Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyipar Jean Claude AGANZE BASHIGE ISDR/Bukavu - Graduat 2018 |
I. 2. 2. Les causes liées au chômageComme nous le constatons, dans les pays où le taux de chômage est élevé, le taux d'accroissement de la démographie y est aussi élevé. Le travail permet à l'homme de structurer son temps, à l'absence de celui-ci, l'homme fait tout sans programme, ni un plan déterminé. Un homme planifierait ses naissances comme il planifie son temps. En effet, le chômage touche autant les jeunes n'ayant pas aucune instruction que les jeunes diplômés d'université. Il résulte des formes de marginalité qui sont particulièrement visible en ville où des nombreux diplômés sont contraint de vivre d'expédiant ou de petits métiers de survie grâce au secteur informel. La grande majorité de ces jeunes diplômés sans emploi est âgée de 20 à 45ans et représente une couche sociale potentiellement instable « moralement, politiquement et socialement corruptible » et prête à exploser à tout instant après avoir vu ses efforts intellectuels mal récompensés. Ils sont d'autant plus frustrés qu'à leur âge, ils continuent d'être socialement et économiquement dépendants de leurs familles et amis. Ils sont désillusionnés et portent en eux une profonde amertume vis-à-vis de leurs familles et de la société tout entière qui selon eux, ne se soucie guère, ni de leur condition de vie ou de leur avenir12(*). Le chômage influe sur la satisfaction des besoins, cette période d'inactivité professionnelle due au manque de travail ne permet pas les ménages qui voulaient planifier les naissances de se procréer des contraceptifs suite au manque de moyens. Les tableaux 3 et 4 ci-dessous explicitent la variation de cet effet.
Tableau 4: Professions pour les maris des enquêtées
Au regard de données de ces tableaux ci-haut, nous remarquons que 35% des femmes et 30% des hommes sont sans activités régénératrices de revenus. Ces femmes ménagères qui passent souvent leurs journées chez-soi en compagnie de leurs conjoints, se retrouvent ainsi avec comme entre autres activités, la sexualité. D'où, la difficulté de planifier les naissances par rapport aux périodes de fécondité de la femme. Des femmes contacté sur cette question ont dit que souvent dans les centres de PF on leur donne des méthodes non efficaces ; elles voulaient mieux se procurer seules des méthodes voulues dans les pharmaciesmais les moyens font défaut. De ce fait, elles abandonnent le programme. Parlons à présent des causes dues à la manière dont la religion et les coutumes influent sur la procréation dans le quartier Cikonyi. * 12 Idem 91 et 91 pages |
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