduction
systématique des risques en réponse à des
événements prévus. Au niveau du peuplement, l'adaptation
planifiée signifierait la plantation d'une plus grande diversité
d'espèces ou de provenances, ou d'arbres améliorés pour
mieux résister à des facteurs de stress attendus (FAO,
op.cit.).
Au niveau de l'unité de gestion forestière, les
moyens d'adaptation pourraient comprendre des évaluations de la
vulnérabilité et une meilleure préparation aux
catastrophes. Enfin, la planification de la gestion des forêts ne peut
plus se fonder uniquement sur les trajectoires de la croissance et du rendement
au fil du temps. La surveillance intensive des forêts est un
élément fondamental de l'adaptation planifiée et exigera
probablement un surcroît de ressources techniques et humaines. La
surveillance peut donner rapidement l'alerte en cas de
dépérissement des forêts et d'attaque de ravageurs ou de
maladies, contribuer à réduire l'incertitude dans la
planification et minimiser les pertes (FAO, op.cit.).
5.1 ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS
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