6.3. Répartitions de la biomasse
La figure 18 présente le rendement de biomasse par
unité de superficie (voir annexe). La commune rurale de Diabaly produit
environ 19 618 tonnes de biomasses (ms) sur une superficie de 15 443 ha (Figure
18). Elle est plus élevée 10357 tonnes (classe 6 t/ha) sur une
superficie de 1726 ha pour les rizicultures (zone inondée), contre une
valeur de 5657 tonnes (classe 1,5 t/ha) sur une superficie de 2403 ha pour les
cultures sèches (zone exondée) et une valeur de 3604 tonnes
(classe 0,5 t/ha) sur une superficie de 11314 ha pour les sols faiblement
végétalisés (zone exondée).
12000
11314
tonnes (t)/hectare (ha)
10000
4000
8000
6000
2000
0
2403
3604
1726
10357
5657
42
0,5 1,5 6
classes de biomasse
Superficies (ha) Biomasse (t)
Figure 18: Rendement de biomasse par
unité de superficie (t/ha). 6.4. Quantité de biomasse
consommable
La quantité de biomasses produite est de 19 618 tonnes
(figure 18). Elle n'est pas entièrement disponible à la
consommation des bétails. La biomasse consommable est de 6539 tonnes.
Cette quantité de biomasses consommable est utilisée pour
calculer la capacité de charge du pâturage à l'aide de
l'équation 6. La production de matière sèche est
très variable d'un type d'occupation du sol à l'autre et la
disponibilité en eau du sol, directement liée à la
position topographique qui joué un rôle important. Ainsi, la zone
irriguée (zone de riziculture par inondation) située dans les
bas-fonds et donc relativement humide, a une production de biomasse la plus
élevée, soit 6 t ms/ha. Celle des zones exondées (zone qui
reçoivent la précipitation) ont une faible production de
biomasse, soit 0,5 t ms/ha. De plus, le sol a une forte teneur en
éléments fins.
6.5. Capacité de la charge du pâturage de
la commune rurale de Diabaly
La capacité de charge enregistrée est
très faible. Elle est de l'ordre de 0,94 UBT/ha/an. Au regard de
résultat obtenu, le terroir de Daibaly connaît une exploitation
très intensive des ressources végétales naturelles. Ce
pendant la faible valeur de capacité de la charge du pâturage de
la commune de Diabaly, soit 0,94 UBT/ha/an est dû à une faible
précipitation annuelle, soit 499 mm de pluie en l'année 2019.
43
DISCUSSION
La carte d'occupation du sol de la commune rurale de Diabaly
en 2019 a été obtenue par la méthode de classification
supervisée avec l'algorithme maximum de vraisemblance. En effet, cet
algorithme, par sa capacité de discrimination des classes
thématiques, a permis d'identifier quatre (4) types d'occupation du sol.
La carte a été utilisée pour analyser l'évolution
du couvert végétal de la zone d'étude. Par ailleurs,
l'analyse de la matrice de confusion révèle quelques
irrégularités (sol faiblement végétalisé et
sol nus habitats, zones de cultures). Cette difficulté de discrimination
est due à la similarité des signatures spectrales de ces types
d'occupation du sol. En effet l'image MSI de Sentinel-2B, utilisée dans
ce travail, a été prise à un moment où les
activités chlorophylliennes des plantes étaient moins
importantes, ce qui a rendu souvent difficile la distinction de la classe sol
faiblement végétalisé et les cultures, les sols nus
habitats. Cette tendance confirme les conclusions tirées par Yossi
et al., (1996) et Sogodogo (2015), dans une étude sur la
dynamique de la végétation post-culturale au Mali. Malgré
cette limite de la méthode utilisée, les résultats des
différentes classifications restent fiables. Ainsi la précision
globale de la classification d'image obtenue est respectivement de 86,90%. Ces
précisions corroborent avec d'autres auteurs tels que :
? Yossi et al., (2008) ont trouvé des
précisions globales de 83 % et 88 % dans une étude de la
dynamique de l'occupation du sol et de la végétation en zone
guinéenne nord et soudanienne du Mali.
? Sogodogo (2015), dans une étude menée sur
l'apport de la Télédétection et des Systèmes
d'Information Géographique à l'étude de la dynamique des
superficies agricoles au Sud du Mali avec des précisions globales de
87,29 % pour l'image de 2013.
La production de biomasse sèche issue de notre
étude varie de 0,5 à 6 tonnes/ha. Elle est plus
élevée pour les cultures dans les zones inondées que
celles des sols faiblement végétalisés dans les zones
exondées. Au regard des résultats obtenus, le terroir de Diabaly
connaît une exploitation très intensive des ressources
végétales naturelles. Les capacités de charge
enregistrées sont très faibles. Elles sont de l'ordre de 0,94
UBT/ha/an. Cette variabilité des capacités de charge est fonction
des biomasses herbacées moyennes, qui varient elles aussi en fonction de
l'écologie, de la nature du sol, et aussi de la pression anthropique
(Experco International/ID Sahel, 2014). Dans les unités pastorales
à végétation sur cuirasse ou sur gravillon, donc sur sols
peu profonds, les valeurs de biomasse de même que celles de
capacité de charge sont très faibles (Sawadogo, 2011). Selon le
même auteur, la phytomasse et la capacité de charge (en UBT
à l'hectare ou en nombre jours pour une UBT) apparaissent d'autant plus
faibles que le sol est plus mince et plus sec.
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