Annexe 20
Compte-rendu d'entretien avec Hélène
BEUNON320
Acteur interrogé : Hélène BEUNON
Fonction : Responsable du réseau de la Lecture
publique de GPS&O Date et lieu de l'entretien : 07/08/18 ; échange
de mails
Le tiers-lieu est un lieu d'accueil sans vraiment d'image
précise ; cela permet aux publics de « se sentir chez eux ».
Le personnel d'une telle structure doit avoir fait « un énorme
travail sur l'accueil et sur sa posture par rapport à l'usager ».
Ainsi, les personnels de La Médiathèque n'ont pas la même
posture face aux usagers que dans d'autres bibliothèques « plus
classiques ». De plus, il existe une forme de tension avec
l'administration du type « ce n'est pas dans vos missions » par
rapport à des activités menées au sein de La
Médiathèque. Pourtant, la posture des agents est le
critère primordial pour qu'un tiers-lieu culturel se
développe.
Les tiers-lieux culturels peuvent être un moyen de
contourner l'aspect sacralisé de la culture, bien que cela ne «
résolve pas tout ». Cela est particulièrement difficile en
France, par rapport aux pays anglo-saxons ou nordiques, car la mission
d'intégration sociale ne se « remplit » pas facilement,
même si cela semble se faire « très lentement ».
Les équipements culturels sont des objets de tensions
politiques, « on en a un bel exemple aux Mureaux ». C'est aussi
évident dans l'idée même des tiers-lieux. Pour de
nombreuses villes du territoire de GPS&O, les équipements culturels
sont le reflet de la vision des politiques. « Les payeurs sont les patrons
et on ne fait rien contre eux ».
Un tiers-lieu culturel doit avoir des liens avec les
institutions pour les financements, car il est difficile de vivre de ses
propres revenus. A moins que ce ne soit « pour un public très
ciblé, ce qui est semble-t-il contraire aux tiers-lieux culturels
».
320 L'entretien a peut-être été biaisé
du fait que M. ROBERT a été ma collègue lorsque
j'étais stagiaire au sein de la Communauté urbaine GPS&O.
91
Les tiers-lieux culturels, outils de la démocratisation
culturelle ?
E. PESCHAUD
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