I.2 REVISION CONSTITUTIONNELLE
La constitution étant une loi fondamentale comme nous
l'avions souligné dans les phrases introductives, elle doit s'adapter
aux transformations sociopolitiques, économiques et aux nouvelles
mentalités que subissent la société pour ne pas perdre son
caractère fondamental.
Plusieurs définitions sont proposées pour
pouvoir cerner la notion de la révision constitutionnelle.
Pour Gérard CORNU, la révision constitutionnelle
est « un réexamen d'un corps des règles en vue de son
amélioration ».22
18 Idem p9
19 MOLENGA LINGOTO Willy, Op.cit., p37
20 Idem, p37.
21 Ibidem p37.
22 Gérard CORNU, Droit
constitutionnel, Paris, économica,1993, p134
11
Serge GUINCHARD et Gabriel MONTAGNIER, définisse la
révision constitutionnelle comme « un procédé des
techniques juridique par lequel la constitution est modifiée dans sa
forme ou plus fréquemment dans son contenu
».23
Selon Hervé KIDIA KUBATAKANA, la révision
constitutionnelle est « une opération à travers laquelle la
constitution est modifiée en vue de son adaptation aux exigences du
moment et surtout en vue de son amélioration ».24
Pour Olivier BEAUD, il présente la révision
constitutionnelle sous deux formes :
Au sens formel, la révision constitutionnelle
est une technique juridique par laquelle les pouvoirs publics modifient
expressément le texte de la constitution, après avoir suivi une
procédure spéciale.
Au sens matériel, elle est le résultat
de cette procédure dans la mesure où elle décrit l'objet
de la modification de la constitution.25
Pour notre part nous définissons la révision
constitutionnelle comme « une opération constitutionnelle à
travers laquelle un organe spécial modifie expressément les
textes constitutionnels en vue dès les adaptés aux exigences du
pouvoir politique en place ».
I.3 POLITIQUE
Le concept « politique » fait face à une
diversité des définissons partant de son genre qui est par moment
appréhendé au masculin et féminin. Certains auteurs
définissent « le politique » au masculin comme :
« Le champ social de contradictions
d'intérêts (réels ou imaginaires, matériels ou
symbolique), mais aussi des convergences et d'agrégations partielles,
régulé par un pouvoir disposant du monopole de la coercition
légitime ».26
« L'ensemble des régulations qui assurent
l'unité et la pérennité d'un espace social
hétérogène et conflictuel ».27
23 Serge GUINCHARD et Gabriel MONTAGNIER, Lexique
juridique
24 Hervé KIDIA KUBATAKANA, Op.cit. p12
25 Olivier BEAUD cité par Hervé KIDIA KUBATAKANA,
Op.cit. p9
26 P. Braud, la science politique, Paris, PUF,
1986, p.10
27 J. Baudouin,
introduction à la science politique, Paris, Ed. Dalloz,
1992, p.3
12
Pour MULUMBATI NGASHA Adrien, le politique signifie
tantôt « le fait politique, tantôt celui qui fait de la
politique ».28
Parlant du concept « politique » au féminin,
plusieurs définitions sont avancées.
La politique est définie comme :
« L'ensemble des efforts que l'on fait en vue de
participer au pouvoir ou d'influencer la répartition du pouvoir soit
entre les Etats, soit entre les divers groupes à l'intérieur du
même Etat ».29
« L'activité spécifique qui cherche
à maitriser les conséquences de la sauvagerie des passions
humaines en leur appliquant des règles reçues dans un groupement
humain indépendant ».30
Le dictionnaire logiciel, défini la politique comme
« une structure et le fonctionnement d'une communauté
».31
Pour notre part nous définissons la politique avec
MULUMBATI NGASHA Adrien comme « une activité qui consiste d'abord
à saisir l'ensemble des problèmes et des besoins de la population
tels qu'ils sont générés par le reflux des
événements qui se produisent dans l'environnement national et
international, et ensuite à mettre en place un programme d'action pour
les résoudre ou le satisfaire ».32
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