16
2.6. Stratégie de mobilisation de biomasse
Dans le cadre d'une stratégie visant à une
mobilisation croissante de la biomasse (sous condition de durabilité),
notamment à des fins énergétiques, pour accroître
significativement la part d'énergies renouvelables. Il est
nécessaire de distinguer les différents types de biomasse
destinée à des usages non alimentaires et les grandes logiques
techniques, sociales et économiques qui conduisent à les
produire.
On distingue ainsi (Alain, 2011 ; Pellecuer, 2007) :
2.6.1. Cultures dédiées à la
production d'énergie 2.6.1.1. Plantes agricoles
L'emploi de grains des cultures traditionnelles (avoine,
blé) n'est pas rentable au niveau de l'exploitation agricole pour
produire un combustible pour chaudière.
En ce qui concerne la production de biocarburants, on observe
que ce sont les plantes habituellement utilisées pour produire soit de
l'éthanol, soit des huiles, qui sont cultivées afin de le
mélanger avec les carburants fossiles en faibles proportion : ce sont
des carburants de première génération.
Les plantes concernées par la production d'éthanol sont
la betterave, le blé, le maïs et la canne à sucre. Pour la
production d'huile se sont le colza, le tournesol, le soja, le palmier et
l'arachide qui sont utilisés (Alain, 2011).
La seconde génération de
biocarburants vise plutôt des plantes permettant de maximiser la
production de la biomasse afin de générer le maximum de gaz de
synthèse au niveau de gazéifieur.
2.6.1.2. Bois et les forêts
Le bois subit différentes transformations dont la
première concerne l'évaporation de l'eau, suivie de la pyrolyse
et l'oxydation.
Ces différentes étapes font intervenir des
phénomènes de transferts de chaleur au sein du solide qui sont
directement fonction de la conductivité thermique du matériau
(exprimé en W.m-1C-1). Le bois est connu pour
être un mauvais conducteur de chaleur du fait de la forte porosité
du matériau et du nombre peu élevé d'électrons
libres susceptibles d'être délocalisés.
De nombreux facteurs influencent la conductivité
thermique du bois, les plus importants sont la direction du flux par rapport
à l'orientation des fibres, l'humidité, la densité et la
structure du bois.
17
Et enfin les transferts de chaleur au sein du bois sont
fonction de la taille des morceaux présents dans le foyer. Plus les
échantillons sont volumineux et plus lents vont être les
transferts de chaleur dans le matériau.
Le pouvoir calorifique (PC) d'un matériau est
l'expression du contenu énergétique du matériau ou encore
la quantité de chaleur libérée lors de la combustion dans
l'air de ce matériau.
Le PC est habituellement mesuré en termes
d'énergie par unité de masse ou de volume, soit MJ/kg pour des
solides, MJ/l pour des liquides ou MJ/Nm3 pour des gaz. Le PC d'un
combustible peut être exprimé de deux manières : le PC brut
ou pouvoir calorifique supérieur (PCS) et le pouvoir calorifique
inférieur (PCI).
|