Elections et participation politique en république démocratique du Congo. Cas des élections législatives et présidentielles de 2006 et 2011.par Jean-Bosco Ngodja Université de Lubumbashi - Graduat en sciences politiques et administratives 2018 |
IV. ETAT DE LA QUESTIONNous nous sommes inspiré ici d'une réflexion scientifique qui stipule que « il n'existe pas des connaissances ex-nihilo » qui veut dire qu'il n'existe pas des activités intellectuelles visant à savoir la compétence de quelque chose tiré du néant. Ce serait verser dans la prétention que d'affirmer être le seul et le premier à réfléchir sur ce sujet faisant l'objet de notre étude, car l'honnêteté scientifique nous pousse à avouer que nous ne sommes pas le seul et le premier à pouvoir s'intéresser à cette question délicate qui est l'élection et participation politique ; il est certes, que bien avant nous d'autres chercheurs ont eu à s'y atteler chacun prenant l'option qu'il juge à son aise. Selon KITABA KYA GHOANYS, l'état de la question est un passage en revue de la littérature existante ayant des rapports avec l'objet d'étude présenté. (5(*)) C'est dans cette perspective que l'état de la question a eu sa place dans ce présent travail qui, à son tour a eu des rapports avec les littératures suivantes : LUSEYA KIBWE Jean pierre : dans son travail intitulé « élections présidentielles et législatives de 2011 et sous-développement politique en RDC »(6(*)) l'auteur constate que le pouvoir politique en RDC est le seul moyen principal et favorable pour faire fortune et vivre tranquillement heureux, le pouvoir politique considéré comme l'art de servir le peuple, il est curieusement pris pour une opportunité permettant aux uns et aux autres de gagner leur situation qui ne plait pas a beaucoup qui vivent au pays et l'étranger, l'égoïsme, le tribalisme, la corruption qui caractérisent la RDC, est le résultat de la mauvaise gestion des affaires publiques et le manque de la volonté politique agissante de l'équipe dirigeante du pays. En termes de convergence, les analyses faites par l'auteur sont celles que nous développons dans notre thématique, elles portent sur les élections présidentielles de 2011 en République Démocratique du Congo. En termes de démarcation, le prédécesseur a orienté ses idées sur les comportements de la classe politique congolaise ayant des conséquences graves sur le développement politique, alors que, nous dans cette étude, nous développons les considérations sur les élections de 2006 et 2011, dans le but de vérifier la contribution de ces élections à la participation politique de peuple congolais. NGOY KILIMA Docta dans son TFC intitulé « élections et développement politique en RDC » (7(*)), l'auteur identifie les facteurs potentiels des crises et violences liées aux élections en RDC à savoir : la faiblesse des institutions Etatiques, les inégalités sociales, l'absence de transparence et du consensus sur le processus électoral, l'inefficacité de la commission électorale nationale indépendante et du système judiciaire. En termes de ressemblances avec les idées développées par le prédécesseur, il identifie les faiblesses liées aux élections présidentielles et législatives en RDC que nous démontrons dans nos analyses. En termes de dissemblance, l'auteur a fixé sa réflexion sur la crise électorale et les violences au Congo Kinshasa tandis que notre travail aborde l'impact des élections présidentielles et législatives dans la participation politique des citoyens congolais. CLEMENT KABAMBA dans son travail de fin du cycle traitant sur : « de la problématique des violences postélectorale et de l'avancée démocratique en Afrique noire ». (8(*)) Regard sur la RDC Dans sa problématique il est parti de cette question, quels sont les déterminants (éléments explicatifs) des violences postélectorales en RDC en 2006 ? Quel a été leur impact sur cette jeune démocratie RD congolaise ? Que faudrait-il faire changer la donne en perspective des processus avenir ? Il répond à ses trois questions de manière suivante : les violences postélectorales sont souvent les fruits des tensions suscités avant, pendant la campagne électorale entre les partis politiques, les groupes tribalo-éthiques pour tel ou tel autre candidat président de la République. L'instrumentalisation de la tribu, de l'ethnie est l'un des facteurs qui conduisent souvent à des violences postélectorales, sans être exhaustif, il y a plus, la personnification et la personnalisation du pouvoir, la politisation de l'armée et de la police, les fraudes électorales massives. Après avoir lu ce travail antérieur, il sied d'établir la ligne de ressemblance avec les idées développées par l'auteur, c'est vouloir confirmer que notre étude a des points communs à celui du prédécesseur ci-haut, dans la mesure où il a fait les propositions sur les processus électoral ainsi que le fonctionnement de l'appareil de l'Etat. En ce qui concerne la dissemblance, cet auteur se focalisé beaucoup plus sur les crises électorales ainsi que l'avancée démocratique en Afrique noire, alors que nous dans notre étude nous vérifions la participation politique des citoyens par et à travers les élections du suffrage universel de 2006 et 2011 connues en RDC depuis son ascension à la souveraine nationale et internationale. Elie PHAMBU NGOMA-BINDA dans son ouvrage intitulé « la participation politique : éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance ». (9(*)) Il est arrivé à conclure que, pour que le peuple congolais réussisse à organiser des bonnes élections, il doit intérioriser, mettre en pratique les exigences du civisme car le comportement civique de chacun des citoyens, gouvernés et gouvernants est le moteur du développement des nations, et qui dit développement, dit une bonne organisation des élections. La convergence résulte du faite qu'il parle de la volonté de la population de participer activement dans la gestion de la chose publique congolaise. L'auteur a mis l'accent sur la pratique du civisme pour une bonne organisation des élections qui constitue le point de divergence, alors que dans notre étude nous parlions de la participation politique comme mécanisme par excellent de l'organisation de bonnes élections. ROGER WAWA dans son ouvrage « République Démocratique du Congo ». (10(*)) Dans ses investigations, l'auteur montre que les richesses et les ressource naturelles de ce beau pays de l'Afrique central ne profitent pas à la majorité de ses filles et fils. Au regard de cet auteur, nous constatons que la convergence avec notre travail réside dans le sens qu'il parle de la participation des citoyens congolais à la gestion de la RDC. Par contre, la démarcation se situe, du faite qu'il s'intéresse sur la me gestion des ressources naturelles, tandis que nous avons mis l'accent sur la participation des citoyens lors des élections de 2006 et 2011. * 5KITABA KYA GHOANYS ; Méthodes de recherche en Sciences sociales, G2 SPA, UNILU, 2016-2017, P.24 * 6LUSEYA KIBWE Jean pierre, Elections présidentielles et législatives et sous-développement politique en RDC. TFC, en SPA, FSSPA, UNILU, 2012.inédit * 7NGOY KILIMA Docta, Elections et développement politique en RDC, G3 en SPA, FSSPA, UNILU. 2012-2013. inédit * 8Clément KABAMBA, De la problématique des violences postélectorales et de l'avancée démocratique, regard sur la RDC, G3 en SPA, FSSPA, UNILU.2010-2011.Inédit. * 9 Elie PHAMBU NGOMA-BINDA, la participation politique : éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et de bonne gouvernance, Ifp, Kinshasa, 2005, P.565-572. * 10 ROGER WAWA, République Démocratique du Congo, Ed. Médiaspaul, Kinshasa, 2007, P.115-116 |
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