Section II : Le rôle des différents
acteurs
Depuis la prise de conscience des acteurs de
l'intégration aux conséquences de l'absence de coordination entre
les multiples organisations africaines, différentes mesures sont en
cours pour y remédier. Mais les différents efforts
déployés par l'UA dans le processus de rationalisation ne
pourront aboutir que par l'implication effective non seulement des
organisations mais également des Etats.
Paragraphe 1 : L'indispensable action des Etats
Il s'agira pour nous de formuler des recommandations d'une
part à tous les Etats du continent et d'autre part à notre pays
en particulier.
A- Les Etats africains
Selon nous, l'un des défis majeurs que doivent relever
les Etats est d'assurer le principe de la viabilité géographique.
Autrement, la proximité géographique constitue
l'élément le plus important étant donné qu'il
serait plus facile d'encourager la coopération et l'intégration
pour des pays proches les uns des autres.
Les Etats ont dès lors un grand rôle à
jouer puisqu'en réalité rien ne peut être fait sans leur
aval. Ils sont seuls détenteurs d'une pleine souveraineté qu'ils
exercent selon leur bon plaisir.
Aussi, exhortons-nous les Etats à une prise de
conscience aux conséquences pervers de l'état actuel de
l'intégration du continent et à la prise de mesures capables
d'apporter une solution durable.
Pour se faire, il faut d'abord et avant toute chose que les
Etats entreprennent des études approfondies sur d'une part les
coûts et les bénéfices de leur multi-appartenance aux
organisations ; d'autre part sur les différents scénarii
proposés pour dégager de façon concomitante avec l'UA le
schéma à adopter.
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Réalisé et soutenu par
MarieBénédicte GABA
La prolifération des organisations
d'intégration régionale en
Afrique: complémentarité ou concurrence?
Ensuite, il faudrait sensibiliser les populations sur
l'importance de l'intégration et faire jouer à chaque couche de
la société un rôle précis. Cela permettra aux
citoyens de mieux prendre la mesure de l'intégration dans le processus
de développement des Etats africains.
Enfin, les Etats, conformément à la
décision de l'UA relative au moratoire sur la reconnaissance des CER,
doivent s'abstenir de créer de nouveaux regroupements de
coopération ou d'intégration.
Par ailleurs, l'un des points sur lesquels, nous voudrons
insister est celui du respect des engagements pris. Les Etats devront faire
l'effort d'honorer leurs engagements vis-à-vis des organisations
auxquelles ils appartiennent. Car sans financement aucun processus, encore
moins celui très coûteux de la rationalisation, ne peut
aboutir.
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