III.2.2.1.MATÉRIELS ET RÉACTIFS DE
LABORATOIRE
III.2.2.1.1. Matériels
Les matériels nécessaires pour faire un examen de
selles sont entre autres :
Ø Lame porte-objet ;
Ø Lamelle 20×20 mm ;
Ø Registre ;
Ø stylo ou crayon gras ;
Ø Plateau ;
Ø gants ;
Ø Récipient propre ;
Ø Baguette en verre ;
Ø Microscope optique.
III.2.2.1.2. Réactifs de laboratoire
Pour la réalisation de notre travail, nous avons
utilisé les réactifs suivants :
§ Solution physiologique ;
§ Solution de lugol .
III.2.2.1.2. Examen parasitologique des selles
Cet examen se déroule en 2 étapes :
macroscopiquement et microscopiquement .
1. EXAMEN MACROSCOPIQUE
L'examen macroscopique est un examen qui demande la vision, il ne
demande pas la présence de microscope.
Cet examen consiste à voir la couleur et la consistance de
selles.
Ø Couleur :
· Brune : couleur normale ;
· Jaune : présence de bilirubine ;
· Noire : présence de
sang digéré endogène et exogène ;
· Rouge : il s'agit de sang ;
Ø La consistance : elle
peut être :
o Mouillées, pâteuse (cas normal) ;
o Liquide ( diarrhée) ;
o Dure ( constipation).(1 CT. Joseph KAMANGA WA
KAMANGA, Cours de chimie clinique, ISTM Manono, 2013-2014, 2 ème graduat
HOSPI. P 72).
2. EXAMEN MICROSCOPIQUE
L'examen microscopique est un examen parasitologique qui permet
de voir le parasite à l'aide d'un appareil appelé microscope.
2.1. L'examen à frais avec l'eau
physiologique ( ou direct)
L'examen à frais est la méthode la plus simple car
elle met en évidence les formes végétatives ou
trophozoïtes et les formes kystiques des protozoaires et d'étudier
leurs mobilités.
Ø Techniques :
ü Un petit grain de matière fécale est
prélevé avec une baguette en verre et placé sur une lame
avec une goutte de solution physiologique enfin de faire une préparation
homogène.
Si les selles sont mouillées, prendre à
l'intérieur de l'échantillon. Si elles contiennent du mucus ou
son liquide, prélever dans le mucus sanguinolent.
ü Recouvrir la préparation à l'aide d'une
lamelle en évitant la formation de biles d'air ;
ü Examiner la préparation au microscope, en
utilisant les objectifs 10X ou 40X et réduire l'éclairage
en fermant le condenseur, diaphragme abaissé.
2.2. Examen après coloration au
lugol
Cet examen est utilisé pour identifier des formes
végétatives et kystiques de protozoaires( surtout l'amibe) dans
les selles. Permet encore de mieux visualiser certains éléments
d'identification : noyau ; caryosome.
§ Techniques
On suis les mêmes techniques que l'examen à frais
sauf que la goutte de solution physiologique est remplacé par une goutte
de lugol. L'objectif 40X.
§ Résultat
Cet examen colore les noyaux des protozoaires en brun, le
caryosome en noir.
III.2.2.2. MÉTHODE DE LA RECHERCHE
Nous avons fait recours à la méthode descriptive
transversale.
1. TYPE D'ETUDE
Notre étude est descriptivetransversale qui à
durée six mois( de janvier à juin 2022).
2. ÉCHANTILLONNAGE
Nous avons fait recours à une échantillonnage
aléatoire avec un objectif d'égalité des variables
étudiées. Notre échantillonnage était de 697
prélèvements.
3. TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes rendu
au laboratoire de l'HGR Kabinda pour rencontrer les responsables et les
expliquer les bien fondé de notre enquête.
Il s'agit de faire des analyses parasitologiques des selles.
Concernant le diagnostic parasitologique, nous avons fait
recours à l'examen direct ( à l'état frais) pour la
réalisation de cet travail.
C'est une méthode universelle et indiquée pour la
recherche des protozoaires, mais à conditions que l'infestation soit
suffisante.
Ni la méthode de lugol n'a été
utilisée.
III.2.3. CRITÈRES DE SÉLECTION
A. CRITÈRES D'INCLUSION
Font partir de cette étude tous les cas des
protozoairesintestinaux enregistrés et diagnostiqués au
laboratoire de l'HGR Kabinda du 01 janvier au 30 juin 2022 sans distinction
d'âge ni de sexe.
B. CRITÈRES D'EXCLUSION
Sont exclus de cette étude tout le cas contraire aux
critères ci-haut.
III.2.4. PARAMÈTRES D'ETUDES
En menant cet étude nous nous sommes fixés comme
paramètres d'étude :
§ Résultats parasitologique des
selles ;
§ Nombre de prélèvement ;
§ Sexe ;
§ Age ;
§ Protozoaires intestinaux
rencontrés ;
§ Type de consultation ;
§ Provenance ;
§ Mois de consultation ;
§ Signes cliniques.
III.2.5. DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES
Nous avons rencontré certaines difficultés au cours
de la réalisation de cette étude et se résument pour
l'essentiel :
Ø Insuffisance de ressources financières et
humaines ;
Ø Manque de temps suffisant pour exploiter les
archives ;
Ø Exigence de moyens financiers pour faire les analyses
et d'autres droits de stage de l'hôpital général de
référence de kabinda ;
Ø Manque de temps pour faire les examens enfin
d'éviter le faux négatif.
QUATRIÈME CHAPITRE. PRESENTATION ET
INTERPRÉTATION DES DONNÉES.
Notre travail à été réalisé
sur 697 patients hospitalisés et externes, elle a permi l'identification
de nombreuse espèces parasitaires de l'intestin de l'homme.
Parmi le 697 prélèvements de selles
analysés, 208 cas étaient positifs et 489 cas exclus de
l'étude.
Le détail de ces résultats est consigné dans
les tableaux suivantes:
TABLEAU 1. RÉPARTITION DES DONNÉES
SELON LES RÉSULTATS PARASITOLOGIQUE DES SELLES
Ce tableau montre le taux de positivité des protozoaires
intestinaux retrouveràl'examen parasitologique des selles.
Résultat des selles
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
Positif
|
208
|
29,8
|
Négatif
|
489
|
70,2
|
Total
|
697
|
100
|
Au regard de ce tableau nous constatons que l'EPS direct est
revenu positif pour 208 patients soit 29,8% de cas.
TABLEAU 2. REPARTITION DES CAS SELON LE NOMBRE DE
PRÉLÈVEMENT
Nombre des prélèvements
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
1
|
100
|
48,1
|
2
|
53
|
25,5
|
3
|
55
|
26,4
|
Total
|
208
|
100
|
Dans ce tableau, il ressort que la majorité des examens
parasitologiques des selles effectués étaient positifs
dès le premier examen avec 48,1% selon le nombre de
prélèvement effectués pour chaque patient.
TABLEAU 3: RÉPARTITION DE CAS SELON
L'AGE
Âge(ans)
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
0 - 10
|
72
|
34,6
|
11 - 21
|
20
|
9,6
|
22 - 31
|
46
|
22,1
|
32 - 41
|
31
|
14,9
|
42 - 51
|
16
|
7,7
|
52 - PLUS
|
23
|
11,1
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Au regard de ce tableau nous constatons que l'EPS est
demandé le plus souvent chez les patients âgés de 0
à 10 ans avec une proportion de 34,6% de cas.
TABLEAU 4: RÉPARTITION DE CAS SELON LE
SEXE
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
MASCULIN
|
123
|
59,1
|
FEMININ
|
85
|
40,9
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Ce tableau montre que l'EPS effectué chez les patients de
sexe masculin est supérieur que le sexe féminin, soit 59,1% de
cas sur 40,9%.
TABLEAU 5: RÉPARTITION DE CAS SELON LES
PROTOZOAIRES INTESTINAUX RENCONTRÉS
Protozoaires intestinaux
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
ENTAMOEBA HYSTOLITICA
|
71
|
34,1
|
ENTAMOEBA COLI
|
22
|
10,6
|
GIARDIA LAMBLIA
|
53
|
25,5
|
TRICHOMONAS INTESTINALIS
|
62
|
29,8
|
BALANTIDUIM COLI
|
0
|
0
|
ISOSPORA HOMINIS
|
0
|
0
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Il ressort de ce tableau que l' Entamoeba histolytica est plus
fréquent avec 34,1% de cas, suivi de trichomonas intestinalis avec 29,8%
de cas et en fin le Balantiduim coli et isospora hominis avec respectivement 0%
(0 cas) par chacun.
TABLEAU 6: RÉPARTITION DE CAS SELON LE TYPE DE
CONSULTATION
Type de consultation
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
EXTERNE
|
109
|
52,4
|
INTERNE
|
99
|
47,6
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les patients externes
représentent 52,4% de cas tandis-que les patients hospitalisés
avec 47,6%.
TABLEAU 7 : REPARTITION DE CAS SELON LA
PROVENANCE
Provenance
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
Hors ville de KABINDA
|
172
|
82,7
|
Ville de KABINDA
|
36
|
17,3
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Au regard de ce tableau nous constatons que 82,7% de cas
provenaient de la hors ville de kabinda contre 17,3% de la ville.
TABLEAU 8: RÉPARTITION DE CAS SELON LE MOISDE
CONSULTATION
Mois de consultation
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
Janvier
|
59
|
28,4
|
Février
|
46
|
22,1
|
Mars
|
24
|
11,5
|
Avril
|
42
|
20,2
|
Mai
|
21
|
10,1
|
Juin
|
16
|
7,7
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Il est à signaler dans ce tableau que la prévalence
des protozooses intestinales est élevée au mois de janvier et
février avec respectivement 28,4% et 22,1% de cas, et avril avec 20,2%,
mars 11,5%, mai 10,1% et juin avec 7,7% de cas.
TABLEAU 9 : RÉPARTITION DE CAS SELON LES
SIGNES CLINIQUES
Signes cliniques
|
Fréquence
|
Pourcentage %
|
Diarrhee
|
45
|
21,6
|
Douleurs abdominales
|
68
|
32,7
|
Vomissements
|
31
|
14,9
|
Constipation
|
28
|
13,5
|
Défécation douloureuse
|
24
|
11,5
|
Anorexie
|
12
|
5,8
|
TOTAL
|
208
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les douleurs abdominales à
une prévalence plus élevée avec 32,7% de cas, suivi de la
diarrhée avec 21,6% de cas et l'anorexie est le signe le moins
fréquent avec un total de 5,8% de cas.
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
Les parasitoses intestinales constituent un problème de
santé publique, touchant suivant la population de pays en voie de
développement et exposant ces derniers à une morbidité et
à une mortalité très élevées.
L'objectif de ce travail est d'évaluer la
prévalence des protozooses intestinales diagnostiquées au
laboratoire de l'HGR de Kabinda.
Une étude descriptivetransversaleà
été menée et a porté sur les résultats des
examens parasitologiques des selles.
Dans notre étude, nous avons analysé 697
prélèvements des selles, dont 208 cas étaient positifs
soit 29,8%. Ce taux semble supérieur à celui de Dieudonné
ROHINGAM qui avait relevé dans sa série une prévalence de
8,8% à la société de laboratoire d'analyse
biomédicales de GUINÉE 2008. Ce pendant, notre taux de
prévalence est inférieur à celui estimé par NTUMBA
KABONGO Emile (2012) à l'HGR KISANGA, qu'il était de 47,7%, ce
là peut expliqué par le nombre limite de
prélèvements (697 contre 273 prélèvements). Ces
taux peuvent se traduire par le manque d'éducation sanitaire, manque
d'hygiène et le mode de vie des populations.
La différence entre les prévalences des
protozoaires dans ces études peut être attribué aux
diversités régionales, en outre de la taille
d'échantillons et de la méthodologie employée pour
collecter les données.
Il est demandé de pratiquer trois (3) EPS pour
diagnostiquer une protozoose intestinale, mais les études
épidémiologiques se sont souvent limitées aux
résultats d'un seul prélèvement.
Dans notre étude, 26,4 % des cas ne sont positives
qu'après le troisième (3 ème) examen d'un seul
échantillon de selles sous-estimerait la prévalence.
Pour la répartition selon l'âge, nous avons
trouvé que la tranche d'âge la plus touchée est
situé entre 0 à 10 ans soit un taux de 39,6%, ce qui correspond
aux enfants. Cette tranche d'âge est plus touchée compte tenu de
l'insuffisance d'observation des règles d'hygiène alimentaire et
environnementale et celle du système immunitaire qui est peu actif
à cet âge.
Selon la répartition en fonction du sexe, nous
avons montré que le sexe masculin est le plus touché avec 59,1%
contre 40,9% chez le féminin.
Nous estimons que cette élévation de la
prévalence serait due aux habitudes hygiéniques et le nombre
important des bilans du travail qui sont le plus souvent
représentés par les hommes aussi mieux la nature e la
profession.
Par rapport aux protozoaires,l'Entamoeba histolytica
occupe la première place avec 34,1%, suivi de Trichomonas intestinalis
de 29,8%. Ce résultat concorde avec celui d' Abdel Malik GARBA GAMBARI
(50,8%). Le faible taux de l' Isospora et Balantiduim coli peut être
dû par manque des colorations spécifiques et qui ne sont
pratiquées qu'à la demande du clinicien.
Par rapport a la répartition de cas selon les types de
consultation, nous avons trouvé que 52,4% représente les
patients consultant en externe et 47,6% sont des patients hospitalisés
dans des différents services de l'hôpital. Ce résultat
s'explique par le fait que ces protozooses intestinales nécessitent pas
l'hospitalisation du patient.
On note 82,7% de cas provenaient de la hors ville de kabinda
contre 17,3% de la ville.
En rapport avec le mois de consultation nous remarquons
que les patients sont beaucoup plus infectés au mois de janvier et
février avec respectivement 28,4% et 22,1. Ces mois correspondent
à la saison des pluies, période ou les conditions sont les plus
favorables pour une infestation probable. Ce résultat concorde avec
celui d'Emile NTUMBA KABONGO (17,2%.). Ainsi on peut dire que les taux de
prévalence se différencient d'une ville àl'autre ;
pour chaque endroit on a un taux de prévalence qui dépend des
conditions environnementales telles que : de dépôt anarchique
des ordures ménagères une stagnation des eaux usées et le
manque d'hygiène collective et individuelle.
Par rapport à la répartition des signes
cliniques nous avons trouvé que les douleurs abdominales
représentent 32,7% de cas suivie de la diarrhée avec 21,6%.
|