I.5.2.3. AUTRES MÉTHODES MÉDICAMENTEUSES
a. les analogues de prostaglandines.
Les analogues de prostaglandines possèdent une
résistance à la dégradation enzymatique qui expose
à deux risques du fait de l'accumulation de la molécule :
augmentation du risque d'hyperstimulation utérine et accentuation des
effets secondaires généraux.
o La sulprostone (Nalador®
500) : analogue de PG E2 le gemeprost
(cervageme) analogue de PG E1 sont réservés
à l'interruption de grossesse pour motif médical et pour mort
foetale in utero aux premiers et deuxièmes trimestres. Leur emploi pour
déclencher l'accouchement est formellement interdit
o Le misoprostol : (Cytotec®)
est un analogue PG E1, dont les propriétés de maturation
cervicale et de stimulation myomètriale sont connues en début de
grossesse en cas de mort du foetus in utero et d'interruptions pour motif
médical. Le misoprostol est un anti-ulcéreux,
anti sécrétoire gastrique, et cytoprotecteur. Ce produit n'a pas
d'autorisation de mise sur le marché en obstétrique. Mais
actuellement utilisé dans nos structures à cause de son cout
faible et maniabilité facile [6].
b. La mifepristone :
La mifepristone (RU 486) (Mifegyne ®) : est
un stéroïde de synthèse à action anti progestative
par compétition avec la progestérone au niveau de ses
récepteurs par son action anti progestérone, la mifepristone
pourrait reproduire les phénomènes observés dans la
physiologie du déclenchement spontanée du travail ; elle se lie
également aux récepteurs des glucocorticoïdes avec une forte
affinité. [6].
Les contre-indications de la mifepristone : sont
l'insuffisance surrénalienne, la corticothérapie au long cours,
l'allergie connue à la mifepristone, les troubles de l'hémostase,
l'anémie. Egalement par mesure de précaution, la mifepristone
est déconseillée en cas de diabète
insulinodépendant, d'insuffisance rénale, d'insuffisance
hépatique et de malnutrition. [6].
NB : les méthodes de
déclenchement artificiel du travail sont nombreuses. Les méthodes
de choix à l'heure actuelle semblent être l'administration
d'ocytocines et celle de prostaglandines, associées à
l'amniotomie. Mais, quelque soit l'indication ou la méthode
utilisée, une surveillance stricte maternelle et foetale tout au long du
travail induit est obligatoire.
Enfin, les études comparatives montrent que lorsqu'il
est nécessaire d'induire le travail, le statut du col est
l'élément déterminant du succès :
o Le col est immature : on met
en place des prostaglandines avec plusieurs possibilités :
o le col se mature et le travail se déclenche
spontanément ;
o la maturation du col reste isolée, on
déclenchera secondairement par la perfusion d'ocytocines et l'amniotomie
;
o la maturation est insuffisante, on reposera des
prostaglandines.
o Le col est mature : dans ce
cas il n'y a pas nécessité de prostaglandines, la perfusion
d'ocytocines associée à l'a amniotomie reste la méthode de
choix. [6].
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