CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur
l'« Accord cadre d'Addis-Abeba : analyse de l'incidence sur la
RDC six ans après », il cherchait à comprendre
l'incidence ou l'impact de l'accord cadre d'Addis-Abeba sur la
République Démocratique du Congo, six années après
la signature de ce dernier, c'est-à-dire les fruits qu'auraient
porté ledit accord.
Ainsi, notre analyse a tourné autour des questions
ci-après : sur base de quoi l'accord cadre d'Addis-Abeba
était-il signé ? Quel est l'impact de l'accord cadre
d'Addis-Abeba en RDC 6 ans après ?
Pour répondre anticipativement à ces questions,
nous avons considéré les hypothèses suivantes : le
leitmotiv de cet accord serait, la paix, la sécurité et la
coopération, en vue de trouver la paix, la sécurité et la
stabilité à l'Est de la RDC et dans la région de grand
lacs. Ensuite, la communauté internationale serait employée
à rééquilibrer les forces militaires se faisant face sur
KIVU, des troupes qui aurait permis la constitution d'une brigade
d'intervention, placée sous l'autorité de la MONUSCO et
destinée à renforcer la lutte contre les groupes armés et
en priorité contre le M-23 qui aurait finalement été
défaite en quelques mois.Quel qu'aurait été ce
succès, la mise en application de l'accord cadre serait en panne. Selon
le secrétaire général des nations unies, M. Bank Moon,
« le désarmement des Front Démocratique pour la
Libération du Rwanda (FDLR) serait au point mort, le rapatriement des
ex-combattants du M-23 n'aurait guère progressé et le plan
national de Désarmement Démobilisation et
Réintégration (DDR), n'aurait pas encore été
entièrement financé, ni mis en oeuvre»
Ces hypothèses ont été soutenues par la
méthode systémique, celle-ci s'est faite accompagnée de la
technique documentaire et virtuelle posté sur internet.
Dans sa subdivision, notre travail a compris trois
chapitres :Le premier chapitre intitulé
« considérations générales » traite
des généralités sur les concepts de base de notre sujet,
quelques théories ayant trait au sujet.Le deuxième chapitre titre
« analyse du contenu et de la structure de l'accord »,
aborde ici la structure de l'accord c'est-à-dire les différentes
parties de l'accord ainsi que l'analyse des divers engagements des parties
prenantes.Le troisième chapitre porte sur « l'analyse sur
l'impact de l'accord-cadre d'Addis-Abeba sur la RDC ». En ce niveau
notre analyse est concentrée sur trois points différents :
Analyse critique des différents points de l'accord ; Lecture sur
les réalisations des engagements des différentes parties ;
Enjeux défis et perspectives.
Après analyse et traitement des nos données,
nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle, l'accord
cadre d'Addis-Abeba, en raison de sa superficialité et de ses
contradictions internes, semble voué à l'échec à
l'instar des arrangements diplomatiques antérieurs dont elle ne fait que
reprendre les termes et répéter les principes. Sa qualification
défectueuse des faits aboutit à des pistes de solutions
inadéquates, imprécises et répétitives qui se sont
avérées inefficaces dans un passé récent. N'ayant
pas pu établir les causes réelleset précises de la
persistance et de la récurrence des violences et de
l'insécurité dans la région ni les responsabilités,
l'Accord cadre n'a été en mesure de formuler que des propositions
vagues, générales et répétitives, qui semblent
consacrer le statu quo.
Quant au mécanisme externe de suivi que
préconise l'Accord-cadre, il semble parallèle au rôle de la
MONUSCO et du représentant du Secrétaire général de
l'ONU. Et surtout il ne peut se substituer à l'Etat congolais qui a
déjà démontré ses limites et ses insuffisances dans
la gouvernance et dans sa capacité à restaurer la paix et la
stabilité.
Ne disposant pas des moyens de sa politique, l'Etat congolais
déstructuré ne semble donc pas en mesure de s'acquitter
efficacement des engagements auxquels il souscrit dans l'Accord.
L'applicabilité de l'Accord s'en trouve amoindrie. Quant aux Etats de la
sous Région dont certains sont accusés de soutenir les mouvements
politico-militaires qui déstabilisent la région, ils n'ont pas
été capables d'honorer les engagements du pacte signé en
décembre 2006 dans le cadre de la CIGRL. Les groupes armés
étrangers qui écument l'est de la RDC sont composés des
Ugandais pour la LRA et l'ADF/NALU et Rwandais pour les FDLR qui regagneraient
leur pays s'il s'y organisait la réconciliation nationale et la
démocratie. La persistance et la récurrence des violences et de
l'instabilité dans l'est de la RDC semblent mieux servir les
intérêts et leurs visées hégémoniques et
économiques du Rwanda et de l'Ouganda. Aussi l'Accord-cadre en
lui-même semble-t-il voué à l'échec. Les
frontières de la RDC sont devenues une passoire : leur porosité
laissepasser n'importe quel groupe d'aventuriers étrangers en mal
d'espace vital ou de ressources vitales. Les éleveurs Mbororo en font
partie.
Ce travail n'est pas parfait, il peut contenir des
insuffisances dans son élaboration, dans ses analyses et dans ses
critiques. L'auteur n'avait aucune intention de nuire, il semble avoir
présenté la vérité telle qu'il l'a trouvée
et sollicite l'indulgence du lecteur pour toute imperfection et reste ouvert
à toutes les remarques et suggestions constructives pour sa future
amélioration.
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