4.4. De Pratiques de jeunes en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses
non désirées
Le moment du premier rapport sexuel est un indicateur
important du début et de la durée de la
vulnérabilité au risque à la fois de grossesse non
désirée et du VIH/SIDA. Les adolescents courent des risques
biologiques et environnementaux plus élevés tant en ce qui
concerne les complications de la grossesse et de l'accouchement que de
VIH/SIDA.
L'étude nous permet de constater que les adolescents
n'ont pas des bonnes pratiques en rapport avec une sexualité saine et
responsable. 46,6 % des jeunes avouent avoir l'habitude de regarder la
pornographie, 37,2 % font la masturbation, plus de la moitié consomment
l'alcool. La boite est fréquentée par plus de la moitié de
jeunes enquêtés (50,6 %). Nous
42
avons également remarqué que près de 50 %
des jeunes enquêtés ont débuté leur premier rapport
sexuel dans la tranche d'âge de 15 -17 ans avec un minima de 11ans ,
maxima 22 ans et une moyenne d'âge de 15,8 ans. Bon nombre de ces
rapports se sont déroulés dans les 12 derniers mois (57,9 %) et
les jeunes n'ont pas recouru à l'usage systématique de
préservatif lors du dernier rapport (70,3 %) mais seulement 47,1 % l'ont
déjà fait au moins une fois dans la vie sexuelle. Enfin, la
sortie était soulignée comme le motif du premier rapport chez les
jeunes. Ces résultats sont inférieurs à ceux
trouvés par NSAKALA, 2013 qui trouve 61,7 % de jeunes
qui regardent la pornographie, 15,5 % qui se masturbent, mais se rapprochent
ceux de Ousmase, 2010. 65,75 % ont eu une expérience
sexuelle et 79,8 % de ces derniers ont eu des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois avec en moyenne 2 partenaires. ).
L'utilisation des moyens de protection n'est pas
systématique. Seulement 54,8 % des adolescents sexuellement actifs ont
déjà utilisé une méthode contraceptive.
Cette situation peut s'expliquer du fait que les jeunes se
considérant privés d'un cadre de formation leur permettant
d'acquérir les compétences attendues, c'est pourquoi ils se
débrouillent avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent
trouver dans la pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage
sexuel. La majorité des jeunes au-delà de 15 ans qui
préfère parler de leurs problèmes intimes entre eux,
mettant ainsi leurs parents loin de leurs préoccupations sexuelles. Ce
sont ainsi les pairs, le système scolaire et les médias qui sont
devenus les sources les plus importantes d'informations (Devore ,
2005)
43
|