IV. En direction des responsables du Port de Kribi
Lors des différents échanges sur le terrain, il
apparaît qu'il n'existe pas une plate-forme d'échange et de
partage communicationnelle entre les responsables du Complexe
industrialo-portuaire de Kribi et les populations riveraines. En effet, les
populations estiment que la prise de décision de la vie et du futur de
leur communauté est faite dans des bureaux feutrés des
administrateurs sans tenir aucunement compte de leur avis, de leur désir
et de la réalité sur le terrain. Ce qui explique beaucoup de
mécontentement des parties prenantes et la mauvaise
gestion du volet culturel du site. Les responsables du Port
l'ont reconnu tacitement en éludant le volet dans les objectifs majeurs
du projet du CIPK. En effet, le volet culturel n'a pas été pris
en compte, car faute de collaboration avec les responsables du MINAC et les
populations riveraines qui auraient donné des propositions plus
efficaces pour la protection et la gestion des points culturels sur le site. En
effet le Port a mis plus d'accent sur les avantages économiques et la
protection de l'environnement, ce qui est certes appréciables, mais en
tenant compte de la forte présence culturelle sur le site, la protection
du volet culturel aurait dû être une priorité. Cela ne
serait pas arrivé si les responsables du Port avaient mis en place une
plate-forme de dialogue et de discussion avec les Populations riveraines, et
s'ils avaient impliqués le MINAC. Aussi pour la suite du processus et en
vue de rattraper ces errements et en vue d'une gestion du développement
durable du site, il est impératif que le Port s'ouvre au dialogue et
à la communication avec le MINAC qui serait un partenaire de choix dans
la gestion et la pérennisation des valeurs culturelles du site.
De même lors de la consultation des documents mis
à notre disposition, il y a eu état d'un projet sur
l'écotourisme et de la protection des tortues marines. Le Complexe
industrialisation qui s'est engagé dans ses priorités à
mettre un accent sur la protection de l'environnement devrait aussitôt
,avec l'effectivité des activités du Port autonome de Kribi, de
prendre des mesures dès à présent, pour mettre en oeuvre
ce projet en collaboration avec les Ministère de l'Enseignement
supérieur , de l'Environnement, ainsi que des partenaires techniques
comme les représentations de l'UICN et autres organisations
présentes au Cameroun et oeuvrant pour la protection de l'environnement
et des espèces marine rares et ou en voie de disparition.
Sur un autre volet, le P.A.K devrait se rendre compte de
l'importance de son implantation dans la zone, du fait du changement radical du
quotidien de la zone sur de nombreux aspects. Si l'on considère les
plaintes des populations riveraines sur le manque d'opportunité
d'emplois ou encore de la qualité des emplois du Port qui d'après
elles, se limite à des fonctions de manoeuvres et de tâcherons, il
serait utile que le Port travaille en collaboration avec le Ministère
des Enseignements secondaires et les Établissement de l'Enseignement
Supérieur dans l'optique d'intégrer dans leur curricula des
formations de l'enseignement technique, et plus spécifiquement, relatifs
aux métiers au Port , afin que des jeunes camerounais bien
formés, puissent être susceptibles de trouver des emplois au sein
du CIPK. C'est l'occasion de saluer l'initiative louable du Chef du village de
la Lobé, sa Majesté Eko Roosevelt qui, avec l'appui des
partenaires a permis la création d'un CETIC (Centre
81
d'Enseignement Technique et Commercial) afin de former la
jeunesse de la Lobé et des environs aux métiers de l'avenir
portuaire.
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