Annexe 22
Centquatre : Visite de terrain `personnelle' lors d'un
vernissage d'exposition le 19 mai 2018
Impressions
Le bâtiment est incroyablement lumineux et clair. Dans
ce qui semble être une nef, des artistes s'exercent à plusieurs
disciplines : différentes danses, théâtre, arts du
cirque...
Déjeuner au restaurant du site : La carte propose des
plats très à la mode, comme qui dirait
instagrammables321. La clientèle est
âgée entre vingt et cinquante ans.
L'exposition : C'est celle de Vihls, intitulée
Fragments urbains. Ce jour-là, elle est gratuite et deviendra
payante une fois le vernissage passé. Elle semble visitée par des
bobos parisiens, si je me fie à la simple apparence et aux
styles vestimentaires. Les visiteurs donnent l'impression de se montrer et
montrer `qu'ils étaient là'. Tout ceci peut donner la sensation
de se trouver dans un lieu d'exposition parisien tout à fait classique,
voire même me donne l'impression de ne pas être à ma place
parmi eux. L'exposition en elle-même est vraiment intéressante,
avec du travail autour de l'urbanisme, de la vidéo, des visages etc.
Conclusion : Je n'ai absolument pas eu le sentiment
d'être dans un lieu où les barrières sociales sont abolies.
J'ai au contraire ressenti l'aspect sacralisé de la culture. J'ai eu
l'impression de gentrification du quartier autour de ce site : le territoire
(à l'échelle du quartier) est populaire, ce qui paraissait peu
cohérent avec les visiteurs du site. En revanche, on remarque vraiment
l'aspect du processus de création mis en valeur avec des espaces de
pratiques, de répétition ouverts à tous. Le Centquatre ne
présente pas d'éléments sur le processus de construction
de l'exposition Fragments urbains. Une oeuvre de l'artiste est
gracieusement présente dans la nef.
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321 En lien avec le réseau social Instagram
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Les tiers-lieux culturels, outils de la démocratisation
culturelle ?
E. PESCHAUD
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