DEDICACES
Je dédie ce travail à :
Dieu le Père tout puissant :
Le Miséricordieux qui m'a permis par sa grâce de
mener à terme ce travail.
Mon père Jacques MOBILE :
Ce travail est le fruit de ton éducation, tes conseils
et ta rigueur du travail bien fait.
Les mots me manquent pour te remercier car ton soutien
spirituel, moral et matériel n'ont jamais fait défaut.
Sois ici remercié.
Maman Angeles MOBILE.
Levez-vous ! Levez-vous Alex !
À toujours été ton slogan.
Voici aujourd'hui le fruit du travail que tu as fait.
Tes conseils, tes encouragements et ton affection n'ont jamais
fait défaut.
Que Dieu t'accorde encore longue vie pour être
auprès de tes enfants.
Ce travail est le fruit de tes efforts.
REMERCIEMENTS
Au corps académique de l'Université de la
Conservation de la Nature et de Développement de Kasugho
« UCNDK/GOMA »
Nous avons été comblés par l'enseignement
de qualité dont nous avons bénéficié.
A Notre Vice Doyen de la Faculté Dr MASANZI
Trésor
Homme de science réputé et admiré, nous
avons été très impressionnés par votre
simplicité, votre grande disponibilité et votre amour du travail
bien fait ainsi que vos conseils interminables de tout le jour
Que Dieu vous garde longtemps auprès de nous
A Notre Maître et Directeur de ce mémoire,
Professeur Docteur MANGA OTOMBA Jean Pascal
Cher Maître,
En acceptant de diriger ce travail, vous nous avez
signifié par la même occasion votre confiance.
Nous apprécions en vous l'homme de science modeste et
humble.
Votre expérience et la qualité exceptionnelle de
votre enseignement font que nous sommes fiers d'être parmi vos
élèves.
Aussi nous avons été émerveillés
par vos éminentes qualités humaines de courtoisie et de
sympathie.
Cher Maître vous êtes et resterez un modèle
à suivre. Soyez rassuré de notre profonde gratitude.
Que Dieu vous comble de ses grâces.
A notre Maître et Co-directeur de ce
mémoire, Docteur OSSONGO Antoine
Cher maître,
Nous avons été émerveillés par la
spontanéité avec laquelle vous avez accepté de codiriger
mémoire.
Votre présence ici témoigne de
l'intérêt que vous avez accordé à ce travail.
Votre maîtrise du métier, votre sens
élevé du travail bien fait et votre sens de responsabilité
mérite une admiration.
Que le Tout Puissant, vous guide et vous donne toujours la
force pour l'encadrement des Médecin Stagiaire.
Soyez ici remercié.
A Notre Père Henri MOBILE KASSA
Papa
L'honneur de ce travail vous revient, que Dieu vous donne
longue vie et beaucoup de forces pour nous accompagner !
Vous avez été pour nous un secours et une
hospitalité.
Vos soutiens et vos conseils n'ont jamais fait défaut.
Soyez ici en remerciées.
Mes frères et soeurs :
Jacques MOBILE BUNENE
Rémy MOBILE
Angèle MOBILE
Mes amis :
Serge KINKELA
Gérard BWANAMOJA Cadet
Benjamin ZALUKE
Espoir ITWE
Tous les internes (MS) de l'Hôpital Provincial
Nord-Kivu et de Health Africa
Mes remerciements à vous qui avez toujours
été à mes côtés pour vos soutiens et vos
conseils :
ODETTE NSHOMBO
Soyez ici remerciés.
A Dr Toussaint SELEMANI, pour son aide
apporté tout au long de cette année académique.
DENISE LUGANO
PERCY MOBILE ANGELE
Tous les héros dans l'ombre non cités
SIGLES ET ABREVIATIONS
á : Alfa
â : Beta
ATP : Adénosine Tri Phosphates
BCF : Bruits du Coeur Foetal
Cm : Centimètre
CPN : Consultation Prénatale
CSCOM : Centre de Santé
Communautaire
CU : Contractions Utérine
C.N.G.O.F : Congrès de
Gynécologues et Obstétriciens de langue française
gr : Gramme
HTA : Hypertension
Artérielle
H : Heure
HU : Hauteur Utérine
HGR : Hôpital
Général de Référence
Kg : Kilogramme
mmHg : Millimètre de Mercure
NB : Noter Bien
PE : Poche des Eaux
PF : Planning Familial
PG : Prostaglandine
RCF : Rythme Cardiaque Foetal
RCIU : Retard de Croissance
Intra-utérine
RAPE : Rupture Artificielle de la Poche
des eaux
RPM : Rupture Prématurée
des Membranes
SA : Semaine d'Aménorrhée
SAA : Soins Après Avortement
TFE : Travail de Fin d'Étude
UCNDK : Université de la
Conservation de la Nature et de Développement de Kasugho
% : Pourcentage
RESUME
Chaque femme enceinte s'imagine le moment où elle va
perdre les eaux, peut-être en pleine nuit, et arriver à la
maternité anxieuse mais heureuse et impatiente de donner la vie.
Parmi elles, certaines vont être privées de ce
moment exceptionnel et vont devoir se contenter d'un déclenchement
artificiel du travail, beaucoup plus cartésien et
médicalisé à l'extrême.
Ce travail a pour objectifs :
o Déterminer la fréquence du
déclenchement artificiel du travail d'accouchement.
o Déterminer le profil de gestante
bénéficiant le déclenchement artificiel du travail
d'accouchement.
o Déterminer les indications du déclenchement
artificiel du travail d'accouchement
o Déterminer les méthodes du
déclenchement artificiel du travail d'accouchement les plus
utilisées
o Déterminer le pronostic maternel et foetal
après déclenchement du travail
o Déterminer les taux de réussite du
déclenchement
Pour atteindre ces objectifs, nous avons mené une
étude descriptive transversale à Goma du 1er Janvier
2018 au 31 Décembre 2018.
Sur le 1425 gestantes admises en travail, 196 l'ont
été sur déclenchement artificiel soit une fréquence
de 13,73% ; la tranche d'âge de 20-25 ans était la plus
représenté avec 47% ; 84% gestantes étaient
mariée ; 32% étaient sans niveau d'instruction ; 42%
étaient paucipares ; l'indication principale était le
dépassement de terme avec 50% ; la méthode la plus
utilisée état l'amniotomie associée à l'ocytocine
à 59,2%; le pronostic materno-foetal très bon, nous n'avions
enregistré aucun décès maternel ni foetal suite au
déclenchement artificiel du travail ; 87,6% de nouveau-nés
avaient un APGAR = 7 à la 5e minutes le taux de
réussite était de 97,9 %.
Ainsi lorsque les conditions locales sont favorables, la
perfusion de Syntocinon et la RAPE représentent les méthodes de
choix. Lorsque les conditions sont défavorables, les prostaglandines par
voie locale sont actuellement les plus utilisées pour espérer un
bon pronostic materno-foetal
Mots clés : Déclenchement, travail,
accouchement
SAMMURY
Every pregnant woman imagines the moment when she will lose
the waters, perhaps in the middle of the night, and arrive at the maternity
anxious but happy and impatient to give life.
Among them, some will be deprived of this exceptional moment
and will have to content themselves with an artificial activation of work, much
more Cartesian and medicalized to the extreme.
This work aims to:
ü Determine the frequency of artificial induction of
labor.
ü Determine the pregnancy profile benefiting from the
artificial induction of labor.
ü Determine indications of artificial induction of
labor
ü Determine the methods of artificial triggering of the
most used labor
ü Determine maternal and fetal prognosis after labor
induction
ü Determine trigger success rates
To achieve these objectives, we conducted a cross-sectional
descriptive study in Goma from 1st January 2018 to 31st December 2018.
Of the 1425 pregnant women admitted to work, 196 were on
artificial induction, ie a frequency of 13.73%; the age group of 20-25 years
was the most represented with 47%; 84% pregnant were married; 32% were without
education; 42% were pauciparous; the main indication was the term overrun with
50%; the most used method is amniotomy associated with oxytocin at 59.2%; the
maternal-fetal prognosis very good, we did not register any maternal or fetal
deaths following the artificial induction of work; 87.6% of newborns had an
APGAR =7 at the 5th minute the success rate was 97.9%.
Thus, when local conditions are favorable, Syntocinon infusion
and RAPE are the methods of choice. When conditions are unfavorable, local
prostaglandins are currently the most used to hope for a good maternal-fetal
prognosis
Key words: Trigger, labor, childbirth
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Malgré la médicalisation croissante de
l'accouchement, les femmes continuent globalement à souhaiter donner
naissance à leur enfant le plus physiologiquement possible.
Le déclenchement artificiel du travail a suscité
de nombreuses réflexions. Véritable progrès pour certains,
atteinte à la nature pour d'autres, il fut longtemps l'objet de
multiples polémiques.
Le déclenchement du travail est l'induction
artificielle des contractions utérines avant leur survenue
spontanée dans le but d'obtenir un accouchement par les voies naturelles
chez une femme qui n'était pas jusque-là en travail. [2]
Il est réalisé soit pour des indications
maternelles ou foetales afin de diminuer la morbidité et la
mortalité périnatale sans augmenter la morbidité
maternelle soit pour des raisons de convenance. La date d'accouchement est
souvent fixée à la 40e semaine de grossesse. Cependant, il n'est
pas possible de déterminer la date exacte du début du travail.
Celui-ci devrait débuter spontanément entre la 37e et la 42e
semaine. Il est donc tout à fait normal qu'une grossesse puisse se
rendre jusqu'à 41 semaines et 6 jours. À partir de 41 semaines,
une évaluation régulière du bien-être foetal permet
de déterminer si un déclenchement du travail est
nécessaire. Le travail devrait être déclenché, s'il
ne débute pas spontanément avant 41 semaines pour raisons
médicales seulement, à partir de 41 semaines, seulement si le col
de l'utérus est favorable et un peu avant la 42e semaine s'il n'a
toujours pas débuté, que le col soit ou non favorable en raison
du risque de complications pour le foetus. Associées à la baisse
de l'efficacité du placenta à oxygéner le foetus. Si le
col de l'utérus n'est pas favorable, il est indiqué de
procéder à une maturation du col avant de recourir à un
déclenchement du travail. La maturation du col peut se faire par des
moyens mécaniques ou pharmacologiques. Le déclenchement est
indiqué lorsque les risques associés au prolongement de la
grossesse, tant pour la mère que pour le foetus, sont supérieurs
aux risques associés au déclenchement et à l'accouchement.
L'indication doit toutefois être convaincante et appuyée par de la
documentation et par un consentement de la femme [1;
2].
Lorsqu'il est pratiqué correctement et pour de bonnes
raisons, le déclenchement s'avère utile et avantageux pour la
femme et pour le foetus. Pratiqué de façon incorrecte ou
inappropriée, il peut entraîner des risques inutiles.
Dans tous les cas de déclenchement du travail, la
femme, sa famille et le fournisseur de soins doivent bien comprendre les
risques et les avantages possibles d'une telle intervention. « La
mère est-elle à ce point incompétente pour assurer le
bien-être de son foetus au cours du processus de naissance, qu'il faille
la remplacer ? » Disait CLAUDE ET.
Cependant, le déclenchement du travail est
associé aux risques suivants [1] :
o Accouchements nécessitant une intervention
chirurgicale (césarienne, ventouse ou forceps) ;
o Contractions utérines excessives, parfois plus fortes
et plus longues amenant un inconfort et une douleur accrus;
o Anormalités du rythme du coeur foetal;
o Accouchement avant terme en raison d'une erreur de
datation;
o Procidence du cordon ombilical à la suite d'une
rupture artificielle des membranes (amniotomie);
o Rupture utérine
o Hémorragie après l'accouchement.
Les indications du déclenchement artificiel du travail
d'accouchement sont nombreuses et variées. Il peut s'agir indications
médicales et non médicales [13] :
o Le dépassement du terme
o La rupture prématurée des membranes
o Le diabète sucré
o Les grossesses gémellaires
o La suspicion de macrosomie foetale
o Le retard de croissance intra-utérin
o L'antécédent d'accouchement rapide
o L'hypertension artérielle et la
pré-éclampsie
o Mort foetale in utero
Il existe différentes méthodes de
déclenchement artificiel du travail d'accouchement telles que les
méthodes médicamenteuses et non médicamenteuses
[6] :
o Le décollement des membranes
o La maturation cervicale
o L'ocytocine et l'amniotomie
o Les prostaglandines
o L'anti progestérones
Actuellement, plusieurs méthodes s'offrent aux
obstétriciens pour induire le travail. Afin de déterminer
laquelle est la plus adaptée pour une patiente donnée,
différents facteurs ont été étudiés. A
partir de ceux-ci ont été établis différents
scores. Aujourd'hui, c'est le score de Bishop qui est largement utilisé.
Il reste le meilleur facteur prédictif d'accouchement par voie basse.
Lors d'un déclenchement de l'accouchement avec un Bishop = 6, le taux de
césarienne est identique à celui d'un travail spontané. A
l'inverse, lorsque le Bishop est inférieur à 6, le risque de
césarienne est multiplié par 3 ou 4, d'où l'importance de
son utilisation [8].
D'après l'HAS, le col est favorable pour un Bishop = 7.
S'il n'est pas favorable, une maturation par prostaglandines E2 sera
nécessaire.
Les méthodes de déclenchement les plus
utilisées sont les prostaglandines (le dispositif intra vaginal,
Propess® ou le gel intra vaginal Prostine E2®) lorsque les conditions
locales sont défavorables (Bishop inférieur à six, selon
les recommandations de la HAS) et l'ocytocine (Syntocinon®) qui est
utilisée lorsque les conditions locales sont favorables (Bishop
supérieur à six) [27].
Aujourd'hui, nous rencontrons encore de nombreux échecs
de déclenchement artificiel du travail. Dans la littérature, les
taux d'échec varient entre 10 et 30%
[10;28;11].
Les cliniciens doivent tenir compte de l'augmentation du taux
de césariennes (chez les femmes nullipares) par rapport aux raisons pour
déclencher le travail. Le taux de césariennes est de 7,0 %
lorsque le travail est spontané, de 17,5 % en cas de
déclenchement non urgent et de 17,7 % en cas de déclenchement
pour des motifs médicaux [8]
Le déclenchement du travail est actuellement au
Québec une pratique fréquente. La fréquence varie d'un
établissement de soins à l'autre et au sein d'une même
région. En 2010-2011, il était de 24,9 % dans les centres
hospitaliers du Québec 3. Au Canada, le taux de déclenchement du
travail était d'environ 24% [25]
Le taux de déclenchement artificiel du travail
d'accouchement était de 2,49% en 2001 dans le service de
gynécologie et d'obstétrique de l'hôpital du «
Point G » Bamako [12] 2,31% entre
1994et1995, au centre hospitalier universitaire de Cocody à Abidjan
[26], 19,7% en 2003 en France métropolitaine
[13], 15% en 2008 au Pakistan [22].
Le déclenchement artificiel du travail en France est un
acte médical de plus en plus réalisé et fait partie des
pratiques courantes en salle d'accouchement. D'après l'enquête
nationale périnatale de 2010, la prévalence des
déclenchements artificiels a augmenté en passant de 19,7 % en
2003 à 22,7% en 2010 [12, 5].
En regard de ce qui précède, considérant
que la pratique de déclenchement du travail est courante dans nos
milieux mais qui n'est pas démontrée, nous nous sommes
proposés de conduire cette étude à Goma dans le but de
savoir les indications, les méthodes et le taux de réussite du
déclenchement artificiel du travail.
0.2. INTERER DU SUJET
Etant la première étude sur le
déclenchement du travail dans nos milieux, la présente
étude revêt une importance capitale car elle servira de
repère pour les praticiens et futures cherches.
0.3. OBJECTIFS
0.3.1. Objectif
général :
L'objectif général de la présente
étude est de contribuer à l'amélioration de la
santé materno-foetale.
0.3.2. Objectifs
spécifiques :
Les objectifs secondaires ou spécifiques sont
de :
o Déterminer la fréquence du
déclenchement artificiel du travail d'accouchement.
o Déterminer le profil de gestante
bénéficiant le déclenchement artificiel du travail
d'accouchement.
o Déterminer les indications du déclenchement
artificiel du travail d'accouchement
o Déterminer les méthodes du
déclenchement artificiel du travail d'accouchement les plus
utilisées
o Déterminer le pronostic maternel et foetal
après déclenchement du travail
o Déterminer les taux de réussite du
déclenchement.
0.4. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Nous présenterons donc dans le premier chapitre de ce
mémoire les généralités sur le
déclenchement artificiel du travail d'accouchement ; nous
présenterons ensuite dans le deuxième chapitre le
matériel et méthode réaliser pour
l'élaboration de ce mémoire. Nous étudierons dans le
troisième chapitre les résultats de ce qui est
pratiqué à l'HGR CHARITE MATERNELLE et le quatrième
chapitre c'est la discussion et commentaire de résultats.
Enfin nous présenteront une conclusion et
proposons différentes solutions et recommandations afin d'aboutir
à une amélioration de la prise en charge des patientes
déclenchées.
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LE
DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
I.1. HISTORIQUE DU
DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL
Depuis les successions hippocratiques, jusqu'à nos
jours, l'histoire de l'induction du travail ou du déclenchement du
travail s'est enrichie de l'expérience de plusieurs recherches.
Différents procédés ont été utilisés
à différentes périodes données.
Tout commence à Londres en 1756. Après une
longue période d'extractions instrumentales laborieuses, les accoucheurs
britanniques décident d'avoir recours au déclenchement
prématuré du travail en cas d'anomalie pelvienne.
Baudelocque, qui est alors un fervent
défenseur de la césarienne, est totalement contre cette pratique.
La naissance du déclenchement artificiel du travail entraine
déjà des avis controversés. Deux siècles plus tard,
Claude Sureau annonce sa volonté d'étendre cette
technique médicale en France. En 1982, au 39ème Congrès de
Gynécologues et Obstétriciens de langue française à
Dakar, il proclame clairement son ambition de maîtriser la parturition.
Il expose l'idée, jusque là inimaginable, du déclenchement
artificiel du travail chez les primipares. Il veut dépasser le respect
absolu de la mise en route spontanée du travail.
[29]
A Paris en novembre 1995 a lieu la Conférence de
Consensus du Collège National des Gynécologues et
Obstétriciens Français (C.N.G.O.F.). Il en
découle une volonté de poser des limites, des règles, afin
d'homogénéiser les pratiques. La fréquence du
déclenchement artificiel du travail en France est passée de 8,5%
en 1972 à 20% en 1995 [30]
Le problème réside essentiellement dans les
disparités inter régionales et inter maternités. Le
C.N.G.O.F. décrit alors onze recommandations. Six ans plus tard, une
enquête prospective est menée. Celle-ci est sans appel : les
disparités sont toujours présentes.
En avril 2008, la Haute Autorité de Santé publie
à son tour des recommandations pour la pratique clinique. Celles-ci
concernent le déclenchement artificiel du travail en cas de grossesse
à terme.
Les objectifs suivent l'histoire et concernent toujours les
mêmes problématiques :
« Leurs buts sont :
o d'homogénéiser les pratiques en
matière de déclenchement artificiel du travail ;
o d'identifier les éventuels risques liés au
déclenchement artificiel du travail ;
o de définir le contenu de l'information
destinée aux femmes enceintes. » [8]
I.2. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU
DECLENCHEMENT SPONTANE DU TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
L'accouchement résulte de la survenue de contractions
utérines intenses et régulières du muscle lisse
utérin aidées, à la phase d'expulsion, et contraction des
muscles stries de la paroi abdominale et d'autres muscles de l'organisme
associés auparavant à des modifications du col utérin
permettant sa dilatation. Une meilleure compréhension de ces
phénomènes pourrait permettre de mieux maîtriser
l'induction artificielle du travail dans les cas où une circonstance
médicale impose d'interrompre la grossesse ou au contraire la mise au
soin du traitement pour s'opposer au travail lorsque celui-ci survient
prématurément. De nombreuses théories ont
été avancées par différents auteurs pour tenter
d'expliquer le mécanisme de la parturition dans l'espace humaine. Ces
théories, parfois élaborées à la suite
d'expérimentation animale, ne sont toujours pas adaptables au
modèle humain. Citons par exemple HIPPOCRATE, pour qui, c'est le manque
de nourriture à l'intérieur de l'oeuf qui incite le foetus
à s'agiter, rompre les membranes et à sortir dans le monde
extérieur; HARVEY (1651) était lui aussi convaincu que les
mouvements du foetus concourent à favoriser sa naissance. D'autres
arguments suggèrent que soit le foetus émet un ou des signaux qui
initient la parturition, soit au contraire qu'il cesse d'émettre
à terme un ou des signaux contribuant à maintenir la gestation;
ces deux phénomènes n'étaient pas exclusifs l'un de
l'autre. Quel que soit les théories qui ont pu être
avancées, on s'accorde aujourd'hui à reconnaître que le
déclenchement spontané du travail correspond d'une part à
l'apparition d'une activité contractile au niveau du myomètre et
d'autre part à des modifications du col utérin.
Ainsi, deux pôles essentiels apparaissent dans le
déterminisme de la parturition :
o le myomètre, dont l'activité en fin de
grossesse devient intense et synchronisée;
o le col utérin, par l'intermédiaire des
modifications histochimiques qu'il subit surtout en fin de gestation.
[7 ; 12].
I.2.1 MODIFICATIONS ANATOMIQUES
On reconnaît à l'utérus gravide à
terme, trois parties fonctionnellement différentes :
o Le corps, essentiellement musculaire;
o Le segment inférieur
o Et le col
I.2.1.1. LE MYOMETRE
I.2.1.1.1. STRUCTURE
Le myomètre est un muscle
hétérogène organisé en plusieurs plans musculaires.
Classiquement on distingue :
o Une couche interne au contact de la décidue, dont
l'orientation serait plus ou moins à prédominance circulaire.
o Une couche externe située sous la séreuse;
o Une couche moyenne caractérisée par
l'abondance des éléments vasculaires et la disposition plexi
forme du tissu musculaire.
Le myomètre est constitué de cellules
musculaires lisses entourées d'une matrice conjonctive qui
représente 37 à 57% du volume de l'organe. Le tissu conjonctif a
un rôle plastique et de transmission des forces contractiles
engendrées par les cellules musculaires.
Il soutient également des fibroblastes et livre passage
aux vaisseaux sanguins, aux lymphatiques et aux nerfs.
o La fibre myomètriale est une cellule musculaire
lisse, fusiforme, qui s'hypertrophie au cours de la grossesse pour atteindre
des dimensions de 25ìm de long et 15ìm de large. Parmi les
éléments constituants de cette cellule, certains ont une grande
importance pour la contraction utérine.
o La membrane plasmique, formée de trois feuillets,
comporte de petites invaginations appelées vésicules de surface
ou caveolae ;
o Les mitochondries, observées le plus souvent dans le
cytoplasme axial près du noyau ou à la proximité de la
membrane plasmique.
o Le réticulum sarcoplasmique, qui constitue un
réseau de tubules également proches du noyau ou de la membrane
plasmique :
o Des protéines contractiles qui sont de deux types :
le filament épais, essentiellement constitue de myosine possédant
une activité ATP pastique (adénosine tri phosphatase) et le
filament fin composé d'actine ;
o Les « gap-jonctions », sont des jonctions
particulières entre les fibres myomètriales.
o Ces structures intercellulaires faites de canaux
hydrophiles, très perméables aux ions, permettent très
rapidement la transmission du potentiel d'action d'une cellule excitée
à la cellule contiguë assurant la propagation des contractions
utérines à tout le myomètre dans la composition
appelées connexines. [7 ; 12].
I.2.1.1.2. MODIFICATIONS DU MYOMETRE AU COURS DE LA
GROSSESSE :
Au cours de la grossesse, le myomètre subit des
modifications anatomiques impressionnantes : une augmentation de volume et de
poids, liée à la foi à l'hypertrophie des cellules
myomètriales, et aux modifications du tissu conjonctif qui les entoure.
Une des causes de l'hypertrophie des myocytes est l'augmentation des
protéines contractiles, principalement actine et myosine. Le potentiel
contractile de l'organe s'en trouve accru, également des modifications
de la réceptivité du myomètre a certains agonistes
contractants ou relaxants. Les effets des catécholamines les mieux
documentés sont ceux liés aux récepteurs ?1 et
â2 dont l'activation provoque respectivement la contraction et
la relaxation du myomètre. La concentration des récepteurs
â2 évolue au cours de la grossesse à 15 semaines
d'aménorrhée (SA), la couche circulaire interne du
myomètre contient 1,5 fois plus de sites de liaison que la couche
longitudinale externe, tandis qu'à terme le nombre de récepteurs
de la couche interne diminue et devient identique à celui de la couche
externe. De plus la capacité de production d'AMPC en réponse aux
stimuli â2 diminue simultanément, il résulte de
ces modifications un comportement plus homogène entre les deux couches
et une augmentation de la capacité de contraction au fur et à
mesure que la grossesse progresse après liaison à leur
récepteur. La plupart des agents relaxants
(â2-adrénergiques, relaxineprostacycline et, dans
certaines conditions, les prostaglandines du groupe E) exerce leur action via
la génération d'AMPC.
Ce mécanisme met en jeux l'activation de l'adenylate
cyclas par une protéine membranaire dénommée Gs
(stimulante). A l'opposé, certains contractants inhibent
l'activité cyclasique via une protéine Gi (inhibitrice de
l'adenylate cyclas). Ce système de traduction subit également
des modifications aboutissant à une augmentation de la
contractilité pendant la grossesse :
o dans la grande majorité des espèces
étudiées, le nombre des «gapjonctions» et leur surface
augmentent de façon significative juste avant et pendant le travail ;
mais chez la femme, ce phénomène n'a pas été
clairement démontré ;
o on observe également chez la femme à terme,
une élévation des récepteurs à l'ocytocine dans la
décidue. [7 ; 12].
I. 2.1.2. LE COL :
Le col utérin joue un rôle capital tout au long
de la grossesse :
o sa tonicité constitue un véritable verrou qui
maintient le foetus à l'intérieur de l'utérus gravide
jusqu'à terme ;
o lors de l'accouchement, le col devra avoir acquis une
certaine souplesse pour permettre sa dilatation.
I.2.1.2.1. STRUCTURE
La composition de la paroi utérine montre une
augmentation croissante de la proportion du tissu conjonctif au fur et à
mesure qu'on passe du corps au col de l'utérus : la partie basse du col
chez la femme contient 6% de tissu musculaire, la partie haute 26% et le corps
utérin 68% le principal composant du col utérin est le tissu
conjonctif. Ce tissu conjonctif comporte trois types d'éléments
dont il faut tenir compte dans la maturation cervicale :
o des cellules : en particulier des fibroblastes ;
o des fibres : collagène, élastine,
réticuline ;
o une substance fondamentale qui se compose de proteoglycanes
et de glycoprotéines de structure.
Le collagène est une protéine fibrillaire, c'est
la protéine la plus abondante du col utérin (82% des
protéines du col non gravide). Les glycosaminoglycanes sont des
polysaccharides, éléments constitutifs des proteoglycanes. Les
proteoglycanes sont des grosses molécules formées d'une partie
protéique et d'une partie glucidique : les glycosaminoglycanes. Les
proteoglycanes renferment du dermatane sulfate et des chondoitines sulfates
assurant la stabilité de la trame colla génique. Les
glycoprotéines de structure sont des molécules comprenant
également une partie protéique et une partie glucidique
essentiellement constituée d'oligosaccharides. La proportion de
glycoprotéine et de collagène pourrait jouer un rôle sur
les propriétés mécaniques tissulaires.
I.2.1.2.2. MODIFICATIONS DU COL AU COURS DE
L'ACCOUCHEMENT
Le col, classiquement long tonique et ferme pour maintenir le
produit de conception au cours de la grossesse, subit des modifications qui le
plus souvent surviennent quelque jour avant le début du travail.
[7 ; 12].
Modification du collagène : on
assiste, avant l'accouchement, à une diminution du collagène par
destruction des chaînes polypeptidiques du tropocollagène
lié à l'augmentation à la fin de la gestation de
l'activité enzymatique de certaines peptidases du col utérin.
[7 ; 12].
Modification des glycosaminoglycanes : la
quantité de glycosaminoglycanes diminue légèrement en fin
de gestation. Cette diminution est surtout liée à une diminution
de la concentration du dermatane sulfate et des chondroitines sulfates qui ont
des relations étroites avec le collagène et assurent probablement
la stabilité de la trame collagénique. En plus, on observe une
augmentation de la concentration d'acide hyaluronique à la fin de la
gestation qui augmenterait l'hydratation du col. [7 ;
12].
Modification des glycoprotéines : on
assiste également à une augmentation importante de
glycoprotéines de structure en fin de gestation.
Facteurs influençant l'assouplissement du col
lors d'un accouchement : les facteurs modifiants la composition
chimique du tissu conjonctif cervical sont probablement d'origine hormonale. En
effet, la relaxine, les oestrogènes, le sulfate deshydroepiandrosterone
modifient le conjonctif cervical. Mais, si leurs rôles a bien
été mis en évidence chez certaines espèces animales
(rongeurs), chez la femme leurs actions ne sont pas toujours aussi clairement
démontrées [7 ; 12].
Quant aux prostaglandines, ce sont les principaux agents
capables d'induire in vivo et in vitro des modifications de la composition
biochimique du col comparable qualitativement et quantitativement à
celle de la maturation physiologique. En effet, l'administration intra
cervicale de PG E2 et PG F2á chez la femme modifie la structure du col.
Les prostaglandines semblent jouer un rôle important dans la maturation
du col utérin. Ainsi, le tissu conjonctif cervical, au cours de la
grossesse subit des modifications histochimiques importantes correspondant
à la maturation cervicale cliniquement observée.
[7]
I.2.2. PHYSIOLOGIE DU
DECLENCHEMENT SPONTANE DU TRAVAIL
Les facteurs intervenant dans le déclenchement du
travail spontané sont nombreux ; si le rôle de certains est
clairement démontré, celui de beaucoup d'autre mérite
aujourd'hui encore d'être prouvé.
Si dans certaines espèces animales le mécanisme
du déclenchement spontané du travail est bien connu, dans
l'espèce humaine la synthèse est beaucoup plus difficile à
réaliser, aucun des mécanismes décrits ci-dessus ne semble
à lui seul le premium movens du déclenchement du travail.
Certaines modifications lentes et progressives correspondent
à une maturité de l'utérus parallèle à la
maturité foetale :
o modifications du col de l'utérus ;
o modifications du myomètre : augmentation de la
quantité d'actomyosine renforçant les propriétés
contractiles des cellules musculaires lisses, facilitation de la propagation de
l'influx au niveau des « gap-jonctions », multiplication des
récepteurs à l'ocytocine sous l'effet de sécrétion
hormonales de l'unité foetoplacentaire ;
o augmentation de la tension intra-utérine ;
o sécrétion de l'ocytocine maternelle ;
o augmentation de la concentration de certains phospholipides
précurseurs de la synthèse des prostaglandines ;
o augmentation de la perméabilité des membranes
aux prostaglandines.
Tous ces mécanismes constituent plusieurs boucles
d'interrelations qui entretiennent et renforcent progressivement de
fréquence et d'intensité pendant la grossesse sous l'effet de
diverses modifications dont les plus importantes sont certainement locales, au
niveau des membranes de la caduque. Ceci expliquerait en partie les
difficultés que l'on a à mettre en évidence chez la femme
des modifications humorales dans la circulation générale. A
partir d'un certain stade, les modifications seraient telles que les
contractions utérines s'entretiendraient d'elles-mêmes,
aidées par le système nerveux et la sécrétion
maternelle et foetale d'ocytocine. Ainsi, aurait-on à faire à un
mécanisme en spirale dont les boucles de plus en plus serrées se
terminent enfin par un cercle correspondant à l'auto entretien de la
contraction utérine du travail ?
Ces différentes hypothèses permettent de
comprendre les procédés utilisés pour bloquer ou
déclencher le travail. Le mécanisme du déclenchement du
travail dans l'espèce humaine est encore loin d'être
entièrement élucider, il est à cet égard troublant
de constater qu'un mécanisme aussi essentiel de la perpétuation
de l'espèce soit encore aussi mal connu et maîtrisé.
[7]
I.3. DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
Travail
Le médicament de choix pour provoquer les contractions
est l'ocytocine. Des bonnes preuves semblent indiquer qu'il est possible
d'utiliser un protocole prévoyant l'administration de doses faibles ou
encore de doses élevées. L'élément clé pour
l'un ou l'autre de ces protocoles est de bien surveiller l'état du
foetus. Les études portant sur des doses élevées
révèlent une diminution du taux de césariennes, mais une
augmentation de l'hyperstimulation de l'utérus. Il peut aussi y avoir
saturation physiologique des récepteurs ocytociques.
Il suffit de cesser l'administration du médicament
pendant quelques heures pour restaurer la capacité des
récepteurs. Une dose de 12 milliunités par
minute permettra une progression du travail chez la majorité des femmes.
Une amniotomie agit de façon synergique et augmente l'effet de
l'ocytocine. Aucune preuve convaincante n'indique que la surveillance
électronique de la fréquence cardiaque du foetus est plus
efficace que l'auscultation intermittente et la présence d'une
infirmière pour chaque parturiente. Tous les services
d'obstétrique où l'on procède au déclenchement
artificiel du travail doivent être en mesure d'effectuer une surveillance
adéquate du travail et posséder les ressources sur place en cas
d'accouchement urgent. [3].
En présence d'un col mûr, les prostaglandines
seules peuvent être utilisées pour provoquer des contractions. Un
balayage des membranes ou stripping peut aussi favoriser le
début du travail. Il suffit de passer le doigt entre le col et les
membranes amniotiques, puis de faire un mouvement de rotation. Ce geste permet
de libérer des prostaglandines qui peuvent favoriser le travail.
L'efficacité de cette méthode n'est pas prouvée
[16.]
I.2.2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE DECLENCHEMENT DU
TRAVAIL
1. LES PROSTAGLANDINES :
Elles semblent être un facteur essentiel dans le
déroulement du travail et elles sont essentiellement
considérées comme un médiateur final commun de la
parturition [7; 12].
En effet leur utilisation en clinique humaine par voie locale
ou générale dans le déclenchement artificiel du travail
à tout âge de la grossesse montre leur efficacité en tant
qu'agents ocytociques et leur action sur les modifications du col de
l'utérus ; aussi les produits inhibiteurs de la synthèse des
prostaglandines (anti-inflammatoires non stéroïdiens) permettent de
prolonger la grossesse. [15;16].
Les prostaglandines (PG) sont synthétisées dans
de nombreux tissus de l'organisme notamment au niveau des membranes foetales,
de la déciduale et du myomètre.
En général, les prostaglandines agissent
près de leur lieu de synthèse, car leur métabolisme est
très rapide et dans la circulation générale on ne trouve
que des produits de dégradations inactifs. Les prostaglandines
endogènes sont formées à partir de certains acides gras
polyinsaturés. Ainsi la PGE2 et la PGE2á dérivent de
l'acide arachidonique, la PGE1 et la PGE1á de l'acide
homo-gamma-linoléique. Les stocks liquides intra utérins sont
plus riches en acide arachidonique. [17].
Ils existent six prostaglandines dites primaires : ce sont les
PG1, E2, E3, F1á, F2á, et F3á. Il existe également
une série de prostaglandines dites secondaires qui dérivent
classiquement les unes des autres à partir des PGE
[22.]
2. L'OCYTOCINE :
L'ocytocine mono peptide neurohypophysaire est un agent utero
tonique puissant qui depuis longtemps est supposé intervenir dans le
déclenchement de la parturition [7]. Les
récepteurs à l'ocytocine sont présents dans
l'endomètre et le myomètre ; la plus faible concentration est
relevée au niveau du col. Chez la femme à terme, on note une
élévation du nombre de récepteur à l'ocytocine dans
la décidue.
En effet plusieurs travaux concordent que la concentration
d'ocytocine ne s'accroit pas avant la phase clinique du travail mais, on
assiste plutôt à une augmentation du nombre de récepteur,
d'abord modérément au cours de la grossesse, puis de façon
brutale peu de temps avant le début du travail [7 ;
12 ; 32]. Cette constatation donne à l'ocytocine une
place importante dans la physiologie du déclenchement du travail.
3. PARTICIPATION FOETALE :
Des études expérimentales effectuées chez
des animaux (ex : brebis) ont attribué un rôle important aux
hormones surrénales et hypophysaires foetales, ainsi qu'aux
catécholamines produites par le foetus.
Même si dans l'espèce humaine cette participation
de la surrénale fait l'objet de controverse, on observe à
l'approche du terme chez le foetus humain, une maturation de l'axe
hypothalamus-hypophyse-surrénalien qui semble jouer un rôle
préparatoire progressif important de la parturition
[7], rôle qui serait joué d'une part par la
surrénale et d'autre part par l'hypophyse.
4. LES STEROÏDES HORMONAUX :
· La progestérone :
La progestérone est l'hormone classiquement connue
comme maintenant la gestation, la chute de la progesteronemie maternelle dans
plusieurs espèces animales précède la parturition. Dans
l'espèce humaine, ce phénomène n'est pas observé,
la progesteronemie de la femme enceinte reste élevée
jusqu'à l'accouchement et diminue dans le post-partum immédiat.
Dans l'espèce humaine le rôle de la progestérone se
rencontrerait plutôt à l'échelon intracellulaire au sein
des membranes ovulaires: la liaison protéique de la progestérone
au sein des membranes ovulaires diminuerait la concentration intracellulaire de
progestérone libre ce qui permettrait l'activation de la phospholipase
A2, responsable de la synthèse d'acide arachidonique, précurseur
des prostaglandines. [7]
· Les oestrogènes :
Les oestrogènes sont secrétés pendant la
grossesse chez la femme par leplacenta. Le taux d'oestrogènes augmente
régulièrement dans le plasma de lafemme enceinte jusqu'à
terme, les travaux de CSAPO ont montré que
lesoestrogènes facilitaient la contraction utérine. En plus ils
pourraient augmenterle nombre de récepteurs à l'ocytocine. Ainsi
l'augmentation progressive de laproduction d'oestrogènes semble jouer un
rôle important dans la préparation de l'utérus avant le
déclenchement du travail. [7]
5. LES FACTEURS MECANIQUES
La distension utérine peut intervenir dans le
déclenchement du travail pardeux mécanismes :
o une action directe d'ouverture progressive du col de
l'utérus ;
o une action indirecte par l'intermédiaire d'un
réflexe neuro-hormonal ou de sécrétion de prostaglandines.
[7]
6. LES FACTEURS IMMUNOLOGIQUES :
SZEKERES-BARTH et COLL. ont mis en
évidence une augmentation de l'activité cytotoxique des
lymphocytes et une diminution de la sensibilité des lymphocytes à
la progestérone au cours du travail et en cas d'accouchement
prématuré ; ils ont conclu à un phénomène
immunologique possible du déclenchement du travail, mais dont le
mécanisme exact n'est pas expliqué [7].
7. LE ROLE DU SYSTEME NERVEUX :
Si l'intervention sensitive et motrice de l'utérus est
assez bien connue, si l'on connaît le rôle des récepteurs
ß et ?, si enfin, on sait intervenir sur ces récepteurs pour
diminuer la contraction utérine, aucune étude n'a permis
d'entrevoir leur rôle dans le déclenchement du travail
spontané.
Toutefois, on sait que la stimulation mécanique du col
(bougie, ballonnet) peut entraîner des contractions utérines si
rapidement que seul un réflexe permet d'expliquer ce
phénomène. [7]
I.3.1. INDICATIONS ET CONTRE
INDICATIONS
I.3.1.A. INDICATIONS
Nous allons distinguer le déclenchement d'indication
médicale et le déclenchement dit de principe ou de convenance.
[7]
Tableau N°I :
indications et contre indications du déclenchement artificiel du
travail
Indication
|
Contre-indication
|
discutées
|
Pré éclampsie
|
Placenta prævia
|
Grossesse multiple
|
RPM
|
Vasa prævia
|
Hydramnios
|
RCIU, Iso-immunisation
|
Présentation transversale
|
Cardiopathie
|
Diabète Insulinodépendant, affection
rénale, pneumopathie chronique
|
Pro cubitus du cordon
|
Anomalie de RCF
|
MFIU
|
ATCD de césarienne
|
Grande multiparité
|
Dépassement de terme
|
Herpes génital en cours
|
HTA sévère
|
Domicile éloigné, ATCD de travail
très rapide, indication psycho-sociale
|
Présentation podalique
|
Par ailleurs, il est parfaitement démontré que
les déclenchements à terme en l'absence d'indications ou pour des
indications vagues sont associées à des taux plus importants de
césariennes et d'extraction instrumentale notamment chez les
nullipares.
I.3.1.B. CONTRE-INDICATIONS
On peut distinguer des contre- indications absolues et des
contres indications relatives [2 ; 1]
Tableau N°II Contre
indication du déclenchement du travail au 3e Trimestre
CONTRE INDICATION OBSTETRICALE
|
CONTRE INDICATION LIEES A LA TECHNIQUE
|
CONTRE INDICATION LIEES AU STATUT CERVICAL
|
accouchement par voie basse :
Impossible d'origine
ü Maternelle : bassin
ü Foetal : SF
ü Ovulaire : placenta prævia
|
Anatomie interdite :
ü Présentation interdite
ü Présentation haute mobile
ü Risque de procidence d
|
Condition locale défavorable
|
Contre indication au
déclenchement :
ü Utérus cicatriciel
ü Disproportion foeto-pelvienne
ü Présentation non
céphalique
ü Grossesse multiple
ü Grande multiparité
ü prématurité
|
Prostaglandine interdite
ü Allergie au PG
ü Asthme
ü Glaucome
ü RPM (risque infectieuse si utilisation de gel de PG par
voie basse
|
1. CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES :
1. a. CONTRE-INDICATION À L'ACCOUCHEMENT PAR
VOIE BASE :
Dans ces cas, une cause maternelle, foetale ou ovulaire impose
la césarienne prophylactique. Une étude soigneuse de la
confrontation céphalo-pelvienne (avec éventuellement
pelvimétrie d'échographie) est obligatoire avant toute
décision de déclenchement [6].
Le déclenchement est contre-indiqué dans toutes
les circonstances ou l'accouchement par voie basse est exclu :
o bassin chirurgical ;
o disproportion foeto-pelvienne ;
o placenta prævia ;
o obstacle prævia.
Ø Le prématuré :
Avant toute induction du travail, il faut éliminer une
erreur d'âge gestationnel.
Ce problème tend à disparaître
actuellement, car toutes les patientes devraient avoir une échographie
en début de grossesse. En cas de doute, une radiographie du contenu
utérin doit être demandée, et lorsque les points
ossification de l'extrémité inférieure du fémur ne
sont pas nettement visibles, l'amniocentèse avec études des
phospholipides du liquide amniotique peut être pratiquée pour
obtenir la certitude d'une maturité pulmonaire suffisante. Si certaines
conditions pathologiques imposent l'interruption de grossesse avant 36
semaines, la grande fragilité du foetus avant cette date fera souvent
préférer la césarienne prophylactique au
déclenchement artificiel du travail, notamment avant 34 semaines.
[6].
Ø La souffrance foetale aigue : elle
nécessite une césarienne en urgence.
2. CONTRE-INDICATIONS RELATIVES :
2. a. CONTRE-INDICATIONS LIÉES À UNE
TECHNIQUE PARTICULIÈRE DE DÉCLENCHEMENT
Contre-indications à l'emploi d'ocytociques dans la
fragilité utérine :
o L'utérus cicatriciel ;
o La grande multiparité ;
o Les grossesses multiples ;
2. b. CONTRE-INDICATIONS LIÉES AUX CONDITIONS
LOCALES DÉFAVORABLES
Pour le déclenchement, il faut exiger un score
très favorable, sinon le déclenchement est
contre-indiqué.
En cas d'indication médicale avec score
défavorable (score de bishop = 5), lorsque la naissance de l'enfant
n'est pas urgente, il faut préparer le déclenchement par une
technique de saturation cervicale.
I.4. SURVEILLANCE DU
DÉCLENCHEMENT
Après s'être assuré de l'existence d'une
indication, de l'absence de contre-indication, et de la maturité
foetale, il faut réunir les moyens techniques propres à assurer
une surveillance stricte du travail induit [11].
L'admission en salle de travail se fera 30 minutes avant
traitement pour :
o Examen maternel ;
o Rythme cardial foetal (R.C.F.) ;
o Tocographié.
La surveillance foetale est assurée en continu par
l'enregistrement du RCF et l'enregistrement simultané de
l'activité utérine. La surveillance maternelle comprend la
vérification horaire :
o De la dilatation cervicale, de la progression et de la
présentation,
o Du pouls,
o De la pression artérielle,
o De la température,
o Et de la fréquence respiratoire.
La présence sur place de l'obstétricien et de
l'anesthésiste est indispensable.
I.4.1. APPRÉCIATION DES
CONDITIONS MÉCANIQUES DU DÉCLENCHEMENT
Si la durée de la dilatation du col à cours du
travail dépend de multiples facteurs : l'âge gestationnel, la
parité, la posture de la parturiente pendant le travail, l'état
des membranes, la hauteur et la position de la présentation, le poids du
foetus, ce sont essentiellement les caractéristiques physiques du col
(morphologie, résistance mécanique) qui conditionnent, pour une
motricité utérine donnée, la vitesse de dilatation
jusqu'à 5cm, au delà, cet élément devient
secondaire par rapport à d'autres facteurs (posture de la parturiente,
position de la présentation, poids foetal) [1;
11].
L'appréciation des caractéristiques physiques du
col utérin constitue l'un des éléments essentiels
analysés par le clinicien pour déterminer les possibilités
d'induction [1; 6; 11].
Le « sens clinique » d'un accoucheur
expérimenté lui permet de détecter à l'avance les
probabilités de succès ou d'échec de l'induction
artificielle du travail ; cependant cette expérience est subjective et
elle est pédagogiquement difficile à transmettre. L'idée
de quantifier les différents facteurs qui entrent en jeu dans
l'indiction du travail viennent immédiatement à l'esprit et
conduit à déterminer des scores d'inductions dont
différents modèles ont été proposés par
différents auteurs : score de Bishop, score de Bunette, score de Fields,
score de Friedman etc....Tous ne s'appliquent qu'aux présentations
céphaliques. De toutes ces méthodes, celle décrite par
BISHOP est la plus répandue [6]
Tableau N°III : Score de
Bishop [1]
Éléments
|
0
|
1
|
2
|
3
|
Dilation
|
0
|
1-2
|
3-4
|
5-6
|
Effacement
|
0-30
Long
|
40-50
mi-long
|
60-70
court
|
80
|
Resistance/consistance
|
Ferme
|
Moyen
|
Mou
|
effacé
|
Position
|
Postérieur
|
Intermédiaire
|
Centré
|
|
Hauteur de la présentation (cm)
|
-3
|
-2, -1
|
0
|
+1, +2
|
Vertex, épine sciatique
|
Haute mobile
|
Appliquée
|
Fixée
|
Engagé
|
Il tient compte de la dilatation, de l'effacement de la
consistance, de la position du col et de la hauteur de la présentation.
Ce score varie de 0 à 13 points. On considère qu'un col est
mature lorsque ce score est supérieur à 5 points et les scores
à partir de 9 points ont un pronostic très favorable avec une
durée de travail inférieure à 4 heures chez la multipare
et un taux d'échec induction nul. En attendant la mise en routine des
moyens para cliniques l'appréciation des conditions de
déclenchement, les scores gardent tous leurs intérêts ;
leurs nombres rendent compte de la difficulté de la mise au point d'un
score parfait. Le score de Bishop est de loin le plus utilisé à
l'heure actuelle, puisque de nombreux auteurs l'ont adopté, et en
complément on peut conseiller le score de Lange qui est en fait un score
de Bishop modifié et simplifié [1 ;
11].
I.5. MÉTHODES DE
DÉCLENCHEMENTS ARTIFICIELS DU TRAVAIL
L'histoire nous a appris que plusieurs méthodes ont
été utilisées dans le but de provoquer le travail avec il
est vrai, des succès divers. Ces méthodes peuvent être
schématiquement classées en deux grands groupes :
o Les méthodes de déclenchement non
médicamenteuses
o Les méthodes médicamenteuses.
[6.]
I.5.1 MÉTHODES DE
DÉCLENCHEMENT NON MÉDICAMENTEUSES
On peut distinguer :
o Le décollement du pole inférieur de
l'oeuf, qui a lui seul, ne peut représenter qu'une ébauche
de déclenchement
o Les bougies, cette technique nécessite un
certain nombre de bonnes conditions :
o Un col perméable
o Une présentation fixée
o Une poche des eaux intactes
o Si possible une localisation placentaire par ultrasons, afin
d'éviter un décollement placentaire
o Les ballonnets, il en existe plusieurs
variétés : celui de Champetier de Ribes qui est du domaine
historique, celui de Bossard qui n'est pratiquement plus utilisé. Des
ballonnets plus modernes ont été dérivés des sondes
vésicales tels ceux de Dubcek, Salasc ou Slavtchev actuellement,
quelques auteurs utilisent des sondes vésicales en cas de score cervical
défavorable. Le principe de tous ces ballonnets introduits entre la
présentation et l'orifice interne du col avec décollement du pole
inférieur de l'oeuf, cette sollicitation mécanique entraîne
une sécrétion endogène de PGF qu'on peut doser dans le
liquide amniotique. Il est prudent cette technique qu'en cas de
présentation céphalique fixée à cause du risque de
procidence, après avoir éliminé une insertion basse du
placenta, l'intégrité des membranes est également
conseillée
o Les laminaires : elles étaient surtout
utilisées pour la dilatation du col en première moitié de
grossesse, certains auteurs proposent leurs utilisations en fin de grossesse en
cas de score défavorable. [6.].
Le décollement du pole inférieur de l'oeuf, les
bougies, les ballonnets et les laminaires sont des procédés
mécaniques agissant directement sur l'utérus ; beaucoup
utilisés autrefois, ils ont été abandonnés parce
que n'ayant pas fait la preuve d'une efficacité supérieure aux
autres méthodes [11].
Toute fois, les ballonnets et peut être les laminaires
peuvent aider en cas de contre-indications aux prostaglandines
[6].
o La stimulation mammaire : c'est la méthode
la plus ancienne, sa pratique remonte au temps de la préhistoire.
D'après les récits d'Hippocrate, on retrouve
deux indications : la patiente qui n'accouchait pas se voyait prêter un
nourrisson ou encore en cas d'inertie utérine après la naissance
du premier jumeau ce dernier stimulait l'accouchement du second [Idem].
Cette technique présente un certain nombre
d'intérêts :
o Elle est inoffensive et produit du travail physiologique
;
o Elle rend service dans le cas où l'ocytocine est
contre-indiquée (grande multiparité, utérus cicatriciel,
grossesse gémellaire...) ;
o Elle procure une lactation plus efficace ;
o On note une absence d'engorgement mammaire dont le
mécanisme est inexpliqué dans les suites chez ces patientes.
Cette méthode peut être proposé à
terme, où elle est la plus efficace, à condition que la patiente
envisage l'allaitement maternel.
o l'acupuncture avec ou sans stimulation
électrique : méthode utilisé en Chine principalement avec
des succès divers.
o Le déclenchement du travail par courant
électrique : actuellement abandonné en raison du coût
de son appareillage, du taux d'échec élevé, et des
délais imprévisibles entre la stimulation et l'accouchement
(plusieurs jours en général).
o L'amniotomie : la rupture artificielle des
membranes a longtemps été considérée par de
nombreux auteurs anglo-saxons comme la technique essentielle d'induction du
travail (surgical induction) [1; 6; 11].
o Cette méthode souvent associée à une
perfusion d'ocytocique, peut également être utilisée
seule.
En pratique, de nombreux auteurs préfèrent la
pratiquer dès l'obtention d'une activité utérine de bonne
qualité avec la perfusion d'ocytocine. On utilise pour cela, une branche
d'une pince à griffe ordinaire (pince de Kocher, ou pince de Hegar)
modifiée ou non. Il faut que le col soit déhissant. Elle est
réalisée pendant une contraction utérine dès
l'obtention d'une dynamique utérine régulière
[1].
L'amniotomie semble intervenir dans le déclenchement du
travail par deux mécanismes essentiels :
o D'une part elle entraîne une amélioration des
forces de pression sur le col entraînant en quelque sorte une meilleure
efficacité de la dilatation du col ;
o D'autre part cette meilleure stimulation du col
entraîne la sécrétion endogène de PGE2 et surtout de
PGE2á et la sécrétion post hypophysaire d'ocytocine par
réflexe de Fergusson, ou par l'intermédiaire des prostaglandines
endogènes.
Les contre-indications de l'amniotomie sont les
présentations mobiles et les présentations non céphaliques
auxquelles s'ajoutent les contre-indications à la perfusion d'un
ocytocique, qui constituent des contre-indications relatives de l'amniotomie,
puisque tout déclenchement du travail par amniotomie première
impose la perfusion secondaire d'un ocytocique dans 25% des cas. La rupture
artificielle des membranes a pour inconvénients d'une part d'être
irréversible, d'autre part elle entraîne un risque d'infection qui
augmente avec les délais d'accouchement et qui devient important
après 24 heures. Ainsi, l'absence de début de travail dans les 24
heures doit être considérée comme un échec et faire
pratiquer une perfusion d'ocytocine [6].
Malgré tout, l'amniotomie demeure un geste
thérapeutique essentiel lors du déclenchement du travail
[1].
I.5.2. MÉTHODES
MÉDICAMENTEUSES
L'induction artificielle du travail à terme ne fait
plus actuellement appel qu'à des techniques pharmacologiques. Les
méthodes utilisant des agents mécaniques ont été
abandonnées du fait de leur risque infectieux ou de procidence du cordon
(bougies, ballonnets).
Egalement parmi les moyens médicamenteux certains
doivent être abandonnés au profit de produit plus maniable. Il en
est ainsi du Methergin et de l'oxytocine par voie intramusculaire.
I.5.2.1 La perfusion d'ocytocine :
Après l'huile de castor, l'ergot de seigle, la
spartéine, l'ocytocine a marqué un tournant décisif dans
l'histoire de l'induction du travail.
DALE fut le premier en 1906 à
constater l'effet utero-contractile des extraits du lobe infundibulaire de
l'hypophyse. [6]
BELL [5] en 1909 en rapporte une
première expérience obstétricale. Mais, l'ocytocine ne
trouvera sa place comme agent d'induction du travail qu'à partir de
1955, date à laquelle on a été capable de la
synthétiser sous le nom de syntocinon®.
Actuellement le syntocinon® en perfusion intraveineuse
représente la méthode d'induction de travail la plus
utilisée [6].
Il est cliniquement et biologiquement identique à
l'ocytocine naturelle extraite de la posthypophyse [10].
Le dosage de 5 unités internationales (U.I) dans 500ml
de soluté glucosé à 5% représente la formule la
plus utilisée [1; 6;
11].
Dans ces conditions, un débit d'une goutte par minute
correspond à l'administration de 0,5 milli unité internationale
(m U.I) par minutes. Sa structure moléculaire proche de celle de la
vasopressine explique sans doute certains de ces effets secondaires :
l'injection intraveineuse rapide de 5 U.I d'ocytocine entraîne une
augmentation de la pression artérielle ; la perfusion d'ocytocine
à des débits supérieurs à 20 m U.I/min. a un effet
antidiurétique [6; 11].
a. Mécanisme d'action de l'ocytocine :
L'ocytocine agit par un double mécanisme
[6] :
o D'une part, l'ocytocine entraîne des contractions de
la fibre musculaire utérine et son action est proportionnelle à
la présence de récepteurs à l'ocytocine présente
dans le myomètre. L'apparition de récepteurs à l'ocytocine
serait modulée par l'imprégnation hormonale comme l'acquisition
de la maturité cervicale [7], ce qui explique sa bonne
efficacité en cas de score favorable.
o D'autre part, l'ocytocine agit sur des récepteurs
déciduaux entraînant la sécrétion endogène
des prostaglandines qui accentuent la maturation du col et stimulent les
contractions utérines. L'ocytocine est donc particulièrement
efficace si le nombre de récepteur est suffisant, l'ocytocine ne peut
pas déclencher la sécrétion de prostaglandines, ce qui
explique ses échecs dans le déclenchement du travail.
b. la perfusion :
Comme évoqué ci-dessus, l'ocytocine est
utilisée uniquement en perfusion intraveineuse à la dose de 5 U.I
diluées dans 500ml de sérum glucosé à 5% le
débit est réglé par des dispositions automatiques
(dispositif de Turnbull, système de Carter et Streer, pompe Autosoma de
Thoulon et Dittmar) est exprimé en goutte par minute ou en milli U. I
par minute. Ainsi 1 goutte/mn correspond à 0,5 m U.I/mn. La plupart des
auteurs recommandent de débuter la perfusion avec un faible
débit: 0,5 à 1 m U.I/mn pour certains, ou 2,5 m U.I/mn pour
d'autres. Ce débit est maintenu pendant 20 minutes pour apprécier
la sensibilité de l'utérus au syntocinon. [3
; 4; 10]
Ensuite, il est augmenté progressivement par palier de
débit constant pendant 15 à 20 minutes en fonction de
l'activité utérine et de la tolérance foetale. Lorsqu'une
activité utérine suffisante (1 contraction toutes les 3 minutes)
entraînant une dilatation du col d'au moins 1 cm par heure est obtenue,
le débit du syntocinon est maintenu stable, il peut être
réduit de 25 à 30 % sans que la dynamique utérine en soit
affectée [6. 12]. Cela permet également
d'éviter une hypercinésie ou une hypertonie utérine.
Les pompes péristaltiques permettent d'obtenir un
débit constant, précis, reproductible et suppriment
d'éventuelles variations rapides de débit engendrées par
des manipulations intempestives de la tubulure. Les dispositifs de Turnbull, la
pompe Autosoma permettent l'adaptation automatique du débit d'ocytocine
aux caractéristiques de la contraction utérine
[1].
Le débit maximal et la quantité totale de
syntocinon sont très variables d'une patiente à l'autre
[19]. Ces variations individuelles de dose et de débit
sont liées à la variation de concentration des récepteurs
à l'ocytocine contenus dans le myomètre, et aux
résistances que rencontre le foetus dans sa progression.
c. Les effets secondaires :
Les risques de la perfusion d'ocytocine ne sont pas
exceptionnels et tout doit être mis en oeuvre pour les prévenir.
Ces risques spécifiques sont liés à ses effets
antidiurétiques et cardio-vasculaires et en cas de surdosage au risque
d'hypercinésie et hypertonie utérine.
Les effets antidiurétiques s'observent avec des
posologies importantes, supérieures à 20 m U.I/mn et peuvent
entraîner au maximum une intoxication à l'eau
[6.].
Les effets cardio-vasculaires sont à redouter, surtout
en cas d'injection intraveineuse directe. Il convient également de
réduire les volumes de soluté perfusé chez les patientes
présentant une affection cardio-vasculaire ou une hypertension.
Le risque d'hypertonie et d'hypercinésie peut
être évité par une surveillance étroite du
débit de perfusion et de l'activité utérine.
Un certain nombre de faits plaident en faveur d'une relation
entre l'utilisation de l'ocytocine pour l'induction du travail et l'hyper
bilirubinémie néonatale [1;
11]
Mais ce phénomène très discuté
pourrait être associé plutôt à l'interruption
artificielle de la grossesse survenant dans certains cas sur des foetus
immatures plutôt qu'à la drogue elle-même puisque
l'utilisation d'ocytocine pour accélérer un travail
spontanément induit ne semble pas s'accompagner de ces effets
secondaires [1; 6; 11].
NB : que ce soit à l'aide de
pompe programmée ou non, la perfusion intraveineuse d'ocytocine
représente la méthode de choix pour le déclenchement
artificiel du travail en cas de score favorable : c'est la méthode la
moins onéreuse, la mieux maîtrisée et possédant le
moins d'effets secondaires.
I.5.2.2. Les prostaglandines :
L'histoire des prostaglandines (PG) commence en 1930 quand
KURZROCK et LIEB trouve que le liquide spermatique peut provoquer des
contractions du muscle utérin. VON ENLER donne le nom de
prostaglandines. Durant les premières années elles étaient
surtout utilisées pour interrompre des grossesses au deuxième
trimestre. Puis l'administration locale a permis de diminuer leurs effets
secondaires et la connaissance de leurs actions sur le col de l'utérus
et les a fait utiliser dans le déclenchement de l'accouchement à
terme en cas de score le Bishop défavorable. Les PG sont des acides gras
à 20 atomes de Carbonne, cycliques, poly oxygénés et
insaturés, dont le squelette de base se réfère à
une molécule hypothétique : l'acide prostanoique. Les
modifications au niveau du cycle permettent de reconnaître 5 classes de
PG que l'on désigne habituellement par les lettres F, E, A, C et B. Les
types F, E, A sont les produits naturels communs. Il existe six PG primaires,
c'est-à-dire qu'aucune d'entre elles ne représente le
précurseur de l'autre. Il s'agit des PG E1, E2, E3 et des PG F1
á, F2 á, F3 á par ailleurs il existe une série de
PG dites secondaires qui dérivent classiquement les unes des autres
à partir des PG E. Deux prostaglandines naturelles sont d'un emploi
courant dans le déclenchement du travail [6;11] :
o La PG F2á
o Et la PG E2
Aussi deux propriétés des PG justifient leur
emploi dans le déclenchement du travail:
o La contraction du muscle utérin : les PG
semblent agir en augmentant la concentration intracellulaire du calcium
ionisé aboutissant à la contraction musculaire ; mais,
parallèlement à l'action contractile sur les cellules musculaires
du tractus digestif, elles sont responsables des troubles intestinaux
(nausées, vomissements, diarrhée) observés dans certaines
voies d'administration.
o La maturation du col utérin : c'est la
principale action recherchée lors de l'accouchement spontané,
deux types de modifications s'observent :
o d'une part une dégradation du collagène sous
l'effet de divers enzymes (collagénases, elastases leucocytaires) ;
o d'autre part l'augmentation de la quantité de
glycosaminoglycanes est liée à l'augmentation importante du taux
de kératine-sulfate alors que les taux de chondroitine-sulfate et de
dermatane-sulfate sont diminués. Or le dermatane-sulfate adhère
solidement aux fibres de collagène, alors que le kératine-sulfate
ne les lie pas du tout.
Plusieurs études expérimentales ont
retrouvé ces modifications après application de PG. Ainsi,
l'efficacité des PG dans la maturation du col a été
démontrée par de nombreuses observations cliniques,
spécialement la PG E2 appliquée par voie intra cervicale à
la dose de l'accouchement [6].
D'autres prostaglandines telles que les PG A1, E1 et
F1á n'ont été qu'exceptionnellement utilisées ;
quand aux analogues de la PG F2á et de la PG E2, ils ne doivent leur
indication qu'en cas de mort foetale in utero ou d'anomalie foetale
légitimant l'interruption de la grossesse [11]
Le déclenchement par les prostaglandines E2 doit
privilégier la forme intra vaginale, car, à efficacité
égale, cette voie d'administration se montre moins agressive que la
forme intra cervicale. Des études réalisées avec des
faibles doses de misoprostol paraissent montrer une efficacité et une
tolérance comparables à celles des prostaglandines E2.
[8]
a. Modes d'administration des prostaglandines dans le
déclenchement de l'accouchement [6]
Plusieurs voies d'administration sont proposées :
o La voie intraveineuse : elle est peu
utilisée en raison des effets secondaires (nausées, vomissements,
diarrhée, veinâtes au point d'injection) et des contre
indications. Elle est réservée au déclenchement du travail
en cas de rupture prématurée des membranes et score de Bishop
défavorable. Le déclenchement est alors débuté par
la perfusion de PG E2 pour maturer le col, puis après 4 à 5
heures, le relais est pris par une perfusion de syntocinon.
o La voie orale : elle semble abandonnée
actuellement du fait de ses effets secondaires
o La voie intra- utérine
extra-amniotique : également abandonnée du fait de ses
effets secondaires surtout l'hypertonie utérine, et de la
difficulté de son utilisation avec le risque de rupture de la poche des
eaux.
o La voie vaginale : la technique la plus
utilisée. La PG E2 est le plus souvent administrée dans un ovule
ou diluée dans un gel à la dose de 1 à 3mg. Cette
fréquente utilisation de la voie vaginale se justifie par sa remarquable
efficacité et la simplicité de la méthode.
Par la voie vaginale, la tolérance foetale est bonne,
les troubles digestifs chez les patientes sont fréquents, mais assez
bien tolérés. En revanche, la surveillance doit être
rigoureuse et des doses faibles (1 à 3mg) doivent être
employées pour éviter une hypertonie qui sera traitée par
l'ablation du produit et éventuellement l'administration de
bêtamimétiques. Il ne faut jamais associer simultanément la
PG E2 et l'ocytocine. Enfin des complications graves à types de rupture
utérine ont été rapportées même avec des
faibles doses.
o La voie intra cervicale : elle consiste à
appliquer le produit dans le canal cervical pour obtenir une action maximale
sur le col utérin (maturation) en évitant les effets secondaires,
digestifs en particulier, la voie vaginale liée à l'absorption de
produit par la muqueuse vaginale et à son passage dans l'organisme. Mais
comme pour l'application vaginale, l'application intra cervicale de PG E2 n'est
pas exempte de risque et quelques cas de rupture utérine ont
été rapportés, l'application cervicale semble donc d'une
efficacité voisine de l'application intra vaginale et diminue les
risques d'effets secondaires par rapport à l'application intra
vaginale.
La dose utilisée est de 0,5mg pour la plus part des
autres, diluée dans 2 ou 2,5 ml de gel. L'application intra cervicale de
0,5 mg de PG E2 dans un gel visqueux est très efficace.
Le col est modifié dans 70% des cas dans les 5 heures
qui suivent l'application du produit. En cas de score très
défavorable, l'application intra cervicale semble plus efficace que
l'application intra vaginale.
En cas de score meilleur, l'efficacité des deux moyens
d'administration, intra vaginal et intra cervical, semble voisine.
Ø Comparaison ocytocine/prostaglandines
E2
Les prostaglandines n'ont pas encore prouvé leur
supériorité sur l'ocytocine, qu'elles soient utilisé par
la voie orale, vaginale ou veineuse. [33].
L'utilisation des prostaglandines E2 est
préférable à l'utilisation de l'ocytocine pour le
déclenchement du travail quand le col est immature. Les deux
méthodes peuvent être employées quand le col est mature.
L'état des membranes n'a pas d'incidence sur le choix de la
méthode de déclenchement. [8].
b. contre-indications des prostaglandines
On retrouve tout d'abord les contre-indications à
l'accouchement par voie basse et les contre-indications des agents
d'ocytociques liées essentiellement à la fragilité
utérine. Les contre-indications spécifiques aux prostaglandines
sont [31]. :
o L'antécédent connu d'hypersensibilité
aux prostaglandines ;
o Les antécédents d'asthme et de bronchite
spasmodique ;
o Les antécédents vasculaires (en particulier
coronariens) ;
o L'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle
sévère ;
o Le glaucome.
I.5.2.3. AUTRES MÉTHODES MÉDICAMENTEUSES
a. les analogues de prostaglandines.
Les analogues de prostaglandines possèdent une
résistance à la dégradation enzymatique qui expose
à deux risques du fait de l'accumulation de la molécule :
augmentation du risque d'hyperstimulation utérine et accentuation des
effets secondaires généraux.
o La sulprostone (Nalador®
500) : analogue de PG E2 le gemeprost
(cervageme) analogue de PG E1 sont réservés
à l'interruption de grossesse pour motif médical et pour mort
foetale in utero aux premiers et deuxièmes trimestres. Leur emploi pour
déclencher l'accouchement est formellement interdit
o Le misoprostol : (Cytotec®)
est un analogue PG E1, dont les propriétés de maturation
cervicale et de stimulation myomètriale sont connues en début de
grossesse en cas de mort du foetus in utero et d'interruptions pour motif
médical. Le misoprostol est un anti-ulcéreux,
anti sécrétoire gastrique, et cytoprotecteur. Ce produit n'a pas
d'autorisation de mise sur le marché en obstétrique. Mais
actuellement utilisé dans nos structures à cause de son cout
faible et maniabilité facile [6].
b. La mifepristone :
La mifepristone (RU 486) (Mifegyne ®) : est
un stéroïde de synthèse à action anti progestative
par compétition avec la progestérone au niveau de ses
récepteurs par son action anti progestérone, la mifepristone
pourrait reproduire les phénomènes observés dans la
physiologie du déclenchement spontanée du travail ; elle se lie
également aux récepteurs des glucocorticoïdes avec une forte
affinité. [6].
Les contre-indications de la mifepristone : sont
l'insuffisance surrénalienne, la corticothérapie au long cours,
l'allergie connue à la mifepristone, les troubles de l'hémostase,
l'anémie. Egalement par mesure de précaution, la mifepristone
est déconseillée en cas de diabète
insulinodépendant, d'insuffisance rénale, d'insuffisance
hépatique et de malnutrition. [6].
NB : les méthodes de
déclenchement artificiel du travail sont nombreuses. Les méthodes
de choix à l'heure actuelle semblent être l'administration
d'ocytocines et celle de prostaglandines, associées à
l'amniotomie. Mais, quelque soit l'indication ou la méthode
utilisée, une surveillance stricte maternelle et foetale tout au long du
travail induit est obligatoire.
Enfin, les études comparatives montrent que lorsqu'il
est nécessaire d'induire le travail, le statut du col est
l'élément déterminant du succès :
o Le col est immature : on met
en place des prostaglandines avec plusieurs possibilités :
o le col se mature et le travail se déclenche
spontanément ;
o la maturation du col reste isolée, on
déclenchera secondairement par la perfusion d'ocytocines et l'amniotomie
;
o la maturation est insuffisante, on reposera des
prostaglandines.
o Le col est mature : dans ce
cas il n'y a pas nécessité de prostaglandines, la perfusion
d'ocytocines associée à l'a amniotomie reste la méthode de
choix. [6].
CHAPITRE II
LE MATERIEL ET METHODES
2.1. CADRE D'ETUDE
L'HGR CHARITE MATERNELLE
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
L'HGR Charité maternelle est situé dans le
quartier MAPENDO en face de la mairie de Goma en commune de Goma, sur le
boulevard KARISIMBI menant de la poste à l'aéroport international
de Goma. Il desserte une population de 250 996 habitants situé dans
la zone de santé de Goma. Il est limité :
ü Au nord par : la route du rond-point RUTSHURU vers
la petite barrière
ü Au sud par : la route qui part du rond-point de
l'indépendance (BDGL) vers la grande barrière
ü A l'Est par : la zone frontalière qui
sépare la ville de Goma de la ville de Gisenyi
ü A l'Ouest par : le boulevard KARISIMBI qui part de
rond-point de l'indépendance (BDGL) vers le rond-point RUTSHURU
2.1.2 LA CAPACITE D'ACCUEIL
L'HGR charité maternelle a la capacité d'accueil
de 115 lits montés repartis de la manière suivante :
ü Médecine interne : 29 lits
ü Chirurgie : 12 lits
ü Gynéco-obstétrique : 44 lits
ü Pédiatrie : 30 lits
2.1.3. LE PERSONNELLE DE L'HGR
CHARITE MATERNELLE
Le personnelle de l'HGR charité maternelle est
composé de :
ü Médecins spécialistes : 10
ü Médecins généralistes : 8
ü Infirmiers A1 : 11
ü Infirmiers A2 : 22
ü Infirmiers A3 : 2
ü Techniciens de labo A1 : 3
ü Technicien de labo A2 : 2
ü Assistants en pharmacie : 2
ü Techniciens de radiologie : 2
ü Echographiste : 1
ü Infirmiers anesthésistes : 4
ü Cadres administratif : 10
ü Chauffeurs : 2
ü Portiers : 6
ü Manoeuvres : 24
2.1.4. SERVICES ORGANISES
ü Pédiatrie : Néonatologie et
pédiatrie générale
ü Chirurgie et ORL
ü Médecine interne
ü Service de diagnostic : laboratoire et imagerie
(Echographie et radiologie)
ü Service spécialisé : administration,
pharmacie
ü Gynéco-obstétrique
2.1.5. LE SERVICE DE GYNECOLOGIE
OBSTETRIQUE
C'est un service spécial qui assure la prise en charge
des pathologies gynécologiques et obstétricales ainsi que la
santé de la reproduction ; il reçoit la majorité des
urgences provenant de la ville et villages environnants ainsi que les
formations sanitaires de la ville de Goma. Le service dispose d' :
ü Une salle d'accouchement
ü Un bloc opératoire
ü Une unité d'hospitalisation disposant 44 lits
ü Une unité de consultation externe
ü Une paillotte d'attente pour les accompagnants des
malades
Le personnel était composé au moment
d'étude de la manière de :
ü Deux gynécologues obstétriciens
ü Différents médecins
généralistes
ü Les sages-femmes
ü Les filles de salles
2.2. TYPE D'ÉTUDE ET
PÉRIODE D'ÉTUDE
Il s'agit d'une étude descriptive transversale. Elle
s'est déroulée sur une période de 12 mois allant du
1er Janvier 2018 au 31 Décembre 2018.
2.3. POPULATION
D'ÉTUDE
Toutes les femmes qui ont accouchées travail à
la maternité de l'HGR Charité Maternelle de Goma
2.4. ECHANTILLONNAGE
2.4.1. Taille de
l'échantillon
Exhaustif, intéressant toutes les femmes qui ont
bénéficiées du déclenchement travail pendant notre
période d'étude.
2.4.2. Critères
d'inclusion :
Ont été incluses dans notre étude, toute
gestante :
o Ayant un âge gestationnel supérieur ou
égal à 28 SA avec foetus unique vivant ou mort en
présentation céphalique ; ayant bénéficiée
d'un déclenchement de travail d'accouchement
3.4.3. Critères de non
inclusion
N'ont pas été incluses dans notre étude,
toutes les gestantes n'obéissant pas aux critères d'inclusion.
3.5. VARIABLES
ÉTUDIÉES
Les variables suivantes ont été
étudiées :
1. L'âge,
2. Le statut matrimonial,
3. Le niveau d'instruction,
4. La gestité et la parité,
5. Les antécédents
médico-chirurgicaux,
6. Le terme de la grossesse,
7. Les données l'examen obstétrical,
8. Les indications du déclenchement du travail,
9. Méthode ou technique de déclenchement
utilisée
10. La dose utilisée,
11. La durée du travail d'accouchement (délai
entre l'apparition des contractions utérines et l'expulsion du
foetus),
12. Le pronostic maternel et foetal.
13. Les complications
2.6. SUPPORTS DES
DONNÉES
Pour cette étude, nous avons utilisé des fiches
et les supports suivants :
o Les dossiers obstétricaux avec un partogramme ;
o Le registre d'accouchements ;
o Le registre de référence/évacuation
;
o Le registre de transfert des nouveau-nés ;
o Le registre de décès périnatal ;
o Registre de compte- rendu opératoire.
2.7. ANALYSE ET INTERPETATION DE
DONNEE
Nous avons regroupé les données dans
différents tableaux et avons procédé au calcul de
pourcentage à l'aide du logiciel informatique MICROSOFT EXCEL
2.9. DEFINITIONS OPERATOIRES
o Accouchement : c'est l'expulsion du foetus et de
ses annexes hors des voies génitales maternelles à partir 28/22
SA révolues selon l'évolution de la technologie.
o Déclenchement artificiel du travail
d'accouchement : représente l'ensemble des techniques
destinées à provoquer l'accouchement.
o Gestité : Nombre de grossesse
o Nulligeste : Zéro grossesse.
o Primigeste : première grossesses
o Primipare : premier accouchement
o Paucigeste : Deux à trois grossesses.
o Multigeste : Quatre grossesses et plus
o Parité : Nombre d'accouchement.
o Nullipare : Zéro accouchement.
o Paucipare : Deux à trois accouchements.
o Multipare : Quatre accouchements et plus.
o Grande multipare : Nombre d'accouchement
supérieur ou égal á six
o La rupture prématurée des membranes
(RPM) est l'ouverture de l'oeuf avant le début du travail
d'accouchement.
o Grossesse prolongée : grossesse ayant
dépassée d'au moins 2 Semaines le terme moyen d'accouchement qui
en est de 40 SA ; 42 Semaines pour d'autres auteurs
o Un dépassement de terme : supérieur
ou égale à 42 semaines.
o Oligoamnios: Anomalie de grossesse qui se traduit
par une quantité insuffisante de liquide amniotique soit en dessous de
500ml avant la rupture de la poche des eaux sur grossesse à terme
o Grossesse arrêtée : est une grossesse
non évolutive dont l'âge gestationnel est supérieur ou
égale à 28 semaines d'aménorrhée confirmées
par l'examen clinique et para clinique.
o Le score de Bishop : est un score qui
apprécie la maturité cervicale, constitué par cinq
éléments qui sont :
o La dilatation,
o L'effacement,
o La consistance,
o La position et
o La hauteur de la présentation.
Ce score varie de 0 à 13 points
o Score de Bishop coté de 1-4 : signifie que
le score de Bishop est très défavorable.
o Score de Bishop coté de 5-6 : signifie que
le score de Bishop est peu favorable.
o Score de Bishop =7 : signifie que le score de
Bishop est favorable.
o Réussite du déclenchement du travail
: accouchement par les voies naturelles.
2.11. DIFFICULTES RENCONTREES
Il s'agit essentiellement du problème de documentation,
certaines fiches incomplètes et moyen financier qui n'était pas
toujours disponible
CHAPITRE III
LES RESULTATS
3.1. PREVALENCE DU DECLENCHEMENT
ARTIFICIEL DU TRAVAIL
Au cours de notre période d'étude, nous avons
enregistré 1425 accouchements dont :
Ø 196 déclenchements
artificiels du travail soit une fréquence de 13.73
%.
Ø 1220 accouchements par voie basse,
soit un taux de 85.6 %.
Ø 205 accouchements par
césarienne, soit un taux de césarienne de
14.38%.
Mode d'entrée en travail
Tableau N°IV :
Répartition des accouchées selon que le travail a
été spontané ou induit.
Mode d'entrée en travail
|
Fréquence
|
%
|
Induction
|
196
|
16
|
spontané
|
1024
|
84
|
Total
|
1220
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 196 gestantes soit 16% sont
entrées en travail par induction artificiel du travail et 1024 soit 84%
sont entrés en travail spontanément.
3.2. CARACTÉRISTIQUES
SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES GESTANTES
3.2.1 L'âge
Tableau N°V :
Répartition des gestantes selon l'âge.
Age
|
Effectif
|
%
|
= 18 ans
|
6
|
3
|
19-24 ans
|
38
|
19
|
25-30 ans
|
94
|
47
|
31-35 ans
|
36
|
18
|
> 36 ans
|
22
|
11
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la tranche d'âge de 25-30
ans était la plus représentée avec 94 cas soit 47%, suivie
de celle de19-24 ans et 31-35 ans respectivement 38 cas soit 19% et 36 cas soit
18%; 22 cas soit 11% pour l'âge > 36 ans
3.2.2 Statut matrimonial
Tableau N°VI :
Répartition des accouchées selon le statut matrimonial.
Statut matrimonial
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
32
|
16
|
Mariée
|
164
|
84
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les mariées étaient
les plus représentées avec 164 cas soit 84%; et 32 cas soit 16%
étaient des célibataires.
3.2.3 Niveau d'instruction
Tableau
N°VII : Répartition des gestantes selon le niveau
d'instruction.
Instruction
|
Effectif
|
%
|
Sans niveau
|
62
|
32
|
Primaire
|
56
|
29
|
Secondaire & professionnel
|
48
|
24
|
Universitaire
|
30
|
15
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 62 cas soit 32% des
accouchées était sans niveau d'instruction, 56 cas soit 29% du
niveau primaire, 48 cas soit 24% du niveau secondaire et seulement 30 cas soit
15% étaient universitaires
3.3. ANTECEDENTS DES
GESTANTES
3.3.1. Parité
Tableau N°VIII :
Répartition des accouchées selon la parité.
Parité
|
Effectifs
|
%
|
nullipare
|
23
|
17
|
primipare
|
50
|
25
|
Paucipares
|
82
|
42
|
multipare
|
28
|
14
|
Grande multipare
|
3
|
2
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 82 cas soit 42% de gestantes
déclenchées étaient Paucipares
50 cas soit 25% étaient primipares, 17% de nullipare,
14% de multipares et 2% de grandes multipares seulement qui ont
été déclenche au cours de notre recherche
3.3.2 Antécédents
médicaux
Tableau N°IX :
Répartition des accouchées en fonction de leurs
antécédents médicaux
Antécédents médicaux
connus
|
Effectif
|
%
|
Aucun
|
161
|
82.1
|
diabète
|
15
|
7.7
|
HTA
|
20
|
10.2
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 161 cas soit 82.1% des
accouchées par déclenchement artificiel n'avaient aucun ATCD
médicaux, 20 cas soit 10,2% présentaient l'ATCD de diabète
et 15 cas soit 7,7% étaient hypertendues connues.
3.3.3 Antécédents
chirurgicaux
Tableau N°IX :
Répartition des accouchées selon leurs antécédents
chirurgicaux
Antécédents chirurgicaux
|
Effectif
|
%
|
Aucun
|
190
|
96,9
|
Utérus cicatriciel
|
6
|
5,1
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 190 cas soit 96,9% des
déclenchements artificiels n'avaient aucun ATCD chirurgicaux, et 6 cas
soit 5,1% présentaient l'ATCD d'utérus cicatriciel.
3.4. CARACTERISTIQUE CLINIQUES
DES GESTANTES DECLENCHEES ARTIFICIELLEMENT
3.4.1. Age de la grossesse
Tableau N°X :
Répartition des accouchées selon l'âge de la grossesse.
Terme de la grossesse
|
Effectif
|
%
|
28-36 SA + 6jrs
|
31
|
16
|
37-41 SA + 6jrs
|
67
|
34,2
|
42 SA et +
|
98
|
50
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 98 cas soit 50 % de grossesse
déclenchées artificiellement avaient 42 SA et +; 67 cas soit
34,2 % 37-41 SA + 6jrs et 31 cas soit 16% 28-36SA + 6jrs
3.4.2 Score de BISHOP
Tableau N°XI :
Répartition des gestantes selon le score de Bishop.
Score de Bishop
|
Effectif
|
%
|
1-4
|
100
|
51
|
5-6
|
32
|
16,3
|
= 7
|
64
|
32,7
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 100 cas soit 51 % avaient le
Score de BISHOP de 1-4; 64 cas soit 32,7% le BISHOP était
supérieur ou égale à 7 et 32 cas soit 16,3% BISHOP
coté de 5-6.
3.5. DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
3.5.1.. Les indications du
déclenchement
Tableau N°XII:
Répartition des gestantes selon les indications du
déclenchement.
Indications
|
Effectif
|
%
|
Dépassement de terme
|
98
|
50
|
Rupture prématurée des membranes = 24
h
|
64
|
32,7
|
HTA et Pré-éclampsie
|
2
|
1
|
MFIU
|
32
|
16.3
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 98 cas soit 50% du
déclenchement artificiel étaient indiqués pour
dépassement de terme; 64 cas soit 32,7 pour RPM; 32 cas soit 16,3% pour
MFIU et 2 cas soit 1% pour la pré éclampsie.
3.4.5. Méthodes
utilisées pour déclencher le travail
Tableau N°XIII:
Répartition des gestantes selon la méthode utilisée pour
déclencher le travail
Méthode
|
Effectif
|
%
|
Prostaglandine
|
64
|
32,6
|
Prostaglandine + Amniotomie + Ocytocine
|
16
|
8,2
|
Amniotomie + Ocytocine
|
116
|
59,2
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 116 cas soit 59,2% ont
été déclenché par Amniotomie + Ocytocine; 64 cas
soit 32,6% par Prostaglandine (Misoprostol) et 16 cas soit 8,2 % par
prostaglandine associé à l'amniotomie et l'ocytocine.
3.5. ISSUE DU
DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
3.5.1 Réussite ou
l'échec du déclenchement artificiel du travail
Tableau N°XIII :
Répartition des gestantes selon la réussite et l'échec du
déclenchement artificiel du travail.
Résultat après déclenchement
artificiel du travail.
|
Fréquence
|
%
|
Réussite
|
192
|
97,9
|
Échec
|
4
|
2,1
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 192 cas soit 97,9 % d'induction
du travail ont réussi et 4 cas soit 2,1% ont échoué.
3.5.2 Durée du travail
d'accouchement depuis l'induction jusqu'à l'expulsion du foetus
Ne sont pas prise en compte les 4 gestantes chez qui il n'ya
pas début de travail
Tableau N°XIV :
Répartition des gestantes selon la durée travail
Délai
|
Effectifs
|
%
|
< 6h
|
20
|
10.4
|
6h-8h
|
112
|
58.3
|
> 12h
|
60
|
31.3
|
Total
|
192
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 112 cas soit 58,3% ont
travaillé entre 6h-8h ; 60 cas soit 31.3% plus de 12h; et 20 cas soit
10,4% moins de 6h depuis l'induction jusqu'à l'expulsion du foetus.
3.6. PRONOSTIC
MATERNO-FOETAL
3.6.1 Foetal
APGAR des nouveau-nés
Tableau N° XV :
Répartition des nouveau-nés selon le score D'APGAR à la 5e
minute
APGAR
|
Effectif
|
%
|
= 6
|
4
|
2,4
|
= 7
|
160
|
87,6
|
Total
|
164
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 4 cas soit 2,4% de
nouveau-nés APGAR était = 6.
3.6.2. Maternel
Pas de décès maternel 0.
3.7. COMPLICATION DU
DECLELCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL
Tableau N° XVI :
répartition des accouchées selon complication maternelles
Complication
|
Effectif
|
%
|
Aucune
|
192
|
98
|
SF
|
4
|
2
|
Total
|
196
|
100
|
Il ressort de ce tableau que l'unique complication
enregistrée était la souffrance foetale avec 4 cas soit 2%.
CHAPITRE IV.
DISCUSSION DES RESULTATS
Notre étude était descriptive transversale. Sur
le 1425 gestantes admises en travail, 196 l'ont été sur
déclenchement artificiel.
Avant l'induction du travail le score de Bishop a
été évalué chez toutes les gestantes
déclenchées. Dans notre étude sur l'ensemble des
patientés déclenchées, 51 % avaient le Score de BISHOP de
1-4; 64 cas soit 32,7% le BISHOP était supérieur ou égale
à 7 et 32 cas soit 16,3% BISHOP coté de 5-6.
C'est une situation qui mérite d'être
soulignée d'autant plus que la majorité des auteurs s'accordent
à reconnaître qu'au cours de l'induction du travail, le score de
Bishop est l'un des paramètres essentiels du pronostic de l'accouchement
par la voie basse [1, 2, 4, 21]
Ce score permet non seulement de faire le pronostic du
déclenchement mais également d'orienter dans le choix de la
méthode appropriée.
Ainsi lorsque le score de Bishop est favorable en
général la perfusion d'ocytocine associée ou non à
la rupture artificielle des membranes semble être la méthode de
choix, tandis qu'en cas de score de Bishop défavorable il est souvent
nécessaire de passer par une étape préalable de maturation
cervicale utilisant les prostaglandines et les analogues des prostaglandines
[11, 21].
Dans notre étude nous avons note l'utilisation d'un
analogue de prostaglandine qui est le misoprostol.
Le misoprostol était utilisé par voie locale
vaginale alors que d'autres auteurs l'ont utilisée par la voie orale ou
ont fait la comparaison entre l'administration orale et locale [16, 17,18].
1. La fréquence du
déclenchement
Du 1er Janvier au 31 Décembre 2018 sur 1425
accouchements qui ont eu lieu à l'HGR CHARITE MATERNEL DE GOMA, nous
avons enregistré 196 cas de déclenchement artificiel du travail
d'accouchement, soit une fréquence de 13,75%. Cette fréquence est
voisine de celle rapportée par Sangaré M. [14] et Diallo D. [22],
mais nettement supérieur aux 9,82% rapportés par Kouam et Coll
[9] à la maternité du CHU de Yaoundé au Cameroun.
D'une manière générale, la
fréquence du déclenchement est très variable d'une
région à une autre et même d'un établissement
sanitaire à un autre [16]. Malgré cette notion de
disparité importante, le taux de déclenchement est en
général plus élevé dans les pays européens
que les pays les moins avancés.
En effet en l'an 2011 ce taux était de 20,3% en France.
Cette différence entre pays européens et pays en voie de
développement en matière d'induction du travail pourrait
s'expliquer par le nombre important de déclenchement pour convenance
personnelle effectué dans ces pays. Par exemple en France la
fréquence des déclenchements pour indication médicale est
restée stable tandis que la fréquence des indications pour
convenance augmente avec le temps [13].
2. L âge des gestantes
La tranche d'âge la plus représentée est
celle de 25-30 ans (47 %).
Mariam DOLO [11] a trouvé la tranche d'âge la
plus représentée est celle de 20-34 ans (50,61%). Cette forte
représentativité de la tranche d'âge 20 à 34 ans est
également retrouvée dans l'étude de Sangaré M.
[12].
Comme lui nous pensons que cette tranche d'âge
correspond à la période de pleine activité
génitale.
3. La parité
Les paucipares et les primipares ont respectivement 42% et 25%
constituant la majorité de notre étude ; Ces proportions sont
similaires à celles rapportées par SANGARE M. [12], qui a
observé une forte proportion des paucipares et primipare au cours de son
étude au CHU du Point G à Bamako, Mali. Mariam DOLO [11] a
rapporté que ce sont les multipares et les paucipares respectivement
32% et 29% qui constituent la majorité de son étude.
Parry E et Coll [11] au cours d'une étude
rétrospective sur l'induction du travail dans le terme
dépassé ont trouvé que la parité semble avoir une
influence importante sur le devenir de l'accouchement dans la politique de
déclenchement. L'induction du travail pour le terme
dépassé semble être davantage proposée aux
nullipares.
4. Les indications
Les principales indications du déclenchement de
l'accouchement dans le service de Gynéco-obstétrique de l'HGR
Charité Maternelle sont respectivement :
Ø Le dépassement de terme :
La fréquence du dépassement de terme varie selon
la méthode utilisée pour définir le terme.
L'échographie précoce à 12SA permet une datation
précise de la grossesse. Avec elle 1,1% des grossesses atteint 42 SA. La
mortalité périnatale augmente à partir de 42 SA.
Le syndrome de post-maturité présent chez 20%
des foetus supérieurs à 42SA associé ou non à une
macrosomie, se compliquera d'une perte de poids avec déshydratation,
desquamation palmo-plantaire, peau fripée et hypoglycémie.
Dans notre étude nous avons enregistré 50% de
cas de déclenchement.
Mariam DOLO [11] a enregistré 35,8% de cas de
déclenchement. Diallo D. [22] à trouvé 23,2% de cas et
Droulez A. et coll [21] ont trouvé 32,1% de cas.
Ø La rupture prématurée des
membranes :
Avant 34SA : les risques de la prématurité sont
considérés comme supérieurs aux risques infectieux et
poussent la plupart des équipes à une attitude expectative sous
surveillance stricte des paramètres infectieux. On peut cependant se
demander s'il existe un bénéfice réel à cette
attitude lorsque les 48 premières heures nécessaires à
l'administration des corticoïdes sont passées.
Entre 34SA - 37 SA : on ne dispose pas d'étude correcte
à ce terme pour proposer une attitude. Dans notre étude nous
avons enregistré 32,7 % de cas; Mariam DOLO [11] Dans son étude
a enregistré 27,15% de cas Diallo D. [22] a trouvé 31,2%.
Ø MFIU :
Chaque fois que la voie basse est possible, le
déclenchement constitue la meilleure attitude. Nous avons
enregistré 16,3%; Mariam DOLO [11] a trouvé 11,25% ; Diallo D.
[22] a trouvé 9,4%.
Ø L'hypertension artérielle sur
grossesse :
Le seul traitement efficace de la pré-éclampsie
est l'interruption de la grossesse. Le mode d'accouchement et
éventuellement l'indication de déclenchement sont fonctions du
terme et de la symptomatologie.
Après 37SA, le déclenchement sera
décidé sans retard dés le diagnostic posé.
Avant 37SA, l'interruption de grossesse sera discutée
s'il existe des signes de pré-éclampsie sévère
(trouble visuels, barre épigastrique, RCUI, TA systolique
supérieure ou égale à 160mmHg et ou TA diastolique
supérieure ou égale à 110mmHg, protéinurie
supérieure à 2g/24h, élévation des transaminases,
élévation des LDH, chute des plaquettes inferieures à
100000, créatinémie supérieure à 1,2mg/dl). Des
études rétrospectives ont comparé les avantages de la
césarienne et de l'accouchement par la voie basse et n'ont pas
trouvé de différence significative.
Dans notre étude nous avons enregistré 1% ;
Mariam DOLO [11] a trouvé 17,28%; Diallo D. [36] a trouvé 19,6%
et Droulez A. et coll [21] ont trouvé 13 ,7%.
5. Travail d'accouchement et
voie d'accouchement :
Sur les 196 gestantes admises pour déclenchement, 192
ont accouché par voie basse. Il y'a eu 4 césariennes pour
souffrance foetale aigue.
Le taux d'échec a été de 2,1
%, ces souffrances foetales étaient dues à une
pathologie funiculaire et travail prolongé.
Au cours de notre étude la durée moyenne entre
l'administration de la première dose de misoprostol et l'expulsion du
foetus est de 12heures ce qui est proche de celui trouvé par Diallo D.
qui est de 14heures
6. Pronostic materno-foetal
:
Nous n'avons pas enregistré de décès
maternel, ni rupture utérine ni foetal. Diallo D et collaborateurs [22]
ont abouti au même résultat avec trois cas de déclenchement
sur utérus cicatriciel et un cas sur cicatrice de myomectomie. Notre
étude a ressortie 6 cas de déclenchement sur utérus
cicatriciel soit 5,1%. Par contre Nasreen Abbasi et collaborateurs [24] ont
enregistré des ruptures utérines dans leur étude.
Les nouveau-nés vivants étaient
généralement bien portant avec un APGAR supérieur ou
égal 7 sur 10 à la 5eme minute dans
81,7% ce qui est le résultat
espéré lorsqu'on pose une indication de déclenchement. Ce
résultat est comparable à celui de Diallo D. [22] qui a
trouvé 74,6% avec un score d'APGAR supérieur à 7, Mariam
DOLO [11] a trouvé l'APGAR supérieur ou égal 7 sur 10
à la première minute dans 88,75%.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Cette étude nous a permis de tirer la conclusion
suivante :
L'utilisation de Prostaglandine (misoprostol); d'ocytocine en
perfusion ou en association ainsi que l'amniotomie sont des méthodes de
choix dans le déclenchement artificiel du travail.
Le Misoprostol dans la maturation cervicale en cas du Score de
BISHOP défavorable; l'ocytocine en cas du BISHOP favorable dans
l'induction du travail d'accouchement réduit le taux d'accouchement par
césarienne et un bon pronostic materno-foetal
Ainsi nous formulons les recommandations suivantes :
Ø Aux autorités :
ü Rendre accessible le misoprostol et l'ocytocine dans
les pharmacies des hôpitaux, et des centres de santé de
référence.
ü Assurer la formation continue et l'élaboration
des documents sur l'usage du misoprostol, ocytocine et autre méthodes
pour le déclenchement artificiel du travail.
Ø Aux praticiens :
Ø Respecter un intervalle requis entre 2 doses de
misoprostol et le rythme d'administration d'ocytocine afin d'éviter les
effets cumulatifs du produit et par conséquent une hyperstimulation
utérine.
ü Tenir compte de l'âge gestationnel avant
l'utilisation ces produits.
ü Respecter les contre - indications avant toute
induction du travail.
ü Assurer une surveillance stricte du travail
après déclenchement artificiel
Ø Aux pharmaciens :
ü Assurer en permanence la disponibilité du
misoprostol et d'ocytocine.
ü Vendre ces produits uniquement sur prescription
médicale.
ü Diminuer le prix du misoprostol et ocytocine dans la
mesure du possible.
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7- Germain G, Carbonne B, Carol D
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14-18 Décembre 1998, Dakar, Sénégal.
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N Engl J Med 2001;344(1):59-60.
33- KASEREKANDAAKAM
Notes de cours d'Obstétrique
UCNDK 2015
Sommaire
DEDICACES :
Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS
2
SIGLES ET ABREVIATIONS
4
RESUME
5
SAMMURY
6
0. INTRODUCTION
7
0.1. PROBLEMATIQUE
7
0.2. INTERER DU SUJET
9
0.3. OBJECTIFS
9
0.3.1. Objectif général :
9
0.3.2. Objectifs spécifiques :
9
0.4. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE I
11
GENERALITES SUR LE DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
11
I.1. HISTORIQUE DU DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
11
I.2. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU DECLENCHEMENT
SPONTANE DU TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
11
I.2.1 MODIFICATIONS ANATOMIQUES
12
I.2.2. PHYSIOLOGIE DU DECLENCHEMENT SPONTANE DU
TRAVAIL
15
I.3. DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL
16
I.3.1. INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS
19
Tableau N°I : indications et contre
indications du déclenchement artificiel du travail
19
Tableau N°II Contre indication du
déclenchement du travail au 3e Trimestre
20
I.4. SURVEILLANCE DU DÉCLENCHEMENT
21
I.4.1. APPRÉCIATION DES CONDITIONS
MÉCANIQUES DU DÉCLENCHEMENT
22
Tableau N°III : Score de Bishop [1]
22
I.5. MÉTHODES DE DÉCLENCHEMENTS
ARTIFICIELS DU TRAVAIL
23
I.5.1 MÉTHODES DE DÉCLENCHEMENT NON
MÉDICAMENTEUSES
23
I.5.2. MÉTHODES MÉDICAMENTEUSES
25
CHAPITRE II
32
LE MATERIEL ET METHODES
32
2.1. CADRE D'ETUDE
32
L'HGR CHARITE MATERNELLE
32
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
32
2.1.2 LA CAPACITE D'ACCUEIL
32
2.1.3. LE PERSONNELLE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE
32
2.1.4. SERVICES ORGANISES
33
2.1.5. LE SERVICE DE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE
33
2.2. TYPE D'ÉTUDE ET PÉRIODE
D'ÉTUDE
33
2.3. POPULATION D'ÉTUDE
33
2.4. ECHANTILLONNAGE
33
2.4.1. Taille de l'échantillon
33
2.4.2. Critères d'inclusion :
34
3.4.3. Critères de non inclusion
34
3.5. VARIABLES ÉTUDIÉES
34
2.6. SUPPORTS DES DONNÉES
34
2.7. ANALYSE ET INTERPETATION DE DONNEE
34
2.9. DEFINITIONS OPERATOIRES
35
2.11. DIFFICULTES RENCONTREES
36
CHAPITRE III
37
LES RESULTATS
37
3.1. PREVALENCE DU DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
37
Mode d'entrée en travail
37
Tableau N°IV : Répartition des
accouchées selon que le travail a été spontané ou
induit.
37
3.2. CARACTÉRISTIQUES
SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES GESTANTES
37
3.2.1 L'âge
37
Tableau N°V : Répartition des gestantes
selon l'âge.
37
3.2.2 Statut matrimonial
38
Tableau N°VI : Répartition des
accouchées selon le statut matrimonial.
38
3.2.3 Niveau d'instruction
38
Tableau N°VII : Répartition des
gestantes selon le niveau d'instruction.
38
3.3. ANTECEDENTS DES GESTANTES
39
3.3.1. Parité
39
Tableau N°VIII : Répartition des
accouchées selon la parité.
39
3.3.2 Antécédents médicaux
39
Tableau N°IX : Répartition des
accouchées en fonction de leurs antécédents
médicaux
39
3.3.3 Antécédents chirurgicaux
39
Tableau N°IX : Répartition des
accouchées selon leurs antécédents chirurgicaux
39
3.4. CARACTERISTIQUE CLINIQUES DES GESTANTES
DECLENCHEES ARTIFICIELLEMENT
40
3.4.1. Age de la grossesse
40
Tableau N°X : Répartition des
accouchées selon l'âge de la grossesse.
40
3.4.2 Score de BISHOP
40
Tableau N°XI : Répartition des gestantes
selon le score de Bishop.
40
3.5. DECLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL
41
3.5.1.. Les indications du déclenchement
41
Tableau N°XII: Répartition des gestantes
selon les indications du déclenchement.
41
3.4.5. Méthodes utilisées pour
déclencher le travail
41
Tableau N°XIII: Répartition des gestantes
selon la méthode utilisée pour déclencher le travail
41
3.5. ISSUE DU DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
42
3.5.1 Réussite ou l'échec du
déclenchement artificiel du travail
42
Tableau N°XIII : Répartition des
gestantes selon la réussite et l'échec du déclenchement
artificiel du travail.
42
3.5.2 Durée du travail d'accouchement depuis
l'induction jusqu'à l'expulsion du foetus
42
Tableau N°XIV : Répartition des
gestantes selon la durée travail
42
3.6. PRONOSTIC MATERNO-FOETAL
42
3.6.1 Foetal
42
APGAR des nouveau-nés
42
Tableau N° XV : Répartition des
nouveau-nés selon le score D'APGAR à la 5e minute
42
3.6.2. Maternel
42
3.7. COMPLICATION DU DECLELCHEMENT ARTIFICIEL DU
TRAVAIL
43
Tableau N° XVI : répartition des
accouchées selon complication maternelles
43
CHAPITRE IV.
44
DISCUSSION DES RESULTATS
44
1. La fréquence du déclenchement
44
2. L âge des gestantes
45
3. La parité
45
4. Les indications
45
5. Travail d'accouchement et voie d'accouchement
:
46
6. Pronostic materno-foetal :
46
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
48
REFERENCES
49
FICHE DE RECHERCHE
1. CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES
DES GESTANTES
L'âge
a. = 18 ans
b. 19-24 ans
c. 25-30 ans
d. 31-36 ans
e. 36 ans
Statut matrimonial
a. Mariée
b. Célibataire
Niveau d'instruction
a. universitaire
b. Secondaire & professionnel
c. primaire
d. Sans niveau
2. CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES
GESTANTES
Mode d'admission
a. Évacuées
b. Référées
c. Venue d'elles-mêmes
Gestité
a. Primigeste
b. Paucigeste
c. Multigeste
d. Grande multigeste
Parité
a. nullipare
b. primipare
c. Paucipare
d. multipare
e. Grande multipare
Antécédents médicaux
a. Aucun
b. diabète
c. HTA
d. cardiopathie
e. Autre
Antécédents chirurgicaux
a. Aucun
b. Myomectomie
c. Césariennes
d. Autre
Pathologies maternelles
a. aucune
b. infections urinaires
c. paludisme
d. HTA
e. diabète
f. drépanocytose
g. Autre
Nombre de Consultations Prénatales
a. 0
b. 1-3
c. = 4
Terme de la grossesse
a. 28-36 SA + 6jrs
b. 37-41 SA + 6jrs
c. 42 et +
3. EXAMEN OBSTÉTRICAL
Hauteur utérine en cm
a. 28-30
b. 31-33
c. 34-36
d. > 36
Les bruits du coeur foetal à
l'admission
a. 0
b. 120-160
c. > 160
L'état des membranes ovulaires
a. Intactes
b. Rompues
Niveau de la présentation
a. -3 (Haute)
b. -2, -1 (Amorcé)
c. 0 (Fixé)
d. +1, +2 (engagé)
Score de BISHOP
a. 1-3
b. 4-6
c. = 7
4. DÉCLENCHEMENT DE L'ACCOUCHEMENT
Les indications du déclenchement
a. Le dépassement du terme
b. La rupture prématurée des membranes
c. Le diabète sucré
d. Les grossesses gémellaires
e. La suspicion de macrosomie foetale
f. Le retard de croissance intra-utérin
g. L'antécédent d'accouchement rapide
h. L'hypertension artérielle et la
pré-éclampsie
i. Mort foetale in utero
j. Autre
Méthodes utilisées pour déclencher
le travail
1. Non médicamenteuse
a. Ballonnets
b. amniotomie
c. Décollement du pole inferieur de l'oeuf
d. Autre
2. Médicamenteuse
a. Ocytocine
b. Prostaglandine
3. Ocytocine + amniotomie
Quantité de médicament
utilisé
1. Misoprostol/Mixtrovix
a. ?4 ou 50 ug
b. 25 ug
c. 100 ug
d. 200 ug ou plus
2. Ocytocine/perfusion
a. 5UI dans 500 ml G5%
b. 10UI dans 500 ml G5%
5. QUANTITÉ ET NOMBRE DE FOIS Q'ON A DONNÉ
LE MISOPROSTOL
Toute les 4h
1. ?4 ou 50 ug
a. 1x
b. 2x
c. 3x
d. 4x
2. 25 ug
a. 1x
b. 2x
c. 3x
d. Plus :........... x
3. 100 ug
a. 1x
b. 2x
4. 200 ug ou plus
a. 1x
Délai d'apparition des contractions
utérines après l'administration de médicament
1. Prostaglandine
a. < 4h
b. 4h-8h
c. 9h-13h
d. 14h-18h
2. Ocytocine/ perfusion
3. < 4h
4. 4h-8h
5. 9h-13h
6. 14h-18h
6. ISSUE DU DÉCLENCHEMENT ARTIFICIEL DU TRAVAIL
D'ACCOUCHEMENT
Durée du travail d'accouchement depuis
l'induction jusqu'à l'expulsion du foetus
1. Non médicamenteuse
a. < 4h
b. 4h-8h
c. 8h-12h
d. > 12h
2. Médicamenteuse
A. Prostaglandine
a. < 4h
b. 4h-8h
c. 8h-12h
d. > 12h
B. Ocytocine
a. < 4h
b. 4h-8h
c. 8h-12h
d. > 12h
Réussite ou échec
a. Réussite
b. Échec
APGAR des nouveau-nés
a. 0-3
b. 4-6
c. = 7
La référence des nouveau-nés
á la naissance
a. Référé
b. Non référé
7. SUITES DE COUCHES
Les suites du post-partum immédiat
a. Hémorragie du postpartum
b. Hémorragie physiologique
8. COMPLICATIONS
a. Rupture utérine
b. SF
c. MFU
d. Décès Maternel
e. Autre
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