Chapitre 4
DISCUSSIONS
Nous discuterons en premier de la comparaison entre les autres
résultats de travaux-dirigés (conductivité des eaux de
puits et carte EM34) et nos résultats obtenus à partir de
l'application du TDEM. En second, on parlera de la résolution de la
méthode TDEM pour la présente étude du biseau
salé.
4.1.-Comparaison des résultats TDEM obtenus avec
d'autres résultats
Cette partie permettra d'apprécier les résultats
obtenus et aussi, de juger de la concordance (ou discordance) entre les
différents résultats et conduire à une évaluation
des méthodes.
4.1.1.- Comparaisons des résultats avec la carte de
résistivité des eaux de puits
Les valeurs de conductivité des eaux de puits ont
été converties en résistivité pour obtenir une
carte de résistivité (Fig. 27) afin de faciliter la comparaison
avec nos résultats. Les résistivités des eaux de puits de
la carte varient entre 16 et 97 ohm.m du Sud vers le Nord-ouest. Il faut noter
qu'afin de rester dans le même repère pour une comparaison plus
juste, les limites des axes de la Fig. 27 sont celles des cartes de
résistivité TDEM. Ce qui montre déjà que les puits,
sont presque tous situés dans le périmètre
délimité pour l'eau douce avec la porosité de 48% (Fig.
28). Seuls les puits 4, 13 et 14, de résistivité respectives
16.5, 16.4 et 16.6 ohm.m (les plus faibles), ne le sont pas (Annexe 6). Nous
rappelons que nous avons choisi une résistivité minimum d'eau de
10 ohm.m (1000uS/cm) pour délimiter ce périmètre d'eau
douce. Tous les puits ayant des résistivités supérieures
à 10 ohm.m (donc tous les puits du site) devraient donc, tous se
retrouver au moins à l'intérieur du périmètre
délimité pour l'eau douce à 48% de porosité. Ce qui
n'est pas le cas pour les puits 4, 13 et 14. Mais remarquons que
52
Etude de l'invasion saline dans l'aquifère côtier du
quaternaire : Application de l'électromagnétisme en domaine
temporel (TDEM) sur un site test à Togbin (Bénin)
ALLE C.
l'écart entre la limite (10 ohm.m) et la
résistivité moyenne des eaux de ces puits (16.5 ohm.m) n'est pas
très important (6.5 ohm.m).
La résistivité la plus élevée des
eaux de puits est de 95 ohm.m (puits N° 9, Fig. 28 et Annexe 6). On
constate que ce puits est situé dans la zone rouge représentant
les résistivités de terrain les plus élevées sur
les cartes TDEM. La résistivité la plus élevé sur
ces dernières est de 240 ohm.m ce qui correspond avec la loi d'Archie
à une résistivité d'eau d'imbibition de 98 ohm.m pour 48%
de porosité et de 57 ohm.m pour 32%. 95 ohm.m est plus proche de 98
ohm.m que de 57 hm.m. Ce qui pourrait laisser croire que la porosité de
48% est la plus réaliste bien qu'elle puisse être jugée
comme importante comme porosité totale de sable [porosité
supérieure à 40% pour les sables dunaires (SERHAU/BUGEAP, 1987)
et porosité du continental terminal 40%, SGI (1981) in Boukari
(1998)].
Etant dans une logique de précaution lorsqu'il s'agit
de déterminer le zonage de la qualité de l'eau, nous
préconisons, avant d'autres études futures pour la
détermination de la porosité et son éventuelle variation
spatiale dans les sables bruns, de considérer 32% de porosité
pour le moment. Ceci réduit le périmètre d'implantation
des puits mais augmente la marge de « sécurité ».
Fig. 27 : Carte de résistivité des eaux de
puits
53
Etude de l'invasion saline dans l'aquifère côtier du
quaternaire : Application de l'électromagnétisme en domaine
temporel (TDEM) sur un site test à Togbin (Bénin)
ALLE C.
Fig. 28 : Projection de la résistivité des eaux
de puits sur la carte TDEM
54
Etude de l'invasion saline dans l'aquifère côtier du
quaternaire : Application de l'électromagnétisme en domaine
temporel (TDEM) sur un site test à Togbin (Bénin)
ALLE C.
|