2.4.1. Présentation du questionnaire
L'instrument de mesure qui a été utilisé
dans le cadre de cette recherche est le questionnaire. Il a été
adressé aux individus/acteurs susceptibles de visiter l'espace vert de
la place Charles ATANGANA rencontrés au sein dudit espace dans la ville
de Yaoundé. Un exemplaire du questionnaire qui a été
utilisé lors de la collecte des données est
présenté en annexe du présent document. Ce questionnaire a
été élaboré sur la base de la littérature
proposée au chapitre précédent ; nous avons, durant
l'élaboration du questionnaire eu recours régulièrement,
à notre
57
Ononino Jean Charles
directeur de recherche qui a régulièrement
orienté la façon de poser les questions. Notre questionnaire est
regroupé en quatre sections et il est constitué en
majorité des questions fermées et en minorité des
questions semi-ouvertes.
2.5. La population de l'étude ou population
mère.
D'après le dictionnaire universel, la population est
« l'ensemble des membres d'une classe, d'une catégorie sociale
particulière ». Dans le cadre de notre étude, nous
définissons la population de l'étude comme l'ensemble des sujets
auxquels le chercheur va s'intéresser au cours de ses investigations.
Nous distinguons la population cible et la population accessible.
2.5.1. La population cible
La population cible est celle sur laquelle les
résultats de la recherche peuvent être
généralisés. Dans cette étude, elle est
constituée de l'ensemble des individus ayant une certaine
sensibilité pour les espaces verts au Cameroun dans l'ensemble.
2.5.2. La population accessible
Elle est une partie de la population cible sur laquelle le
chercheur réalise ses investigations, il s'agit ici des
individus/acteurs susceptibles de visiter l'espace vert de la place Charles
Atangana rencontrés au sein dudit espace.
2.5.3. L'échantillon
Aucun concept n'est aussi fondamental pour conduire la
recherche et interpréter ses résultats que l'échantillon.
Sauf de vouloir entreprendre une étude complète, la recherche est
sans grande mutation conduite par le biais d'un échantillon à
partir duquel les généralisations appliquées à la
population d'où émane l'échantillon sont obtenues. Dans le
cadre d'une étude, il est rarement possible d'interroger toute la
population cible. D'où la nécessité de constituer un
échantillon, tiré de manière représentative de la
population cible. Un échantillon est dit représentatif lorsqu'il
est en tout point semblable à la population cible, c'est-à-dire,
possédant les mêmes caractéristiques que la population
d'où il est tiré. La taille de l'échantillon est utile
pour une certaine précision et une fiabilité des
résultats. A cet effet, 165 questionnaires ont été
administrés parmi lesquels il y a eu retour de 150 bien remplis et
exploitables. L'enquête s'est déroulée sur un laps de temps
relativement court (du 12 au 19 février 2017) afin de réduire
l'influence du changement de l'état général du climat.
Notre échantillon est constitué de
cent cinquante (150) individus/acteurs susceptibles de visiter l'espace vert de
la place Charles Atangana. Ceux-ci ont été rencontrés au
sein dudit espace dans la ville de Yaoundé.
58
Ononino Jean Charles
Comme l'enquête a eu lieu sur site, l'échantillon
souffre d'un biais de sélection (Heckman, 1979 cité par Oueslati
et al, 2008) au profit des personnes les plus intéressées par le
parc. En ce sens, les consentements à payer (CAP) estimés dans ce
travail surestiment les véritables CAP des Yaoudéens. En ce qui
concerne le véhicule de paiement, la littérature en propose une
gamme assez élargie. Après une revue de tous les supports de
paiement envisagés (péage, fonds de participation,
impôt...), notre choix a rapidement été porté sur le
ticket d'entrée comme moyen de paiement, du fait de sa facilité
de mise en oeuvre dans le contexte des parcs urbains au Cameroun. D'ailleurs
Mbolatiana Rambonilaza (2004) affirme : « Pour la valorisation
de l'accès à un paysage préservé, le moyen de
paiement le plus utilisé est le ticket d'entrée dans la zone
considérée... »36.
Toutes les personnes enquêtées ont répondu
aux deux scénarios, toujours présentés dans le même
ordre. Ainsi, le questionnaire présente une carte de prix allant de 0
à 1000 francs CFA, dans laquelle l'enquêté est sensé
choisir pour chaque scénario, son consentement à payer. A chacune
des personnes interrogées, il a été demandé
d'exprimer un CAP en faveur d'un fleurissement plus dense du jardin et de la
construction d'une clôture autour du jardin. Afin de s'assurer de la
cohérence des réponses nulles, la littérature
inhérente à ce sujet a été utilisée afin de
distinguer les véritables CAP de contestation exprimés par les
enquêtés. Ceux-ci peuvent effectivement refuser de financer un
bien public ou tout simplement ne pas accepter le principe de
l'évaluation. Luchini (2002) en parle en ces termes : «
ces réponses traduisent non pas un
désintérêt pour les conséquences du projet
proposé, mais des refus de participation qui tiennent à la
dimension publique, entendue ici dans un sens symbolique, des biens soumis
à l'évaluation »37
2.6. Présentation des variables, de la statistique
utilisée ainsi que du logiciel utilise. Nous allons
définir nos variables, puis présenter le logiciel et les tests
d'hypothèses de notre recherche
|