Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyipar Jean Claude AGANZE BASHIGE ISDR/Bukavu - Graduat 2018 |
- historique du projetLe programme de planification familiale de la RDC procède d'une option en faveur de la parenté responsable et des naissances désirables, et concept qui transparait dans la Constitution en vigueur, notamment en ses articles 45, 47,48 et 49, et qui fut lancé en 1972 lors d'un discours du Président Mobutu à la nation. Ce concept de naissances désirables s'est inscrit dans une optique du renforcement des capacités des couples à contrôler leur fertilité, à prévenir les grossesses non-désirées et à contribuer, ainsi à la lutte contre les avortements clandestins. Pour avoir été colonisé par la Belgique jusqu'à 1960, la RDC a hérité de cette colonisation la loi interdisant la vente et l'administration des contraceptifs. Mais en 1972, le Président Mobutu, lors de son discours à la nation, a autorisé l'exercice des activités de planification familiale et par voie de décret le concept de `'Naissances Désirables'' a été introduit42(*). Dès cette année, plusieurs activités ont été exécutées dans le cadre de la promotion de la PF jusqu'en 2004 où la RDC a organisé une première conférence nationale sur le repositionnement de la planification familiale puis la deuxième conférence nationale en 2009 et la troisième en date du 03 au 05 décembre 2014.
- situation actuelleSelon les résultats de l'Enquête MICS réalisée en 2010, le taux de prévalence contraceptive moderne en RDC était de 5,4%, ce qui reste faible, comparativement à bon nombre d'autres pays africains. Pourtant 24% des femmes congolaises expriment un besoin non satisfait en planification familiale, c'est à dire souhaitent soit espacer ou ne plus avoir d'enfants, mais n'utilisent aucune méthode contraceptive pour éviter une grossesse non désirée. Conscient de cette situation, le gouvernement de la RDC a décidé de faire de la planification familiale l'une des priorités nationales. Ce qui permettrait de passer de naissances non désirées et non planifiées, à des naissances désirées et planifiées. Ce faisant, le pays s'engagerait sur le chemin de la «révolution contraceptive», grâce à une utilisation à large échelle des services de Planification Familiale. Depuis 2011, 215 zones de santé organisent les services de PF sous le financement du gouvernement et des bailleurs comme DFID, PARSS/Banque mondiale et les autres. Au Sud-Kivu, 32 sur 34 zones de santé reçoivent les différents outils et méthodes à investir dans le domaine de la planification familiale. La zone de santé Bagira-Kasha en reçoit et les administre dans les institutions sanitaires membres ; parmi lesquels figurent celles du quartier Cikonyi. Nonobstant, la présence de ce méthodes et outils n'impacte pas la sensibilité des femmes et hommes, jeunes et garçons à fréquenter les services de planification familiale par influence des croyances coutumières et religieuses, instructions conditionnées par l'insuffisance d'information en matière de PF. D'où la raison de ce projet sera de corriger ces défis. a. Les bénéficiaires directs de ce projet sont du quatre ordres : - Les personnes physiques (Hommes, femmes et jeunes) en âge de procréer - Les personnes morales (les groupements mixtes et féminins) - Les organisations sociales (écoles, centres de santé, églises, centres des jeunes, comité de développement...). - Les leaders locaux influents vivant dans le rayon d'action du projet. Toutes ces personnes sont du quartier Cikonyi et des quartiers voisins (Nkafu, Cikera, Mulambula et Kanoshe) dont leurs populations se font soignées dans les aires de santé de Burhiba et Mushekere. b. Les bénéficiaires indirects du projet sont les populations de la ville de Bukavu et celle du territoire de Kabare * 42 Idem, P 17 |
|