INTRODUCTION
Dans les pays en vois de développement (PED),
l'agriculture reste l'activité économique dominante et la
population agricole est majoritaire (Banque mondiale 2008, 124p).Au
Béninl'agriculture est la première source de richesse en
général et celle de la commune de Bembèrèkè
en particulier. Les activités agricoles regroupent près de 80% de
la population pour une superficie cultivable de près de 2466
km²(Mairie de Bembèrèkè, 2018) .Ainsi l'agriculture
et les espaces ruraux doivent répondre à la
nécessité de nourrir une population croissante et de plus en plus
urbaine, d'assurer aux paysans une vie décente (Rapport de la banque
mondiale, 2008 ,125p).Face à cette pression et dans l'optique de
satisfaire les besoins, les paysans optent pour l'agriculture extensive, par
manque d'équipements et de l'ignorance des techniques de celle
intensive. Les types extensifs sont le plus souvent caractérisés
par le déplacement des cultures, qui sont donc itinérantes, puis
le sol s'épuise vite et que l'agriculteur n'a pas les moyens de lui
rendre sa fertilité (DERRUAU, 2005, pp218 - 219). La terre est
laissée en jachère pendant quatre ans ou plus après trois
ou quatre années d'exploitation. Les travaux champêtres sont
exécutés avec des outils rudimentaires (GOMEZ, 1995, 88p).
Certain écosystèmes sont délaissés
:les zones humides, bas-fonds ou vallées, sont négligées,
voir considérés comme répulsifs (FRENKEN, 2005, 85p).Les
agriculteurs sous exploitent des territoires où la constance de
l'activité organique assure une reconstitution de la fertilité,
où les aménagements sont un investissement, car ils accroissent
les potentialités des sols (HARDIN, 1968, pp1243 - 1244).Et sur
exploitent les zones fragiles (forêt et savanes) provoquant la
dégradation et la mise à nu rapide des sols et du couvert
végétal. Aggravé par le rare usage de la fumure, la
difficulté de l'entretien de la fertilité des sols est donc
accrue. (HARDIN, 1968, p1244). On décrit la sur exploitation des
écosystèmes et la dégradation des ressources causés
par l'extension et l'essartage. La couverture forestière aurait
reculé de 10,5%entre 1980 et 1995 avec pour conséquence un
appauvrissement des sols et la stagnation des rendements. La faible
productivité des sols, la diminution des services rendus par
l'écosystème, la régression des superficies naturelles au
profit de celles anthropiques est un réel problème pour les
populations actuelles et plus encore pour celles à venir.
Pour ce travail nous nous sommes donnés pour but
d'étudier la dynamique des modes de gestion des terres agricoles dans la
commune de Bembèrèkè et apporter des approches de
solutions aux éventuels problèmes auxquels font faces les
agriculteurs deladite commune en particulier et du Bénin en
général.
Dans la logique d'apprécier la dynamique et les modes
de gestion des terres agricoles, le travail sera structuré en trois
chapitres. Les deux premiers aborderont la problématique, de l'approche
méthodologique et du cadre d'étude. Le troisième traitera
les résultats d'enquête et permettra de comprendre
l'évolution des terres agricoles et les systèmes de la production
agricole qui ont un impact négatif sur le couvert végétale
et les sols de la commune.
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