REPUBLIQUE DU
SENEGAL
UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE
ET DE L'INNOVATION
DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
**********
Dakar, Liberté 4 Villa N°5015
Allées Khalifa Ababacar SY
Tel: 33 825 40 18
E-mail: info.hecm@gmail.com
Site-Web:
www.hecmdakar.com
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
En vue de l'obtention du Diplôme de MASTER
II
OPTION:Gestion des Projets
THEME
ANALYSE DE L'IMPACT DU SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION
DES PROJETS/PROGRAMMES: CAS DE L'ANPEJ
Présenté par: Sous la Direction
de:
Mmadi HOUSSEINE Pr.
Pathé DIOUF,
Economiste-Planificateur
ANNÉE ACADÉMIQUE:2018/2019
DEDICACE
Nous rendons grâce à Dieu pour nous avoir
donné le courage et la volonté de mener cette formation à
terme.
Nous dédions ce travail:
v A nos parents, M.Mmadi Moissuli et Zainaba Ismael paix
à son âme, en guise de reconnaissance de l'immense bien qu'ils ont
fait pour nous concernant notre éducation, qui aboutit aujourd'hui
à la réalisation de ce travail. Nous vous exprimons toute notre
gratitude et nos profonds sentiments.
v Aux membres de la famille, pour les encouragements et la
confiance qu'ils ont placés en notre personne. Vous étiez
toujours présents quand nous avions besoin de vous, nous n'aurions
jamais achevé ce travail sans votre générosité et
votre affection. Que Dieu vous protège.
v A mes Tantes Aminata, Marie et Aicha Soilihi et à Mes
oncles Mohamed Elhad Ismael, mes deux oncles Abdou Ismael, mes oncles Ibrahim
Soilihi et Idrisse Ismael pour leurs encouragements et leurs soutiens
financiers pour le déroulement de mes études.
v A ma grand-mère Sandia Mmadi, mon grand père
Ismael Mondoha paix à son ame et à ma bien aimée Soeur
Sara Mmadi, à son mari Said Djaffar Soujay et sans oublié ma
niece Azaima dont une mention spéciale leur ait
réservée.
v A nos amis, dont nous nous réservons de citer les
noms au risque d'en oublier certains.
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d'abord ALLAH, le tout puissant, de m'avoir
donné la force et le courage d'arriver jusqu'ici et d'accomplir ce
travail.
Mes remerciements s'adressent:
v Au Pr. Pathé DIOUF, Enseignat à
l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD), au Hautes Etudes de
Coaching et de Management (HECM), à l'Université de Bambey de
nous avoir accordé la confiance en acceptant de diriger ce
mémoire malgré vos occupations. Votre ouverture d'esprit et
rigueur traduisent l'aboutissement de ce travail. Nous vous témoignons
notre profonde gratitude et nos sincères remerciements.
v A l'ensemble des corps administratif et professoral de
HECM.
v A l'ensemble des agents de la Cellule de Suivi-Evaluation et
de Capitalisation de l'ANPEJ plus particulierement à Babacar DIOUF
responsible du Pole Auto-Emploi et mention spéciale à ceux du
cellule Suivi-Evaluation et Capitalisation.
v A tous nos camarades de classe.
v A tous ceux qui de près ou de loin ont apporté
leur contribution à l'aboutissement de ce travail. Nous vous prions de
trouver l'expression de notre reconnaissance.
SIGLES ET ACRONYMES
ADPME : Agence de Développement
AFITEP : Association Francophone de
Management de Projet
AJEB : Agence pour l'Emploi des Jeunes des
Banlieues
ANAMA: Agence Nationale des Marchands
Ambulants
ANEJ : Agence Nationale pour l'Emploi des
Jeunes
ANSD: Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie
BM: Banque Mondiale
CSE: Chargés de Suivi Evaluation
DER : Délégation en
Entreprenariat Rapide
FIRC: Fédération Internationale
des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant rouge
FNPJ: Fonds National de Promotion de la
Jeunesse
GPEC :
Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
IOV: Indicateur Objectivement
Vérifiable
OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economiques
OIM : Organisation Internationale de la
Migration
OIT : Organisation Internationale du
Travail
ONEQP : Observatoire National de l'Emploi
et des Qualifications Professionnelles
PAPEJF : Projet d'Appui à la
Promotion de l'Emploi des Jeunes et des Femmes
RSE: Responsable de Suivi Evaluation
S&E : Suivi et Evaluation
UE : Union Européenne
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Matrice des parties prenantes
2
Tableau 2 : Matrice du cadre logique
28
Tableau 3: Différences entre suivi et
évaluation.
30
Tableau 4: Comparaison des principales
caractéristiques du suivi et l'examen, de l'évaluation et de
l'audit
31
Tableau 5: Plan de suivi-évaluation de
l'ANPEJ
56
Tableau 6: Résultat des taux d'emploi des
jeunes (15-35ans) dans les trois dernières années
66
Tableau 7: Résultats du taux d'emploi des
jeunes et de croissance économique du PIB (% annuel)
67
Tableau 8 : Avis sur la pratique du système
de suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des
résultats des projets/programmes par rapport au profil de la personne et
le sexe
68
Tableau 9: Avis sur les outils de planification dans
la transparence et l'éfficacité des projets/programmes
70
Tableau 10: Résultats liés à la
pratique du système de suivi-évaluation dans les
projets/programmes de l'ANPEJ dans la planification et évaluation des
projets/programmes en vue d'atteindre les résultats et impact de
développement socio-économique
72
Tableau 11 : Avis sur les causes du retard dans
l'exécution des projets/programmes
73
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Cycle du système de
suivi-évaluation
2
Figure 2: Le cycle de projet
20
Figure 3 : Arbre à problèmes
24
Figure 4: Arbre à objectifs/solutions
25
Figure 5 : Organigramme de l'Agence
40
Figure 6: Organigramme du dispositif de
Suivi-Evaluation
47
Figure 7 : Histogramme représentant les
résultats liés à la contribution du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ en nombre sur
les trois dernières années
64
Figure 8: Tendance du taux d'emploi des jeunes
66
Figure 9: Dynamique entre le taux d'emploi des
jeunes et la croissance du PIB (% annuel)
67
Figure 10. Histogramme relatif à la variable
la pratique du système de suivi-évaluation à l'atteinte
des objectifs des résultats des projets/programmes par rapport aux
employés et leur sexe
69
Figure 11. Histogramme relatif à la variable
la pratique du système de suivi-évaluation à l'atteinte
des objectifs des résultats des projets/programmes par rapport aux
agents de maîtrise et leur sexe
69
Figure 12: Diagramme circulaire représentant
les résultats et analyses relatifs aux outils de planification dans la
transparence et l'éfficacité des projets/programmes
71
Figure 13: Diagramme représentant les
résultats liés à la pratique du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ dans de la
planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économique
72
Figure 14: Avis sur le retard dans
l'exécution des projets/programmes
73
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
2
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
4
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE
4
SECTION 1 : Revue de la littérature
4
SECTION 2 : Problématique
15
SECTION 3 : Hypothèses de recherche
16
SECTION 4 : Objectifs de la recherche
17
SECTION 5: Clarification des concepts
17
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
34
SECTION 1. Présentation de l'ANPEJ et son
fonctionnement
34
SECTION 2 : Méthodes et techniques
d'investigations
49
SECTION 3 : Difficultés
rencontrées
52
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE OU
ANALYTIQUE
54
CHAPITRE III : Les procédés du
système de suivi et évaluation des projets/programmes de
l'ANPEJ
54
SECTION 1 :
Généralités
54
SECTION II: Mise en place du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes
56
CHAPITRE IV : Présentation des
résultats, vérifications des hypothèses, recommandations
et limites
62
SECTION 1 : Présentation des
résultats analysés de l'organisation suivi-évaluation
selon le personnel de l'ANPEJ
63
SECTION 2 : Verification des
hypothèses
74
SECTION 3: Recommmendations
75
SECTION 4 : Limites
76
CONCLUSION GENERALE
77
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
78
ANNEXES
82
RESUME
La question de l'emploi des jeunes est l'une des questions
cruciales à régler par tous les Etats de manière
générale et les pays africains en particulier. Aujourd'hui aucun
pays n'échappe au fléau du chômage et du sous-emploi qui
continue à gagner du terrain à travers le monde.
Au Sénégal, le chômage ajouté aux
conditions de vie difficiles liées à la pauvreté, poussent
de plus en plus de jeunes à quitter leurs terroirs ou leurs pays pour
aller à l'aventure à la recherche de meilleures conditions
d'existence avec son corollaire de déceptions et de mauvaises surprises.
Cette situation entraîne des conséquences sociales dramatiques
comme la délinquance, l'insécurité, la consommation de
drogue, l'émigration clandestine et leur lot de désillusion et de
déchéance.
L'objectif général de ce travail est de
procéder à l'évaluation du système de suivi des
projets/programmes de l'ANPEJ en vue de mesurer son efficacité, son
efficience dans la réalisation des résultats et contribuer par le
résultat de notre recherche au développement scientifique.
Pour ce faire, des entretiens, ainsi que des questionnaires
effectués dans la cellule de suivi-évaluation et de
capitalisation de l'ANPEJ sont les outils méthodologiques qui nous ont
permis de découvrir le niveau du système de
suivi-évaluation actuel qui présente des défaillances
malgré leur bonne appreciation.
Les recommandations présentées font partie des
éléments qui nous ont permis de clore cette étude. Ses
recommandations mettent l'accent sur: l'amélioration de la pratique
actuelle du système de suivi-évaluation à l'atteinte des
objectifs des résultats, impact et développement
socio-économique.
En suite, la remédiation au retard dans
l'exécution des projets/programmes.
En fin, la nécissité de disposer et de maitriser
les outils liées à la planification pour une bonne transparence
et efficacité des projets/programmes.
Mots clés: Analyse, impact,
système de suivi-évaluation, projet/programme, emploi, ANPEJ.
ABSTRAC
The issue of youth employment is one of the crucial issues to
be addressed by all States in general and African countries in particular.
Today no country is immune to the scourge of unemployment and underemployment,
which continues to gain ground around the world.
In Senegal, unemployment added to the difficult living
conditions linked to poverty pushes more and more young people to leave their
soil or their country to go on an adventure in search of a better life with its
corollary of disappointments. and bad surprises. This situation leads to
dramatic social consequences such as delinquency, insecurity, drug use, illegal
emigration and their share of disillusionment and decay.
The overall objective of this work is to evaluate the project
/ program monitoring system of the ANPEJ in order to measure its effectiveness,
its efficiency in the achievement of the results and to contribute by the
result of our research to the development scientist.
To do this, interviews, as well as questionnaires carried out
in the ANPEJ's monitoring and evaluation and capitalization cell, are the
methodological tools that enabled us to discover the level of the current
monitoring and evaluation system, which shows deficiencies despite their good
appreciation.
The recommendations presented are part of the elements that
allowed us to close this study. Its recommendations focus on: improving the
current practice of the monitoring-evaluation system in achieving the
objectives of the results, impact and socio-economic development.
Next, the remediation to the delay in the execution of
projects / programs.
Finally, the need to have and master planning tools for good
transparency and effectiveness of projects / programs.
Keywords: Analysis, impact, monitoring and
evaluation system, project / program, employment, ANPEJ.
INTRODUCTION GENERALE
Le monde est plus que jamais confronté à un
défi considérable en matière d'emploi et à des
déficits de travail décent à grande échelle.
Aujourd'hui, il y a 1,8 milliard de personnes
âgées de 10 à 24 ans, soit la plus importante
génération de jeunes de l'histoire. Près de 90 % d'entre
eux vivent dans les pays en développement dont 60% en Asie et 17% en
Afrique.où ils représentent une grande partie de la
population.
Leur nombre devrait augmenter entre 2015 et 2030, environ 1,9
milliard de jeunes devraient avoir 15 ans. Cette forte poussée
démographique de la tranche jeune, accroît la demande
d'éducation et de formation indispensables à l'entrée des
jeunes sur le marché du travail, à leur productivité et
leur employabilité potentielles. Dans les économies
développées, il existe un lien fort entre le niveau d'instruction
et le taux d'emploi. En particulier, durant les périodes de crise, le
taux de chômage est plus élevé dans la catégorie des
individus n'ayant pas un niveau plus élevé que le primaire
comparé au taux observé dans le groupe des personnes les plus
diplômées.
Reliés les uns aux autres comme jamais auparavant, les
jeunes souhaitent contribuer et contribuent déjà à la
résilience de leurs communautés, en proposant des solutions
novatrices, en stimulant le progrès social et en inspirant le changement
politique. Ils sont aussi des agents de changement qui se mobilisent pour
réaliser les objectifs de développement durable afin
d'améliorer la vie des gens et la santé de la planète.
Les jeunes ont les compétences nécessaires et
ont les opportunités d'être une force motrice pour soutenir le
développement et contribuer à la paix et à la
sécurité. Les organisations dirigées par des jeunes
doivent être encouragées et dotées des moyens pour
participer à la traduction du Programme 2030 en politiques locales,
nationales et régionales. Ils jouent un rôle important dans la
mise en oeuvre, le suivi et l'examen du programme ainsi que dans la
responsabilisation des pouvoirs publics. Avec un engagement politique et des
ressources adéquates, les jeunes ont le potentiel de transformer le
monde le plus efficacement possible en un monde meilleur pour tous.
L'Afrique a la plus forte croissance démographique la
plus élevée et la population la plus jeune du monde. Selon les
estimations, d'ici moins de trois décennies, l'Afrique pourrait avoir
une main d'oeuvre plus grande que celle de l'Inde et de la Chine. Cependant, le
taux de chômage des jeunes dans les pays africaines est
élevé, souvent beaucoup plus élevé que les taux de
chômage parmi les groupes les plus âgés et la
création d'emploi reste lente. En outre, les jeunes qui ont un emploi
travaillent souvent au sein du secteur informel à faible
productivité, lequel paie rarement un salaire décent. (L'emploi
des jeunes pour la croissance inclusive, 2012 BAD).
Le chômage et le sous-emploi des jeunes sont parmi les
principaux problèmes que rencontrent la majorité des pays
à travers le monde et les pays en développement en
particulier.
Au Sénégal la population est de 81% de jeunes et
lamain d'oeuvre jeune, âgée de 15 à 35 ans, va continuer de
croitre au Sénégal, suivant les projections
démographiques. D'un effectif de 4 620 844 en 2013, elle atteindra 8
527 948 en 2035 et va tripler en 2050 pour atteindre 13 549 769 (ENES,
ANSD 2017).
La problématique de l'emploi des jeunes est un
défi universel qui se pose à tous les Gouvernements. Au
Sénégal, les statistiques sur l'emploi confirment amplement la
difficulté liée à la prise en charge du chômage et
du sous-emploi des jeunes.
L'analyse des données sur le chômage au
Sénégal montre que les jeunes âgés de 15 et 35 ans
représentent 62,4% de la population active et on dénombre environ
200 000 nouveaux demandeurs d'emplois qui arrivent chaque année sur le
marché du travail, alors que l'offre est estimée à environ
30 000 nouveaux emplois (ESPS 2011, ANSD).
En plus du sous-emploi important relevé dans le secteur
agricole, le secteur non agricole est également affecté par ce
phénomène, mais à un degré moindre. En 2011, le
taux de sous-emploi s'est établi à 32% pour l'ensemble des
populations en activité, avec une légère disparité
chez les femmes actives (37%), (PSE, 2014).
C'est pour cela que, pour atteindre les objectifs du Plan
Sénégal Emergent à l'horizon 2030, l'Etat du
Sénégal a fait de la problématique de l'emploi
décent une priorité, compte tenu de la persistance du
niveau élevé du chômage et d'une pauvreté
accrue. Et ce par des énormes programmes de promotion de l'emploi
disséminés à travers un réseau complexe de
ministères et d'agences.
Cependant un bilan qui a été effectué de
part et d'autre malgré les centaines des milliards qui ont
été injectés par des partenaires commerciaux et des
partenaires au développement, les résultats obtenus sont bien en
deçà des objectifs fixés.
Sur la base de ces constats, le gouvernement du
Sénégal mesure la nécessité de booster l'emploi et
l'urgence de promouvoir l'emploi des jeunes, frange majoritaire de la
population. D'où la mise en place de l'Agence Nationale pour la
Promotion de l'Emploi des Jeunes (ANPEJ) avec ses différents projets et
programmes qui vise de manière générale à
promouvoir l'employabilité des jeunes et éradiquer d'une
manière efficace le chômage au Sénégal.
L'ANPEJ est une structure d'accompagnement de projet de
créations d'entreprises. Elle apporte un appui en termes de formation,
de conseils et de financement lors des premières étapes de la vie
d'une entreprise. Elle s'adresse aux jeunes africains porteurs de projets et
leur propose un ensemble de services adaptés.
Suite à la forte volonté politique de promouvoir
l'emploi des jeunes, mainte fois réaffirmée par les plus hautes
autorités de l'Etat, l'ANPEJ a élaboré des
projets/programmes qui permettront de prendre en charge, de façon
significative, la problématique de l'emploi et de la pauvreté en
milieu jeunes.
Cependant, les objectifs définis dans ces
projets/programme ne sauraient être atteints sans l'adoption d'une vision
stratégique à moyen et long terme et sans l'élaboration et
l'application d'un bon système de Suivi-Évaluation en passant par
un bon système d'information.
Dans la mise en oeuvre de ces projets/programmes, il se pose
le problème de manque d'un impact rigueur au niveau du système de
suivi-évaluation. C'est pour mieux comprendre cette situation que nous
avons décidé de réfléchir sur le thème
« Analyse de l'impact du système de suivi et
évaluation des projets/programmes : cas de l'ANPEJ».
Ce travail sera organisé en trois chapitres:
Nous étudierons en premier lieu les approches
théoriques et méthodologiques, en second lieu nous montrerons les
procédés du système de suivi et évaluation des
projets /programmes de l'ANPEJ et enfin, nous aborderons la
présentation des resultats de l'enquete.
PREMIERE PARTIE : APPROCHE
THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : APPROCHE
THEORIQUE
SECTION 1 : Revue de la
littérature
Bien que les termes « suivi et évaluation »
tendent à être utilisés ensemble, comme s'il ne s'agissait
que d'une seule et même chose, le suivi et l'évaluation sont en
fait deux séries bien distinctes d'activités organisationnelles,
reliées mais non identiques.
La présente revue de littérature portera sur les
concepts suivants: Projet, Programme, Suivi, Evaluation, Suivie-Evaluation,
Système de suivi-évaluation et indicateurs de performance.
Pour Jolivet (2003),
le mot projet a deux sens différents : le chemin (l'action de
projeter = jeter en avant) et le point d'arrivé (l'objet du projet, par
exemple, le produit).
Le chemin : Un chemin se définit comme une
démarche spécifique, qui permet de structurer par étapes
successives une réalité à venir incertaine.
L'objet : Un projet c'est un investissement
(matériel et/ou immatériel) destiné à créer
plus de valeur pour l'entreprise, le client, les acteurs projets et autres
parties prenantes, tant sur le plan économique, technique que humain.
Selon le groupe canadien MDS (2008), un
projet est un ensemble d'activités interdépendantes menant
à la réalisation d'un produit ou d'un produit extrant tangible ou
intangible.
Le guide de l'analyse coût-avantages (fonds
structurels-FEDER, Fonds de cohésion et ISPA) des projets
d'investissement (2003), donne la définition suivante
du projet : « activité d'investissement pour laquelle des
ressources sont dépensées (les coûts) en vue de
créer des actifs permettant de produire des avantages durant une
période de temps prolongée, et possédant logiquement une
unité de programmation, de financement et de mise en oeuvre. Un projet
constitue donc une activité définie, avec un point de
départ et un point d'arrivée spécifique, visant à
atteindre un objectif précis. On peut également l'envisager comme
le plus petit élément opérationnel préparé
et mis en oeuvre comme entité distincte dans un plan ou programme
national. Un projet peut produire des avantages pouvant être
évalués en termes monétaires ou il peut produire des
avantages intangible ».
Selon le groupe canadien MDS (2008), un
programme est un ensemble de projets dont les buts convergent vers un objectif
global commun.
Bien que les termes « suivi et
évaluation » tendent à être utilisés
ensemble, comme s'il ne s'agissait que d'une seule et même chose, le
suivi et l'évaluation sont en fait deux séries bien distinctes
organisationnelles, reliées, mais non identiques.
La banque mondiale 2008 nous montre que le suivi comme
étant un processus continu de collecte et d'analyse d'information, pour
apprécier comment un projet est mis en oeuvre, en comparant les
résultats obtenus aux performances attendus.
Pour le PNUD 2008 le suivi est un processus itératif de
collecte d'analyse d'information pour mesurer les progrès d'un projet au
regard des résultats attendus il fournit donc aux gestionnaires un
retour d'information régulier qui peut aider à déterminer
si l'avancement du projet est conforme à la programmation
Pour Casley et Kumar 1987 assimile le suivi
à une estimation continue du fonctionnement des éléments
du projet dans le contexte de calendriers d'exécution et de l'emploi des
apports par les populations visées en fonction des prévisions
établies au moment de la conception. C'est une activité interne
du projet, un élément essentiel d'une bonne gestion, qui par
conséquent fait partie intégrante de la gestion quotidienne.
Selon Janet Shapiro, le suivi est la collecte
et l'analyse systématique des informations au fur et à mesure de
la progression d'un projet. Le but est d'améliorer la rentabilité
et l'efficacité d'un projet ou d'une organisation. Il est basé
sur des objectifs établis et des activités planifiées
durant la phase de planification du travail. Il aide à garder le travail
sur la bonne voie et permet de faire savoir à la direction si les choses
se passent mal. S'il est fait correctement, c'est un outil inestimable dans une
bonne administration, et fourni une base utile pour l'évaluation. Il
vous permet de savoir si les ressources que vous utilisez sont suffisantes et
sont utilisées comme elles le devraient, si votre capacité est
suffisante et appropriée, et si vous faites ce qui a été
planifié.
A propos du Comité d'Assistance au Développement
(CAD), le suivi se définit également comme un : « processus
continu de collecte systématique continu de collecte systématique
d'informations, selon les indicateurs choisis, pour fournir aux gestionnaires
et aux parties prenantes d'une action de développement en cours, des
éléments sur les progrès réalisés, les
objectifs atteints et l'utilisation des fonds alloués».
Pour cela, il existe plusieurs types de suivi en Management de
projets mais, leur regroupement fait ressortir deux grandes catégories
à savoir le suivi des réalisations et le suivi du
déroulement (Verrière, 2002).
Le suivi des réalisations consiste à
vérifier dans quelle mesure les ressources du projet sont
employées en se référant au budget alloué et au
calendrier prévu. Il vise également à savoir si les
résultats sont obtenus dans les délais et s'ils tiennent compte
de l'efficacité et de l'efficience dans la gestion. Ce type de suivi
cherche également à identifier les problèmes et à
les corriger immédiatement.
Le suivi des réalisations est lui-même
subdivisé en trois catégories de suivi à savoir: le suivi
des délais, des coûts et le suivi des aspects physiques
(Fofana, 2008).
· Le suivi des délais
Le suivi des délais consiste à veiller à
ce que l'ensemble des activités du projet soient réalisés
à temps, dans les délais impartis et selon le calendrier
prévu. Son objectif principal est de mesurer les écarts
(lorsqu'ils se produisent) entre les délais réels et ceux
planifiés, et d'essayer d'y apporter des explications aussi bien sur les
causes que sur les conséquences que cela pourraient avoir sur le
début et l'achèvement des autres activités.
· Le suivi des coûts
Le suivi des coûts sert à vérifier si
l'exécution des activités du projet est réalisée en
suivant la ligne budgétaire qui avait été prévue.
Il permet de comparer tout au long de l'exécution du projet, les
coûts effectifs avec les coûts prévus et relever les
écarts à l'attention des décideurs, expliquer les causes
et proposer des mesures correctives pour éviter ainsi tout
dérapage de coûts (Oger, 2009).
· Le suivi des aspects physiques
Pour ce qui est du suivi des aspects physiques, il s'occupe de
l'état d'avancement des réalisations physiques du projet. Il
couvre trois aspects essentiels à savoir: le suivi des ressources, le
suivi des approvisionnements et le suivi de la conformité physique des
réalisations (Fofana, 2008).
- Le suivi des ressources
Le suivi des ressources concerne l'élaboration et le
suivi des procédures de mise en oeuvre qui utilisent de façon
optimale les ressources disponibles. Son rôle principal est de veiller au
planning d'utilisation des ressources, de dénoncer le cas
échéant et à temps toutes les déviances et les
erreurs de gestion constatées et ceci par comparaison au planning
initial.
- Le suivi de la conformité physique des
réalisations
Le suivi de la conformité physique des
réalisations cherche à vérifier et s'assurer que
l'exécution du projet s'effectue suivant les règles de l'art,
tout en respectant scrupuleusement ce qui avait été prévu
dans le cahier de charge, en conformité avec les normes de
qualité.
- Le suivi des approvisionnements
Le suivi des approvisionnements enfin permet de
vérifier que tout les intrants nécessaires à la
réalisation sont fournis et mis à la disposition du projet en
quantité suffisante, en qualité et suivant le niveau de
coûts prévu tout au long de son exécution du projet.
L'efficacité et la crédibilité du suivi
des réalisations dépendent de la fiabilité et de la
pertinence des informations fournies par le système d'information mis en
place dans le cadre du projet; cela dépend également de la
pertinence des indicateurs choisis. Ce problème de
crédibilité se pose avec une plus grande acuité lorsque le
processus de traitement de l'information est manuel.
Le suivi des coûts pose le problème de la
pertinence des prévisions budgétaires. Certain auteurs demandent
de s'appuyer sur les projets similaires qui ont été
réalisés dans le passé pour estimer les
réalisations à venir, d'autres par contre pensent qu'il faudrait
s'appuyer sur la situation présente pour pouvoir évaluer les
coûts à venir. Un troisième courant qui se situe au milieu
de cette logique pense qu'il faudrait utiliser les informations provenant des
projets similaires passés, ajouté aux informations provenant de
la situation présente pour effectuer une bonne estimation des
coûts prévisionnels (Oger, 2009).
Si le suivi des réalisations donne la
possibilité au manager de projet de s'assurer que les délais des
activités sont respectés, les coûts sont
maîtrisés et les aspects physiques sont bien gérés,
il ne permet pas d'avoir une visibilité sur le déroulement, avec
une analyse critique des outils et méthodes utilisés, ainsi que
de la fiabilité et de la pertinence de l'information obtenue. Il est
donc nécessaire d'envisager la mise en place d'un système de
suivi du déroulement du projet.
Le suivi du déroulement permet d'examiner et de
vérifier le degré d'efficacité des méthodes et
outils utilisés dans le suivi de la réalisation du projet. En
effet, pour assurer un bon suivi, il faut que les méthodes et outils
utilisés permettent de collecter et de générer une
information pertinente, capable d'éclairer les décideurs dans
leur processus décisionnel.
Le suivi du déroulement étudie également
l'attitude des bénéficiaires tout au long du projet, ainsi que la
qualité du produit et /ou du service fourni(s), il est aussi
question de voir comment l'environnement externe affecte la mise en oeuvre
normale du projet. En effet selon Casley et Kumar (1987), le
suivi des réactions des bénéficiaires est la clé de
réussite de tout le suivi d'un projet. Au fur et à mesure que
l'on évolue dans l'exécution du projet, la réaction des
bénéficiaires contribue à intensifier la demande dont les
services fournis font l'objet, soit à rendre ces services de plus en
plus inutiles. Si les attentes des bénéficiaires ne concordent
pas avec les raisons d'être du projet, cela montre que l'exécution
du projet n'évolue pas dans le sens de l'atteinte des objectifs
développementaux
Nous retiendrons ainsi que le but du suivi consiste à
suivre les progrès réalisés par rapport aux plans
établis, et vérifier leur conformité avec les normes
établies. Il est basé sur des objectifs établis et des
activités prévues durant la phase de planification du travail. Il
aide à garder le travail sur la bonne voie, et permet de faire savoir
à la direction si les choses se passent mal ou bien.
Il existe un grand nombre de définitions de
l'évaluation, cela traduit la réalité qui lui permet
d'avoir une grande diversité de démarche.
L'évaluation a un sens assez large. Elle englobe les examens
périodiques auxquels procède l'équipe de direction, tout
comme des interventions à appellation précise effectuées
à des dates fixes, comme l'évaluation à mi-parcours,
l'évaluation terminale et l'évaluation rétrospective
(Casley et Kumar, 1987).
Par contre, la Banque mondiale (2008)
définit l'évaluation comme étant « une mesure,
aussi systématique et objective que possible, des résultats d'un
projet, d'un programme ou d'une politique en vue de déterminer sa
pertinence, et sa cohérence, l'efficience de sa mise en oeuvre, son
efficacité et son impact ainsi que la pérennité des effets
obtenus ».
Enfin pour Neu D.
(2001),« évaluer, c'est apprécier la
qualité pour faciliter la décision ».
Egon G. Gub a et Yvonna S. Lincoln ont
défini l'évaluation « comme étant le processus de
description d'une évaluant (l'entité évaluée) et
d'appréciation de son mérite et de sa valeur". Le mérite
est la qualité inhérente à un objet, alors que la valeur
se rapporte à l'utilité relative que celui-ci a pour quelqu'un
dans un contexte particulier » Daniel L. Stufflebeam a
défini l'évaluation comme « le processus de
délinéation, d'obtention et de fourniture d'informations utiles
pour opérer un choix entre différentes solutions».
Janet Shapiro disait, l'évaluation est la comparaison
entre l'effet réel du projet et le plan stratégique sur lequel
vous vous êtes mis d'accord. Elle se rapporte à ce que vous aviez
entrepris de faire, ce que vous avez accompli et la façon dont vous avez
mené à bien vos activités.
« L'évaluation est un ensemble de méthodes,
de techniques et de qualités de perspicacité permettant de
déterminer si un service offert à des personnes est
nécessaire et susceptible d'être utilisé, s'il est
dispensé de la façon prévue et s'il est effectivement
utile aux personnes ».
(Posavac et Carey, 1980).
Selon CAD, l'évaluation se définit
également comme une appréciation systématique et objective
d'un projet, d'un programme ou d'une politique, encours ou terminé, de
sa conception, de sa mise en oeuvre et de ses résultats. Le but est de
déterminer la pertinence et l'accomplissement des objectifs,
l'efficience en matière de développement, l'efficacité,
l'impact et la durabilité. Une évaluation devrait fournir des
informations crédibles et utiles permettant d'intégrer les
leçons de l'expérience dans le processus de décision des
bénéficiaires et des bailleurs des fonds. Le terme «
évaluation» désigne également un processus aussi
systématique et objectif que possible par lequel on détermine la
valeur et la portée d'une action de développement
projetée, en cours ou achevée.
Pour l'AFITEP, « l'évaluation est une
appréciation aussi systématique et objective que possible de la
pertinence, de l'efficacité, de l'efficience, de l'impact et de la
viabilité d'une action par rapport à ces objectifs ».
(Dictionnaire de management de projet, AFITEP, Afnor
éditions, 2010, Page 109.)
Selon l'Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE), l'évaluation est aussi une
appréciation systématique et objective d'un projet, d'un
programme ou d'une politique, en cours ou terminé, de sa conception, de
sa mise en oeuvre et de ses résultats en vue de déterminer la
pertinence et l'accomplissement des objectifs, l'efficience en matière
de développement, l'efficacité, l'impact et la durabilité.
Une évaluation devrait fournir des informations crédibles et
utiles permettant d'intégrer les leçons de l'expérience
dans le processus de décision des bénéficiaires et des
bailleurs de fonds.
Selon la charte de l'évaluation de la
Société Française de l'Evaluation (SFE),
l'évaluation prend en compte de façon raisonnée les
différents intérêts en présence et recueille la
diversité des points de vue pertinents sur l'action
évaluée, qu'ils émanent d'acteurs, d'experts ou de toute
autre personne concernée.
Ces définitions prises individuellement restent
incomplètes mais ensemble, elles traduisent avec une plus grande
fidélité la réalité de l'évaluation dans sa
pratique et sa finalité.
Les démarches évaluatives se distinguent par
leurs rythmes et leurs fréquences. Selon (Neu, 2001),
il existe quatre types de démarches évaluatives.
Dans le temps, cette demarche vise à vérifier et
à modifier la stratégie d'une organisation, à orienter,
poursuivre ou interrompre un partenariat, un projet ou un programme.
En effet, l'évaluation doit apprécier la
qualité d'un projet, à un moment particulier de son
déroulement, pour contribuer aux orientations d'un processus plus long
et plus vaste (Verrière, 2002). On parle aussi
d'évaluation « évènement »
(Neu, 2001) qui a souvent besoin de s'appuyer sur des
informations récoltées tout au long du déroulement du
projet. Les évaluations « évènement »
interviennent dans le projet à des rythmes différents et à
des moments précis à savoir: avant, pendant, juste après
ou longtemps après.
On distingue:
- l'évaluation ex ante pour désigner les
études préalables à la conception et au lancement du
projet ;
- l'évaluation à mi-parcours qui permet de
réajuster les stratégies de mise en oeuvre pour un bon
déroulement et pour une atteinte des objectifs du projet ;
- l'évaluation finale qui généralement est
réalisée juste après la fin du projet pour en faire le
bilan et voir s'il ya lieu de le reconduire ;
- l'évaluation ex post qui correspond à des
études réalisées plusieurs mois, voir plusieurs
années après la fin du projet, pour mesurer ses effets sur la
population bénéficiaire.
· Dans le jeu des acteurs
Plusieurs acteurs sont associés à la
réalisation d'une évaluation parmi lesquels on retrouve le
maître d'oeuvre qui est l'organisation pour qui l'évaluation est
réalisée, le maître d'ouvrage qui est celui ou
l'organisation qui réalise l'évaluation, les
bénéficiaires et les autres partenaires (Etat, bailleurs de
fonds...).
· Dans le type de démarche induite
Le type de démarche dépend
généralement de l'objet à évaluer. C'est ainsi que
chaque famille d'objet renvoie à des ensembles d'outils et de
méthodes très modelés par des démarches parfois
très normées (Neu, 2001).
· Dans leur rôle d'aide à la décision
Une évaluation doit contribuer à éclairer
le gestionnaire dans sa prise de décision. Il s'agit de tirer des
leçons du processus de gestion du projet mis en oeuvre dans le
passé et de guider les actions ultérieures par des propositions
pertinentes, pour éclairer les décisions qui doivent être
prises en compte dans un champ bien délimité à l'avance
(Bergeron, 2008).
Suivant la finalité de l'évaluation on distingue
deux types: l'évaluation formative et l'évaluation sommative
(Bergeron 2008).
· L'évaluation formative
L'évaluation formative vise à améliorer
le fonctionnement d'un projet, d'un programme où d'une politique
existante. Cela dit, elle est effectuée durant la mise en en oeuvre du
projet et correspond à l'évaluation en cours ou à
mi-parcours. Cette évaluation associe acteurs et operateurs, qui vont se
former durant l'évaluation pour ensuite orienter le cours du projet si
nécessaire. Cependant, cette évaluation peut-être
réalisée aussi bien par l'équipe de suivi
évaluation interne au projet que par une équipe
d'évaluation externe. Lorsque l'évaluation est mis en oeuvre par
l'équipe de suivi évaluation interne au projet, les conclusions
de l'étude courent le risque de ne pas avoir un point de vue neutre ou
d'être l'influencées par la direction du projet, ce qui pourrait
biaiser la prise de décision (Fofana, 2008). Ce type,
d'évaluation reste limité car, il ne permet pas d'avoir une
lisibilité claire des résultats et de l'impact du projet.
· L'évaluation sommative
L'évaluation sommative vient couvrir les limites
observées dans l'évaluation formative. En effet, elle est
effectuée pour évaluer les résultats des projets et
programmes, ainsi que les effets générés. Ceci
étant, elle est réalisée juste après, ou alors bien
après la fin du projet. Dans le dernier cas, il s'agira de mesurer
l'impact du projet sur les populations bénéficiaires.
Pour une bonne conduite des projets de développement, les
évaluations formatives et sommatives restent complémentaires.
L'évaluation permet alors de tirer des enseignements
sur les raisons et les facteurs explicatifs de l'atteinte ou de la non atteinte
des objectifs d'une action ou d'un projet ; d'apprécier les
retombées sur divers plans : économique, social, environnemental,
institutionnel ... et de prendre des décisions sur la suite à
donner à l'action ou au projet au point de l'orientation, de la
stratégie d'intervention, etc.
Une évaluation devrait fournir des informations
crédibles et utiles d'intégrer les leçons de
l'expérience dans le processus de décision des
bénéficiaires et des bailleurs de fonds. (OCDE,
2002).
Pour ADIAMBIOKOU J. (2007), « le
suivi-évaluation est considéré comme un flux continu
d'informations, une courroie de transmission d'informations en rapport avec les
objectifs du projet et ses actions, un outil interne d'aide à la prise
de décision à mettre à la disposition de chacun des
responsables du projet ». Il doit permettre à l'équipe du
projet de répondre aux questions suivantes : est-ce que tout se
déroule comme prévu (suivi et exécution) et quel
changement a-t-il induit dans la zone ?
Le suivi-évaluation doit répondre aux
préoccupations suivantes :
· informer à temps les responsables du projet des
anomalies ou distorsions survenues au cours de l'exécution des
activités du projet et pour des décisions de correction ou de
modification à prendre ;
· rendre compte des réalisations des projets
à travers ses composantes ;
· apprécier les effets et impacts induits par le
projet en rapport avec les réalisations du projet.
Pour JOLIVET. (2008), les
dérapages et le dysfonctionnement dans le pilotage de projet
résident entre autres dans le fait que : l'information circule mal et
reste pour certains une source de pouvoir ; mais aussi que celui qui
travaille sur le projet ne sait pas « à quoi cela sert »
l'information ou pourquoi il faut la collecter.
Legros (2011) définit le suivi
évaluation comme « une analyse des écarts, ainsi que les
ajustements périodiques à envisager dans le déroulement du
programme ». Il peut être considéré comme un passage
du statique à un suivi plus actif comme processus continu
d'évaluation, de réflexion, d'étude et d'alimentation /
création des outils et d'adaptation des méthodes.
Ibrahim (2011) le système de
suivi-évaluation est un mécanisme qui permet d'enregistrer au fur
et à mesure les informations et les données nécessaires
pour suivre l'évolution ou le progrès d'un projet.
D'après le Guide de S&E de
Pseau, le suivi-évaluation consiste à recueillir des
données sur l'état d'avancement du projet, puis à les
analyser régulièrement afin d'en tirer des conclusions en termes
de pilotage du projet : dans quelle mesure est-on en capacité
d'atteindre les objectifs assignés au projet ? Y a-t-il lieu de modifier
certaines activités ? Eventuellement, faut-il réorienter certains
aspects du projet ? Etc.
S'agissant du guide pratique de S&E de FIDA, le
système de suivi-évaluation, l'ensemble des procédures de
collecte, de traitement, d'analyse d'informations et d'établissement des
rapports auxquelles s'ajoutent l'ensemble des conditions et des
compétences nécessaires pour que les résultats du S&E
contribuent valablement au processus de prise de décision, de
réflexion critique et de capitalisation.
Dans le guide de Verriere Veronique « suivi
évaluation d'un projet de développement, démarche,
dispositif, indicateurs »(2002. 86 Pages). Le suivi est
une activité continue de collecte et de traitement d'informations.
L'auteur nous fait comprendre son point de vue de la démarche de suivi
pour un projet. Selon Verriere le suivi est une démarche de gestion et
de connaissance approfondie, évolutive et critique de l'action en cours
de réalisations.
Pour Degbeko (2007), le
système de Suivi-Evaluation peut être défini comme un
ensemble intégré qui englobe les processus de planification, de
collecte systématique de données, d'analyse, d'exploitation, de
synthèse, et de circulation de l'information, et qui prévoit les
moyens et les compétences nécessaires pour mettre en oeuvre le
système en vue d'améliorer la base de prise de décision
dans le cadre de la gestion et la mise en oeuvre du projet ou de la
capitalisation de ses expériences.
Toute en reconnaissant que des différences existent, il
est important de rappeler que le suivi et l'évaluation sont
intégralement liés ; le suivi fournit des données pour
l'évaluation tandis que des éléments d'évaluation
(appréciation) ressortent parfois du suivi.
Ainsi Selon Janet Shapiro, le suivi et
l'évaluation sont tous deux dirigés vers l'apprentissage, la
connaissance et ce à partir de ce que vous faites et de la façon
dont vous le faites en vous concentrant sur l'efficacité, l'efficience,
l'impact et la performance.
Pour Buttrick (2004), le renforcement des
capacités des organisations par la création d'un entourage
propice, la mise en place de ressources humaines qualifiées et de
ressources financières adéquates sont à la base d'un bon
mécanisme de suivi.
Gueneau (1984), met en exergue l'importance
du suivi au niveau des projets de développement, pour lui le manque de
formation et la concentration des responsables qui fait reposer le projet sur
peu d'individus sont parmi tant d'autres des facteurs qui bloquent les projets
dans la phase de suivi.
Selon Arnould et Renaud (2008), le point
d'avancement des tâches et des travaux se repose sur la phase de suivi
afin de s'assurer de la cohérence entre les dates prévues par le
planning et les dates réelles de réalisation. Deux techniques
sont utilisées pour l'avancement des travaux selon eux. Ils distinguent
en premier lieu la méthode de la ligne isochrone ou le réseau
PERT puis par la suite la méthode de la ligne référence ou
le planning de GANT inventé par Monsieur GANT au
début des années 1900. Ce diagramme est
constitué d'un système d'axes cartésien qui
représente le temps en abscisse et, en ordonnée, les tâches
à accomplir ou phases du projet. Ce diagramme est clair, simple et
compréhensible. Il est davantage utilisé quand on est en
présence de plus d'une vingtaine de tâches. Il permet :
d'avoir une idée sur la mesure de l'état d'avancement du projet,
de contrôler les coûts et la qualité du produit obtenu.
Le PERT visualise à une date donnée,
l'état d'avancement du projet et précise si une tâche a
commencé en avance ou en retard. Sa particularité est qu'il
utilise trois évaluations pour la durée de chaque activité
à savoir : une durée optimiste, une durée pessimiste
et une durée probable. Ses auteurs retiennent que le PERT permet une
évaluation probabiliste de la durée normale estimée.
Amoussou-Guenou(2007), pense que le
recrutement de personnel en nombre suffisant et qualifié par la
pérennisation du capital technologique c'est-à-dire le savoir et
le savoir-faire sont des conditions sine qua non pour rendre performant le
système de suivi-évaluation.
Dans la même optique, Bagoudou B.
(2004), cité par Degny à l'issue de ses recherches a
précisé les conditions qui favorisent la bonne exécution
des projets à savoir qu'il faut réaliser des activités en
utilisant les ressources disponibles pour atteindre des résultats
prédéfinis d'une part, et réaliser l'adéquation
entre les caractéristiques des produits obtenus après le
processus de transformation des intrants avec la description du produit
souhaité ou les termes de référence d'autre part.
SECTION 2 :
Problématique
Globalement, le marché de l'emploi au
Sénégal est caractérisé par un
déséquilibre structurel entre l'offre et la demande. Le nombre
total d'emplois enregistré dans le secteur moderne est passé de
99 692 en 2005 à 109 277 en 2011, soit une hausse de 9585 emplois entre
2005 et 2011 en termes absolus ou 10 % en termes relatifs. Toutefois, le nombre
de demandeurs d'emploi est passé de 351370 à 428.432 sur la
même période, soit une augmentation de 22 %. La demande d'emplois
augmente à un rythme deux fois plus élevé que l'offre
d'emplois selon les données de l'enquête nationale sur le secteur
informel au Sénégal (ANSD, 2011b).
Selon le rapport du forum national sur l'emploi tenu par le
Ministère de la Jeunesse, de l'emploi et de la Promotion des Valeurs
Civiques, les plus diplômés présentent les taux
d'activité les plus faibles (20% pour les cycles secondaires et 36% pour
le supérieur). Le taux est de l'ordre de 41% pour les jeunes qui n'ont
aucun niveau d'instruction et de 46% pour ceux qui ont le niveau primaire.
En revanche, l'inactivité de la population jeune touche
plus les femmes. Sur quatre jeunes inactifs, trois sont des femmes. Plus de 40
% des jeunes inactifs sont âgés de moins de 20 ans et 28% ont un
âge compris entre 20 et 25 ans. Ceux du groupe d'âge 25-29 ans
représentent 18% et ceux de 30 à 35 ans, 11%. Par rapport au
milieu de résidence, 57% des jeunes inactifs sont en milieu urbain (64%
pour les hommes et 54% pour les femmes). Par ailleurs, la région de
Dakar abrite 31% des jeunes inactifs, Thiès et Ziguinchor, 10% et 9%
respectivement.
Les autres régions enregistrent moins de 7%. Il est
à noter que selon le niveau d'instruction, la quasi-totalité des
jeunes inactifs ont au moins fréquenté l'école (99%) dont
34% pour le primaire, 41% pour le moyen, 18% pour le secondaire et 5% pour le
supérieur. Enfin, 62% des jeunes inactifs sont des célibataires,
25% des mariés monogames et 11% des mariés polygames.
Près de 64% des jeunes inactifs ne sont ni
élèves, ni étudiants. Deux principales raisons ont
été évoquées par les jeunes inactifs pour justifier
leur situation. Environ 36% des jeunes inactifs poursuivent leurs études
tandis que 24% ont évoqué des obligations familiales. À
ces deux catégories, s'ajoute une dernière non négligeable
(40%) qui comprend aussi les jeunes chercheurs d'emploi
découragés qui ont cessé de rechercher activement un
emploi.
Ces dernières décennies avec l'accompagnement
des institutions de breet wood (FMI et Banque Mondiale), les ONG (Organisation
Non Gouvernemental), les partenaires bilatéraux et multilatéraux
et les bailleurs de fonds, le monde en général et en particulier
les pays en développement ont connu un effort considérable dans
les projets économiques.
Le rapport entre suivi et évaluation continue de faire
débat, même à l'heure actuelle. D'un côté il y
a ceux qui privilégient le suivi et considèrent essentiellement
le Suivi et Evaluation comme un système de soutien à la gestion
dont le principal objectif est de fournir des indicateurs pertinents et
opportuns.
De l'autre on trouve ceux qui soutiennent avec des arguments
tout aussi forts que la fonction essentielle du Suivi et Evaluation devrait
être la réalisation d'évaluations d'impact efficaces
permettant de tirer des enseignements utiles pour l'avenir. Epuis il y a ceux
qui pensent que les systèmes de Suivi et Evaluation devraient remplir
ces deux fonctions.
Et ceci étant un outil dans la machine du
développement économique et social doit se mettre dans de bonnes
dispositions pour servir comme il se doit les jeunes entrepreneurs
désirant évoluer dans le monde de l'entreprenariat privé.
Il est indispensable d'avoir à la base un service central de Suivi et
Evaluation détenant la responsabilité de coordonner les
différentes initiatives. L'une des plus importantes fonctions d'un tel
service serait de favoriser et d'encourager la demande de Suivi et Evaluation,
mais il devrait en même temps contribuer à établir des
relations plus étroites avec les fournisseurs de données au sein
des systèmes statistiques nationaux (SSN).
Eu égard à tout ce qui précède, il
convient de s'interroger sur la question suivante: quel est l'impact du
système de suivi-évaluation dans les projets/programmes de la
promotion de l'emploi des jeunes?Ce travail s'inscrit dans cette
problématique générale.
SECTION 3 : Hypothèses
de recherche
Il s'agit des hypothèses et non des propositions de
recherches. Soulignons qu'une hypothèse établit le lien entre
variables et pour tester une hypothèse il faut une droite de
régression ou une corrélation. Mais dans le cas de notre
recherche, nous utiliserons des hypothèses que nous allons
vérifier à base des calculs des fréquences pour cause de
manque de données numériques.
3.1.Hypothèse principale
La pratique du système de suivi-évaluation telle
que théorisée, contribue à l'atteinte des objectifs des
résultats des projets/programmes.
3.2. Hypothèses
spécifiques
o H1: les outils de planification permettent de conduire le
projet/programme dans la transparence et l'efficacité;
o H2: la pratique du suivi-évaluation de l'ANPEJ permet un
contrôle permanent de la planification et évaluation des
projets/programmes en vue d'atteindre les résultats et impact de
développement socio-économique.
SECTION 4 : Objectifs de la
recherche
4.1.
Objectif général
Dans le cadre de notre travail, l'objectif
général poursuivi est de procéder à
l'évaluation du système de suivi des projets/programmes de
l'ANPEJ en vue de mesurer son efficacité, son efficience dans la
réalisation des résultats et contribuer par le résultat de
notre recherche au développement scientifique.
4.2. Objectifs spécifiques
Et de façon spécifique :
o OS1: Décrire le système de
suivi-évaluation des projets/programmes de l'ANPEJ;
o OS2: Evaluer les forces et les faiblaisses du système de
suivi-évaluation;
o OS3: Comparer la pratique suivi-évaluation de l'ANPEJ et
la théorie;
o OS3: Evaluer les écarts;
o OS4: Formuler des recommendations.
SECTION 5: Clarification des
concepts
Pour faciliter une meilleure lecture et
compréhension de ce document, nous avons jugé important
d'éclaircir certains termes qui peuvent prêter confusion.
5.1.
Analyse
Exercice permettant de comprendre l'état, la situation,
les tendances et les principaux problèmes affectant des personnes, des
écosystèmes et des institutions dans un contexte
géographique donné.
5.2.
Impact
Effet produit, action exercé. Les impacts se font sentir
plutard, ils touchent les bénéficiaires directs ou indirects et
sont plus complexes et peuvent être prévus ou non
prévus.
Au FIDA, l'impact d'un projet ou d'un programme est défini
comme l'ensemble des changements dans les conditions de vie des ruraux, tels
qu'eux-meme et leurs partenaires les perçoivent au moment de
l'évaluation, ainsi que tout changement durable dans leur environnement,
auxquels le projet a contribué.
5.3.
Système de suivi-évaluation
Ensemble des processus de planification, de collecte et de
synthèse de l'information, de reflexion et de présentation de
rapports, indiquant les moyens et compétences nécessaires pour
que les résultats du suivi-évaluation apportent une contribution
utile à la prise de décision et à la capitalisation dans
le cadre d'un projet.
En schématisant, nous obtenons:
SSE = planification => collecte de données =>
synthèse de l'information => réflexion =>
présentation du rapport.
Figure
1 : Cycle du système de suivi-évaluation
5.4.
Suivi
Le suivi correspond au processus systématique de collecte
et analyse régulière d'informations dans le but de faciliter en
temps utile la prise de décisions, d'assurer la transparence et de
servir de base à l'évaluation et à la capitalisation de
l'expériance. C'est une fonction permanente qui recourt à la
collecte méthodique de données afin de fournir aux responsables
et aux acteurs à la base d'un projet en cours de mise en oeuvre des
indications sur l'état d'avancement et la progression vers les objectifs
retenus.
Le suivi est entrepris une fois que le programme à
démarrer et se poursuit tout au long de la période
d'exécution du programme.Il est parfois
dénommé « évaluation du
processus », évaluation des
performances » ou « évaluation
formative ».
5.5.
Evaluation
L'évaluation correspond à l'appréciation
systématique d'une activité, d'un projet, d'un programme, d'une
stratégie, d'une politique d'un sujet, d'un thème, d'un secteur,
d'un domaine opérationnel ou des performances d'une institution. Elle
porte sur les accomplissements escomptés et réalisés et
examine la chaine des résultats (intrants, activités, extrants,
effets et impacts), les processus, les facteurs contextuels et les rapports de
cause à effet afin de comprendre les accomplissements ou le manque
d'accomplissement.
L'évaluation vise en général à
déterminer la pertinence, l'impact, l'efficacité, l'efficience et
la durabilité des interventions et les contributions de l'intervention
aux résultats obtenus.
Elle doit fournir des informations factuelles qui soient
crédibles, fiables et utiles. Les constats, recommandations et
enseignements d'une évaluation doivent être utilisés pour
informer les processus décisionnels, subséquents concernant le
programme considéré.
5.6.
Suivi-Evaluation
C'est la combinaison de suivi et évaluation qui permet
d'obtenir les informations requises et de conduire la réflexion critique
nécessaire à la bonne gestion du projet, à la satisfaction
des obligations de recevabilité.
5.7.
Projet/Programme
Un projet peut être défini comme une intervention
consistante en un ensemble d'activités planifiés et
interdépendantes visant à atteindre des objectifs définis
avec un budget determiné et dans un laps de temps donné.
Figure
2:Le cycle de projet
Comme le montre le schéma I, le processus de
suivi-évaluation fait partie du cycle de projet.
Source : Action pour le
Développement (Ac Dev)
Un programme est un ensemble de projets mis en oeuvre
conjointement pour atteindre un objectif global.
5.8.Les
outils de suivi-évaluation
5.8.1.Analyse des parties prenantes
L'analyse des parties prenantes est souvent effectuée
durant la phase préparatoire du projet. Les parties prenantes d'un
projet sont des individus, groupes ou personnes ou des organisations qui ont un
intérêt dans le projet proposé et qui peuvent avoir ainsi
une influence positive ou négative, ou alors une contribution.
Pour accroître les chances de réussite d'un
projet, il est recommandé de faire une analyse des parties prenantes
portant notamment sur l'intérêt qu'ils manifestent
vis-à-vis du projet ainsi que de leur éventuelle influence sur
lui.
· Analyse institutionnelle et
organisationnelle
Cette analyse sera conduite avec une profondeur variable.
Durant la phase d'identification, une description sommaire des organisations
partenaires sera suffisante. Elle sera effectuée par les promoteurs
eux-mêmes.
Durant la phase de formulation, les informations seront
approfondies. Ceci est certainement nécessaire quand le projet a une
importante institution qui le soutient. Un formulaire est souvent
utilisé pour définir l'institution à cinq niveaux : sa
mission (ou sa raison d'être), son mode d'organisation, ses ressources,
ses relations avec le monde extérieur et ses performances. Une autre
approche consiste en une analyse des forces, des faiblesses, des
opportunités et des menaces(FFOM) plus généralement connu
sous le sigle anglais SWOT. Il est recommandé que cette étude
soit conduite de façon participative par une personne extérieure
compétente. Enfin, l'on peut procéder à une approche plus
large appelée planification stratégique. Nous disions que de
telles analyses s'appliquent à une institution qui soutient le projet.
Soulignons que de telles analyses peuvent se faire également au niveau
de l'organisation.
· Analyse de la situation
problématique
Un projet réussira plus aisément à
assurer ce changement s'il commence par des analyses de la situation
problématique.
Cette analyse doit montrer que:
ü Le projet se focalise sur une situation
considérée comme problématique par une partie importante
des parties prenantes. Ceci accroît les chances que le projet est
pertinent et va produire un impact positif ;
ü Bien qu'un projet ne résout pas toute la
problématique, il apporte une réponse claire à une partie
des problèmes .C'est le cas pour beaucoup de projets ;
ü ce que le projet propose est réaliste et
constitue une réponse adéquate, en tenant compte bien sûr
des facteurs contextuels qui vont l'influencer.
Il existe beaucoup d'approches pour analyser une situation
problématique. Citons les analyses des études existantes et des
documents, les discussions avec les différentes parties prenantes, avec
les experts... Il est important d'étudier et de tenir compte d'autant de
sources que possible pour éviter les informations biaisées et la
subjectivité.
Mentionnons une intéressante méthode pour
approfondir la réflexion et augmenter la cohérence entre toutes
les sources d'informations. C'est l'approche par l'arbre de problèmes.
Dans cette démarche, différentes parties prenantes sont
invitées à participer à la construction d'un arbre de
problèmes. Ce sont de bons outils pour connaître les points de vue
des participants et d'approfondir la réflexion. Les échanges
d'expériences et les analyses enrichissent sans contester la
compréhension de la situation et contribuent à une analyse plus
fiable.
Tableau 1: Matrice des
parties prenantes
N°
|
Parties
|
Forces
|
Faiblesses
|
Analyses
|
1
|
Etat
|
-Moyens techniques et financiers
-Pouvoir politique
|
-Déficit budgétaire
-Non-respect des engagements et de lois
|
L'Etat doit revoir et respecter ses engagements
|
2
|
Bailleurs de fonds (Coopération
espagnole, Union européenne, GIZ Coopération allemande,
OIM...)
|
-Moyens Techniques et financiers
-Maitrise de la question de l'emploi
|
-Méconnaissance du milieu
|
Les bailleurs doivent faire connaissance suffisante sur le
milieu
|
3
|
Population cible (Jeunes hommes et femmes)
|
-Une meilleure connaissance sur le terrain le milieu
-Meilleur suivi des infrastructures
|
-Déficit des moyens techniques et financiers
-Conflit inter communautaire
-Déficit des ressources humaines
|
Capitaliser les ressources humaines et financières et
avoir un meilleur consensus entre les communautés ou les ethnies
|
4
|
Prestataire de service (ANPEJ)
|
-Bonne maitrise du secteur de l'emploi
-Ressources humaines qualifiées
|
-Non-respect des engagements
-Déficit des ressources matérielles et
financières
|
Respect des engagements et capitaliser les ressources
financières et matériels
|
Source : Conçu par l'Auteur
5.8.2.
Analyse des problèmes
L'arbre de problèmes est un diagramme qui englobe tous
les problèmes mentionnés par les parties impliquées.
L'exercice commence par un inventaire des problèmes. Cet inventaire va
se baser sur les études des rapports, les travaux d'experts, les
interviews... Plus il y a de gens avec différentes expériences,
plus l'arbre de problèmes sera riche.
Le diagramme est construit selon la logique cause - effet. Les
problèmes qui sont les causes des autres sont mis en dessous et les
effets au-dessus.
Figure 3 : Arbre
à problèmes
v Suivi baclé
v Manque de SSE rigoureux
v Manifestation
v Désordre public
v Retard dans l'exécution des projets/programmes
Effets
Impact très faible du SSE dans les
projets/programmes de la promotion de l'emploi des jeunes
Problème central
Causes
v Ressources financières et matérielles
limitées
v Defficit des moyens techniques
v Non respect des engagements
v Manque de ressources humaines qualifiées
Source : Conçu par l'Auteur
5.8.3.
Analyse des objectifs
Après avoir analysé la situation
considérée comme problématique, les parties prenantes
peuvent commencer à réfléchir sur une situation plus
satisfaisante. Cette réflexion s'avère importante parce que ce
sont ses conclusions qui vont déterminer les différents objectifs
et résultats qui seront inclus dans le Cadre Logique.
L'approche suivie dans l`analyse de la situation voulue est la
suivante : après avoir défini l'arbre de problèmes, chaque
problème dans l'arbre sera formulé dans son opposé
positif. Autrement dit, les problèmes deviennent la situation voulue
(des objectifs). La relation initiale cause - effet de l'arbre de
problèmes est retournée en relation moyen - fin de l'arbre
d'objectifs. Une fois que le problème a été formulé
dans son opposé, la cohérence du nouvel arbre, appelé
arbre d'objectifs doit être vérifiée et, adaptée si
nécessaire.
v Exécution rapide des projets/programes
Figure 4: Arbre à objectifs/solutions
v Diminution des manifestations
v Ordre public permanent
v Suivi bien organisé
v Mis en place d'un SSE rigoureux
Améliorer l'impact du SSE dans les projets/programmes
de la promotion de l'emploi des jeunes
Fins/Résultats
Objectif
Activités
v Suffisance des ressources financières et
matérielles
v Suffisance des moyens techniques et finnanciers
v Respect des engagements
v Formation des ressources humaines
Source : Conçu par l'Auteur
5.8.4.
Méthode du cadre logique
Le cadre logique est une description sommaire qui
résume l'analyse des éléments de planification et
évaluation du projet. Il permet d'identifier et de clarifier les liens
logiques entre un objectif et les résultats désirés, de
préciser les facteurs externes qui, au cours du projet sont susceptibles
d'influencer l'exécution du projet et la probabilité de
réussite.
Avec l'avènement de la gestion axée sur les
résultats (GAR), plusieurs bailleurs utilisent maintenant le Cadre
Logique des Résultats (CLR), en se focalisant plus sur les
résultats (plutôt que sur les objectifs). Selon le PNUD, la GAR
est « une stratégie ou méthode de gestion appliquée
par une organisation pour veiller à ce que ses procédures,
produits et services contribuent à la réalisation de
résultats clairement définis ».
· L'Objectif Global de
Développement: c'est le but global de l'action ou but global
auquel le projet contribue, par exemple: amélioration des conditions de
vie; lutte contre la pauvreté; etc.
· Objectif(s) Intermédiaire(s) ou
Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) : les indicateurs
objectivement vérifiables sont en d'autres termes les objectifs
immédiats, exprimés en terme quantitatif, qualitatif, de temps,
de groupes cibles et de lieu. Dans la structure du cadre logique, certains
organismes utilisent l'une ou l'autre formulation qui, en fait, renvoient
à la même chose. Et il s'agit de l'action prioritaire retenue lors
de l'analyse des problèmes par exemple: plantation de vergers
collectifs; construction de latrines. S'il existe plusieurs actions retenues,
il est de pratique courante de construire un cadre logique par objectif
intermédiaire afin de mieux suivre l'action;
· Les Résultats: ou Produits des
Activités permettant d'atteindre l'objectif
intermédiaire; la visée concrète de l'action comme par
exemple une coopérative de vente des produits maraîchers existe
dans le village et fonctionne; le groupement artisanal féminin
écoule régulièrement sa production; etc.; Bref ce sont les
bénéfices visés par l'intervention du projet. On le voit,
les produits et résultats sont exactement la même chose dans la
MCL alors que la GAR les distingue. Elle (la GAR) estime que les produits
étaient ce sur quoi les efforts et les attentions étaient
autrefois portés. Et elle envisage d'aller au-delà des produits
pour atteindre les résultats car finalement ce que l'on recherche ce
n'est pas « former 100 enseignants à
l'enseignementparticipatif» mais plutôt d'arriver à une
situation où « Les enseignants savent commentenseigner de
façon participative ». Ce qui ne passe ni
forcément ni uniquement par la formation des enseignants à
l'enseignement participatif, on pourrait envisager de recruter des enseignants
ayant des compétences éprouvées en matière
d'enseignement participatif. De plus, on n'est pas sûr que la formation
de 100 enseignants à l'enseignement garantisse le fait qu'à terme
on obtient effectivement des enseignants qui savent comment enseigner de
façon participative. La littérature sur la GAR aux Nations Unies
ne le dit pas explicitement mais voilà grosso modo les arguments qui
justifient la distinction entre produits et résultats d'une part et
d'autre part le déficit d'attention portée aux produits
contrairement aux résultats. Quoiqu'il en soit, les produits sont
indispensables à l'atteinte des résultats et les matrices de
résultats des plans d'Action de l'approche GAR (les cadres logiques
axés sur les résultats) les comportent toujours.
· Les Activités: ce sont les
actions nécessaires pour aboutir aux résultats: par exemple
installer un moulin dans la coopérative, former les hommes et les femmes
à la gestion, etc. Les activités du projet et les
résultats visés relèvent du contrôle du projet et
représentent ce qui est réalisable. Il est essentiel que les
effets combinés des activités et des résultats soient
pertinents et suffisants pour la réalisation de l'objectif
intermédiaire, qui se situe à la limite du champ d'intervention
contrôlé par le projet. L'objectif de développement, quant
à lui, tend à refléter une finalité à
laquelle contribueront de nombreuses initiatives. Entre l'objectif de
développement et les activités, une cohérence doit
exister.
· Les Moyens de Vérification
(MV): On ne les retrouve pas dans toutes les matrices du cadre logique
comme dans l'exemple standard ci-dessus. Ils existent dans la matrice du cadre
logique axée sur les résultats du PNUD sous le nom de Means of
verification. Les moyens de vérification font référence
aux sources d'information qui indiquent la progression du projet en fonction
des objectifs;
· Les Hypothèses
critiques/Risques: identifient les facteurs hors contrôle du
projet qui pourraient affecter la mise en oeuvre et la durabilité du
projet.
On retrouve cette matrice du cadre logique dans la GAR avec
quelques nuances dans le fond comme sur la forme notamment du point de vue
terminologique. La grande différence en effet se situe au niveau de la
dénomination de la matrice où l'on a pris soin d'ajouter le
jargon GAR de gestion axée sur les résultats et l'on a
obtenu la terminologie de « Cadre Logique Axée sur les
Résultats ».
Tableau
2 : Matrice du cadre logique
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Source de verification
|
Hypothèses
|
Objectifs globaux
|
Améliorer l'impact du SSE dans les projets/programmes de
la promotion de l'emploi des jeunes
|
|
|
|
Objectifs spécifiques
|
OS1: Suffisance des ressources
financières et matérielles
OS2: Formation des ressources humaines
OS3: Suffisance des moyens techniques et
finnanciers et Respect des engagements
|
|
|
|
Résultats
|
-R1: Exécution rapide des projets/programs
-R2: Suivi bien organisé et
Mis en place d'un SSE rigoureux
-R3: Diminution des manifestations
et ordre public permanent
|
Les contributions du SSE dans les deux dernières
années en nombre de jeunes insérés, de jeunes
formés et de jeunes financés sont respectivenement de: 78% et 38%
entre 2017-2018; de 173% et 50% entre 2017-2018; de 120% à 55% entre
2017-2018
|
ANPEJ, rapport de contrat de performance 2017-2018
|
|
Activités
|
A1: Diminuer les lenteurs administratives,
améliorer la rapidité dans les délais de livraison des
matérielle
A2 : Respect des procedures et
règles préscrites pour controler chaque tache et chaque
fonction
A3: Améliorer le système
d'information avec une transparence totale et un respect des engaements pris
|
L'ANPEJ a prévu en 2017-2018 de:
- Insérer 6000 et 12000 jeunes mais ellle s'en ait
retrouvé avec 4740 et 3511.
- de former 5600 et 11200 jeunes mais elle s'en ait
retrouvé avec 9712 et 5575.
- de financer 857 et 1714 jeunes mais elle s'en ait trouvé
enfin avec 1027 et 944.
|
ANPEJ, rapport de contrat de performance 2017-2018
|
Retards d'octroi des fonds par les partenaires financiers
|
Source: Conçu par l'Auteur
5.9.
Dfférence et complémentarité entre suivi et
évaluation
Tableau
3: Différences entre suivi et évaluation
|
Suivi
|
Evaluation
|
Objectifs
|
· Améliorer l'efficience, modifier le plan ou
l'affectation des ressources
· Clarifier les objectifs et leur transformation en
indicateurs de performance
· Comparer régulièrement les
réalisations
· Communiquer les progrès aux responsables et les
alerter sur les difficultés
|
· Examiner les relations causales conduisant des
activités aux résultats, expliquer pourquoi certains
résultats attendus n'ont pas été atteints
· Examiner la mise en oeuvre
· Fournir des enseignements, améliorer
l'efficacité, les effets l'impact de la future programmation
|
Principales activités
|
· Définition des indicateurs, recueil régulier
d'informations, comparaison avec plan, comptes rendus
|
· Appréciation, mesure systématique des
effets, recherche des causalités par des méthodes rigoureuses
|
Fréquence
|
· Périodique : journalier, mensuel, trimestriel,
...selon les variables et les programmes
|
· Episodique, à mi-parcours, en de programme,
à posteriori
|
Source: Banque mondiale, 2008
La principale différence entre le suivi et
évaluation tient au moment où ils sont réalisés et
ce sur quoi ils sont centrés. Le suivi est un processus continu et tend
à se concentrer sur les activités en cours. Les
évaluations, quant à elles, sont effectuées à des
moments précis, pour examiner comment les activités se sont
déroulées et quels ont été leurs effets. Les
données de suivi sont généralement utilisées par
les gestionnaires pour la mise en oeuvre des projets/programmes, etc. Les
évaluations peuvent guider la mise en oeuvre (par exemple, une
évaluation à mi-parcours), mais elles sont moins
fréquentes et examinent plutôt les changements importants
(réalisations) qui appellent une plus grande rigueur
méthodologique dans l'analyse, tels que l'impact et la pertinence d'une
intervention.
5.10.Comparaison des principales caractéristiques du
suivi et l'examen, de l'évaluation et de l'audit
Tableau
4: Comparaison des principales caractéristiques du suivi et l'examen, de
l'évaluation et de l'audit
|
Suivi et examen
|
Evaluation
|
Audit
|
Pourquoi?
|
Evaluer les progrès, éclairer la prise de
décisions et de mesures correctives, actualiser les plans liés au
projet, faciliter le compte rendu
|
Evaluer les progrès et leur qualité, tirer des
enseignements et des recommandations pour la planification à plus long
terme et l'apprentissage organisationnel et rendre compte
|
Assurer le respect des règles, donner des garanties et
rendre compte
|
Quand?
|
Continu durant le projet
|
Périodique et après le projet
|
Selon les exigences (des donateurs)
|
Qui?
|
Interne, mené par les personnes chargées de
l'exécution du projet
|
Peut être menée par des personnes appartenant ou
non à l'organisation
|
Généralement mené par des personnes
extérieures au projet, appartenant ou non à l'organisation
|
Lien avec l'échelle du mécanisme de
suivi
|
Centré sur les apports, les activités, les
produits et les réalisations à court terme
|
Centrée sur les réalisations et la
finalité générale
|
Centré sur les apports, les activités et les
réalisations
|
Source: Fédération Internationale des
Société de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Guide pour
le suivi et l'évaluation de projets/programmes
5.11.
Indicateurs de performance
Le suivie-évaluation a été abordé
par des auteurs sous plusieurs formes. Il est à noter que cette
synthèse a été réalisée en se
référant aux apports de certains de ses auteurs.
Le Programme des Nation Unies pour le Développement PNUD
(2004), a abordé les composantes sur lesquelles un système de
planification, de suivi et d'évaluation devrait s'appuyer pour
être performant. Ces composantes sont :
· la promotion de partenariats;
· le budget de Suivi-Evaluation propre à satisfaire
les besoins;
· les directives et une orientation claires en
matière de Suivi-Evaluation;
· les résultats et cibles bien définis pour
les programmes nationaux ;
· une série d'indicateurs;
· des mécanismes de collecte, d'analyse et de
diffusion de données;
· des examens et évaluations de la réalisation
des résultats du programme;
· une base de données centralisée;
· des rapports d'activités sur les programmes;
· des réunions régulières permettant
aux parties prenantes d'examiner les données sur les indicateurs, les
résultats de la recherche opérationnelle et les conclusions des
évaluations.
Il a par ailleurs précisé que
l'évaluation n'est pas seulement une technique, mais elle est une
culture qui a son langage, ses valeurs, ses normes et ses pratiques. De plus,
elle revêt une dimension politique dont il convient de prendre en
considération tout au long du processus.
La plupart des agences de développement apprécient
la qualité des projets de développement en déclinant six
critères généraux : la pertinence, la
cohérence, l'efficacité, l'impact et la viabilité. Ces six
critères structurent à la fois la conception des dispositifs de
suivi-évaluation et la préparation des évaluations. On
peut en résumer les définitions comme suit :
· la pertinence examine
l'adéquation entre les objectifs d'un projet et les
spécificités de la situation sur laquelle il se propose d'agir.
Ces objectifs sont-ils « intelligents » au regard du
contexte de l'action ?
· la cohérence s'interroge
sur la stratégie et les méthodes : les moyens,
activités, résultats attendus vont-ils permettre d'atteindre les
objectifs visés ? Sont-ils cohérents les uns avec les autres
(cohérence interne) ? Sont-ils adaptés au
contexte du projet (cohérence externe) ?
· l'efficience s'intéresse
à l'optimisation des moyens mobilisés par le projet, et donc en
général, aux rapports coûts/efficacité de ses
réalisations (infrastructures ou services).
· L'efficacité concerne les
réalisations effectives du projet, en comparaison de celles qui
étaient initialement prévues, et/ou appréciés au
regard des objectifs auxquels elles devaient contribuer.
· La mesure de l'impact est celle
des effets directs, indirects et induits des résultats du projet.
· La viabilité (la durabilité
ou la reproductibilité) s'attache aux effets à long terme du
projet et à la plus ou moins grande pérennité de ses
résultats et de ses effets.
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
SECTION 1. Présentation de
l'ANPEJ et son fonctionnement
1.1.
Historique
Créée par décret N°2014-26 du 09
janvier 2014 , l'Agence Nationale pour la Promotion de l'Emploi des Jeunes
(ANPEJ) est chargée de la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement
en matière de promotion de l'emploi des jeunes. Sa création
traduit la volonté politique de son excellence Monsieur Macky
Sall ,président de la république ,de rationaliser les
structures qui évoluaient dans la gouvernance de l'emploi des jeunes et
d'optimiser les moyens d'intervention dédiés à la prise en
charge de cette problématique qui reste un défi universel.
Elle a comme devise: UN défi universel, Une
priorité nationale.
1.2.
Missions de l'agence
L'ANPEJ est chargée de mettre en oeuvre la politique du
Gouvernement en matière de promotion de l'emploi des jeunes et de
l'insertion professionnelle des marchands ambulants.
A ce titre, elle a pour mission de :
· Mettre en place un système intégré
d'information et de suivi des groupes cibles sur le marché du travail
· Renforcer l'employabilité des jeunes et groupes
cibles
· Faciliter les conditions d'accès à un emploi
aux jeunes et groupes cibles
· Faciliter l'accès des jeunes et groupes
cibles aux financements des projets
· Appuyer et accompagner les jeunes dans
l'élaboration et l'exécution des projets
· Mener toutes actions pouvant promouvoir l'emploi
des jeunes
· Elaborer un programme d'insertion professionnelle des
marchands ambulants
· Contribuer à renforcer les capacités
techniques et le niveau de conscience civique des marchands
1.3.
Stratégies de promotion de l'emploi des jeunes
Pour la mise en oeuvre de ses missions d'encadrement et
d'insertion des jeunes, l'ANPEJ va articuler ses interventions autour des axes
stratégiques suivants:
· Mise en place d'un système d'information
harmonisé sur le marché du travail :
En tant que service public d'emploi, l'ANPEJ est
chargée d'assurer la mise en relation entre les demandeurs et les
offreurs d'emplois. Toutefois, cette fonction d'intermédiation sociale
est rendue difficile par la faiblesse et la fiabilité des informations
sur le marché du travail.
En effet, il existe plusieurs bases de données sur
l'Emploi (Direction de l'Emploi, ex ANEJ, Unité de Coordination et de
suivi des Projets et Programmes du Ministère en charge de l'Emploi, ex
AJEB, Ministère en charge de la Formation Professionnelle,
Ministère en charge de la Femme) qui pourraient être fondues en un
seul système d'informations intégré.
Conformément à l'article 2 du décret
n° 2014-26 du 09 Janvier 2014, l'ANPEJ est chargée de mettre en
place ce système intégré d'information dont le financement
est prévu par le Projet d'Appui à l'Emploi des jeunes
(PAPEJF).
Ce système d'information sur le marché du travail
sera complété par l'Observatoire National de l'Emploi et des
Qualifications Professionnelles (ONEQP).
· Renforcement de l'employabilité des jeunes
par :
- La formation et au renforcement de capacités
- Les stages
- L'apprentissage
· Promotion de l'Auto emploi par :
- La mise en place du Fonds de Financement de
l'Entreprenariat Jeune (FEJ)
- La mise en place d'un fonds de garantie à l'auto emploi
des jeunes (FOGAREJ)
- La mise en relation des jeunes avec les institutions de
financement
- La mise en place d'un dispositif de suivi par les Juniors
Conseils Entreprise (JCE)
- La création de centre d'incubations
- La création de centres de formation en informatique et
de points d'accès internet
· Facilitation de l'accès des jeunes au
crédit :
La principale limite à la promotion de l'auto emploi
des jeunes est liée aux difficultés d'accès au
financement, notamment au taux d'intérêt élevé,
à la garantie (51% des motifs de rejet des demandes de prêt sont
liés au défaut de garantie) et à l'apport personnel
souvent exigés. En plus de cela, s'ajoute les difficultés des
jeunes pour l'élaboration de leurs business plans.
Afin de lever ces contraintes, l'ANPEJ s'appuie sur le
dispositif institutionnel de financement mis en place par l'Etat mais
également sur les institutions financières privées de la
place (Banques, SFD, etc).
A cet effet, l'agence a mis en place des instruments financiers
pour lever ces obstacles et faciliter l'entreprenariat des jeunes. On peut
citer:
Ø Le Fonds de Garantie pour l'Entreprenariat Jeune
(FOGAREJ), mis en mise par l'ANPEJ et le FONGIP ;
Ø Le Fonds pour l'Entreprenariat des jeunes
(FEJ) mis en place par l'ANPEJ et qui est administré
par le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) et
la Banque Sahélo-Saharienne pour l'investissement et le Commerce
(BSIC).
En plus de l'accompagnement dans l'élaboration du Business
plan, l'agence a entrepris avec succès des négociations
financières pour avoir des taux de remboursement supportables. En plus,
l'accompagnement de l'ANPEJ, est d'autant plus profitable aux jeunes, qu'il
leur facilite l'accès aux banques et systèmes financiers
décentralisés.
1.4.Projets et programmes de creation d'emplois pour les
jeunes
· Le Programme d'Appui à l'Insertion des
Diplômés de l'Enseignement Supérieur
(PADES)
Ce programme consiste à promouvoir l'insertion des
Diplômés de l'Enseignement Supérieur par leur insertion
dans les Ecoles et Instituts de Formation privés via les contrats de
solidarité, mais aussi par l'encouragement à la création
de Juniors Conseils d'Entreprises (JCE) pour faciliter l'accompagnement et
l'encadrement des jeunes. Ce programme qui va être exécuté
sur une durée de 03 ans va générer 15 000 emplois pour un
montant de 13 Milliards.
· Projet de création d'une plateforme
Multiservices (SEN Téranga)
Le projet Sen Téranga consiste à créer un
réseau dans le domaine de la distribution de produits et services via
les Technologies de l'Information et de la Communication permettant ainsi aux
jeunes de bénéficier d'emplois stables et
sécurisés. D'un coût de 5 milliards de francs CFA, ce
projet d'une durée de 3 ans vise la mise en place de 2000
Points-Services pour une création de 6000 emplois.
· Programme d'Appui à la création
de Micro Entreprise (PAME)
Ce programme consiste à former des jeunes et à
mettre à leur disposition des unités de production suivant un
modèle de transfert de technologies adapté à nos
potentialités économiques. Dans cette perspective, il
prévoit également des lignes de financement pour soutenir
l'activité. Ce programme d'une durée de 3 ans va
générer 15 000 emplois pour un coût global de 10 Milliards
de francs CFA.
· Programme « Une ASC, un Projet
»
Ce programme consiste à promouvoir l'insertion
socioéconomique des jeunes par le biais d'une mobilisation sociale et
d'un encadrement technique et financier en partenariat avec l'ONCAV et ses
démembrements (ASC). Le coût du programme est estimé
à 12 Milliards de francs CFA pour un potentiel de création de 20
000 emplois sur une durée de 03 ans.
· Le Programme d'Appui à l'Insertion
professionnelle des Jeunes Artisans (PAJA)
Il consiste à mettre en place un dispositif
intégré visant à soutenir la qualification des jeunes en
leur facilitant l'accès au financement pour l'acquisition
d'équipements modernes. Il s'agira de professionnaliser le secteur par
l'installation de centres de compétences agrées dans tous les
corps de métiers de la filière artisanale. D'un coût de 08
Milliards de francs CFA sur une durée de 03 ans, le projet va
générer 10 000 emplois.
· Le Programme d'appui aux acteurs du secteur
informel (PASI)
Il vise à professionnaliser l'activité des
marchands ambulants par la construction de complexes commerciaux dans les
villes touchées par le phénomène de l'occupation
illégale de la voie publique. Il est prévu, en collaboration avec
les collectivités locales concernées, la construction de 10 000
cantines pour le recasement de 10 000 marchands ambulants à travers les
villes de Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Thiès, Saint
Louis, Kaolack, Diourbel et Tambacounda. Le coût du projet est
estimé à 9 Milliards de francs CFA.
· Le Projet d'Appui à la Promotion de
l'Entreprenariat des Jeunes en milieu Rural (PAJER)
Il vise à encourager l'entreprenariat en milieu rural
par le développement de la chaîne de valeur agricole, avec un
important volet de réalisation d'infrastructures structurantes (fermes
modernes, magasins de stockage, de transformation et de conditionnement) et
d'accès aux marchés par le développement de contrats de
production avec certains organismes publics comme privés. Ce projet
comporte également une importante composante d'identification,
d'accompagnement et d'encadrement des jeunes entrepreneurs ruraux. D'un
coût de 25 Milliards FCFA, il va favoriser la création de 20 000
emplois et interviendra dans les régions de Louga, Saint Louis, Matam,
Tambacounda, Kédougou, Kaffrine et Diourbel.
· Le Fonds de Garantie à l'Auto emploi des
Jeunes (FOGAREJ)
L'ANPEJ est en train de travailler, en collaboration avec le
Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) sur la mise en
place d'un Fonds de Garantie à l'auto emploi des jeunes (FOGAREJ) et qui
va porter sur un montant de 2 Milliards FCFA. Ce fonds va permettre de financer
1 500 projets, créateurs de 2 000 emplois directs. En plus de ces
programmes et projets, l'Agence est en train de nouer des conventions de
partenariat avec certaines institutions parmi lesquelles figurent le Programme
Alimentaire Mondial (PAM), le Bureau International du Travail (BIT) et la FAO,
etc.
1.5.
Structure Organisationnelle du Service Suivi-Evaluation
1.5.1.
Organisation de l'entreprise
L'Agence nationale pour l'emploi des
jeunes (ANPEJ) comprend deux organes: le conseil de surveillance
et la direction générale. Elle compte à son sein
Le Secrétariat Général avec quatre (4) Directions
: La Direction de l'administration, des finances et du crédit
; La Direction de la promotion et du partenariat; La Direction
de l'orientation de la formation et de l'insertion ; LaDirection de la
stratégie et des opérations.
Figure 5
: Organigramme de l'Agence
Source : ANPEJ
1.6.
Fonctionnement des services
Il existe un véritable esprit d'équipe au sein de
l'Institution ANPEJ.
· Le Conseil de Surveillance : C'est
l'organe délibérant. Il assure la supervision des
activités de l'Agence en application des orientations et de la politique
définies par l'État en matière de promotion de l'emploi
des jeunes. Il est dirigé par un Président nommé par
décret.
· La Direction
Générale :Selon l'article 10 du décret
précité, l'Agence nationale pour la Promotion de l'Emploi des
Jeunes est dirigée par un Directeur Général assisté
d'un Secrétaire Général qui le supplée en cas
d'absence ou d'empêchement.
L'organigramme de la Direction Générale
validé par le Conseil de Surveillance du 24 mars 2014 se présente
comme suit :
· Le Directeur Général
Il s'appuie sur un Conseiller Technique et sur le Service et les
Cellules suivantes :
Le Service des Systèmes d'Information ;
La Cellule Audit interne et Contrôle de Gestion ;
La Cellule Suivi - Évaluation et Capitalisation.
En plus de ces centres de responsabilité logés
à la Direction Générale, il y a les services de l'Agent
Comptable Particulier (ACP).
· Le Secrétaire Général
Il est assisté d'un Collaborateur direct et s'appuie sur
les services suivants:
Le Bureau du Courrier Général;
La Cellule de Passation des marchés ;
Le Service des Ressources Humaines ;
Le Service Juridique.
En plus de ces centres de responsabilités, l'Agence va se
déployer au niveau local par la mise en place des antennes
régionales. Elle envisage ainsi dans un premier temps l'installation de
05 antennes régionales :
Antenne régionale Ouest : Régions de Dakar et
Thiès
Antenne Régionale Nord : Régions de Saint
Louis, Louga et Matam
Antenne Régionale Sud : Régions de Ziguinchor,
Kolda et Sédhiou
Antenne Régionale Centre : Régions de Kaolack,
Fatick, Kaffrine et Diourbel
Antenne Régionale Est : Régions de
Tambacounda, Kédougou
· Les Directions
Ø Direction de l'Administration, des Finances et du
Crédit
Présentation
La Direction de l'Administration, des Finances et du
Crédit s'occupe de toute la gestion financière de l'agence.
Missions
· Superviser toutes les opérations financières
de l'agence ;
· Assurer et coordonner toute la gestion
financière : planification budgétaire, gestion des
immobilisations, révision des recettes et dépenses, etc...
· Analyser la situation financière de l'agence et
produire des rapports périodiques ;
· Suivre toutes les déclarations fiscales et
organismes sociaux en relation avec l'agent comptable particulier ;
· Faciliter l'accès des jeunes et groupes cibles aux
financements de projets ;
· Coordonner la gestion du crédit et le
recouvrement.
Organisation
Services Moyens Généraux : Ce service se
charge de l'intendance de l'agence.
Service Crédits et recouvrement : Ce service a en
charge :
L'analyse financière des porteurs de projets avant le
transfert aux partenaires techniques financiers.
Après étude et acceptation du dossier par le
partenaire technique financier, le suivi de l'exécution
financière en cas de non remboursement, le service se charge
du recouvrement du prêt octroyé.
v Direction de l'Orientation, de la Formation et de
l'Insertion
Présentation
La Direction de l'Orientation, de la Formation et de
l'Insertion définit et propose à la Direction
Générale la politique stratégique en matière
d'emploi des jeunes. Sa mission est d'accueillir, d'informer, d'orienter,
d'accompagner et de mettre en oeuvre des programmes de formation pour faciliter
l'insertion professionnelle des jeunes en situation de demandeurs d'emploi ou
en situation de reconversion professionnelle. C'est le département
exécutif de référence d'appui à la recherche de
travail salarié ou non salarié (auto-emploi).
Missions
· Accroitre le niveau d'employabilité des jeunes
demandeurs d'emploi ;
· Accueillir, informer, conseiller et orienter les jeunes
demandeurs d'emploi ;
· Mettre en place des dispositifs de formation
professionnelle adaptés aux cibles ;
· Soutenir et accompagner les jeunes dans leurs
démarches d'insertion professionnelle ;
· Accompagner le financement des jeunes porteurs de
projet de création d'entreprise ;
· Valoriser les activités locales
exploitées par les jeunes femmes sur l'étendue du
territoire ;
· Développer des programmes d'aide, d'appui et
d'insertion des jeunes femmes vulnérables ;
· Promouvoir des conditions favorables à la
promotion de l'auto-emploi et à la création de
richesses ;
· Rendre accessible les informations relatives à
l'emploi des jeunes et les moyens d'accompagnement ;
· Développer une approche de territorialisme de
l'emploi des jeunes en synergie avec les communes ;
· Mettre en place un cadre favorable et des
mécanismes d'appui aux acteurs de l'économie informelle.
Organisation
-Pôle Accueil Orientation :
accueillir, informer et orienter les jeunes sur les dispositifs
généraux. C'est le point relais pour les jeunes
Sénégalais en situation de demandeurs d'emploi.
-Pôle Formation Insertion : élaborer
des plans de formations opérationnelles permettant aux jeunes
bénéficiaires d'acquérir des réelles
capacités professionnelles pour faciliter leur insertion. Le pôle
formation développe des itinéraires de formation de
proximité et assure la liaison entre organismes d'enseignement et
entreprises pour contribuer à la professionnalisation de l'enseignement
supérieur. Il met aussi en oeuvre une stratégie de veille dans
les différents secteurs d'activité de l'économie nationale
et internationale, dans le but de produire des réflexions
prospectives sur la formation et l'emploi des jeunes. L'objectif est
de créer un observatoire de l'emploi des jeunes et un répertoire
des compétences associées.
-Pôle Auto-Emploi : il met en oeuvre des
programmes d'appui et de promotion à l'entrepreneuriat. Le pôle
offre aux jeunes un accompagnement technique sur mesure et les aide à
concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales. Il développe entre
autres des stratégies pour inciter les jeunes à créer
massivement des entreprises. Concevoir des dispositifs de formation accessibles
aux jeunes et à accompagner les jeunes porteurs de projets dans leurs
démarches de création de richesses (aide à l'étude
de marché, assistance à la réalisation du business plan,
appui au développement d'activité, conseil sur le choix du statut
juridique, aide à la recherche de partenaires et soutien financier).
Elaborer des plans d'actions susceptibles de promouvoir l'esprit d'entreprise
chez les jeunes : (mesures incitatives et autres mesures)
Ø Direction de la Promotion et du Partenariat
Présentation
La Direction de la Promotion et du Partenariat se charge de
promouvoir les partenariats entre l'Agence et le secteur Privé
national, y compris la société civile, les acteurs
publics, ainsi que les partenaires techniques et financiers (PTF).
La Direction a aussi en charge la coopération au niveau national
et à l'échelon international ainsi que le service Communication
de l'Agence.
Missions
La Direction de la Promotion et du Partenariat a pour mission
principale de promouvoir les partenariats et de gérer l'ensemble des
activités de Communication de l'Agence.
Les missions principales de la Direction sont :
· La Communication institutionnelle;
· La Communication interne;
· La gestion du partenariat national et
international.
Organisation
La Direction de la promotion et du partenariat est divisé
en deux grands Pôles :
Le pôle partenariat ;
Le pôle Communication.
Ø Direction de la Stratégie et des
Opérations
Présentation
La Direction de la Stratégie et des
Opérations est chargée de la gestion et de
l'exécution opérationnelle des projets et programmes. Il s'agit
en effet, de l'exécution des projets en cours, l'identification et
l'élaboration de projets innovants, de l'élaboration du plan
stratégique de l'Agence, de mener des études diagnostiques et
l'étude sur la viabilité financière de l'Agence.
Missions
· Élaborer le plan stratégique de
l'ANPEJ ;
· Élaborer et planifier la mise en oeuvre des projets
et programmes de l'Agence ;
· Coordonner les activités de la Direction de la
stratégie et des opérations ;
· Mener des études prospectives et
stratégiques ;
· Assurer la mise en oeuvre des projets et
programmes ;
· Veiller à la bonne application du règlement
intérieur ;
· Élaborer les rapports d'activités ;
· Contrôler les activités des différents
volets menées par les chargés de programmes de la DSO ;
· Assurer la coordination des différentes
réunions au sein de la DSO ;
· Assurer une bonne coordination avec les antennes
régionales ;
· Fournir à la Direction générale les
informations nécessaires relatives à l'Agence ;
· Élaborer les plans d'action et le chronogramme
d'exécution de l'Agence.
Organisation
La Direction est composée d'un coordonnateur de programmes
et de trois chargés de programmes.
1.7.
Organigramme du dispositif de suivi évaluation
On distingue les niveaux de suivi - évaluation
suivants:
- Le niveau du programme mis en oeuvre par les chargés de
projets ;
- Le niveau interne de chaque programme exécuté par
le responsable du SE en collaboration avec les chargés de programme et
les chargés du suivi des indicateurs de performance (ITT).
Il sera mis en place un Comité technique de suivi des
indicateurs qui aura pour mission de vérifier la qualité et la
fiabilité des données et de valider les analyses. Il comprendra
l'ensemble des directeurs de l'ANPEJ et bénéficiera de l'appui de
l'ANSD en cas de besoin.
Figure 6: Organigramme du dispositif de
Suivi-Evaluation
Source : ANPEJ
1.8.
Gestion et administration du Suivi-Evaluation
L'élaboration du Plan de Suivi et d'Evaluation de
l'AN·PEJ par le responsable du Suivi-Evaluation et chef de Division
Auto-Emploi a été axée sur une démarche
participative impliquant tous les agents de l'ANPEJ. Il sera soumis à
l'appréciation de tous les partenaires et bénéficiaires
des services de l'ANPEJ.
La gestion du plan de SE est sous la responsabilité du
chef de la division suivi et évaluation placée sous la
responsabilité du Directeur des programmes, sous la supervision directe
du Secrétaire Général et sous l'autorité du
Directeur Général.
La gestion et la coordination de toutes les activités
de Suivi - Evaluation et Capitalisation sont sous la responsabilité
directe du Chef de Division. Celui-ci est secondé dans cette tâche
par une équipe composée d'Experts en SE qui se chargeront plus
spécifiquement de la collecte, de la compilation, du traitement et de
l'analyse des données sur les activités et les indicateurs
spécifiques dans chaque projet.
Le Directeur Général des Programmes supervisera
la mise en oeuvre du Plan de Suivi et d'Evaluation.
Les principales tâches de la division Suivi et
Evaluation sont:
Ø mettre en place un dispositif de Suivi-Evaluation
intégrant la collecte, le traitement, l'analyse, le contrôle et la
centralisation de l'information sur les indicateurs de performance des
programmes d'une part et le reporting sur ces indicateurs de performance
trimestrielles ;
Ø développer des manuels de procédures de
suivi-évaluation des indicateurs qui seront mis en oeuvre par les relais
de l'ANPEJ;
Ø développer des manuels de formation et
dispenser des modules de formations sur les procédures de suivi, de
contrôle et de vérification des données à
l'intention du directeur;
Ø disséminer l'information et les
résultats liés à la performance et aux impacts des
Programmes dans un souci de transparence en relation avec la Division
Communication à travers le site web et/ou tout autre support.
Ø faciliter la participation aux activités de SE
et susciter l'intérêt des différents partenaires
impliqués directement ou indirectement dans le déroulement des
activités et la réussite de l'Agence ;
Ø mettre en place et dérouler une
stratégie de vérification de la qualité des données
incorporant des contrôles internes et externes ;
Ø développer annuellement un plan de travail
pour la DSE en collaboration avec les autres directions et soumis à
l'approbation du DG de l'agence;
Ø préparer les termes de
références, gérer la sélection et superviser les
travaux des consultants pour les enquêtes, les études et
évaluations.
Les autres directions, dans leur domaine spécifique
d'intervention, assumeront les tâches suivantes:
· Collecte, traitement et saisie de données dans
l'application sur le SE pour les indicateurs se rapportant à leur
secteur ;
· Consolidation et remontée des données
collectées par les relais ;
· Reporting, diffusion des extrants à l'interne et
la capitalisation sur les meilleures pratiques ainsi que les études de
cas (Success stories) ;
· Adaptation des outils et méthodes de collecte et
de traitement des données ;
· Contrôle de la qualité des données
issues de leur secteur d'intervention en relation avec la Division Suivi -
Evaluation.
SECTION 2 : Méthodes et
techniques d'investigations
L'approche méthodologique nous a permis de mieux
circonscrire le thème de notre étude. Autrement dit, de
mettre en relief les différents concepts que recouvre le sujet.
Mais aussi d'évoquer les différentes techniques
d'investigations axées sur une recherche technique et une
série d'entretiens avec les personnes ciblées nous
permettant de définir les critères d'analyse et les axes de
réflexion.
· Une technique d'investigation nous permettrait de
réaliser des enquêtes de terrain sur
la base : de recherche documentaire, d'un entretien,
d'un questionnaire à partir d'un
Panel jugé assez représentatif.
· Technique d'analyse des données faciliteraient
l'exploitation des recherches.
· Un échantillonnage des données avant de
dénoncer les difficultés rencontrées.
· un guide d'entretien adressé aux
différents services et les interviews des personnes
ciblées.
2.1.
Recherche documentaire
Elle nous a permis d'assurer la qualité des informations
théoriques concernant notre thème. Ainsi pour une meilleure
compréhension et une analyse profonde des informations, nous avons
subdivisé nos recherches en deux phases :
D'abord nous nous sommes intéressés aux ouvrages
généraux qui traitent de façon générale la
gestion, et ensuite vers les ouvrages spécifiques qui traitent
directement le système de suivi et évaluation. Ainsi pour le
besoin de recherche, on s'est référé :
· Aux ouvrages sur le suivi et évaluation ;
· Aux mémoires des étudiants portant sur le
suivi et évaluation des projets/programmes ;
· Aux revues et les rapports sur le thème de
recherche ;
· A la Consultation des cours reçus durant les
années de formation ;
· A l'internet (Consultation des cours et travaux
antérieurs portant sur notre thème ainsi que l'actualité
concernant notre sujet).
2.2.
Constitution de l'échantillon
Pour recueillir des informations sur le terrain devant une
population donnée, il est quasi difficile d'enquêter toutes les
personnes qui constituent cette population. C'est pourquoi il est
préférable de constituer un échantillon
représentatif extrait de la population afin de mieux faciliter la
réalisation du travail. Ainsi, si cette constitution de
l'échantillon obéit aux règles statistiques, toutes les
informations qui seront recueillies seront valables pour toute la
population.
En effet pour notre cas, pour pouvoir obtenir des informations
fiables sur le terrain, nous avons intérêt à suivre les
règles, c'est-à-dire constituer un échantillon afin de
bien cibler les personnes auxquelles nous devons recueillir ce dont on a
besoin. L'échantillon a été choisi selon une technique non
probabiliste et principalement sur une technique par choix raisonné car
l'effectif de la population mère est très faible et tout calcul
probabiliste à l'instant ne peut donner un résultat
significatif.Compte tenu de l'orientation de nos recherches et des objectifs
à atteindre, nous recourrons à cette technique en choisissant un
échantillon de 10 personnes reparti comme suit:
- 7 employés dont 5 sont de sexe masculin et 2 de sexe
feminin
- 3 agents de maitrise dont tous les 3 sont de sexe masculin et
aucun agent de sexe féminin
2.3.
Instruments et outils de l'enquête
Dans cette partie, pour pouvoir recueillir des informations
fiables et exploitables, on a envisagé d'élaborer un
questionnaire que nous avons mis à la disposition des
enquêtés dans le but d'en tirer le maximum d'informations de leur
part. Ainsi, pour augmenter le champ d'obtenir des informations, on a
utilisé dans notre questionnaire toutes les différentes types de
questions possibles, c'est-à-dire les questions de faits, les questions
d'opinion, les questions fermées, les questions ouvertes ainsi que les
questions semi-fermées/semi-ouvertes.
2.4.
Collecte des données et déroulement des enquêtes
Deux approches ont été mises en oeuvre pour la
collecte des données. L'approche qualitative et celle quantitative. La
première prend en compte le guide d'entretien et la seconde le
questionnaire.
Le guide d'entretien consiste à s'entretenir
directement avec les employés et agents de maitrise par rapport au cadre
général de suivi-évaluation des projets/programmes et les
conditions liées à son application et son impact dans l'intention
d'avoir un maximum d'informations sur le système de
suivi-évaluation dudit projets/programmes afin de contribuer de
façon efficace et efficiente à l'amélioration de ce
système. Enfin un questionnaire a été soumis aux
responsables de la cellule de suivi-évaluation et capitalisation dans le
but de vérifier les causes obtenues au cours de l'entretien.
2.4.1.
Approche qualitative
2.4.1.1.
Le guide d'entretien:
Le guide d'entretien a été l'un de nos outils de
travail. Pour ce faire, un ensemble de questions (un questionnaire), selon le
besoin, a été conçu. Il a permis d'écouter les
intervenants dans le domaine et de connaître leurs
préoccupations.
2.4.2.
Approche quantitative
2.4.2.1. Le Questionnaire:
Le questionnaire est un outil de collecte de données. Dans
le cadre de la collecte des données pour notre mémoire, nous
avons utilisé un questionnaire comportant des questions fermées
et ouvertes (voire annexe).
les rencontres avec des personnes ciblées en vue de
vérifier les informations et de confirmer nos hypothèses. C'est
donc le deuxième outil exploité pendant notre prospection.
En effet, nous avons rencontrés les employés du service
de suivi et évaluation ainsi que des autres départements de
l'agence. L'étendue de nos discutions est corroborée par les
contacts que nous avons eu avec :
· Le Responsable de la Cellule Suivi-Evaluation et
Capitalisation ;
· Le Responsable chargé des projets/programmes ;
· La Direction de la Promotion et du Partenariat ;
· Le Chef de Service des Ressources Humaines.
Une phase de pré enquête comme l'indique
son nom fera l'objet d'une sorte d'étape d'identification qui nous
permettra de garantir le bon déroulement de notre enquête. Elle
nous permettra aussi d'asseoir le renforcement et la pertinence de notre
questionnaire.
2.5.
Exploitation et analyses des données
Chaque étude réalisée sur le terrain a
besoin au finish d'être analysée et exploitée afin de
pouvoir tirer des conclusions.
Cette analyse permettra d'atteindre les objectifs
assignés à l'étude, et de vérifier les
hypothèses de recherche. Les techniques d'analyse des
données ou mesures favorisent la réalisation des questions
posées aux groupes ou aux différents
échantillons.
Ainsi, avec le développement de la technologie,
l'exploitation et l'analyse des données recueillies suite à une
étude quelconque, ont été rendues possibles grâce
à l'avènement des logiciels sophistiqués qui permettent de
traiter les donneés en un clin d'oeil.
Le traitement des données a consisté à
dépouiller le questionnaire, à analyser les données et les
informations reçues lors de l'administration du questionnaire. Les
données ont été traitées manuellement compte tenu
de la taille de la population enquêtée. Les résultats sont
chiffrés et comptabilisés en pourcentage (%) après le
dépouillement. Ces résultats nous ont permis de valider ou de
rejeter les hypothèses.
Pour un pourcentage supérieur à 50%,
l'hypothèse est validée et pour un pourcentage inférieur
à 50% l'hypothèse est rejetée.
De ce fait, à l'issu de notre étude que nous
avons réalisée à l'ANPEJ, un certain nombre de logiciels
nous ont permis de traiter, analyser et exploiter nos données
recueillies.
Et parmi les logiciels auxquels nous avons eu recours, nous
pouvons citer :
· SPHINX
· EXCEL
· SPSS
Ce sont des logiciels statistiques qui répondent des
besoins très variés dans le domaine statistique surtout en
matière de traitement de données.
SECTION 3 : Difficultés
rencontrées
L'opération de collecte ne s'est pas
déroulée sans difficultés du fait que le processus a
été conduit avec des moyens propres et limités. Ces
difficultés sont :
- la non-disponibilité de quelques responsables de
suivi-évaluation au moment de l'enquête ;
- Aussi, l'insuffisance de ressources financière à
limité notre champ d'action ;
- Difficultés d'avoir accès à des donner
réels qui nous permettront de mieux mesurer et analyser quantitativement
l'impact du système de suivi-évaluation de l'agence ;
- Les enquêtes n'ont pas pris en compte tous les acteurs
qui pourraient s'impliquer dans le suivi-évaluation des réseaux
ou d'autres acteurs qui appuient l'ANPEJ dans le suivi-évaluation des
activités.
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE
PRATIQUE OU ANALYTIQUE
CHAPITRE III : Les procédés du
système de suivi et évaluation des projets/programmes de
l'ANPEJ
SECTION 1 :Généralités
1.1. Aperçu
général
Depuis 2006, l'Agence Nationale pour la Promotion de l'Emploi
des Jeunes (ANPEJ) a mis en place un vaste réseau de programmes qui vise
à promouvoir la situation socioéconomique des jeunes que
ça soit en milieu urbain ou en milieu rural.
A ce titre les partenaires financiers comme la
Coopération Espagnole, l'union Européenne, et la
Coopération Italienne ont mis à la disposition de l'ANEJ une
enveloppe de 213 990 000FCFA qui permettent de
mettre en oeuvre tous ces programmes.
1.2. Aperçu
spécifique
Le suivi-évaluation est une fonction essentielle pour
la réussite du programme dans le cadre d'une approche axée sur
les résultats. Ce sont des outils d'aide à la prise de
décisions aux différents niveaux de suivi, d'évaluation,
de contrôle et d'exécution du programme.
Le système de suivi et d'évaluation (SSE), qui
en est l'illustration, vise à satisfaire, à définir
l'organisation et le fonctionnement de ces fonctions en vue de faciliter les
missions de suivi, de supervision et d'exécution des programmes
développés par l'agence.
Le système de suivi et d'évaluation de l'ANPEJ
décrit:
- (i) comment les objectifs et indicateurs de performance
seront suivis et mesurés, (ii) comment seront élaborés les
rapports d'avancement et (iii) comment les évaluations seront conduites.
Le SSE est élaboré sur la base des documents d'appui aux
projets.
- L'approche et les méthodes de suivi et
d'évaluation préconisées pour la gestion des fonds des
différents projets.
Plus spécifiquement, il présente les
méthodes, les procédures et les règles destinées
à la collecte, au stockage, au traitement, à l'analyse et
à la diffusion des informations relatives aux activités
menées dans le cadre des projets/ programmes.
Il met en exergue cinq éléments
fondamentaux:
Ø des données et informations relatives aux
activités menées par les différents projets ;
Ø des acteurs (ceux qui produisent et/ou utilisent
l'information) ;
Ø des procédures qui déterminent les
relations entre les acteurs et les données ;
Ø des outils mis au point pour l'analyse,
l'évaluation et la diffusion des données recueillies ;
Ø les moyens et les compétences
nécessaires pour mettre en oeuvre un Plan de Suivi et Evaluation en vue
d'améliorer la base de prise de décision dans le cadre de la
gestion et la mise en oeuvre du Compact.
1.3. Le Plan de Suivi
& Evaluation de l'ANPEJ
Un plan de suivi et d'évaluation est un tableau qui
s'appuie sur le cadre logique d'un projet/programme pour détailler les
exigences clés du suivi et de l'évaluation pour chaque indicateur
et hypothèse.
Le PSE:
Ø détaille les modalités de suivi des
programmes à travers des tableaux d'indicateurs de performance de chaque
programme et projet ainsi que la stratégie de collecte des
données et du contrôle de leur qualité
Ø décrit les besoins en informations à
fournir aux différentes parties prenantes ;
Ø sert d'outil de suivi au Conseil de Surveillance et
Comité des Parties Prenantes en vue de faciliter le suivi-contrôle
continu de l'exécution des activités et de cadre d'identification
des problèmes et des ajustements à apporter durant la mise en
oeuvre ;
Ø sert de guide pour la mise en oeuvre et la gestion
des différents projets en vue de permettre aux équipes et
partenaires de mieux s'approprier les objectifs et de mesurer les
progrès réalisés vers l'atteinte des résultats et
des cibles pendant l'exécution ;
Ø établit un processus d'alerte des
équipes de projet et autres acteurs sur les problèmes de quelque
nature que ce soit dans le processus de mise en oeuvre, et fournit en
même temps les bases pour identifier et procéder aux ajustements
nécessaires.
Le PSE a été conçu de manière
à être en phase avec les dispositions en matière de suivi
et d'évaluation définies par les programmes de façon
générale.
Au demeurant, il occupe une place importante dans le
fonctionnement des programmes et projets, ce qui fait de son respect une
condition avant chaque décaissement.
Le PSE de l'ANPEJ, en fonction de la réalité,
fera l'objet de modifications pour s'adapter et répondre aux besoins des
parties prenantes avec l'approbation des partenaires.
Tableau 5:Plan de suivi-évaluation de l'ANPEJ
Activités
|
Indicateurs
|
Résultats attendus
|
Moyens
de vérification
|
Responsable
de l'action
|
|
|
|
|
|
Source: Conçu par l'Auteur
SECTION II:Mise en place du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes
Un système de Suivi Evaluation performant doit pouvoir
intégrer les aspects formels axés sur les données
collectées au cours du travail traditionnel de Suivi Evaluation et les
éléments informels de suivi et communication. Le Suivi
Evaluation, doit être dans toutes les circonstances envisagé come
un système intégré de réflexion continu et de
communication qui doit être planifié, géré et
doté de moyens adaptés.
2.1. Les méthodes de
conception et de mise en place du système de Suivi Evaluation
La conception d'un système de Suivi Evaluation se fait
généralement en six (06) étapes ou phases. Et l'ANPEJ
procède à ces étapes pour la réalisation de ses
projets/programmes.
Des tâches précises sont réalisées
au cours de ces différentes phases et permettent de répondre
à des questions bien précises.
2.1.1. Définition de
l'objectif et du champ d'application du système de Suivi Evaluation
Les réponses aux préoccupations telles que le
budget de fonctionnement du Suivi Evaluation, le nombre d'indicateurs à
suivre, la fréquence des rapports, le types de communication
nécessaire etc. sont facilement trouvées lorsqu'une
définition claire de l'objectif et du champ d'action du Suivi Evaluation
est faite. Ainsi donc, au moment du démarrage du projet, il est
primordial que cette réflexion soit approfondie par toutes les parties
concernées. L'objectif du Suivi Evaluation du projet lorsqu'il est
clairement défini permettra de préciser ce que l'on attend du
système d'autant plus qu'en élaborant cet objectif, on est
nécessairement amené à réfléchir sur la
nature du projet et sur la nature des informations dont on aura besoin pour une
gestion satisfaisante du projet.
Pour définir clairement l'objectif du système de
Suivi Evaluation, il est conseillé de se poser la question
suivante :
· Pourquoi avons-nous besoin de mettre en place un
système de Suivi Evaluation ?
Une fois que tous les acteurs se seront mis d'accord et auront
la même vision de l'objectif du système, il faudra préciser
son champ d'application. En effet, compte tenue de la nature du projet, le
système peut être extrêmement complexe ou très
simple. Qu'il soit complexe ou non, le système présentera des
avantages et des inconvénients en termes, notamment, du degré de
précision et de compétence requise, du personnel ou des outils
nécessaires et du budget. Le degré de complexité du
système dépendra de l'objectif du Suivi Evaluation ainsi que des
ressources et de l'expertise disponibles. Les réponses aux questions
suivantes aident à définir clairement le champ d'application du
système.
· Quelles est l'importance du financement potentiel
disponible ?
· Quel est le degré de participation souhaitable
et faisable des parties prenantes?
· Quel doit être le degré de détail
des données quantitatives ou qualitatives ?
· Quel est le type d'étude de
référence souhaitable et faisable ?
· Quelles sont les capacités actuelles des parties
prenantes en matière de Suivi Evaluation ?
2.1.2. Identification des
questions relatives à la performance, les indicateurs et les besoins en
matière d'information
Cette phase est importante puisque étroitement
liée à l'élaboration du Cadre Logique du projet. Il s'agit
de définir pour chaque niveau hiérarchique des objectifs, un ou
les indicateurs permettant de mesurer le degré de réalisation de
l'objectif. Généralement, les objectifs sont complexes et les
indicateurs correspondant ne permettent pas toujours d'expliquer le
degré de satisfaction de tel ou tel objectif. Même si l'on dispose
d'informations quantitatives permettant de répondre à cette
question, il est vivement conseillé de confronter plusieurs sources
d'information quantitatives et qualitatives pour véritablement
maîtriser l'évolution du projet et suivre les liens qui existent
entre ces différentes informations. La question essentielle à se
poser est : qu'avons-nous besoin de savoir pour suivre et évaluer
le projet de façon à bien le gérer ? Une fois ces
informations identifiées, il sera alors plus facile de repérer
les indicateurs spécifiques véritablement nécessaires.
Il ne faut cependant pas perdre de vue le fait que
l'information évolue avec le temps. Il faut donc assurer une mise
à jour régulière des indicateurs et des informations
permettant de les mesurer afin de bien suivre les modifications
apportées à la stratégie du projet dans le temps.
2.1.3. Collecte et organisation
de l'information
Au cours de la phase de démarrage du projet, les
parties prenantes doivent définir clairement la nature des informations
à collecter, l'organisation pratique de la collecte et du stockage des
informations en tenant compte rigoureusement des ressources humaines et
financières disponibles. Très souvent, il faudra recourir
à des méthodes différentes de collecte de l'information
(qualitative ou quantitative) selon les indicateurs.
Quelque soit la méthode retenue, il y aura des
avantages et des inconvénients en termes de coûts, de
fiabilité des données, des compétences nécessaires,
de capacité à quantifier les résultats et de richesse de
l'information produite.
En choisissant la méthode, il importe d'impliquer
toutes les personnes concernées par la collecte et l'analyse des
informations. L'implication de ces acteurs dans le choix et
l'élaboration des méthodes permet une meilleure
compréhension et une utilisation optimale des méthodes retenues.
Si les méthodes sont choisies par d'autres, il importe de bien former
les personnes qui les mettront en oeuvre.
2.1.4. Modalités de la
réflexion critique
Cette étape permet de développer des pratiques
pour que l'interprétation des données et l'appréciation
que cette analyse implique pour les activités du projet s'inscrive dans
une approche participative. La réflexion critique consiste dans le cas
d'espèce à interpréter l'expérience des
données en vue de créer de nouvelles perceptions et d'aboutir
à un accord sur les actions à entreprendre.
A ce titre, un débat actif lors des réunions
d'équipe et de réunions avec les bénéficiaires est
essentiel pour que l'information issue du Suivi Evaluation soit
partagée, analysée et suivie d'une action. L'analyse critique
permet donc d'aller au-delà de la collecte, du traitement et de l'examen
des données.
Cette étape permet aux acteurs de répondre entre
autres aux questions suivantes :
· Pourquoi en est-il ainsi ?
· Quelles sont les conséquences de cet état
de choses pour le projet ?
· Que faire pour améliorer la situation ?
L'examen régulier de ces questions avec les
différents acteurs impliqués permet de mieux comprendre les
situations et de prendre les décisions adéquates.
En définitive, cette étape consiste à
faire une description détaillée des méthodes / approches
à utiliser pour chaque type d'acteurs et pour chaque objectif, à
identifier le responsable de chaque activité de réflexion et
à établir un calendrier de réflexion critique sur lequel
figurent les principales activités permettant la réflexion, les
objectifs de l'activité, les personnes impliquées et le
chronogramme.
2.1.5. Communication et
établissement des rapports
Cette étape consiste à :
· établir la liste exhaustive de tous les acteurs
concernés, de leurs besoins en matière d'information ;
· définir la forme sous laquelle l'information
sera présentée ;
· définir la façon dont les informations
seront utilisées ;
· établir un calendrier détaillé
pour la production de l'information ;
· responsabiliser les acteurs par rapport à chaque
type d'information pour qu'elle soit effectivement disponible à temps
2.1.6. Moyens et
compétences nécessaires
La définition précise du nombre d'agents du
Suivi Evaluation, de leur qualification, de leurs responsabilités et de
leurs liens avec les autres acteurs du projet est fondamentale pour que le
système fonctionne véritablement. Une ligne budgétaire
spécifique et suffisamment dotée doit être prévue
pour le Suivi Evaluation. Les responsabilités en matière de Suivi
Evaluation devront être précisées dans les profils de
postes, dans les termes de référence des personnes
concernées et dans le manuel de procédures du projet. Il s'agit
également au cours de cette dernière étape de
définir clairement les informations qui doivent être
stockées et accessibles, quand, comment et pour qui, le degré
d'information nécessaire et approprié, les compétences
nécessaire pour mettre en place le système de gestion de
l'information du projet etc.
Au total, la mise en place du système de Suivi
Evaluation exige de :
· bien maîtriser les relations qui existent entre
le Suivi Evaluation et les autres fonctions de gestion du projet ;
· mettre en place des procédures de Suivi
Evaluation qui permettent à toutes les parties prenantes de tirer
régulièrement des enseignements clairs de leurs actions
respectives ;
· utiliser les processus et méthodes de
réflexion, de communication et de prise de décisions existant
chez les acteurs concernés et les partenaires comme base du Suivi
Evaluation ;
· mettre en place les moyens et les compétences
nécessaires à la mise en mise en oeuvre du système.
2.2. Qualité et mise
à jour du système de Suivi-évaluation
Un projet évolue dans un environnement dynamique, en
perpétuel changement. Les informations dont on a besoin pour suivre et
évaluer le projet peuvent changer d'une période à une
autre. Les exigences en termes de coût et de compétences ne sont
pas statiques tout au long de la vie du projet. Une fois que le système
est mis en place, il faut donc s'assurer qu'il fonctionne bien, qu'il est de
bonne qualité et le tenir à jour afin de suivre
l'évolution des informations, des compétences et des
contextes.
Le respect d'un certain nombre de critères de base peut
aider à évaluer la qualité du système et à
le mettre à jour.
2.2.1. L'utilité du
système
Le système mis en place doit effectivement permettre de
répondre aux besoins d'information pratique des utilisateurs
identifiés ; autrement il n'a pas de raison d'être. Tous les
éléments du système doivent jouer leur partition dans la
réalisation des objectifs du système en amont et du projet en
aval. Il faut qu'on ressente que le Suivi Evaluation apporte une valeur
ajoutée à la gestion du projet en général. A ce
titre, il faudrait donc s'assurer que les informations de bonne qualité
sont disponibles à temps et dans la forme requise pour permettre
à toutes les parties concernées de s'en servir à toutes
fin utiles à la réalisation des objectifs globaux et
spécifiques du projet.
2.2.2. La faisabilité
Les méthodes, l'enchainement des activités, le
calendrier d'exécution des tâches, les procédures et normes
retenues doivent être réalistes. Le budget consacré au
Suivi Evaluation doit permettre de couvrir toutes les charges
générées par le système. Les objectifs doivent donc
être réalisables en termes de coût, de disponibilité
des informations et des compétences. Un système trop complexe et
très couteux ne servira à rien s'il ne répond pas aux
exigences, à la stratégie et aux activités du projet.
2.2.3. La fiabilité
Les produits du système doivent être fiables. Les
informations collectées ne doivent pas être caduques afin
d'éviter de faire des analyses sur la base d'éléments
dépassés conduisant indubitablement à une prise de
décisions contraire à la réalité. Il faut donc
alimenter régulièrement le système avec des informations
nouvelles. La matrice du cadre logique doit être
régulièrement revue pour mettre à jour les indicateurs,
les sources de vérification, les hypothèses.
CHAPITRE IV :
Présentation des résultats, vérifications des
hypothèses, recommandations et limites
L'existence d'une section suivi-évaluation au sein de
l'ANPEJ a été d'un grand apport au cours de notre travail. Cette
section assure l'analyse et la capitalisation des données des
différentes structures associatives partenaire de l'ANPEJ.
Les propositions d'outils et de méthodes tiennent
également compte des éléments de l'analyse du dispositif
de suivi évaluation au niveau des associations de prise en charge
communautaire tel que développés par l'ANPEJ.
Aussi, la cellule suivi-évaluation et capitalisation de
l'ANPEJ dispose d'une équipe pluridisciplinaire et de matériel
adéquat (matériel informatique, base de données
numérique, usage de logiciel de traitement des données...) pour
le suivi et l'évaluation des activités des associations. En
dépit de cela, des faiblesses sur le système de suivi
évaluation ont été surtout constatées au niveau du
dispositif de suivi évaluation des associations partenaires de
l'ANPEJ.
L'option de travailler sur l'analyse de l'impact du
système de suivi-évaluation des projets/programmes de la
promotion de l'emploi des jeunes a été faite dans le sens de ne
prendre en compte rien que les faiblesses constatées dans l'analyse du
dispositif du suivi-évaluation au sein de l'ANPEJ en vue
d'améliorer l'existant.
Dans ce chapitre, nous présenterons les
résultats de l'enquête liée à la collecte des
données. Les données recueillies seront analysées
relativement en fonction des hypothèses définies. Nous
proposerons ensuite des solutions aux différents problèmes en
résolution afin de permettre un système de
suivi-évaluation efficace des projets/programmes de l'ANPEJ
SECTION 1 :
Présentation des résultats analysés de l'organisation
suivi-évaluation selon le personnel de l'ANPEJ
1.1.
Analyse quantitative
Nous avons procédé à un diagnostic
stratégique du système de suivi-évaluation
1.1.1.Résultats et analyse relative à la
contribution du système de suivi-évaluation dans
projets/programmes de l'ANPEJ en nombre sur les deux dernières
années
Tableau
6 : Résultats liés à la contribution du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ en nombre sur
les deux dernières années
Années
|
2017
|
2018
|
|
Prévus
|
Réalisés
|
Prévus
|
Réalisés
|
Jeunes insérés
|
6 000
|
4 740
|
12 000
|
3 511
|
Taux de réalisation
|
|
79%
|
|
29%
|
Jeunes formés
|
5 600
|
9 712
|
11 200
|
5 575
|
Taux de réalisation
|
|
173%
|
|
50%
|
Jeunes financés
|
857
|
1 027
|
1 714
|
944
|
Taux de réalisation
|
|
120%
|
|
55%
|
Source: calcul de l'auteur à partir des
données du contrat de performance de l'ANPEJ 2017-2018
Figure
7 : Histogramme représentant les résultats liés
à la contribution du système de suivi-évaluation dans les
projets/programmes de l'ANPEJ en nombre sur les deux dernières
années
Source : calcul de l'auteur à partir
des données du contrat de performance de l'ANPEJ 2017-2018
A travers ce tableau, nous constatons que le nombre de jeunes
à la recherche d'emploi est de 6000 en 2017 et leur insertion au
marché de l'emploi est de 79%. L'année suivante, leur insertion a
été de 29%.
Ensuite la formation des jeunes prévus à 5600 a
été réalisée à 4740 soit un taux de 173% en
2017. L'année suivante il a été de 50%.
Enfin, pour un financement des jeunes prévus à 857,
on se retrouve à un niveau de réalisation de 1 027 en 2017
soit un taux de réalisation de 120%.Et 55% pour l'année suivante.
A partir des résultats du tableau, on remarque d'une part
que plus les années augmentent plus les taux de realisations diminuent
et ceci s'explique par une croissance rapide de la population surtout jeune par
rapport à la croissance économique. D'autre part, un taux
très faible d'insertion des jeunes dans le marché du travail
(39%) qui montre que malgré les effots et les moyens mis en place avec
aussi des systems de suivi-évaluation les plus rigoureux, l'emploi des
jeunes reste l'une des plus grande problèmatique au
Sénégal en particulier et en Afrique en general.
1.1.2.
Mesure du taux d'emploi des jeunes de 2017-2018
L'indicateur associé à cette composante de la
main-d'oeuvre occupée est le « ratio Emploi /population en
âge de travailler (taux d'emploi) » qui est le nombre de personnes
pourvues d'un emploi pendant une période de référence
d'une semaine, en pourcentage du total de la population en âge de
travailler pour la même période de référence.
1.1.3.
Les personnes occupées en emploi
La notion d'emploi est étroitement liée à
la notion de travail. Une personne au travail pouvant être défini
comme celle ayant exercée une activité de production d'au moins 1
heure, sur une période de référence d'une semaine, en vue
d'un salaire, bénéfice ou gain familial, en nature ou en
espèces.
Est considéré comme étant en emploi ou
pourvu d'un emploi, tout individu en âge de travailler, qui au cours de
la période de référence de 7 jours, a été
dans l'une des catégories suivantes :
· Emploi salarié : catégorie des personnes qui
sont au travail ou ont un emploi (personnes employées);
· Emploi non salarié: catégorie des personnes
au travail pour propre leur compte ou ayant une entreprise (indépendants
et employeurs). La population occupée est constituée de personnes
typiquement en emploi rémunéré et des travailleurs
familiaux, collaborant à l'entreprise familiale (aides familiales).
1.1.4.
La population en âge de travailller (15-35ans)
La population en âge de travailler comprend toutes les
personnes considérées comme ayant un âge minimum requis
pour pouvoir participer à l'activité économique, comme
définis par les systèmes de comptabilité nationale des
Nations Unies (SCN). Cette population est constituée d'individus
âgés de 15 à 35 ans, tous sexes confondus.
Une population en âge de travailler majoritairement
jeune La pyramide des âges de la population en âge de travailler,
c'est-à-dire celle âgée de 15 ans ou plus, fait ressortir
son caractère jeune. En effet, cette population qui est à
dominante féminine (53,1%) est constituée à 54,4% de
jeunes âgés de 15 à 34 ans. Cette proportion de jeunes en
âge de travailler est dans l'ensemble plus élevée chez les
femmes pour lesquelles elle est de 55,3%, contre 53,4% chez les hommes.
Tableau
7 : Résultat des taux d'emploi des jeunes (15-35ans) dans les trois
dernières années
Années
|
2016
|
2017
|
2018
|
Taux d'emploi des jeunes
|
26.77%
|
26.72%
|
26.40%
|
Source: Calcul de l'auteur à partir des
données de la Banque mondiale (2016-2018)
Figure
8: Tendance du taux d'emploi des jeunes
Source: Calcul de l'auteur à partir des
données de la Banque Mondiale (2016-2018)
A partir de cette figure nous remarquons une augmentation du taux
d'emploi des jeunes de 26,77% pour l'année 2016. Suivi d'une chute
brutale qui va jusqu'à 26,40% en 2018.
Ainsi, plus les années augmentent plus la tendence est
baissière en matière de taux d'emploi des jeunes.
Tableau
8 : Résultats du taux d'emploi des jeunes et de croissance
économique du PIB (% annuel)
Années
|
2016
|
2017
|
2018
|
Taux d'emploi des jeunes
|
26.77%
|
26.72%
|
26.40%
|
Croissance économique du PIB (%
annuel)
|
6.40%
|
7.10%
|
6.80%
|
Source: Calcul de l'auteur à partir des
données de la Banque Mondiale (2016-2018)
Figure
9: Dynamique entre le taux d'emploi des jeunes et la croissance du PIB (%
annuel)
Source: Calcul de l'auteur à partir des
données de la Banque Mondiale (2016-2018)
La Figure 9 explique l'évolution du taux de l'emploi des
jeunes et celle de la croissance du PIB durant la période 2016-2018.
Pour l'année 2016, le taux d'emploi était le
plus important 26,77% soit un taux de croissance économique annuel de
6,4%. L'annnée suivante on a observe une diminution légère
du taux d'emploi à hauteur de 0,05% pour se fixer à 26,72% soit
un taux de croissance annuel de 7,1%.
Enfin, pour l'année 2018, le taux d'emploi fait une chute
brutale jusqu'à se fixer à 26,40% (perte de 0,32%) et soit un
taux de croissance annuel de 6,8.
Sur toute la période, nous remarquons que plus la
création de richesse augmente plus la croissance de l'emploi diminue.
Ceci veut dire que la croissance économique ne traduit pas
nécessairement par la création de nouveaux emplois. Dans la
réalité, plus le taux de croissance est élevé, plus
la pauvreté augmente.
1.2.
Analyse qualitative
Cette analyse se fera hypothèse par hypothèse.
1.2.1.
Résultats et analyse relative à la pratique du système de
suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des résultats
des projets/programmes
Tableau
9 : Avis sur la pratique du système de suivi-évaluation à
l'atteinte des objectifs des résultats des projets/programmes par
rapport au profil de la personne et le sexe
Sexe
Eléments de réponse
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Fréquences
|
Statut
|
Oui
|
4
|
0
|
4
|
57%
|
Employés
|
Non
|
0
|
2
|
2
|
29%
|
Ne sais pas
|
1
|
0
|
1
|
14%
|
Total
|
5
|
2
|
7
|
100%
|
Fréquences
|
71%
|
29%
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
2
|
0
|
2
|
67%
|
Agents de
maîtrise
|
Non
|
1
|
0
|
1
|
33%
|
Ne sais pas
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Total
|
3
|
0
|
3
|
100%
|
Fréquences
|
100%
|
0%
|
100%
|
|
|
Somme des sexes
|
8
|
2
|
10
|
|
|
Pourcentage des sexes
|
80%
|
20%
|
100%
|
|
|
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectée
Figure
10. Histogramme relatif à la variable la pratique du système de
suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des résultats
des projets/programmes par rapport aux employés et leur sexe
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectées
Figure
11. Histogramme relatif à la variable la pratique du système de
suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des résultats
des projets/programmes par rapport aux agents de maîtrise et leur
sexe
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectées
Suivant le sexe, on note globalement une proportion plus
élevée d'hommes que de femmes dans l'échantillon (80%
contre 20%). Toutefois, au regard du recours àla pratique du
système de suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des
résultats des projets/programmes, la différence est plus
marquée chez les agents de maitrise 67% que chez les employés
57%. Ceci veut dire que le recours à une pratique du système de
suivi-évaluation à l'atteinte des objectifs des résultats
des projets/programmes depend du statut de la personne.
1.2.2.
Résultats et analyse relatifs aux outils de planification dans la
transparence et l'éfficacité des projets/programmes
Tableau
10 : Avis sur les outils de planification dans la transparence et
l'éfficacité des projets/programmes
Eléments de réponse
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Oui
|
05
|
50%
|
Non
|
03
|
30%
|
Ne sais pas
|
02
|
20%
|
Total
|
10
|
100
|
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectées
Figure
12: Diagramme circulaire représentant les résultats et analyses
relatifs aux outils de planification dans la transparence et
l'éfficacité des projets/programmes
Source : calcul de l'auteur à partir des
données collectées
La figure ci-dessus fait état de la situation
liéeaux outils de planification dans la transparence et
l'éfficacité des projets/programmes. Son observation montre que
pour 50% de la population cible, affirme que les outils de planification
permettent de conduire les projets/progrmmes dans la transparence et
l'efficacité, contrairement aux 30% qui sont catégoriquement
opposes et aux 20% qui dissent eux ne savent rien du tout.
1.2.3.
Résultats et analyse relative à la pratique du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ dans la
planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économique
Tableau
11: Résultats liés à la pratique du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ dans la
planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économique
Eléments de réponse
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Oui
|
06
|
60%
|
Non
|
01
|
10%
|
Ne sais pas
|
03
|
30%
|
Total
|
10
|
100
|
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectées
Figure
13:Diagramme représentant lesrésultats liés à la
pratique du système de suivi-évaluation dans les
projets/programmes de l'ANPEJ dans de la planification et évaluation des
projets/programmes en vue d'atteindre les résultats et impact de
développement socio-économique
Source : calcul de l'auteur à partir
des données collectées
Pour un effectif total de 10 (agents de maitrise et
emplyés), l'analyse des résultats d'enquête du tableau 4
nous révèle que la pratique du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ dans la
planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économiqueest à hauteur de 60% soit un effectif de 06,
contre 10% d'absence de cette pratique soit un effectif de 01et 30% pour un
effectif de 03 qui n'ont pas d'idées sur cette question.
1.2.4.
Résultats par rapport aux causes du retard dans l'exécution des
projets/programmes
Tableau
12 : Avis sur les causes du retard dans l'exécution des
projets/programmes
Eléments de réponse
|
Effectifs
|
Fréquences (en %)
|
Indisponibilité des ressources financières
|
05
|
50%
|
Qualité des ressources humaines
|
02
|
20%
|
Lenteurs administratives
|
03
|
30%
|
Total
|
10
|
100
|
Source: calcul de l'auteur à partir des
données de l'enquete
Figure
14: Avis sur le retard dans l'exécution des projets/programmes
Source: calcul de l'auteur à partir des
données de l'enquete
La figure ci-dessus regroupe par élément de
réponse, l'appréciation des personnes interrogées. Son
observation montre que pour 60% de la population cible, le retard dans
l'exécution du programme est dû à l'indisponibilité
des ressources financières à temps et pour 10% à la
qualité des ressources humaines et 30% pour les lenteurs
administratives.
SECTION 2 : Verification des
hypothèses
2.1. Verification des hypotheses de
recherche
La vérification des hypothèses se fera
hypothèse par hypothèse.
2.1.1. Verification de l'hypothèse
1
D'après la présentation des résultats de
l'enquête, nous constatons que les personnes interrogées on une
grande conaisance et une bonne appreciation de la théorie
pratiquée dans le système de suivi-évaluation. Il en
résulte que l'hypothèse N°1 est vérifiée.
2.1.2. Verification de
l'hypothèse 2
50% des personnes interrogées lient la transparence et
l'efficacité des projets/programmes par les outils de planification mis
en oeuvre.il en résulte que l'hypothèse N°2 est
vérifiée.
2.1.3. Verification de l'hypothèse
3
Selon l'analyse des résultats, 60% des personnes
interrogées affirment bien que la pratique du système de
suivi-évaluation de l'ANPEJ permet un contrôle permanent dans la
planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économique.Il en résulte que l'hypothèse N°3
est vérifiée.
· Hypothèse
intermédiaire
D'après la présentation des résultats de
l'enquête 60% des personnes interrogées lient la cause du retard
dans l'exécution du programme à l'indisponibilité des
ressources financières. Puisque 60% de la population cible soutiennent
que le retard dans l'exécution du programme est du à
l'indisponibilité des ressources financières, il en
résulte que l'hypothèse intermédiare est
verifiée.
SECTION 3: Recommmendations
Au regard des faits exposés dans la
problématique et à la lumière des résultats issus
de nos recherches, il apparaît opportun de formuler quelques suggestions
par rapport à chacun des problèmes spécifiques dans le but
de consolider les acquis et de corriger les faiblesses relevées,
limitant la mise en oeuvre efficace des activités du
suivi-évaluation.
3.1. Recommandations
spécifiques à l'ANPEJ
Nous resommandons les pistes de solutions suivantes pour
éviter cet état de chose.
3.1.1. Recommandation
par rapport à la pratique du système de suivi-évaluation
pour l'atteinte des objectifs des résultats des
projets/programmes
L'étude nous a revelé que pour atteindre les
objectifs des résultats des projets/programmes, il faut collecter les
données à temps et mettre en place une pratique du système
de suivi-évaluation puisque celle-ci nous alertera en cas de quelque
chose qui ne va pas.
3.1.2. Recommandation
par rapport à la transparence et l'efficacité des
projets/programmes par les outils de planification
Pour l'efficacité et la transparence des
projets/programmes, il est vraiment primordial d'avoir de meilleurs outils de
planification tells que:
-Anticiper les outils;
-Prévoir un budget pour suivi-évaluation;
-Organiser les activités de manière
cohérente;
-Produire régulierement les rapports
d'activités;
-Diffuser les informations.
3.1.3. Recommantation
par rapport au controle permanent de la planification et évaluation des
projets/programmes en vue d'atteindre les résultats et impact de
développement socio-économique par la pratique du système
de suivi-évaluation de l'ANPEJ
Selon les analyses faites à partir de nos
résultats obtenus, on peut dire que le système de
suivi-évaluation tel que pratiqué par l'ANPEJ permet un cotrole
permanent de planification et évaluation des projets/programmes en vue
d'atteindre les résultats et impact de développement
socio-économique. Et pour cela, nous recommandons un renforcement du
responsible suivi-évaluation c'est-à-dire personnel
qualifié afin de lui permettre de bien planifier les activités et
en meme temps le suivi de la production des rapports.
3.1.4. Recommandation
par rapport au retard dans l'exécution des
projets/programmes
Pour remédier au retard dans l'exécution du
programme, il faut s'attaquer à la cause qui produit ce
phénomène. La cause est l'indisponibilité des ressources
financières.
Il faut alors :
-simplifier les procédures de décaissement;
-consolider l'autonomie du programme (que le Coordonnateur
National soit l'Ordonnateur des crédits dudit programme par exemple);
-alléger les procédures administratives;
-décaisser les fonds à temps.
SECTION 4 : Limites
Nous reconnaissons que ce travail étant une oeuvre
humaine, il présente sans aucun doute quelques limites. De ce fait,
l'absence de données numériques nous a fortement
handicapés de sorte que, pour la vérification des
hypothèses, nous n'avons pas pu établir des droites de
régressions ou de corrélations avec un test de Khi-deux à
l'appui.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude nous a permis de mettre en évidence
le rôle du système de suivi-évaluation dans les
projets/programmes de l'ANPEJ et de nous pencher aussi sur l'un des sujets
d'actualité de nos jours dans la gestion, à savoir «le
suivi-évaluation».Tout au long de cette rédaction, il s'agit
d'analyser l'impact du système de suivi-évaluation des
projets/programmes de la promotion de l'emploi des jeunes.
Il est important de reconnaître que le Suivi &
Evaluation (SE) est une composante essentielle de toute fonction de
coordination de projet, de programme ou de politique publique. Il est l'une des
solutions pour sortir nos projets et programmes de la médiocrité
qui caractérise leur gestion il permettra de ce fait, d'améliorer
l'image de marque de notre pays auprès des partenaires techniques et
financiers.
Pourtant, loin d'en dégager toutes ses
potentialités, l'évaluation reste trop souvent une figure
imposée aux techniciens comme aux acteurs de terrain, se limitant au
simple décompte des bénéficiaires ou des usagers, telle
une formalité administrative, contraignante et peu porteuse de sens.
Cette formation permettra aux professionnels du développement, du
social, de l'élaboration de politiques publiques, d'acquérir des
bases solides dans cette discipline ou d'en renouer avec les fondamentaux. Elle
permettra également de maitriser des compétences techniques
essentielles et de formaliser des outils spécifiques à son champ
d'action.
La fonction du suivi-évaluation naturellement
intégrée à celle de planification dans le cadre d'une
gestion axée aux résultats sera organisée conformement aux
orientations des projets/programmes de l'ANPEJ. Il s'agit d'assurer une
planification, un suivi et une évaluation continus des interventions de
l'emploi conforemement au sadre de résultats. Le mécanisme en
place permettre d'assurer une execution efficace des projest/programmes avec
des reajustements à temps reel, grace aux différentes strategies
de collecte et de gestion efficace des données requises. La cellule de
suivi-évaluation et de capitalisation de l'ANPEJ sera chargée de
la coordination du suivi et de lamise en oeuvre du système de
suivi-évaluation.
Au terme de notre étude, nous pouvons dire que le
système de suivi-évaluation est un processus continu, un
instrument de dialogue et de partage, une oeuvre collective au service de la
per formance des actions de l'ANPEJ.
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WILSON
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vers l'efficience et l'efficaciteì», edition SMG. (1992)
2- MEMOIRES
Lamine COULIBALY :
« Elaboration d'un système de
suivi évaluation axé sur la performance : Cas du projet ASK de
l'ASBEF au Sénégal »,DESS GP,
CESAG (2013)
Mahamat H. KOUA :CESAG,
(2007)
Mamadou
DIOUF : « Contribution à
l'amélioration des systèmes de suivi et évaluation des
agences d'exécution communautaire du programme de renforcement de
nutrition du Sénégal ». (2004)
3- WEBOGRAPHIES
Disponible sur :
www.panosparis.org
: « Session de formation sur le renforcement des
capacités des organisations professionnelles des médias sur le
« suivi-évaluation et reporting du projet ».
(2010)
Disponible sur :
www.évaluationfrancophonie.org :
« Rapport final présenté sur la stratégie de
suivi-évaluation des projets et programmes de
développement ». (2010)
Disponible sur :
www.coraf.org :
« Le manuel de procédures du CORAF/WECARD en
matière de mise en oeuvre des
programmes ».(2008)
Disponible sur :
www.cidr.org :« Les
tableaux logiques simplifiés 2 : des outils pour programmer,
suivre, évaluer et présenter ses projets »,
groupe de recherche et d'échanges technologiques, coopérer
aujourd'hui n°47.(2006)
Disponible sur :
www.pnud.org :
« Rapport de l'Atelier Régional sur les processus de
suivi-évaluation ou Afrique de l'Ouest et du
centre ».(2004)
Disponible sur :
www.groupemds.com :« Tableau
de bord et évaluation de
projets ».(2008)
Disponible sur :
http://google.atcomet.com :
« Le guide de l'analyse coûts-avantages desprojets
d'investissements ».(2003)
https://www.memoireonline.com/12/13/8121/Mise-en-place-du-systeme-de-suivi-evaluation-dans-les-projets-de-developpement-Cas-du-Projet-d-A.html
https://www.memoireonline.com/10/09/2850/m_La-pratique-du-suivi-evaluation-dans-les-projets-de-developpement-au-cameroun0.html
https://www.memoireonline.com/10/09/2850/m_La-pratique-du-suivi-evaluation-dans-les-projets-de-developpement-au-cameroun30.html#_Toc223671123
https://www.memoireonline.com/04/14/8859/Analyse-du-systeme-de-suivi-evaluation-du-programme-fast-track.html
https://www.memoireonline.com/12/13/8121/m_Mise-en-place-du-systeme-de-suivi-evaluation-dans-les-projets-de-developpement-Cas-du-Projet-d-A9.html
https://donnees.banquemondiale.org/
ANNEXES
GUIDE D'ENTRETIEN
1. Pouvez-vous citer les objectifs des projets/programmes de la
promotion de l'emploi des jeunes?
2. Quelles sont les démarches que vous adoptez pour la
prise en compte des objectifs des projets/programmes par le système de
suivi-évaluation?
3. Quels sont les bénéficiaires des informations du
système de suivi et évaluation?
4. Quelle est la fréquence de collecte d'informations?
5. Quels sont les outils de collecte?
6. Quels sont les outils d'analyse et les modes de stockage des
informations?
7. Les rapports sont-ils rédigés dans les
délais?
8. Que pensez-vous du système de suivi et
évaluation des projets/programmes?
9. Selon vous, quelles sont les forces du système de suivi
et évaluation?
10. Quelles sont les faiblesses?
11. Quelles sont vos propositions d'amélioration?
QUESTIONNAIRE
Q1: Comment se fait le suivi-évaluation des
projets/programmes de la promotion de l'emploi des jeunes?
1. Conformément au Plan de Travail Annuel (PTA) et
le bilan trimestriel
2. Pas de suivi-évaluation
3. De façon interne et externe et
périodique conformément au plan d'action
4. Le suivi-évaluation se fait à distance
Q2: Tous les acteurs intervenant dans le
suivi-évaluation sont-ils compétents?
1. Oui 2. Non
3. Ne sait pas
Q3: Appréciation du système de
suivi-évaluation des projets/programmes
1. Suivi-évaluation bâclé
2. Bon
3. Bien organisé mais faiblesse au niveau des acteurs
4. Peu satisfaisant
5. Suivi-évaluation irrégulier
6. Bien organisé mais peu fonctionnel
Q4: Quels sont les outils de suivi?
1. Document d'orientation du programme
2. Fiche trimestrielles
3. Pas de réponse
4. Outils et instruments de gestion axée sur les
résultats : Plan d'action
5. Budget programme
6. Rapports
Q5: Quel est l'effet du suivi dans les
projets/programmes de la promotion de l'emploi des jeunes?
1. Positif 2.
Négatif
Q6: Quels sont les outils d'évaluation
?
1. Document d'orientation du programme
2. Fiche trimestrielles
3. Pas de réponse
4. Différents rapports
5. Document du programme, plan d'action, rapport et comptes
rendus périodiques des activités
Q7: Quel est l'effet de l'évaluation dans les
projets/programmes de la promotion de l'emploi des jeunes?
1.
Positif 2. Négatif
Q8: Quels sont les indicateurs d'évaluation des
projets/programmes?
1. Indicateurs de performance
2. Le nombre d'activités réalisées pour le
compte du programme
3. Les indicateurs de réussite des objectifs du
programme
4. Etape d'avancement des activités
Q9: Les indicateurs sont-ils pertinents?
1. Oui
2. Non 3. Pas toujours
Q10: Périodes de
suivi-évaluation
1. Trimestrielles et annuelles
2. Trimestrielles
3. Varie selon la demande et les besoins
4. Pendant et après la mission de transfert de
compétence
5. Mi-parcours du déroulement du programme
Q11: Nombre de rapports d'avancement produits et leur
périodicité
1. Nous ne produisons pas de rapports d'avancement
2. Selon la demande des responsables
3. Une pluralité
4. Rare fois
Q12: Les rapports sont-ils élaborés
à temps?
1. Oui 2. Non 3. Pas toujours
Q13: Existe-t-il un manuel de contrôle pour le
suivi-évaluation?
1.
Oui 2. Non
Q14: La pratique du système de
suivi-évaluation telle que théorisée contribue-t-elle
à l'atteinte des objectifs des résultats des
projets/programmes?
1. Oui 2. Non
3. Ne sais pas
Q15: Les outils de planification permettent-t-ils de
conduire les projets/programmes dans la transparence et
l'efficacité?
1. Oui 2. Non
3. Ne sais pas
Q16: La pratique du système de
suivi-évaluation de l'ANPEJ permet-elle un contrôle permanent de
la planification et évaluation des projets/programmes en vue d'atteindre
les résultats et impact de développement
socio-économique?
1. Oui 2. Non
3. Ne sais pas
Q17: Quelle est la contribution du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes de l'ANPEJ sur les deux
(02) dernières années en nombre de:
Années
|
2017
|
2018
|
|
Prévus
|
Réalisés
|
Prévus
|
Réalisés
|
Jeunes insérés
|
|
|
|
|
Taux de réalisation
|
|
|
|
|
Jeunes formés
|
|
|
|
|
Taux de réalisation
|
|
|
|
|
Jeunes financés
|
|
|
|
|
Taux de réalisation
|
|
|
|
|
Q18: Quel est l'impact du système de suivi et
évaluation des projets/programmes de la promotion de l'emploi des
jeunes?
1. Positif 2. Négatif
3. Ni positif, ni négatif
Q19: Causes et conséquences du retard dans
l'élaboration des rapports sur les activités du
programme
1. Non disponibilité des informations
2. Retard dans la réalisation des activités
3. Non disponibilité des informations, retard dans la
réalisation des activités
4. Lourdeur administrative
5. Retard de financement, activité non achevée,
objectifs pas atteints
6. Mauvaise qualité des oeuvres
Q20: Difficultés dans la collecte ou le
traitement des informations
1. Non
2. Oui, au niveau des acteurs impliqués dans la
réalisation du programme
3. Manque de personnel qualifié, manque d'instrument de
communication
4. Informations reçues en retard
Q21: Taux d'exécution physique et
financière global des projets/programmes
1. Inconnu 2. Inconnu
3. Inconnu 4. Inconnu
Q22: Causes du retard dans l'exécution des
projets/programmes
1. Indisponibilité des ressources financières
2. Retard dans la mise à disposition des ressources
financières
3. Lenteurs administratives
4. Qualité des ressources humaines
Q23: Suggestions par rapport aux problèmes
liés à l'exécution des projets/programmes
Q24: Recommandation pour une amélioration du
système de suivi-évaluation
Q25: Profil de la personne
1. Statut
2. Sexe
TABLE
DES MATIÈRES
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
SIGLES ET ACRONYMES
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES FIGURES
V
SOMMAIRE
VI
RESUME
VII
ABSTRAC
VIII
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
4
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE
4
SECTION 1 : Revue de la littérature
4
SECTION 2 : Problématique
15
SECTION 3 : Hypothèses de recherche
16
3.1. Hypothèse principale
17
SECTION 4 : Objectifs de la recherche
17
4.1. Objectif général
17
4.2. Objectifs spécifiques
17
SECTION 5: Clarification des concepts
17
5.1. Analyse
17
5.2. Impact
18
5.3. Système de suivi-évaluation
18
5.4. Suivi
19
5.5. Evaluation
19
5.6. Suivi-Evaluation
20
5.7. Projet/Programme
20
5.8. Les outils de suivi-évaluation
21
5.8.1. Analyse des parties prenantes
21
5.8.2. Analyse des problèmes
24
5.8.3. Analyse des objectifs
25
5.8.4. Méthode du cadre logique
26
5.9. Dfférence et
complémentarité entre suivi et évaluation
30
5.10. Comparaison des principales
caractéristiques du suivi et l'examen, de l'évaluation et de
l'audit
31
5.11. Indicateurs de performance
32
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
34
SECTION 1. Présentation de l'ANPEJ et son
fonctionnement
34
1.1. Historique
34
1.2. Missions de l'agence
34
1.3. Stratégies de promotion de l'emploi des
jeunes
35
1.4. Projets et programmes de creation d'emplois
pour les jeunes
37
1.5. Structure Organisationnelle du Service
Suivi-Evaluation
39
1.5.1. Organisation de l'entreprise
39
1.6. Fonctionnement des services
41
1.7. Organigramme du dispositif de suivi
évaluation
46
1.8. Gestion et administration du
Suivi-Evaluation
47
SECTION 2 : Méthodes et techniques
d'investigations
49
2.1. Recherche documentaire
49
2.2. Constitution de l'échantillon
50
2.3. Instruments et outils de l'enquête
50
2.4. Collecte des données et
déroulement des enquêtes
50
2.4.1. Approche qualitative
51
2.4.1.1. Le guide d'entretien:
51
2.4.2. Approche quantitative
51
2.4.2.1. Le Questionnaire:
51
2.5. Exploitation et analyses des données
51
SECTION 3 : Difficultés
rencontrées
52
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE OU
ANALYTIQUE
54
CHAPITRE III : Les procédés du
système de suivi et évaluation des projets/programmes de
l'ANPEJ
54
SECTION 1 :
Généralités
54
1.1. Aperçu général
54
1.2. Aperçu spécifique
54
1.3. Le Plan de Suivi & Evaluation de
l'ANPEJ
55
SECTION II: Mise en place du système de
suivi-évaluation dans les projets/programmes
56
2.1. Les méthodes de conception et de mise en
place du système de Suivi Evaluation
56
2.1.1. Définition de l'objectif et du champ
d'application du système de Suivi Evaluation
57
2.1.2. Identification des questions relatives
à la performance, les indicateurs et les besoins en matière
d'information
58
2.1.3. Collecte et organisation de l'information
58
2.1.4. Modalités de la réflexion
critique
59
2.1.5. Communication et établissement des
rapports
59
2.1.6. Moyens et compétences
nécessaires
60
2.2. Qualité et mise à jour du
système de Suivi-évaluation
60
2.2.1. L'utilité du système
61
2.2.2. La faisabilité
61
2.2.3. La fiabilité
61
CHAPITRE IV : Présentation des
résultats, vérifications des hypothèses, recommandations
et limites
62
SECTION 1 : Présentation des
résultats analysés de l'organisation suivi-évaluation
selon le personnel de l'ANPEJ
63
1.1. Analyse quantitative
63
1.1.1. Résultats et analyse relative à
la contribution du système de suivi-évaluation dans
projets/programmes de l'ANPEJ en nombre sur les deux dernières
années
63
1.1.2. Mesure du taux d'emploi des jeunes de
2017-2018
65
1.1.3. Les personnes occupées en emploi
65
1.1.4. La population en âge de travailller
(15-35ans)
65
1.2. Analyse qualitative
68
1.2.1. Résultats et analyse relative à
la pratique du système de suivi-évaluation à l'atteinte
des objectifs des résultats des projets/programmes
68
1.2.2. Résultats et analyse relatifs aux
outils de planification dans la transparence et l'éfficacité des
projets/programmes
70
1.2.3. Résultats et analyse relative à
la pratique du système de suivi-évaluation dans les
projets/programmes de l'ANPEJ dans la planification et évaluation des
projets/programmes en vue d'atteindre les résultats et impact de
développement socio-économique
71
1.2.4. Résultats par rapport aux causes du
retard dans l'exécution des projets/programmes
73
SECTION 2 : Verification des
hypothèses
74
SECTION 3: Recommmendations
75
3.1. Recommandations spécifiques
à l'ANPEJ
75
3.1.1. Recommandation par rapport à la
pratique du système de suivi-évaluation pour l'atteinte des
objectifs des résultats des projets/programmes
75
3.1.2. Recommandation par rapport à la
transparence et l'efficacité des projets/programmes par les outils de
planification
75
3.1.3. Recommantation par rapport au controle
permanent de la planification et évaluation des projets/programmes en
vue d'atteindre les résultats et impact de développement
socio-économique par la pratique du système de
suivi-évaluation de l'ANPEJ
75
3.1.4. Recommandation par rapport au retard
dans l'exécution des projets/programmes
76
SECTION 4 : Limites
76
CONCLUSION GENERALE
77
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
78
ANNEXES
82
|