1.2. Le privacy by default comme principe de protection
Ce principe de protection est tout à fait pertinent
dans le cadre de l'utilisation d'objets connectés. Dans ce cas de
figure, le privacy by default agit comme un filtre entre l'individu et
le responsable du traitement. Il s'agit par exemple de l'enceinte Alexia
d'Amazon, qui nécessite de stocker les informations relatives à
la voix et au contenu de la requête pour fonctionner. L'enceinte stocke
alors les données à caractère personnel nécessaires
à son fonctionnement, qui pourront ensuite faire l'objet d'un traitement
ultérieur. L'idée ici est de protéger en amont l'individu
qui n'est plus capable de le faire lui-même, par le biais du privacy
by default.
Concernant les objets connectés, la pratique du
privacy by default vise à convertir une donnée brute en une
donnée agrégée ou brouillée afin de la rendre moins
identifiante.
Ce principe est également utile en matière
d'open data, où il vise à complexifier l'identification
ou la ré-identification des personnes concernées. La technologie
impose donc par défaut une confidentialité.
Pour pallier les risques de l'intelligence artificielle,
le privacy by design s'exerce comme principe de prévention et
le privacy by default comme principe de protection. Ces deux principes
doivent être mis en place simultanément.
- 37 -
Les moyens d'autorégulation adaptés à
l'intelligence artificielle
|