SAMMURY
Every pregnant woman imagines the moment when she will lose
the waters, perhaps in the middle of the night, and arrive at the maternity
anxious but happy and impatient to give life.
Among them, some will be deprived of this exceptional moment
and will have to content themselves with an artificial activation of work, much
more Cartesian and medicalized to the extreme.
This work aims to:
ü Determine the frequency of artificial induction of
labor.
ü Determine the pregnancy profile benefiting from the
artificial induction of labor.
ü Determine indications of artificial induction of
labor
ü Determine the methods of artificial triggering of the
most used labor
ü Determine maternal and fetal prognosis after labor
induction
ü Determine trigger success rates
To achieve these objectives, we conducted a cross-sectional
descriptive study in Goma from 1st January 2018 to 31st December 2018.
Of the 1425 pregnant women admitted to work, 196 were on
artificial induction, ie a frequency of 13.73%; the age group of 20-25 years
was the most represented with 47%; 84% pregnant were married; 32% were without
education; 42% were pauciparous; the main indication was the term overrun with
50%; the most used method is amniotomy associated with oxytocin at 59.2%; the
maternal-fetal prognosis very good, we did not register any maternal or fetal
deaths following the artificial induction of work; 87.6% of newborns had an
APGAR =7 at the 5th minute the success rate was 97.9%.
Thus, when local conditions are favorable, Syntocinon infusion
and RAPE are the methods of choice. When conditions are unfavorable, local
prostaglandins are currently the most used to hope for a good maternal-fetal
prognosis
Key words: Trigger, labor, childbirth
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Malgré la médicalisation croissante de
l'accouchement, les femmes continuent globalement à souhaiter donner
naissance à leur enfant le plus physiologiquement possible.
Le déclenchement artificiel du travail a suscité
de nombreuses réflexions. Véritable progrès pour certains,
atteinte à la nature pour d'autres, il fut longtemps l'objet de
multiples polémiques.
Le déclenchement du travail est l'induction
artificielle des contractions utérines avant leur survenue
spontanée dans le but d'obtenir un accouchement par les voies naturelles
chez une femme qui n'était pas jusque-là en travail. [2]
Il est réalisé soit pour des indications
maternelles ou foetales afin de diminuer la morbidité et la
mortalité périnatale sans augmenter la morbidité
maternelle soit pour des raisons de convenance. La date d'accouchement est
souvent fixée à la 40e semaine de grossesse. Cependant, il n'est
pas possible de déterminer la date exacte du début du travail.
Celui-ci devrait débuter spontanément entre la 37e et la 42e
semaine. Il est donc tout à fait normal qu'une grossesse puisse se
rendre jusqu'à 41 semaines et 6 jours. À partir de 41 semaines,
une évaluation régulière du bien-être foetal permet
de déterminer si un déclenchement du travail est
nécessaire. Le travail devrait être déclenché, s'il
ne débute pas spontanément avant 41 semaines pour raisons
médicales seulement, à partir de 41 semaines, seulement si le col
de l'utérus est favorable et un peu avant la 42e semaine s'il n'a
toujours pas débuté, que le col soit ou non favorable en raison
du risque de complications pour le foetus. Associées à la baisse
de l'efficacité du placenta à oxygéner le foetus. Si le
col de l'utérus n'est pas favorable, il est indiqué de
procéder à une maturation du col avant de recourir à un
déclenchement du travail. La maturation du col peut se faire par des
moyens mécaniques ou pharmacologiques. Le déclenchement est
indiqué lorsque les risques associés au prolongement de la
grossesse, tant pour la mère que pour le foetus, sont supérieurs
aux risques associés au déclenchement et à l'accouchement.
L'indication doit toutefois être convaincante et appuyée par de la
documentation et par un consentement de la femme [1;
2].
Lorsqu'il est pratiqué correctement et pour de bonnes
raisons, le déclenchement s'avère utile et avantageux pour la
femme et pour le foetus. Pratiqué de façon incorrecte ou
inappropriée, il peut entraîner des risques inutiles.
Dans tous les cas de déclenchement du travail, la
femme, sa famille et le fournisseur de soins doivent bien comprendre les
risques et les avantages possibles d'une telle intervention. « La
mère est-elle à ce point incompétente pour assurer le
bien-être de son foetus au cours du processus de naissance, qu'il faille
la remplacer ? » Disait CLAUDE ET.
Cependant, le déclenchement du travail est
associé aux risques suivants [1] :
o Accouchements nécessitant une intervention
chirurgicale (césarienne, ventouse ou forceps) ;
o Contractions utérines excessives, parfois plus fortes
et plus longues amenant un inconfort et une douleur accrus;
o Anormalités du rythme du coeur foetal;
o Accouchement avant terme en raison d'une erreur de
datation;
o Procidence du cordon ombilical à la suite d'une
rupture artificielle des membranes (amniotomie);
o Rupture utérine
o Hémorragie après l'accouchement.
Les indications du déclenchement artificiel du travail
d'accouchement sont nombreuses et variées. Il peut s'agir indications
médicales et non médicales [13] :
o Le dépassement du terme
o La rupture prématurée des membranes
o Le diabète sucré
o Les grossesses gémellaires
o La suspicion de macrosomie foetale
o Le retard de croissance intra-utérin
o L'antécédent d'accouchement rapide
o L'hypertension artérielle et la
pré-éclampsie
o Mort foetale in utero
Il existe différentes méthodes de
déclenchement artificiel du travail d'accouchement telles que les
méthodes médicamenteuses et non médicamenteuses
[6] :
o Le décollement des membranes
o La maturation cervicale
o L'ocytocine et l'amniotomie
o Les prostaglandines
o L'anti progestérones
Actuellement, plusieurs méthodes s'offrent aux
obstétriciens pour induire le travail. Afin de déterminer
laquelle est la plus adaptée pour une patiente donnée,
différents facteurs ont été étudiés. A
partir de ceux-ci ont été établis différents
scores. Aujourd'hui, c'est le score de Bishop qui est largement utilisé.
Il reste le meilleur facteur prédictif d'accouchement par voie basse.
Lors d'un déclenchement de l'accouchement avec un Bishop = 6, le taux de
césarienne est identique à celui d'un travail spontané. A
l'inverse, lorsque le Bishop est inférieur à 6, le risque de
césarienne est multiplié par 3 ou 4, d'où l'importance de
son utilisation [8].
D'après l'HAS, le col est favorable pour un Bishop = 7.
S'il n'est pas favorable, une maturation par prostaglandines E2 sera
nécessaire.
Les méthodes de déclenchement les plus
utilisées sont les prostaglandines (le dispositif intra vaginal,
Propess® ou le gel intra vaginal Prostine E2®) lorsque les conditions
locales sont défavorables (Bishop inférieur à six, selon
les recommandations de la HAS) et l'ocytocine (Syntocinon®) qui est
utilisée lorsque les conditions locales sont favorables (Bishop
supérieur à six) [27].
Aujourd'hui, nous rencontrons encore de nombreux échecs
de déclenchement artificiel du travail. Dans la littérature, les
taux d'échec varient entre 10 et 30%
[10;28;11].
Les cliniciens doivent tenir compte de l'augmentation du taux
de césariennes (chez les femmes nullipares) par rapport aux raisons pour
déclencher le travail. Le taux de césariennes est de 7,0 %
lorsque le travail est spontané, de 17,5 % en cas de
déclenchement non urgent et de 17,7 % en cas de déclenchement
pour des motifs médicaux [8]
Le déclenchement du travail est actuellement au
Québec une pratique fréquente. La fréquence varie d'un
établissement de soins à l'autre et au sein d'une même
région. En 2010-2011, il était de 24,9 % dans les centres
hospitaliers du Québec 3. Au Canada, le taux de déclenchement du
travail était d'environ 24% [25]
Le taux de déclenchement artificiel du travail
d'accouchement était de 2,49% en 2001 dans le service de
gynécologie et d'obstétrique de l'hôpital du «
Point G » Bamako [12] 2,31% entre
1994et1995, au centre hospitalier universitaire de Cocody à Abidjan
[26], 19,7% en 2003 en France métropolitaine
[13], 15% en 2008 au Pakistan [22].
Le déclenchement artificiel du travail en France est un
acte médical de plus en plus réalisé et fait partie des
pratiques courantes en salle d'accouchement. D'après l'enquête
nationale périnatale de 2010, la prévalence des
déclenchements artificiels a augmenté en passant de 19,7 % en
2003 à 22,7% en 2010 [12, 5].
En regard de ce qui précède, considérant
que la pratique de déclenchement du travail est courante dans nos
milieux mais qui n'est pas démontrée, nous nous sommes
proposés de conduire cette étude à Goma dans le but de
savoir les indications, les méthodes et le taux de réussite du
déclenchement artificiel du travail.
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