Annexe 23
Centquatre : Visite guidée par le personnel (Sonia) des
relations publiques le 6 juin 2018 Impressions et prises de notes
diverses
Le rendez-vous, organisé spécialement pour les
étudiants (selon le site Internet et la prise de RDV par mail),
s'avère être une visite guidée des lieux. La visite est
assez lissée voire même expéditive.
On apprend tout de même que les murs du Centquatre
appartiennent à la Mairie de Paris, qui verse 8 millions d'euros de
subvention (sans précision sur la fréquence de ce financement).
La gestion se fait en EPCC.
Selon Sonia, le nouveau directeur est libre dans sa programmation
car la mairie est socialiste.
Il y a un nouveau directeur, donc un nouveau projet. Ce nouveau
projet s'ancre dans le territoire (18ème et
19ème arrondissements) et a la volonté de faire de ce
lieu un endroit vivant.
Le Centquatre accueille des résidences, un incubateur de
start-ups, le Cinq, qui est un lieu dans lequel les particuliers louent durant
1h des salles contre 2 euros. C'est un lieu réservé à la
pratique amateure, ce ne sont pas des cours.
Annexe 24
Grands Voisins : Visite guidée/de presse par le
personnel (de l'association Aurore) le 22 juin 2018 Impressions et
prises de notes diverses
La Saison 1 s'est étendue de fin 2014 à
septembre 2015 ; l'ouverture au public s'est prolongée jusqu'en
décembre 2017. Pour la Saison 2, il y a une perte d'emprise sur une
partie du bâti ; il a fallu reloger une partie des personnes habitantes
du site. Cela a provoqué une mobilisation citoyenne qui dénonce
les coupes budgétaires : Sans toit pas sans nous. La Saison 2
devrait se terminer en juin 2020. Elle présente une programmation avec
différentes thématiques.
Trois associations gèrent le site : Yes We Camp, Aurore
et Plateau Urbain. Chaque structure, en plus des autres associations qui y sont
résidentes, a ses propres ambitions par rapport aux Grands Voisins.
Les structures résidentes répondent à un
appel à candidatures. Parmi les critères de sélection on
trouve : « faire des actions en direction des résidents de
l'hébergement », « faire des choses nouvelles ». Il y a
1000 sélectionnés. 45% des présents à la Saison 2
l'étaient aussi à la Saison 1.
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Les tiers-lieux culturels, outils de la démocratisation
culturelle ?
E. PESCHAUD
Aurore est une « vieille » association qui touche
90% de ses subventions de la part de l'Etat. En effet, elle rappelle que
l'hébergement est à la charge de celui-ci. Les Grands Voisins
repensent les manières de faire du travail social. Il est l'un des seuls
projets à avoir le social et l'insertion en son coeur.
Le projet présente une volonté d'ouverture du lieu
vers l'extérieur, de créer des espaces partagés.
A l'origine, le projet n'envisageait pas de dynamiser le
quartier ; aujourd'hui il « préfigure le futur quartier ». Le
nouveau quartier sera un éco-quartier.
Ce sont tous les usagers du lieu qui ont permis de
développer ses/ces projets. Il y a la volonté de « faire
cohabiter le public », de le « rendre humain ».
Le projet se doit d'être adapté à son
contexte territorial.
Les revenus proviennent des loyers perçus, des recettes
commerciales (bar, restaurant, privatisations). Ces revenus servent à
financer le projet global, comme les salaires par exemples.
Les visiteurs du site viennent pour beaucoup du quartier et de
Paris. Les Grands Voisins sont « identifiés comme un spot cool en
terrasse » le weekend. Cela n'a pas l'air de les ravir. C'est un
problème puisque ces visiteurs viennent faire la fête et ne se
« rendent pas compte que c'est un centre d'hébergement ».
Une équipe de programmation gère
énormément de demandes pour se produire. Une sélection
s'opère donc : il faut que la proposition soit en adéquation avec
la programmation du site. Si ce n'est pas le cas, il est toujours possible de
se produire mais en privatisant un espace et n'est donc pas ouvert au
public.
Conclusion : Ce site est plutôt tourné autour du
social que du culturel, c'est pourquoi il n'a pas été `retenu'
pour faire partie des cas d'études de cette recherche autour des
tiers-lieux culturels.
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Les tiers-lieux culturels, outils de la démocratisation
culturelle ?
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