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Inventaire systématique des genres et espèces, représentants de la famille des acanthacées dans les districts de Tolagnaro et d’Amboasary-atsimo, Madagascar.


par Andrianandrasana Balzac MBOLA VERSENE
UNiversité d'Antananarivo - Doctorat en sciences de la vie et de l'environnement 2018
  

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I.2.3. Facteurs biotiques

Comme mentionné plus haut, la zone d'étude comporte une forêt dense humide, une formation de transition à Dypsis decaryi, un fourré à Didiereaceae et Euphorbia mélangé avec de la forêt sèche. Ce paragraphe va les décrire ainsi que la faune qui y habite et les activités humaines.

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Contexte général et milieu d'étude

I.2.3.1. Végétation et flore

La zone d'étude présente plusieurs successions de formations végétales. D'Est en Ouest, il est occupé par la forêt dense humide (vallée de Manampanihy et celle d'Efaho), la formation de transition de Ranopiso (caractérisée par la présence du g. Dypsis decaryi) et le haut fourré arboré à Didiereaceae et Euphorbia (à partir d'Ankariera Bevilany en passant par Ambatoabo vers Behara) associé avec de la forêt sèche (du côté de Tranomaro vers Tsivory). La limite entre la forêt sèche et le fourré est difficile à déterminer. Le passage en est très progressif et la répartition de ces deux formations dépend pour une grande partie des types de sol (Koechlin et al., 1974). L'extrême Sud de Madagascar abrite un haut fourré arboré épineux, xérophile, totalement atypique, avec les familles des Didiereaceae et des Euphorbiaceae extrêmement variées et de nombreuses espèces de plantes succulentes endémiques (Koechlin et al., 1974). Les descriptions de la végétation présentées dans ce travail de recherche sont basées sur les travaux de Humbert et Cours-Darne (1965), de Paulian et al. (1973), de Koechlin et al. (1974), de Goodman (2008), de Rajeriarison et Faramalala (1999) et de Moat et Smith (2007).

? La partie humide de la zone d'étude est composée par la forêt dense humide (Photo 1), pouvant atteindre 30m de hauteur et est constituée par plusieurs strates. C'est une forêt hétérogène caractérisée par la richesse des associations végétales dont la composition floristique varie avec l'altitude. La végétation y est dense jusqu'à 800m d'altitude. Au-delà, les arbres de grande taille disparaissent pour laisser place à une brousse éricoïde constituée par Erica sp., Dombeya seyrigii, Psiadia dracaenifolia, Helichrysum fulvescens, Helichrysum sp., Senecio vangaindrani, Kalanchoe sp. et Xerophyta dasylirioides. Le climat local de cette forêt est caractérisé par une atmosphère très humide et fraîche et est favorable aux épiphytes, aux nombreux parasites, aux saprophytes et aux lianes qui prolifèrent au niveau de la strate supérieure (ANGAP, 2004).

? La strate supérieure est formée par des arbres de hauteurs variables comme Canarium madagascariense, Albizzia gummifera, Eugenia sp., Dilobeia thouarsii, Vepris macrophilla, Salvadoropsis arenicola, Ocotea sp., Tambourissa religiosa, Pandanus sparganioides, Weinmannia rutenbergii, Weinmannia sp., Oncostemon sp., Ocotea sp., Schefflera monophylla et Cuphocarpus sp. et des lianes telles que Mendoncia cowanii et Hagellaria indica.

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Contexte général et milieu d'étude

Photo 1 : Forêt dense humide, au col de Manangotry, vue d'Androangaloaka (C.R. Isaka Ivondro) La strate moyenne (4-8m) montre des représentants de la famille des Humbertiaceae, des Myristicaceae, des Apocynaceae, des Tiliaceae, des Erythroxylaceae et des Ochnaceae et aussi par les genres Gaertnera sp., Gymnosphaera sp., et par les espèces Filicium longifolium, Plagioserphus stelechanthus, Antidesma petiolare, Aphloia theiformis, Cyathea dregei, Gymnosphaera articola et Arundinaria sp. La strate inférieure (0-4m), lâche et discontinue, ne devient dense qu'en altitude, avec d'abondants jeunes plants de Craspidospermum verticillatum, Dracaena bakeri, Viguieranthus denginervus, Streptocarpus suffriticocus, Croton sp. et diverses espèces herbacées (Acanthaceae, Urticaceae, Fougères et Impatiens sp., Vaccinium secundiflorum, Tachiadenus longifolius et Cyperus tsaratananensis). A cause du climat, c'est l'habitat préféré de beaucoup d'épiphytes (Rhipsalis baccifera, Hymenophyllum sibthorpioides, Hymenophyllum sp., Peperomia sp., Medinilla uncidens, Asplenium friesiorum var. nerophilum, Asplenium sp. et Polystichum coursii). Par contre, on y trouve peu de lianes mais pas de mousses (Andriarimalala, 2014 ; Paulian et al., 1973). C'est surtout cette strate inférieure qui est l'habitat des Acanthaceae, objet de la présente étude.

? Dans la zone de transition de la zone d'étude se trouve la formation à Dypsis decaryi (Photo 2), qui se localise entre les isohyètes 800 et 1200mm (Ratsivalaka-Randriamanga, 1987).

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Contexte général et milieu d'étude

Photo 2 : Fourré à Dypsis decaryi (C.R. Ranopiso)

Hautes de 8 à 12m, peu pénétrables, sans strates et présentent de nombreuses formes d'adaptation à la sécheresse comme la spinescence, même au niveau des fruits, la réduction de la surface foliaire, le renflement de la tige, la lactescence, la ramification et le port en zigzag, le développement de feuilles charnues et grasses. Partout, la végétation comporte deux strates car la strate inférieure n'existe pas ; le sol apparaît souvent. Outre Dypsis decaryi, la strate supérieure est constituée par Dalbergia greveana, Commiphora marchandii, C. grandifolia, Euphorbia plagiantha, E. enterophora, Croton mongue, Neobegeua mahafaliensis, Pachypodium rosulatum, Albizzia fatipatiky, Terminalia seyrigii, Alluaudia ascendens, A. dumosa, Tetrapterocarpon geayi, Euphorbia plagiantha et E. enterophora. La strate moyenne, discontinue est composée par beaucoup d'arbustes qui sont Barleria alluaudii, Cedrelopsis grevei, Enterophora sp., Uncarina leandri, Megistostegium perrieri, Pachypodium runtenbergianum, Croton sp., Physena seseliflora, Aloe vahombe, A. divaricata, Rhigosum madagasacariensis, Canthium sp., Chadsia grevei, Euphorbia leucodendron, Commiphora marchandii, C. stellulata, Uncarina grandidieri et Commiphora brevicalyx (Eboroke, 1994 ; Andriarimalala, 2014).

Des espaces couverts par des savanes arborées (Tamarindus indica, Gymnosporia linearis, Poupartia caffra) souvent d'origine anthropique se rencontrent dans cette zone.

? La zone sèche de la zone d'étude est couverte par une forêt sèche associée à un haut fourré arboré (Photo 3), par endroit, peu pénétrable, composé d'arbres épineux ou d'arbustes ramifiés, buissonnants, sans tapis herbacé (Koechlin et al., 1974). La strate supérieure, avec une hauteur variable, présente Adansonia za, Commiphora aprevalii, C. lamii, Alluaudia

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Contexte général et milieu d'étude

procera, A. acendens et Gyrocarpus americanus. La strate moyenne y est caractérisée par la présence des jeunes plants de la strate supérieure et des Crassulaceae, des Euphorbiaceae, des Pachypodium rosulatum, Adenia olabeensis, Cyphostema elephantropus, Diospyros aculeata, Evonymopsis longipes, Polycardia aquifolium, P. lateralis, Rinorea spinosa, Ruellia sp., Pachypodium sp. Cette strate est l'habitat privilégié des Acanthaceae. L'ensemble est doté d'une couleur grisâtre dominante. Le fourré y est entrecoupé par des savanes à Heteropogon contortus, Panicum maximum, Eragrostis cilianensis ... (Bosser, 1969). Le long des cours d'eaux apparaît une forêt galerie à Tamarindus indica ou à Breonadia salicina de superficie très réduite. Des clairières existent et sont composées par Heteropogon contortus, Hyparrhenia rufa et Imperata cylindrica. Elles sont parsemées par de rares Mascarenhasia madagascariensis et Aphloia theaeiformis et quelques Acanthaceae telles que Barleria sp. et Ecbolium sp.

Photo 3 : Haut fourré à Alluaudia ascendens (C.R. Ankariera Bevilany).

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