B. Brève historique de la mise en place du Projet du
Port pendant le processus d'inscription
Le processus de préparation de la proposition
d'inscription était déjà en cours avec l'arrivée en
2009 de l'Expert International, cet Expert qui avait pour mission d'apporter un
appui technique à l'équipe nationale dans la préparation
du Dossier. Ceci donna lieu à une réunion avec les parties
prenantes sur le site. Cette réunion fut l'occasion de mesurer
l'influence de la présence du Projet du port dans la zone. En effet les
populations vivaient une psychose et pour cause. Les responsables du port
avaient déjà commencé les réunions de consultation
avec les Population et au vu du périmètre à disposer, il
était impératif de faire déguerpir les populations, de les
délocaliser, de les exproprier. Les populations étaient face
à deux projets du Gouvernement et dans l'esprit des populations,
naquirent des pensées contradictoires. Elles ne faisaient plus la
différence entre les centres d'intérêts des deux projets et
cette réunion -là suscita les interrogations et les
réactions suivantes :
- Le projet d'inscription a-t-il l'intention aussi comme le
projet du Port d'exproprier les populations, si oui pourquoi l'avoir
dissimulé ?
- Le projet du port a promis des compensations pour les
populations qui seront expropriées, quelles sont les avantages
économiques qu'apporte le projet d'inscription ?
- Le projet d'inscription est un complot organisé par
les autorités administratives et traditionnelles sur le site pour vendre
le site à l'UNESCO, alors les populations réclament leur
commission dans la transaction.
Les différentes explications apportées par
l'Equipe conjointe du MINCULT et du Bureau UNESCO de Yaoundé de ce jour
restèrent sans effet sur ces populations qui pourtant avaient
déjà adhéré massivement au projet d'inscription du
site. Cette réunion a été suivie quelques semaines plus
tard par des descentes sur le terrain, des responsables du MINCULT dans le but
de renforcer les acquis du processus d'inscription en mettant en place un
Comité de gestion et en organisant un atelier d'appropriation du Plan de
gestion par les membres constitutifs du Comité de gestion sur le site.
Mais les populations trop imprégnées du Projet du port et ses
promesses de vie meilleures ne voyaient plus l'intérêt d'un projet
d'inscription qui les obligerait à préserver
l'intégrité de leur paysage, alors qu'elles pouvaient en tirer un
gain économique imminent ; en plus elles devenaient suspicieuses face
à ce projet d'inscription dont la rumeur trouvait qu'il était
trop beau pour être vrai et qu'il cachait surement des desseins
inavoués. A cet effet sur les quatre villages destinés à
l'Inscription, le
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village Bwambè, fit la demande officielle au MINCULT,
le voeu de sortir du projet d'inscription. La nouvelle équipe dirigeante
du Ministère, face à cette confusion ingérable
préféra prendre des distances avec le projet et choisit de
dissoudre le comité de pilotage du Dossier d'inscription. C'était
en 2012. Depuis Lors le projet du CIPK s'est implanté, la
délocalisation et l'expropriation des populations ont déjà
eu lieu, les indemnisations ont été faites et à ce jour
(2016) le Complexe industrialo portuaire de Kribi a déjà atteint
les objectifs fixés dans la Phase 1, c'est-à-dire la fin de la
construction du Port Autonome de Kribi(PAK) et une matérialisation de la
phase opérationnelle de celui-ci est en déjà en cours.
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