Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyipar Jean Claude AGANZE BASHIGE ISDR/Bukavu - Graduat 2018 |
III.3 Les différentes méthodes de la PF employées dans les institutions sanitaires de CikonyiLe programme national de la PF prévoit que, les services de planification familiale tiennent à la gamme de méthodes contraceptives; la vision Planification Familiale et sensibilités a besoin d'une grande variété des méthodes pour ne pas dire toutes les méthodes. Toutefois, le déploiement des programmes antérieurs peut renseigner sur les aléas propres aux services sociaux dans le secteur privé et sur les méthodes les plus sollicitées pour permettre une commande informée et une utilisation judicieusepour l'équipement et conditionnement des installations sanitaires35(*). Le plus souvent, le minimum requis manque au sein des structures de santé du secteur privé; il n'existe pas d'équipement approprié (Lit de consultation, stéthoscope et tensiomètre, pèse personne, fiches et cartes de visite). Il n'existe pas des locaux appropriés réservés aux seules consultations de planification familiale, fait qui ne rassure pas la confidentialité et qui alimente l'hésitation de ces personnes non malades ; les clients, à fréquenter ces services. Avec des équipes formées en prestation de la planification familiale, les institutions de PF de Cikonyi utilisent les méthodes naturelles et artificielles (modernes): ü Les méthodes naturelles de PF Les méthodes dites naturelles reposent sur l'observation minutieuse, régulière et la bonne connaissance de son corps pour les femmes, la parfaite maitrise de soi pour les hommes. Ce sont des méthodes contraceptives difficiles et pas toujours très fiables. Les clients/clientes sollicitent souvent l'explication de méthodes naturelles suivantes: - Méthode du calendrier (rythme) ou méthodeOgino : elle repose sur un calcul du jour de l'ovulation en soustrayant 14 jours de la date présumée des règles. L'abstinence est prescrite pendant une semaine entourant le jour présumé de l'ovulation, en ajoutant 3 jours avant et après, par sécurité. - Méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA) : cette méthode repose sur la physiologie de l'allaitement. Elle est destinée à la nouvelle parturiente. La MAMA requiert l'observation de trois critères : . La femme est en aménorrhée : elle n'a pas eu de retour des règles depuis l'accouchement ; . La femme allaite complètement son enfant, qui ne reçoit pas d'autre nourriture, à raison de six tétées par jour au moins ; et . L'accouchement a eu lieu il y a moins de 6 mois. - La méthode des jours fixes : la méthode simple fondée sur la connaissance de la fécondité qui se base sur une phase fixe de fécondité faisant qu'il est facile pour les femmes de connaitre les jours où elles peuvent tomber enceintes. La méthode des jours fixes ne suppose aucun calcul ni aucune observation, il est donc facile pour les prestations de soins d'enseigner l'emploi de la méthode et pour les femmes d'apprendre à utiliser un collier de perles, appelé le collier du cycle. Ce collier est utilisé pour que les femmes puissent suivre leur cycle menstruel et voir quels sont les jours où elles risquent de tomber enceintes si elles ont des rapports sexuels non protégés. - la méthode du retrait ou coït interrompu : Elle consiste au retrait de l'homme avant éjaculation. Cette méthode enregistre un taux d'échec important. ü Les méthodes modernes (artificielles) -Le condom ou préservatif ; deux types de préservatifs ; Le condom masculin ; Il se présente sous la forme d'un sac étroit en caoutchouc afin que l'homme porte sur son pénis pendant le rapport sexuel. Après l'éjaculation, le sperme reste dans le condom, ce qui empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans le corps de la femme et de le féconder. Ils sont encore plus efficaces quand on les utilise avec des spermicides. Et le condom féminin ;Tout comme le condom masculin, son rôle est d'empêcher l'entrée du sperme dans le vagin et de féconder la femme. Le préservatif est la méthode plus utilisée par les jeunes âgés de 18 à 30ans - Les injections (piqûres): Les contraceptifs injectables sont administrés à la femme par injection dans le bras ou la fesse, une fois tous les mois ou tous les 2 ou 3 mois selon le type de contraceptif. Ils ont une efficacité maximale quand la femme se rappelle de se faire, faire l'injection suivante à la date voulue. On distingue deux types de piqûres le Depo-Provera injecté une fois tous les trois mois et le Noristerat, qui est injecté une fois tous les deux mois. La méthode contraceptive plus demandée par les femmes en union, est le depo-provera. - Les pilules : Les pilules contraceptives les plus communément utilisées combinent deux hormones synthétiques, l'estrogène et la progestine. On les désigne sous le nom de « pilules combinées » (ou tout simplement de « la pilule ») À condition que la femme se souvienne de la prendre tous les jours, la pilule est d'une efficacité proche de 100 % pour la prévention des grossesses. Toutefois, du fait que certaines femmes oublient, il survient en moyenne 8 grossesses par an pour 100 femmes qui prennent la pilule. Elles sont moins sollicitées. C'est seulement ces méthodes citées qui sont disponibles dans les centres de PF, elles proviennent des différentes partenaires principalement de BCZS Bagira-Kasha. Les institutions privées les achètent, c'est pourquoi pour y accéder les privées demandent l'argent. Il se remarque la rareté des quelques méthodes comme ; la vasectomie pour les hommes, la ligatures pour les femmes et bien d'autres méthodes car le BCZS ne les approvisionnent pas aux centres suite en leurs prix et leurs exigences en personnel. * 35André S. DIAMBA, la cartographie du déploiement des services de planification familiale en RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi 2013. ; Page 8 |
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