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Dynamique des modes de gestion des terres agricoles dans la commune de Bembèrèké.


par Nourou-Dine BIO BAYA
Université de Parakou - Licence en géographie et aménagement du territoire 2019
  

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CHAPITRE 1:Cadre théorique et approcheméthodologique.

Ce chapitre sera consacré au cadre théorique età l'approche méthodologique de notre étude.

1. Cadre théorique

Cette partie prend en compte la problématique, les objectifs,les hypothèses, la revue de littérature et la définition opérationnelle.

1.1.Problématique

Lors du recensement de 2013 (RGPH4), la population de Bembèrèkè est estimée à 131 255 habitants avec une densité de 39 habitants par kilomètre carré pour un fort taux de croissance estimé 5,05%. Cet accroissement rapide de la population de la commune engendre entre autre une croissance aussi rapide de la demande en terre cultivable, d'où la sur exploitation de cette ressource fondamentale à la survie. Par ailleurs l'accroissement sans cesse de la population a déjà imposé une pression considérable sur les ressources naturelles et, a, dans bien des cas, entraîné leur dégradation et leur épuisement. A l'avenir, cette pression s'accentuera encore(FAO 1980, p102).

La conséquence en est une profonde modification dans le mode de reconstitution de la fertilité des sols agricoles traditionnellement assurée par la jachère et la fumure animale. Les jachères devenant de plus en plus courtes, c'est ainsi  l'espace pastorale se contracte en même temps que le couvert végétal s'appauvrit en quantité et en qualité. La superficie des entités forestières (forêt dense, semi-décidue, décidue, forêt claire, et savane arborée arbustive) ont régressé alors que celle anthropiques (emprise agricole, mosaïque de culture, jachère et plantation) ont progressé (FANGNON, BABADJIDE, TOSSIN, 2010, 24p).

À Bembèrèkè on note non seulement l'extension des terres agricoles mais surtout l'occupation illicite de l'aire protégée comme la forêt classée de Ouenou-Benou.

- Comment sont gérées les terres agricoles dans la commune de Bembèrèkè?

- Quelles sont les impacts environnementaux et socio-économiques de ces modes de gestion des espaces agricoles de la commune ?

- Quelles sont les difficultés liées à la gestion de ces terres et quelles sont les perspectives pour un bon usage et le développement de la commune ?

1.1.2 Objectifs et hypothèse

1.1.2.1.Objectif général

Cette étude a pour objectif principal, d'analyser les modes de gestion des terres agricoles dans la commune de Bembèrèkè et apporter des approches de solutions aux problèmes qui y sont liés. Pour avoir des résultats plus concrets et plus détaillés, cet objectif principal sera subdivisé en trois objectifs spécifiques et trois hypothèses de travail qui sont respectivement les suivants.

1.1.2.2. Objectifs spécifiques

o Analyser la dynamique des modes de gestion des terres agricoles dans la commune de Bembèrèkè.

o Déterminer les impacts environnementaux et socio-économiques de ces modes de gestion des espaces agricoles.

o Proposer des stratégies pour le bon usage des terres agricoles de la commune.

1.1.3. Hypothèse de travail

Cette gestion des terres agricoles est faite de manière archaïque et sans aucun contrôle ni suivi.

La gestion traditionnelle des terres agricoles provoque la dégradation des sols, de mauvais rendement agricoles et une nette régression des terres agricoles disponibles.

La croissance démographique et la superficie délimitée de la commune, il est profitable de proposer des pistes de solutions en passant d'une agriculture extensive à une agriculture intensive pour le maintien et la sauvegarde des terres cultivables de la commune.

1.1.4. Revue de littérature

Compte tenu de l'importance et du sérieux du travail, on ne peut se passer des documents et auteurs qui ont eu à aborder et apporter leurs avis et points de vu sur le  thème. Ainsi nous avons collecté le point de vue de certains auteurs sur le sujet du travail

Selon Losch (1991), l'extension des superficiesexploitées est aussi cause et conséquence de la course de l'appropriation du foncier. Car l'espace utilisable s'est restreint au moment où la demande s'accroissait. Dans un espace que l'on découvrait « fini » et puisque le droit à la terre ne reposait que sur son usage, apparaissait l'impérieusenécessitéd'étendre le patrimoine foncier en multipliant des défriches, donc en accentuant l'aspect extensif des systèmes des éléments de cantonnement, de marquage foncier par des plantations lâches, que pratiques paysanneries dépourvues de cadastres.

Pour la BAD (2009),l'extension des superficies cultivéeset non l'amélioration des rendements aurait permis l'essentiel de l'augmentation de la production agricole africaine au cours des dernièresdécennies.Mais cette augmentation reste modeste puisqu'elle n'aurait pas suivi le rythme de la croissance démographique. Pire,la permanence des logiques extensives participent d'un mécanisme de dégradation des ressources naturelles qui conduirait l'Afrique à la ruine.

Selon Smouts (2001), la modernisation agricole et l'extension des superficies se sont aussi entraînées l'un l'autre : lespaysans sesontprécisément emparé des innovations qui servaient leur projet d'extension .La modernisation n'a pas été ignorée, elle a été détournée. Les engins attelés sont utilisés pour étendre les cultures plus que pour améliorer les façons, l'engrais pare à la réduction du temps de jachère plus qu'il n'assure l'accroissement des rendements, l'herbicide est très apprécié parce qu'il fait sauter le goulot d'étranglement du sarclage.Les tronçonneuses accélèrent les défrichages en forêt, la bicyclette et mobylettes favorisent la course à la terre en réduisant le temps de déplacement vers les lointains « champs de brousse », la moto « tout terrain » facilite le gardiennage des troupeaux ; l'introduction d'engin de transformation des produits, tels que les moulins à céréales, endégageant les femmes de certains tâchesdomestiques, permet d'accroitre leur participation aux travaux agricoles.

Selon Dahande(2008), l'extension des champs conduit à une augmentation des superficies réduisant ainsi les zones de pâturage, lesméthodes d'exploitation des terres entrainent la destruction du couvert végétal et la diminution du potentiel des sols.

Selon Fangnon(2010), àBembèrèkè, les perpétuels déboisements relatifs à l'agriculture itinérante sur brûlis dans le cadre de la culture du coton et celle de l'igname dégradent la végétation et dénudent les sols ce qui baisse les rendements .En plus la plus part des feux de végétation sont dommageables aux ressources naturelles et contribuent à la perte de la biodiversité du milieu.

De touts ces auteurs et documents, il en ressort que les modes de gestions des terres agricoles en Afrique subsaharienne en général et dans la commune de Bembèrèkè en particulier mettent en difficulté l'environnement et menacent les ressources naturelles qui ne cessent de se dégrader et de disparaitre petitement sous les yeux impuissants dela population qui ne cherche que sa survie en suivant tant bien que mal le rythme effréné de la démographie et de la mondialisation. Ainsi, il est urgent de penser à des pratiques agricoles adaptées au milieu et qui permettront de satisfaire la demande en permanente croissance tout en préservantla nature pour le bien être des populations présentent et celles à venir.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci