INTRODUCTION GENERALE
1. PHENOMENE OBSERVE
Le développement des activités dites des
services est caractéristique du XXe siècle. La tertiarisation des
économies les plus avancées fait écho à leur
désindustrialisation.Les mécanismes de la croissance des services
ont fait l'objet de débats théoriques importants et
contradictoires. Mais, il semble que les controverses (opposant les
thèses postindustrielles et néo-industrialistes) sur
l'explication et l'appréciation de la croissance tertiaire se sont peu
à peu estompées.
La croissance du secteur tertiaire semble accompagner
celle de l'industrie car toute augmentation de la production
industrielle provoque une hausse du volume de marchandises
transportées, donc stimule les activités de transport,
d'assurance et commerciales.
En effet, les économies contemporaines sont à la
fois des économies de service et des économies de l'innovation
[P. Cahuc et M. Debonneuil, (2004)].Comme ces activités de services
traditionnels sont à faibles gains de productivité, un
accroissement de l'activité entraîne mécaniquement une
augmentation des effectifs.
C'est à partir des années soixante et
soixante-dix, la croissance du secteur tertiaire
s'accélère. Ce développement des services impliquent une
transformation structurelle de l'économie moderne dont on ne craint pas
de dire qu'elle est au moins aussi importante que la révolution
industrielle. Ce phénomène de monté en puissance des
services, autrement dit « la tertiarisation » se traduit
tout d'abord pour une nouvelle répartition de l'emploi entre les grands
secteurs économiques.En effet, tandis que l'emploi industriel se
réduit, l'emploi dans le secteur tertiaire croît
considérablement en terme absolus que relatifs.
Etant donné que le développement
économique est souvent assimilé au seul développement
industriel. La plupart des politiques des développements
économiques ne parlent que d'incitation industrielle, de
déconcentration industrielle, des subventions aux industries, etc.Ces
politiques reposent bien évidement sur le postulat que le secteur
manufacturier demeure le principal moteur du développement
économique, les activités tertiaires n'étaient
considérer que comme des activités induites.
Mais il apparait moins raisonnable de vouloir postuler qu'il
s'agit toujours d'un secteur tout simplement induit par la croissance
manufacturière lorsque ce secteur devient responsable de presque les
deux tiers de la production mondiale.Et si le secteur tertiaire à lui
seul peut contribuer à deux tiers de la production, la tertiarisation
d'une économie se révèle donc comme un vecteur
incontournable pour le développement, car il n'y a pas de
développement sans croissance économique et jamais le
contraire.
Il est donc impérieux pour nous en tant que chercheur
de mener une étude approfondie pour cerner le phénomène de
monté en puissance des activités du secteur tertiaire.
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