Au Kenya, Mbiti et Weil (2011) identifient plusieurs facteurs
sociodémographiques comme des déterminants de l'adoption du
m-banking ; ce sont l'âge, le niveau d'instruction, le niveau de vie, la
zone d'habitation. En effet, Mbiti et Weil (2011) ont mené une
étude économétrique sur l'utilisation de M-Pesa au niveau
de 190 localités du Kenya. Leurs résultats mettent en
évidence l'existence d'une corrélation entre l'adoption de M-Pesa
et certaines caractéristiques des individus comme l'âge, le niveau
d'instruction, le niveau de vie, la zone d'habitation, etc
L'âge apparaît aussi comme une
caractéristique importante pour expliquer le non-usage de certaines
nouvelles technologies. La nouveauté est généralement
associée à la jeunesse et les personnes âgées se
sentent souvent exclues. Des recherches spécifiques ont montré
l'existence d'une relation négative entre l'âge et certaines
technologies comme l'ordinateur, Internet ou encore le magnétoscope et
la télévision câblée (Zeithaml et Gilly 1987 ; Rouet
2003). Il s'avère que les personnes âgées sont celles qui
se montrent les plus résistantes face au changement technologique.
Aussi, YAYA KY et al (2019/1) ; dans leur rapport
intitulé « adoption et impact de l'utilisation du mobile Banking
sur le bien être des ménages : cas de la Banlieue de Dakar au
Sénégal » aboutissent à la conclusion selon laquelle
: l'âge, l'instruction, le niveau d'études constituent les
principaux facteurs qui influent l'adoption du mobile Banking.
L'âge apparaît aussi comme une
caractéristique importante pour expliquer le non-usage de certaines
nouvelles technologies (Zeithaml et Gilly 1987). Ces derniers affirment que
l'âge est négativement corrélé
à l'adoption des innovations. Thompson et Lim (1999) viennent appuyer
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Mémoire de fin cycle Theme : « les
déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas
du
Burkina »
Chapitre : Modèle de recherche
cette affirmation avec une étude menée
auprès de gens utilisant Internet, en démontrant que les
internautes âgées de moins de 30 ans sont plus enclins que les
internautes plus âgées à adhérer au service Internet
et l'utilisent plus souvent. En contraste, Robertson (1971) soutient que
l'âge n'a pas d'impact sur l'adoption des innovations, affirmant que
l'adhésion et l'utilisation de nouveaux produits ne se font pas en
fonction de l'âge de la personne qui adopte. Ainsi, pour ce qui a trait
à l'âge, les avis sont partagés dans les résultats
obtenus ; certains auteurs trouvent que l'âge n'a pas d'impact sur
l'adoption des innovations, alors que d'autres affirment qu'il existe une
relation significativement négative entre l'âge et la
probabilité d'adoption des innovations.
En ce qui concerne le niveau d'instruction,
Robertson (1971) montre que plus le niveau de scolarité est
élevé, plus l'individu a tendance à adopter l'innovation.
Dans son mémoire, Skhiri (2000) a elle aussi fait ressortir un lien de
corrélation positif entre le niveau de scolarité et la propension
d'adoption des innovations. La majorité des auteurs s'entendent
d'ailleurs pour affirmer qu'il existe une relation significativement positive
entre le niveau de scolarité et l'adoption des nouveaux produits.
Laforet et Li (2005) montrent un taux d'adoption plus
important chez les hommes que chez les
femmes. Ils ont mené une étude sur les facteurs
déterminants de l'adoption et de l'usage du mobile banking en Chine,
suivant une approche genre. En étudiant les caractéristiques
sociodémographiques et les comportements des consommateurs dans six
grandes villes, ils constatent que les hommes dépassent largement les
femmes dans l'usage de la technologie, ce qui est le cas dans bien des pays en
développement. Par ailleurs, leur étude met aussi en
évidence le rôle inhibant que joue la culture locale sur
l'adoption du m-banking.
Le facteur économique des variables telles que le PIB
par habitant, l'inflation ainsi que les inégalités de revenus est
ainsi considéré comme influent dans l'adoption des technologies
(Bagchi et al. 2003 ; Carlsson et al. 2006 ; Pohjola 2003). Les individus qui
ont une volonté de faire usage d'une TIC peuvent ne pas l'adopter et ne
pas l'utiliser parce qu'elle est bien au-delà de leur moyen financier ou
trop compliquée pour qu'ils comprennent son fonctionnement (Rogers
1995).