Pour l'historique, préoccupées par la situation
alarmante des catastrophes qui menacent l'environnement les autorités
nigériennes ont pris des dispositions en mettant en place des
mécanismes de prévention et des gestions des catastrophes et
crises alimentaires.
C'est dans cette optique que des structures et des cadres de
concertation ont été créés pour faire face aux
différentes situations de crise alimentaire qui sont les plus
fréquentes au Niger. La nécessité de disposer d'un outil
d'aide à la décision est clairement apparue aux pouvoirs publics
au lendemain de chaque période de sécheresse. A cette
volonté de disposer d'un outil consensuel pour appuyer le gouvernement
en matière d'aide à la décision s'ajoute-la
nécessite de dialogue transparent avec les partenaires au
développement.
Le premier projet de création d'un Système
d'Alerte Précoce(SAP) au Niger date effectivement de 1988, projet
présenté lors de la table ronde sur le développement
rural. Finalement le SAP fut créé auprès du cabinet du
premier ministre le 23 Aout 1989(décret n°89/003/PM du 23/0989). Il
a été modifié le 21 Mai 1995(décret n°
95/081/PM) en complétant l'alerte par la réponse aux
différentes catastrophes (la gestion des catastrophes)
En 1998 pour prévenir et gérer des crises,
l'Etat nigérien avec l'appui des ses partenaires au développement
a mis en place au niveau du cabinet du premier ministre un Dispositif National
de Prévention et de Gestion de Crises Alimentaires (DNPGCA). Un
Relevé de conclusion signé en 1998 et amendé en 1999,
posait les fondements du fonctionnement de ce nouveau dispositif qui instituait
une coordination et cogestion des outils entre l'Etat et ses partenaires.
Ce dispositif a été renforcé en 2005,
par la signature de l'accord-cadre qui remplace le relevé de conclusion
et par l'arrivée des nouveaux partenaires signataires, portant à
12 Septembre 2007, les partenaires réunis autour du gouvernement pour la
prévention et la gestion des crises alimentaires.
Recensement, en 2012, le dispositif a été
restructuré par l'arrêté N°00208/PM du 28 Aout 2012
pour prendre en compte les catastrophes auxquelles le pays est
exposé.
La Cellule de Coordination Humanitaire (CCH) qui gère
l'inondation, est remplacée en 2016 par un Ministère de l'Action
Humanitaire et de gestion des catastrophes.
Le PGRC-DU intervient dans la gestion des catastrophes,
l'objectif de développement du projet est d'améliorer la
résilience du Niger face aux aléas naturels grâce à
des interventions de gestion des risques de catastrophes sur sites
ciblés ; et au renforcement des capacités du gouvernement
à répondre rapidement et efficacement en situation de crise ou
d'urgence. Le projet s'inscrit dans l'axe « Créer les Conditions de
durabilité d'un développement équilibré
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et inclusif » du PDES 2012-2015 au niveau du programme
(renforcement et développement des capacités d'adaptation et de
résilience aux changements climatiques).
Le projet est aligné à l'Axe 3 de l'Initiative
à savoir « Amélioration de la résilience des
populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ».
Les objectifs spécifiques consistent à
renforcer les capacités de gestion des risques et des catastrophes par
l'amélioration des infrastructures rurales et urbaines et réduire
la vulnérabilité des populations exposées aux inondations
par le renforcement des capacités des institutions locales.
Toutes ces institutions ont pour but la prévention,
l'atténuation, la gestion et le relèvement précoce des
incidences des crises et des catastrophes affectant les populations
nigériennes à travers ses structures appuyées par les
partenaires au développement et des Organisations Non-
Gouvernementales.