1.7. Végétation
Le type de végétation qu'on y rencontre est un
mélange de savane arborée, savane arbustive et zones de culture
sèche (Florence, 2004). Les baobabs et d'autres grands arbres qui la
caractérisaient, laissent de plus en plus la place aux épineux.
Avec son climat sahélien, la commune n'a guère une bonne
pluviométrie. La désertification y gagne du terrain.
1.8. Population
La population de la commune est estimée à 25 271
habitants (RGPH, 2009). On y retrouve essentiellement 11 groupes ethniques
venant d'horizons divers qui sont : Bambara, Peuhls, Sonrhaï,
Soninké, Touareg (Bellah), Minianka, Mossi, Samogo, Bozo, Bobo et les
Maures. Les langues dominantes sont : le Bamanakan, le Foulfouldé et le
sonhrai. La commune constitue un pôle d'attraction à cause de
l'importance des activités agricoles. Ainsi chaque année des
centaines de travailleurs saisonniers y viennent chercher du travail. Mais,
généralement les jeunes de la commune n'émigrent pas et
parmi eux de jeunes diplômés sans emploi.
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1.9. Activités socio-économiques et
culturelles
La moitié des 32 villages se trouve en zone
exondée et l'autre moitié en zone inondée. Les principales
activités économiques sont l'agriculture et l'élevage.
L'impact des activités socioéconomiques est pour ainsi dire, la
raison d'être de la commune.
Ces activités concernent (USAID, 2007) :
? l'agriculture : elle occupe plus de la
moitié de la population. Grâce au système d'irrigation
gravitaire de l'eau du fleuve Niger par l'Office du Niger, la riziculture se
pratique sur des centaines d'hectares aménagés et hors casiers.
La culture maraîchère est aussi importante et permet la production
de nombreux légumes dont l'échalote. Cette activité
intéresse beaucoup plus de femmes. Les cultures sèches sont
surtout pratiquées dans la zone exondée. Elles portent sur le mil
et le sorgho. La récolte reste largement tributaire de la
pluviométrie.
? l'élevage : il est extensif et est
surtout mené en zone exondée en raison de la disponibilité
du pâturage. Il porte essentiellement sur les bovins. Dans la zone
exondée, le manque d'eau pour l'abreuvement en une certaine
période de l'année, de même que la rareté de
l'aliment bétail amène les bergers à conduire leurs
troupeaux vers les canaux d'irrigation et drainage et les rizières (zone
inondée) après les récoltes. Cet état de fait peut
entraîner des dégâts d'animaux, sources de conflits entre
exploitants agricoles et éleveurs.
? la pêche : cette activité
occupe une place importante dans l'alimentation de la population. Elle est
principalement menée par les bozos qui sont installés dans des
campements qui prennent souvent des allures de villages. Les pêcheurs
sont organisés en coopératives. La pêche se fait dans des
canaux, drains et des mares.
? le commerce : c'est un domaine très
diversifié en développement. Il concerne essentiellement les
produits de première nécessité et spécifiquement
les produits agricoles comme le riz, le mil, l'échalote. L'illustration
des transactions se fait à travers deux (02) foires hebdomadaires dans
la commune (Diabaly et Kourouma).
11
CHAPITRE 2 : NOTIONS ET CONCEPTS DE L'ÉTUDE 2.1.
Biomasse
La biomasse comprend toute matière organique
aérienne ou souterraine, qu'elle soit vivante ou morte. Le terme
biomasse correspond à une définition commune de la biomasse
au-dessus du sol et de la biomasse souterraine (Hanane, 2012) :
? la biomasse au-dessus du sol comprend toute la biomasse
vivante au-dessus du sol, y compris les tiges, les souches, les branches,
l'écorce, les graines et le feuillage.
? la biomasse souterraine correspond à toute la
biomasse de racines vivantes; les radicelles de moins de 2 mm de
diamètre sont exclues, car il est souvent difficile de les distinguer
empiriquement de la matière organique du sol.
La biomasse sèche diffère de la verte du fait
qu'elle est anhydre. La biomasse est une propriété de base qui
est associée à de nombreux processus puisqu'elle décrit la
quantification de la respiration des plantes sur la surface observée
(Fallon, 2003).
Selon une autre définition, la biomasse est toute
matière provenant du vivant (Ademe, 2007). Elle a la
propriété d'être une source soit d'énergie soit de
matière première (Figure 7).
12
Figure 7: Différentes ressources de la
biomasse (source : Ademe, 2007). 2.2. Valorisation de la
biomasse
Il existe trois principaux groupes de technologies de conversion
énergétique de la biomasse (Caputo et al., 2005 ; Ademe,
2007 ; Broust et al., 2013) :
? des procédés de conversion thermochimique
(combustion, gazéification, pyrolyse) pour la biomasse sèche ;
? des procédés de conversion biochimique
(digestion, fermentation) généralement pour les biomasses humides
;
de l'extraction qui est un procédé mécanique
permettant de produire les huiles, par exemple, du bio diesel à partir
du colza.
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