CHAPITRE II
IMPACT CULTUREL DU TRAMWAY
I. Travailler sur l'impact culturel : Raison de mon
choix.
Professionnelle travaillant depuis une dizaine
d'années comme gestionnaire du Patrimoine culturel, il me paraissait
logique de m'occuper d'un secteur que je connaissais le mieux, et de plus mon
travail étant ma principale passion, il était plus facile de
s'occupait dans un domaine qui vous plait. Qui plus est, bien que
professionnelle avérée, participer au projet tutoré
était une nouvelle expérience, et faire des recherches dans un
domaine qui n'était pas apparemment lié à la gestion
culturelle était un défi intéressant à relever.
II. Méthodologie
Dans la partie du travail individuel, la méthodologie
n'était pas bien différente de celle de groupe, mais pour
être mieux efficace dans la personnelle de son projet, il fallait
peaufiner une méthode individuelle de travail.
1. Recherche documentaire
Dans les bibliothèques virtuelles : la recherche se
faisait en utilisant les sites les mieux connues comme Cairn, Google Books,
BNF, etc.
Bibliothèque physique : La recherche s'est faite
à la Bibliothèque universitaire, à la Bibliothèque
de la Cité Universitaire
Aux archives Nationales : Une opportunité de cours aux
Archives Nationales à Paris a été l'opportunité de
recherche d'éléments de production culturelle utiles dans la
partie de mon projet personnel
De même entre camarades, nous avons
développé une solidarité qui permettait aux uns de mettre
à la disposition des uns et des autres des informations ou des documents
utiles pour l'un des sous-thèmes pris en charge par les autres.
Il faut préciser ici que la recherche se faisait en
« vrac », c'est-à-dire que je prenais tous les informations
que je crois utiles pour ma partie personnelle, du moment où je trouvais
un lien avec une production culturelle, et ensuite il fallait procéder
à un tri des informations à mettre sur le site. Il faut aussi
mettre ici la nécessité d'un carnet de bord qui permet de prendre
des notes pendant des réunions, de noter des informations nouvelles
susceptibles de nous aider, ou de noter des observations pendant le travail.
Cet élément est une sorte de « rappel-mémoire »
qui permets de réactualiser les informations oubliées ou non
enregistrées.
2. Le tri
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Le tri ici se fait après la récupération
des informations en vrac. Ils sont donc examinés avec soin et
classé par ordre de pertinence selon deux critères : être
en relation avec le thème et aussi avoir des sources sures et mieux
encore être libre de droit. Une fois ce tri fait, on sélectionne
les informations qui répondent à ces critères de
fiabilité pour être inséré dans le site.
3. La sélection
Une fois les éléments triés, ils peuvent
être inséré dans le site. Mais cette sélection n'est
pas définitive car elle reste soumise à la validité du
tuteur lors de la réunion avec lui. L'avis des autres camarades est
aussi apprécié pour plus d'efficacité.
4. Introduction des informations
Au final, les éléments définitivement
retenus sont donc documentés sur le site. Ils peuvent être
modifiables ou enrichis à tout moment. Les différentes phases de
cette méthodologie ne sont pas statiques, mais dynamiques et peuvent ne
pas suivre la chronologie ci-dessus, ce qui est important est de se
rassurer de la fiabilité des informations publiées sur la page
web.
III. Les difficultés
rencontrées.
Travailler en groupe dans un groupe multiculturel et
pluridisciplinaire n'est pas exempt de conflits et difficultés de divers
ordres. Nous citons de nouveau le guide du Projet tutoré du service
pédagogique de l'Université Paul Sabatier Toulouse 3, qui sur sa
page web, déclare que le travail d'équipe génère
automatiquement des conflits qui peuvent être bénéfiques ou
néfastes à la dynamique de groupe et à l'apprentissage.
Les conflits bénéfiques peuvent surgir à propos du contenu
du projet et au moment des arbitrages. Ils sont le signe de l'engagement des
étudiants dans le projet. Les conflits néfastes peuvent
être de différentes natures :
- Les conflits de personnalité (les plus difficiles
à résoudre) ; - La monopolisation du projet par certains
étudiants ;
- Le développement d'attitudes de passager clandestin ;
- Les problèmes de communication.
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Qu'en est -il été de notre groupe dans sa
pratique du Projet tutoré sur le tramway ?
Nous reconnaissons que le projet tutoré est certes une
aventure passionnante mais très éprouvante également sur
le plan psychologique à cause des nombreuses difficultés
rencontrées tout au long de ses deux années, dont nous nous
listerons les plus marquantes :
Sur le plan de la langue de travail :
La première difficulté rencontrée tout au
début du processus du projet tutoré a été la
langue. Pour la promotion « Diversity Mundus » que nous
étions, la langue française était censée être
la langue principale du Master, mais il y avait plus d'anglophones que de
francophones. Aussi la langue anglaise a souvent été
privilégiée. Dans notre cas, notre groupe était
composé de quatre personnes au niveau de langue différente :
- Dana parlait parfaitement le Françaiset avait une bonne
connaissance de l'Anglais, mais préférait parler Anglais ;
- Indira parlait anglais et avait des notions basiques de
français ;
- Nevena parlait parfaitement anglais sans aucune notion en
français
- Suzanne parlait parfaitement français avec une bonne
connaissance de l'Anglais, mais préférait le français.
D'emblée le Professeur a commencé par s'exprimer
en français et au vu des plaintes des non francophones, a choisi de
faire de l'Anglais, la langue de communication du Projet tutoré. Il lui
arrivait parfois de traduire en français quand cela semblait
nécessaire.
Sur la collaboration entre membres du groupe :
Certains membres du groupe semblaient ne pas intégrer
les valeurs fondamentales d'un travail de groupe à savoir la confiance
et le partage d'informations. Du fait de nos formations différentes,
nous avions forcément des aptitudes différentes dans les
mêmes domaines et le partage d'informations n'a pas été le
point fort de notre groupe de travail. Il se développait des
comportements égoïstes qui ont souvent empiété sur la
qualité du travail de groupe. Certaines semblaient plus soucieuses de se
mettre en avant, en oubliant l'intérêt supérieur du travail
de groupe.
Sur la vision du projet :
Dans ce cas précis, certains membres du groupe
voulaient faire passer à tout prix leurs idées et s'approprier la
conception du Projet au risque de maitriser seul l'issue, de ce fait, elles
détenaient seules la clé et n'étaient pas enclines
à partager leur vision du projet. Et à force de confrontations et
de conflits il y a eu comme une résignation d'un côté et un
sentiment de « laisser-faire », ce qui n'était pas du tout
à l'avantage du projet de groupe. A quoi servirait la
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présentation d'un Projet tutoré devant un Jury,
si l'impression qui se dégage est qu'une seule personne semble maitriser
le sujet au détriment des autres ?
La gestion des conflits
Il y avait entre les membres du groupe des conflits ouverts et
ceux plus sournois.
Les conflits ouverts étaient généralement
gérés par le tuteur qui réussissait souvent à
décanter la situation en proposant une situation médiane. Les
plus sournois étaient plus ceux liés à la rétention
d'information et au défaut de collaborer, en taisant exprès une
explication mieux comprise par soi, auprès des autres membres. Et
à la longue face à ce type de blocages, pour éviter un
affrontement, la solution était parfois le repli sur soi.
Nous nous rendons compte que notre groupe a connu les
problèmes des standards de la plupart des groupes de travail selon nos
auteurs.
Aussi le constat qui se dégage est que ces
difficultés ne semblent pas être l'apanage de notre groupe de
travail car plusieurs auteurs ont noté la présence des conflits
dans les projets de groupe au pont de réfléchir à leur
impact sur le rendement et aux solutions à appliquer. En effet l'article
intitulé « Management des équipes projet : l'impact de la
gestion des conflits et de l'improvisation organisationnelle sur la performance
»1 se penche sur l'étude du lien entre le conflit et la
performance dans les équipes projet. Elle part du double constat d'une
nécessité pour les praticiens d'améliorer la gestion des
conflits dans un contexte de pression temporelle et d'incertitude accrues, et
de l'existence de résultats de recherche actuellement divergents sur le
lien entre conflits et performance dans le champ de la psychosociologie. Pour
les auteurs de l'article, une question centrale de ces travaux est d'identifier
dans quelle mesure le conflit est nuisible ou non pour la performance des
équipes. « Le caractère positif ou négatif de ces
conflits est un débat de longue traine qui occupait déjà
les philosophes dans l'antiquité, comme le montre Julien Freund (1983).
Pour certains chercheurs, les conflits, en particulier les conflits ouverts,
sont nuisibles à la performance (De Dreu, 2007 ; De Dreu et Weingart,
2003). Pour d'autres, dans certaines circonstances, le management pourrait
favoriser le développement de conflits constructifs, gages de
performance des équipes (Tjosvold, 1988 ; Jehn et Mannix, 2001)
»2. Pour ces chercheurs les conflits en soi peuvent être
un danger pour le groupe s'ils ne sont pas bien managés, dans le cas
contraire, ils peuvent être source de performance pour une équipe
de travail.
1 CHEDOTEL,
Frédérique, Professeur, chercheur au CREM (UMR CNRS 6211,
Université Rennes 1) ; STIMEC Arnaud, Professeur, chercheur au Lemna (EA
4272, Université de Nantes) ATER Aristide Vignikin, membre de Vallorem
(EA 6296, Université François Rabelais), in « Management des
équipes projet : l'impact de la gestion des conflits et de
l'improvisation organisationnelle sur la performance », p.1
2 Idem, p.2
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Nous ne perdons pas de vue que le projet est un exercice
académique mais nous restions conscients qu'il va influencer nos notes,
mais plus encore il devrait être une étape pertinente pour dans
l'effectivité de la pratique professionnelle aussi aurait-il
été mieux que nous adaptions de bonnes pratiques dès cette
base. A mon avis la plus grosse difficulté de notre groupe aura
été de n'avoir pas développé un esprit de
cohérence, un esprit d'équipe, mais plutôt, un esprit de
concurrence, de rivalité, un esprit de compétition, ou l'on
évolue au gré des affinités personnes des uns pour les
autres.
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